Lors de la séance du jeudi, le gouvernement (croate) devrait présenter la liste de dix projets d'investissement dont la valeur dépasserait les 10 milliards de kunas. L'un de ces projets concerne l'archipel de Brioni, sur lequel le gouvernement délivrera une concession d'une durée de 66 ans pour des terrains !
Brijunska rivijera est un projet qui pèse 895 millions d'euros censés être investis par l'investisseur dans la construction d'hôtels de standing et dans le développement d'infrastructures touristiques sur les rivages de Brioni. En retour l'Etat devrait délivrer une concession d'une durée de 66 ans pour les terrains, écrit le journal Vjesnik.
Néanmoins le projet a fortement attiré l'attention de l'opinion publique. Pour l'instant on sait seulement que des représentants du groupe contrôlé par Donald Trump ont discuté au siège du gouvernement à propos de leur participation au projet.
On sait que le projet est déjà fin prêt sur le plan administratif et que la construction pourra commencer sur trois des quatre lotissements dès que les parties impliquées se seront mises d'accord sur la concession. L'appel d'offres pour la concession concernant les rivages de Briuni avait été lancé dès 2007, mais il avait fini par tourner court en raison de désaccords politiques.
Sur la liste des projets que le gouvernement compte présenter figure également la centrale électrique de Plomin, où devrait être ajoutée une nouvelle unité de production dont la capacité serait d'environ 500 mégawatts (MW), a appris le Vjesnik. Le projet sera pris en charge par Hrvatska elektroprivreda [le distributeur national d'électricité, N.D.T.]. Toutefois l'Etat a l'intention de rechercher des investisseurs qui aideront au financement de la construction. Il reste cependant encore à délivrer un permis d'emplacement pour ce projet.
Sera également présenté un autre projet de cette liste, celui qui concerne la gestion des eaux. Hrvatska voda [l'entité chargée de la gestion des eaux, N.D.T.] prendra en charge les investissements. Le paquet financier est assuré par des crédits et de l'argent consenti sur les fonds de préadhésion de l'UE.
Source : danas.net.hr, le 17 mars 2011.
***
Note : Le HDZ, c'est-à-dire les ex-nationalistes, qui sont comme tout le monde le sait les plus grands patriotes croates, sont parvenus ces dernières années à vendre toute l'économie croate aux étrangers. Maintenant il reste de moins en moins. C'est pourquoi le gouvernement HDZ de Jadranka Kosor tente de vendre les richesses naturelles dont les eaux et les forêts (j'en ai parlé sur ce blog). Maintenant on apprend que ces grands nationalistes du HDZ en sont venus à essayer de vendre les îles croates (et pas n'importe lesquelles).
Ils peuvent d'autant mieux le faire que la collusion entre eux et les eurocrates est totale.
Lorsque des eurocrates chargés du dossier croate, comme Hannes Swodoba et Doris Pack, passent en Croatie c'est pour décréter que ce gouvernement ne peut pas tomber tant que le processus de négociation est en cours et aussi pour minimiser les manifestations de révolte qui ont lieu dans toutes les villes croates. En principe quelqu'un comme Hannes Swoboda ne fait pourtant pas partie de la famille politique conservatrice et n'a donc pas de raison particulière de soutenir ce gouvernement ultra-libéral qui vend les richesses naturelles d'un pays comme s'il s'agissait de petits pains.
Lorsque ces eurocrates font un déplacement à Zagreb, les plus naïfs comme moi, s'attendent toujours à ce que, plutôt que d'appuyer un gouvernement dont l'ex Premier ministre croupit depuis des mois dans une prison autrichienne, ils nous donnent un début d'explication sur la fameuse déclaration faite par Mladen Barisic. En effet Mladen Barisic, l'agent principal chargé du financement illégal du HDZ, avait avoué en prison aux services croates de la lutte anti-corruption qu'une partie des fonds récoltés par le HDZ, en rackettant les entreprises publiques croates, a servi à financer des actions de lobbying à Bruxelles.
Mais de cela plus un mot dès que le bonhomme, relâché par la suite, eut révélé la chose. Ni dans la presse croate ni dans la presse européenne ni apparemment dans la bouche de ceux qui sont chargés de gérer le dossier d'adhésion de la Croatie à l'UE.
Ces aveux faits à la police croate représentent pourtant une véritable bombe à fragmentation pour l'eurocratie puisque des entreprises publiques croates ont été rackettées et qu'une partie de l'argent récolté a servi à arroser des gens biens placés à Bruxelles pour faire avancer positivement le dossier d'adhésion de la Croatie.
Le processus d'adhésion de la Croatie n'a plus de légitimité. Il pue la magouille et la corruption à plein nez et en outre ce gouvernement est unanimement rejeté par les Croates, que ce soit dans les sondages ou dans la rue.
Alors pourquoi des gens comme Hannes Swoboda et Doris Pack tentent absolument de maintenir en place leur partenaire HDZ. Et bien je vais vous le dire : parce que LE FRIC C'EST CHIC.
Les Croates eux ne possèdent déjà plus rien. Ils ne sont plus maître dans leur pays puisqu'on les empêche de se débarrasser de ce gouvernement corrompu, traître et incompétent (19% de chômage).
Les Croates sont devenus de tout nouveaux Indiens sans terre ni richesses. Le ministre de l'intérieur, un certain Tomislav Karamarko, a lui-même traité d'Indiens les manifestants croates (lien en croate).
Autre preuve qu'ils sont de vrais Indiens. Et bien tout simplement on les pourchasse pour un oui ou pour un non.
Une Europe indécise recommet les mêmes erreurs que dans les Balkans
Neodlučna Evropa ponavlja greške sa Balkana
Francuski ministar inostranih poslova Alen Žipe objavio je u sredu na svom blogu da je "više arapskih zemalja" spremno da pruži konkretnu podršku vojnoj operaciji u Libiji i poručio da još nije kasno za intervenciju. Istovremeno, šef italijanske diplomatije Franko Fratini u sredu je poručio da "međunarodna zajednica ne želi i ne sme da ratuje u Libiji".
"Jedino pretnja vojnom silom može zaustaviti Gadafija. Libijski diktator je uspeo da situaciju okrene u svoju korist tako što bombarduje iz više desetina aviona i helikoptera koje poseduje", naveo je šef francuske diplomatije. Žipe je podsetio da Francuska i Velika Britanija predlažu da se "ciljanim napadima" neutrališu Gadafijeve vazdušne snage.
"Ali, pod dva uslova: da dobiju mandat od Saveta bezbednosti UN, jedinog autoriteta za međunarodno pravo kada je u pitanju upotreba sile, da se interveniše ne samo uz podršku već i uz aktivno učešće arapskih zemalja. Taj drugi uslov je na dobrom putu da bude ispunjen: više arapskih zemalja nam je obećalo da će učestvovati", naveo je Žipe na svom blogu.
Nakon jučerašnjeg sastanka sa kolegama iz ministarstava spoljnih poslova zemalja članica G8, grupe osam industrijski najrazvijenijih zemalja, Žipe je priznao da nije uspeo da ih ubedi da pruže podršku vojnoj operaciji sa ciljem da se zaustavi napredovanje trupa lojalnih Moameru Gadafiju ka Bengaziju, najvećem uporištu libijske opozicije.
"Francuska je zajedno sa Velikom Britanijom i Libanom podnela u Njujorku nacrt rezolucije kojim se traži odobrenje mandata. Predsednik republike (Nikola Sarkozi) u britanski premijer (Dejvid Kameron) zvanično su pozvali članice Saveta bezbednosti UN na raspravu i usvajanje takve rezolucije", rekao je Žipe. Sa druge strane, šef italijanske diplomatije Franko Fratini u sredu je pred članovima parlamentarnog odbora rekao da "međunarodna zajednica ne želi i ne sme da ratuje u Libiji".
"Ne možemo da ratujemo: međunarodna zajednica ne sme i po mom mišljenju i ne želi da izvede vojnu akciju" u Libiji rekao je Fratini i isključio mogućnost da Italija učestvuje u vojnoj intervenciji na Libiju. Fratini je rekao da Italija ne može da učestvuje u koaliciji znajući da je "Evropa podeljena, da je Grupa 8 podeljena i da je NATO podeljen". On je takođe, podsetio da su i Arapska liga i Afrička unija "isključile mogućnost intervencije u Libiji kopnenim putem".
Italijanski ministar se založio za uvođenje zone zabrane letova nad Libijom "iako ni za tu meru ne postoji potpuna saglasnost". On je na jučerašnjem sastanku u Parizu rekao da samo uvođenje zone zone zabrane letova nije dovoljno da bi se zaustavilo nasilje i da je neophodno "uspostavljanje humanitarne zone kako bi se zaštitili civili".
Evropske zemlje koje su odlučno stale na stranu libijskih pobunjenika, sada strahuju da bi mogle da budu dovedene u vrlo neprijatnu situaciju ako pobede snage lojalne Moameru Gadafiju, pošto bi to dovelo u pitanje njihov ugled i suočilo sa problemom teške humanitarne krize - ogromog broja azilanata.
"Bengazi bi mogao za Evropu da postane novi Dubrovnik", upozorio je predsednik naučnog Instituta za evropsku bezbednost Alvaro de Vaskonselos aludirajući na bombardovanje koje je bivša JNA izvršila na taj hrvatski grad 1991, što su evropske zemlje nemoćno posmatrale.
"Sve to me takođe podseća na Bosnu i na Balkan. Svima je tada bilo jasno da su tamo počinjeni zločini protiv čovečnosti, ali nisu preduzete neophodne mere", ocenio je on.
Evropske zemlje su i sada u neposrednoj blizini konflikta jer se on događa na južnoj obali Mediterana. I sada su brzo iskazale spremnost da "sruše mostove" sa libijskim vođom, kao i da podrže demokratske pokrete u severnoj Africi.
Međutim, ako Gadafi uspe da porazi pobunjenike, to će biti "poraz" za Evropu i celu međunarodnu zajednicu, ali i "težak šamar" francuskom predsedniku Nikoli Sarkoziju koji se oštro usprotivio libijskom režimu i "učinio nepromišljenost" priznavajući zvanično opoziciju u Bengaziju, ocenio je predsednik Fondacije Robert Šuman Žan-Dominik Đulijani.
Francuska i Velika Britanija i dalje agituju u korist vojne intervencije u Libiji, dok snage lojalne Gadafiju odlučno napreduju ka Bengaziju, uporištu pobunjenika. Obe zemlje se pred Savetom bezbednosti zalažu za dobijanje mandata UN za vojnu intervenciju u Libiji. Drugi čovek evropske diplomatije Pjer Vimon još veruje da bi do takve intervencije moglo doći.
"To nije nemoguće", jer su "svi vrlo svesni da je potrebno nešto uraditi, da ne smemo da napustimo stanovništvo u Bengaziju" i da rizikujemo da dođe do "masakra", izjavio je Vimon u sredu u Briselu u intervjuu francuskim televizijama koji će sutra biti emitovan.
"Evropa može da interveniše u okviru Evropske unije kao celine, ali može da odluči i da neke njene članice koje bi se samostalno među sobom dogovorile, preduzmu određene mere", rekao je Vimon u kontekstu najnovijih inicijativa Francuske i Velike Britanije.
U Međunarodnoj kriznoj grupi smatraju da su "prekid vatre i pregovori najbolji put za rešenje libijske krize". Za Evropu, međutim, pad Bengazija bi mogao da dovede ogromnog priliva Libijaca koji beže iz svoje ratom zahvaćene zemlje u susedni Tunis ili Egipat gde bi morale da budu organizovane humanitarne zone. Pad Bengazija bi takođe, smatraju analitičari, zaustavio prodemokratske promene u arapskom svetu, ali i oslabio političku ravnotežu u susednim zemljama, Tunisu i Egiptu.
"Ako ne zaustavimo Gadafijevu kontrarevoluciju, diktatori (u arapskim zemljama) biće još odlučniji da se suprotstave protestima. To se već dešava u Bahreinu i Jemenu", upozorio je Alvaro de Vaskonselos.
Source : e-novine.com, le 17 mars 2011.
***
"Nouvelle pétition pour l'instauration d'une zone d'interdiction de vol au-dessus de la Libye" sur le blog ambient-palestine.blogspot.com
Ponovljena peticija za uspostavu zone zabrane leta nad Libijom
L'UE, la vache sacrée
Comme l'annonce la Télévision publique (croate), la police a découvert l'identité du jeune homme ayant porté atteinte à la réputation d'un pays étranger lorsqu'il y a deux semaines il avait brûlé le drapeau de l'UE
La police de Zagreb a identifié le jeune homme âgé de 25 ans qui il y a deux semaines, durant l'une des manifestations antigouvernementales, a brûlé le drapeau de l'Union européenne. Une plainte pénale a été déposée à son encontre au motif d'avoir porté atteinte à la réputation d'un état étranger et d'une organisation internationale. Il risque entre trois mois et trois ans de prison.
Le jeune homme avait brûlé le drapeau de l'UE le 2 mars vers 21h00 en face du siège du SDP sur la Place Iblerov, où le cortège des manifestants avait fait une halte. Ce soir-là les drapeaux du HDZ [la majorité, N.D.T] et du SDP [l'opposition] avaient été brûlés, quoique dans ce dernier cas il ne s'agisse pas d'une infraction pénale mais d'un trouble à l'ordre et à la paix public.
Sveta krava EU
Kako javlja HRT, policija je otkrila identitet po ugled strane države opasnog mladića koji je prije dva tjedna zapalio zastavu EU
Mladić je zastavu EU-a zapalio 2. ožujka oko 21 sat ispred sjedišta SDP-a na Iblerovu trgu, gdje se zadržala prosvjedna povorka. Te su večeri zapaljene i zastave HDZ-a i SDP-a, no u tom slučaju nije riječ o kaznenom djelu, nego o narušavanju javnog reda i mira.
Source : h-alter.org, le 16 mars 2011.
***
Note : En Croatie les arrestations se succèdent et l'Etat policier est de plus en plus présent. Il y a quelques jours, le samedi 12 mars, un adolescent a été arrêté pour avoir envoyé un e-mail jugé insultant à la Premier ministre Jadranka Kosor. Le même jour l'initiateur des manifestations Facebook a été arrêté pour avoir traversé une des places de Zagreb qui lui sont interdites d'accès.
Cette recrudescence des méthodes musclées n'est qu'une conséquence logique de la politique menée par le gouvernement croate. Après avoir plongé le pays dans la récession et dans le chaos économique et social, le meilleur moyen pour garder le contrôle de la situation est de faire peser un climat de répression.
Là où le gouvernement a pêché
Des journalistes m'ont demandé il y a quelques jours pourquoi les manifestations ne sont pas plus massives, ce qui est une question tout à fait légitime, en particulier parce que l'impression générale est que la crise aussi bien économique que sociale a atteint les limites de la rupture. Et pourtant jusqu'à présent on n'est pas parvenu à franchir la barre des 10.000 manifestants (moins d'après la police tandis que de leur côté les manifestants et les médias parlent de 10.000, la vérité étant probablement entre les deux).
La réponse est somme toute fort simple et se résume à la peur qu'éprouvent les gens. Cette peur peut être enracinée car il fut un temps [sous le communisme, N.D.T.] où les manifestations en tant que méthode d'expression citoyenne n'étaient pas bien vue. Encore aujourd'hui d'autres instruments bien plus démocratiques ne sont pas davantage utilisés dans ce pays alors qu'en toute bonne logique ils devraient l'être (par exemple l'utilisation du référendum non seulement comme outil d'expression mais aussi comme moyen de fixer et de renforcer une position politique). Pour partie il y a aussi le fait que les choses ne vont pas si mal tant que le salaire arrive au compte goutte, qu'un peu d'argent peut être trouvé ici et là. Les crédits doivent être remboursés et le statu quo dans lequel bon nombre se trouvent même s'il n'est pas favorable est pourtant préférable au chaos qui va venir inéluctablement.
En outre il manque une claire motivation pour recourir aux élections. L'appel lancé par la rue et le désir d'élections anticipées ont beau sonner agréablement, la première question qui se pose ensuite est celle-ci : "Et maintenant quoi ?" C'est justement dans ce "et maintenant quoi ?" que se cache la raison principale qui explique pourquoi les manifestations ont connu un échec relatif jusqu'à présent. Si les citoyens avaient une idée claire et précise de ce qui va suivre, de qui sont ceux qui vont accéder au pouvoir et régler les problèmes, il y aurait alors des centaines de milliers de gens dans les rues. L'opposition qui attend sa chance électorale n'a malheureusement pas pu démontrer qu'elle est à la hauteur du défi et lorsque vous devez choisir entre deux solutions tout aussi mauvaises la probabilité est que vous choisissiez celle qui vous est déjà connue.
D'un autre côté, je crois (comme bon nombre) que le Gouvernement ne fait qu'occuper l'espace et, ce qui est plus important encore, le temps. Ce temps qui nous est si précieux à nous tous pour pouvoir se confronter aux gros problèmes qui se sont accumulés et qui maintenant déjà sont devenus intenables. Dans la Bible il existe un pêché qui décrit cette situation et qui s'appelle "le pêché par omission". A côté de cela le gouvernement possède quelque chose qu'il tente de vendre au peuple profane sous l'étiquette de "programme économique", mais qui n'est rien d'autre qu'une agitation effrénée de la Premier ministre à travers le pays et un déploiement insensé de démagogie, la seule industrie florissante chez les Croates. Même le peu d'activité gouvernementale dont nous ayons la preuve, comme les programmes A+ et B+ (ou quel que soit leur nom du moment) sont conçus pour toucher une portion très restreinte et soigneusement sélectionnée de notre économie, ce qui est bien trop peu que pour amorcer une reprise substantielle. Un milliard ou deux placés dans un pays où rien que pour cette année nous aurons une dizaine ou plus de milliards entre ce qui a été remboursé et ce qui doit l'être, cela ne constitue en rien un programme pouvant régler la situation ni même l'atténuer.
La crise dans laquelle nous avons sombré doit être résolue par des mesures urgentes qui fonctionnent pour absolument tous les acteur économique dans la société, des mesures qui sont instantanées et directement applicables de façon à ne pas perdre le temps qui nous fait tant défaut. Et en définitive elles doivent être justes pour qu'il n'y ait aucun secteur de l'économie sur lequel elles ne portent que peu ou prou. Aucune des mesures que le gouvernement met en oeuvre ne satisfait à cette description. Au lieu de cela les ministres courent en tout sens et éteignent les différents foyers d'incendie alors qu'il est évident que le brasier ne va pas être éteint par un petit extincteur.
Le privilège de l'équipe gouvernememtale tant qu'elle dispose d'une majorité stable au Parlement est qu'elle peut choisir le moment d'aller aux élections. Mais il est tout autant de la responsabilité de ceux au pouvoir de reconnaître le moment où ils ne peuvent plus rien apporter à ce pays. Peut-être le moment est-il venu pour ceux qui occupent le Palais du ban de sérieusement songer à une sortie honorable, pour autant qu'elle soit encore possible.
Par Marko Rakar
Source : pollitika.com, le 15 mars 2011.
***
Toujours à propos des manifestations croates, je signale un article du "Courrier des Balkans" intitulé Croatie : colère des anciens combattants + "mouvement Facebook" = révolution ?
Je le redis, pour l'instant je m'occupe principalement sur ce blog de ce qui se passe en Croatie. Pour une fois que quelque chose se passe dans les Balkans, une région relativement figée, il serait sot de laisser passer cela. D'ailleurs je pense que ces événements vont laisser des traces dans les autres pays de la zone serbo-croate. Une raison de plus pour essayer de mieux les cerner.
Le texte qui suit est la traduction des "Informations générales" que l'on retrouve sur plusieurs pages Facebook hostiles au gouvernement croate actuel. Parmi ces pages il y a notamment celle-ci : "Prosvjedi i u Slavoniji za vikend" ("Egalement des manifestations en Slavonie pour le weekend").
Etant donné que le gouvernement qui dirige le pays ne représente plus les citoyens, que par ses décisions de tous les jours il complique la vie des citoyens et conduit le pays à la faillite économique, j'estime nécessaire d'appeler tous les citoyens à renverser ce gouvernement.
Tous les jours 500 personnes perdent leur travail alors qu'eux rient et se moquent de nous. Les citoyens sont sur les genoux, les banques saisissent quotidiennement des maisons et confisquent des rémunérations et des pensions.
L'insolvabilité atteint des records, les personnes morales (les entreprises) ne peuvent plus faire d'affaires. Trouver un travail est devenu une mission impossible. 30.000 jeunes diplômés sont sans travail et le même sort attend ceux qui sont sur le point d'achever leurs études. La Télévision publique croate n'existe plus comme service public, tout est censuré.
Il ne s'agit pas ici de politique mais de survie de notre pays et de tous ceux qui y vivent. Ce gouvernement doit tout simplement tomber, chaque jour supplémentaire qu'il passe au pouvoir n'est qu'un pas de plus vers l'abyme. Point n'est besoin d'être prophète ou voyant que pour deviner où nous conduit notre Premier ministre Jadranka Kosor et quel est le sens final de la politique obstinément voulue et menée ces vingt dernières années par le HDZ et ses partenaires de la coalition.
Si nous ne nous révoltons pas maintenant nous serons responsables devant l'histoire, les gens regarderont en arrière et se demanderont comme est-il possible qu'un peuple ait admis de se retrouver avec un tel pouvoir criminel et d'être détruit par lui. Je ne vous appelle pas à renverser le gouvernement parce que je vois cela comme un choix parmi d'autres mais au contraire parce que je ne vois plus d'autres choix. Nous sommes acculés, placés face au mur, et si nous ne faisons pas rapidement quelque chose la prochaine étape qui nous attend sera l'instauration de l'esclavage par la dette, l'introduction de nouveaux tributs et impôts ainsi que l'assaut final contre la classe moyenne. Celle-là même qui est systématiquement ruinée et exploitée dans l'intérêt des élites politiques et financières.
Budući da vlada koja vodi zemlju više ne predstavlja građane, te svojim svakodnevnim odlukama otežava život građana, te vodi zemlju u gospodarsko rasulo, smatram nužnim pozvati sve ljude na rušenje ove vlade.
Svakoga dana 500 ljudi ostaje bez posla, a oni nam se smiju i rugaju. Građani su na koljenima, banke svakoga dana oduzimaju domove, te zapljenjuju plaće i mirovine. Nelikvidnost je rekordna, pravne osobe (poduzeća) više ne mogu poslovati. Pronaći posao postala je nemoguća misija. 30.000 mladih ljudi sa diplomom je nezaposleno, a ista sudbina čeka i ostale koji će uskoro završiti svoje školovanje. HRT kao javni medij više ne postoji, sve se cenzurira.
Ovo nije političko pitanje, ovo je pitanje opstanka naše zemlje i svih ljudi koji u njoj žive. Ova vlast jednostavno mora pasti, svaki novi dan na vlasti samo je korak dalje prema dnu. Nitko ne mora biti prorok ili vidovnjak da bi predvidio kamo nas premijerka Kosor vodi i koji je konačni smisao politike koju HDZ uporno zagovara i provodi zadnjih 20 godina skupa sa svim svojim koalicijskim partnerima.
Ako ne ustanemo sada, bit ćemo odgovorni pred poviješću, ljudi će gledati unazad i pitati se kako je jedan narod mogao sebi dozvoliti da mu se dogodi ovakva kriminalna vlast i da ga uništi. Ja ne pozivam vas da rušimo Vladu zato jer vidim to kao jedan od ponuđenih izbora, nego zato jer mi više nemamo izbora. Stavljeni smo pred zid, nalazimo se u kutu i ako uskoro nešto ne napravimo, slijedi nam uspostava dužničkog ropstva, uvođenje novih poreza i harača te konačni obračun sa srednjom klasom. Istom onom koju se sustavno uništava i izrabljuje u interesu političkih i financijskih elita.
Commentaires