Ils ont arrêté Jovan Divjak, héros du siège de Sarajevo
Une photo circule sur internet, une photo révoltante. On y voit Jovan Divjak derrière des barreaux de prison. Cet homme connu et aimé de tous les Bosniens pour avoir défendu héroïquement Sarajevo assiégée, ce Serbe qui a maintenu contre vents et marées un idéal de coexistence entre les communautés de l’ancienne Yougoslavie, ce général reconverti dans l’humanitaire, fondateur d’une association très active d’aide aux orphelins et aux victimes de guerre, ce brave qui fut le premier citoyen de Bosnie-Herzégovine à recevoir la Légion d’Honneur française, notre ami « Jovo » Divjak a été arrêté à Vienne sur mandat d’Interpol lancé par la Serbie.
La Serbie n’est pas libérée de ses démons. Elle n’en finit pas de falsifier l’histoire, et de travestir en criminels de guerre les victimes de sa politique passée. Ilija Jurišić, Tihomir Purda ou Ejup Ganić ont déjà subi de telles attaques, d’autres viendront, on en connaît la liste. Ceux-là ont finalement été relâchés, après des semaines ou des mois de prison, devant l’inanité des accusations. Mais le but est chaque fois atteint, qui est de conforter en Serbie les factions toujours vivaces de l’ultranationalisme, et d’insinuer à l’extérieur que dans cette guerre les responsabilités furent somme toute partagées ― ce qui constitue un mensonge inadmissible.
Criminel de guerre, Jovan Divjak ? Lors de l’agression de la Bosnie par l’armée de Milosevic, ce haut gradé a refusé de servir les intérêts des nationalistes serbes, bien qu’étant serbe lui-même. Il a pris le commandement de l’armée de Bosnie-Herzégovine dans des conditions de dénuement et de danger extrêmes. Pendant quatre ans, tandis que chancelaient les chancelleries européennes, tandis que la prétendue communauté des nations fermait pudiquement les yeux devant le meurtre en direct et à tout petit feu d’une population, Jovan Divjak est resté fidèle à son poste et à ses idéaux. Il est accusé d’avoir participé à l’attaque d’un convoi militaire le 3 mai 1992, rue Dobrovoljačka, au cours de laquelle plusieurs soldats serbes ont péri. Pendant ce temps, les obus pleuvaient sur les enfants de Sarajevo. Haï par les Serbes nationalistes, regardé avec suspicion par les nationalistes musulmans ou croates, il a tenu bon, comme Sarajevo a tenu bon. En Serbie, de nombreux démocrates font aujourd’hui connaître leur indignation. Dans la capitale bosnienne, des centaines de manifestants sont venus crier leur colère et leur dégoût devant l’ambassade d’Autriche.
Allons-nous rester bras ballants, et laisser pendant des mois cet homme en prison ? Serons-nous hypocrites et lâches à ce point ? Divjak est l'honneur de l'Europe. Pendant des années, nous avons laissé courir de vrais criminels de guerre, nous leur avons parfois fourni un passeport français, comme à Ante Gotovina, au titre de« services rendus ». Les polices d’Europe coopèrent efficacement dans la traque des migrants, elles ont réussi le tour de force d’arrêter Jovan Divjak, mais elles restent impuissantes à obtenir la reddition de Ratko Mladic. Voilà un bien mauvais signe pour l’avenir de l’Europe. Depuis longtemps, connaissant la menace qui pesait sur lui, Jovo Divjak assurait en souriant qu’il ne croyait pas à la possibilité de son arrestation sur un mandat d’arrêt émis par la Serbie : il y a tout de même des limites. Une preuve supplémentaire que cet homme est un idéaliste dangereux. Il ne nous reste qu’à crier, comme les manifestants de Sarajevo, samedi : « Jovan, nous sommes avec toi ! » Qui sait, quelqu’un nous entendra peut-être.
Uhapsili Jovana Divjaka, heroja odbrane Sarajeva
Jedna fotografija kruži internetom, fotografija koja izaziva revolt. Na njoj se vidi Jovan Divjak iza zatvorskih rešetki. Taj čovjek koga znaju i vole svi Bosanci zbog njegove herojske odbrane opsjednutog Sarajeva, taj Srbin koji je uprkos burama i olujama zadržao ideal koegzistencije između zajednica bivše Jugoslavije, taj general koji se pretvorio u humanitarca, osnivač vrlo aktivnog udruženja koje pomaže siročadima i žrtvama rata, taj junak koji je bio prvi građanin Bosne i Hercegovine što je primio francusku Legiju časti, naš prijatelj «Jovo» Divjak je uhapšen u Beču po tjeralici Interpola iz Srbije.
Srbija nije oslobođena od svojih demona. Ona ne prestaje da falsificira historiju, i da pretvara u ratne zločince žrtve svoje prošle politike. Ilija Jurišić, Tihomir Purda ili Ejup Ganić su već trpili takve napade, drugi će doći, zna im se lista. Oni su konačno bili oslobođeni, nakon nedjelja ili mjeseci zatvora, pred ništavnošću optužbi. Ali, cilj je svaki put postignut, da se u Srbiji ojačaju uvijek žive struje ultranacionalizma, a da se vani insinuira da su u ovome ratu odgovornosti bile podjednako raspoređene ― što predstavlja nedopustivu laž.
Ratni zločinac, Jovan Divjak? Tokom agresije na Bosnu koju je izvršila Miloševićeva armija, taj visoki oficir je odbio da služi interesima srpskih nacionalista, iako je i sam Srbin. On je prihvatio da komanduje u Armiji Bosne i Hercegovine u uvjetima izuzetne oskudice i opasnosti. Četiri je godine, dok su evropske vlade vladale, dok je takozvana međunarodna zajednica sramno zatvarala oči pred ubijanjem uživo i na tihoj vatri jedne populacije, Jovan Divjak ostao vjeran svojoj dužnosti i svojim idealima. Optužen je da je sudjelovao u napadu na vojnu kolonu 3. maja 1992. godine, u ulici Dobrovoljačka, tokom kojeg je poginulo više srpskih vojnika. Za to je vrijeme kiša granata padala na djecu Sarajeva. Dok su ga srpski nacionalisti mrzili, a bosanski ili hrvatski gledali s podozrenjem, on se dobro držao, kao što se i Sarajevo dobro držalo. U Srbiji, brojni demokrati danas izražavaju svoje negodovanje. U bosanskoj prijestolnici, stotine manifestanata su došle da oglase svoj gnjev i svoju zgađenost pred ambasadom Austrije.
Hoćemo li ostati skrštenih ruku, i mjesecima ostaviti tog čovjeka u zatvoru? Hoćemo li dotle biti dvoličnjaci i kukavice? Divjak je čast Evrope. Godinama smo dopuštali da prolaze pravi ratni zločinci, katkada smo ih snabdijevali francuskim pasošem, kao Antu Gotovinu, zbog «učinjenih usluga». Evropske policije vrlo efikasno sarađuju u hajci na migrante, one su uspjele da uhapse Jovana Divjaka, ali ostaju nemoćne da postignu izručenje Ratka Mladića. Eto veoma lošeg znaka za budućnost Evrope. Već dugo, znajući za prijetnju koja se nadnijela nad njim, Jovo Divjak je, smiješeći se, jamčio da ne vjeruje u mogućnost njegovog hapšenja po tjeralici koju je izdala Srbija: ipak postoje granice. Dodatni dokaz da je taj čovjek opasni idealista. Ostaje nam samo da kriknemo, kao prosvjednici u Sarajevu u subotu: «Jovane, mi smo s tobom!» Ko zna, možda će nas neko čuti.
Source : http://www.bosnjaci.net/prilog.php?pid=40984
L'Ordore Kosur ne sourit plur !
Et elle n'est pas la seule. Même Alice Swoboda a dû quitter son pays bruxellois des merveilles pour venir voir ce qui se passe à Zagreb. Arrivé sur place il n'a pas manqué d'être surpris, et pour cause ! Plus un jour ne passe depuis des semaines sans que n'ait lieu une manifestation contre le gouvernement croate ; il n'y a plus une ville croate, y compris des petites bourgades, qui ne possède son groupe Facebook antigouvernemental ; les actes d'insubordination eux ne cessent de se multiplier. Quelques exemples récents : samedi un adolescent a été arrêté pour avoir envoyé un e-mail menaçant à la Premier ministre, le même jour l'initiateur des manifestations Facebook, Ivan Pernar, a lui aussi été arrêté pour avoir traversé une place de Zagreb où il est interdit de séjour, hier un groupe de hackers a fait sauter la page officielle du gouvernement croate, etc... La Croatie vit en état d'insurrection permanente.
Toutefois le coup de grâce est arrivé hier grâce à un sondage mené par la chaîne de télévision RTL et l'institut de sondage GFK. Ce sondage nous révèle que seuls 6,6% des personnes interrogées sont prêtes à voter pour le HDZ. Or le HDZ est principal parti de la coalition au pouvoir, les autres n'étant que des satellites sans réelle base électorale.
Du jamais vu !
Le processus de négociation en vue de l'adhésion de la Croatie à l'UE tel qu'il est mené a perdu toute légitimité, puisqu'il n'y a plus de partenaire pour mener ces négociations.
Le HDZ est rayé de la confiance des citoyens croates.
Video plus article original sur le sondage :
Le HDZ à un plus bas historique
Zagreb - D'après une enquête de GFK et de RTL, si les élections avaient lieu demain, c'est le SDP [principal parti de l'opposition, N.D.T] qui remporterait le plus de voix (30%) alors que le HDZ n'en obtiendrait que 6,6%.
Il est clair que la crise et que la profonde dépression (économique) ont troublé les citoyens car 42% d'entre eux ne savent toujours pas pour qui voter. Parmi les personnalités c'est le président Josipović qui obtient la meilleure cote.
Dans tout le pays la majorité (des personnes interrogées) souhaitent des élections au plus tôt, en particulier à Zagreb et en Slavonie où les manifestations antigouvernementales sont les plus fortes.
HDZ na povijesno niskoj razini
ZAGREB - Da su sutra izbori, prema anketi GFK i RTL-a, najviše bi glasova dobio SDP - 30 posto, a HDZ tek 6,6 posto.
Očito da je kriza i duboka depresija zbunila građane jer njih čak 42 posto još ne zna za koga glasovati.
Među pojedincima najbolje kotira predsjednik Josipović.
U cijeloj zemlji većina bi što prije na izbore, posebno u Zagrebu i Slavoniji gdje su i najjači protuvladini prosvjedi.
Source : rtl.hr, le 14 mars 2011.
La page officielle du Gouvernement croate a été soumise à une attaque par déni de service.
De source gouvernementale on a appris que la page a été prise pour cible par des hackers. Etant donné que l'attaque est concomitante à la grande manifestation d'aujourd'hui, on suppose qu'il s'agit d'une manière de plus d'exprimer l'hostilité envers la politique du gouvernement en place. La communauté Anonymous a annoncé pour sa part ne pas être impliquée dans cette attaque. Il est presque sûr que l'attaque est le fait de "manifestants" qui n'ont pas trop envie de marcher et qui se servent d'internet pour manifester leur mécontentement envers la politique menée.
Source : http://www.novilist.hr/hr/Vijesti/Hrvatska/Srusena-internet-stranice-Vlade-Hrvatske
Le manutentionnaire Ictsi entre dans le port croate de Rijeka
Après la Pologne, Ictsi (International container Service Inc.) poursuit son développement en Europe en s'implantant en Croatie. Le manutentionnaire philippin a en effet remporté l'appel d'offres pour la gestion, sur une durée de 30 ans, du terminal à conteneurs du port de Rijeka. La cérémonie de signature du contrat s'est déroulée dans le port croate, le 7 mars 2011.
Une stratégie de conquête progressive
Cette signature pose le principe d'une prise de participation de 51% dans la société AGCT (Adriatic Gate Container Terminal), pour un montant de 15 millions d'euros. La structure en charge de ce terminal prévoit d'investir 70 millions d'euros dans le terminal, notamment en moyens de manutention avec des portiques super post panamax. L'autorité portuaire prévoit également des travaux sur ce terminal avec une extension de 330 m au sud de son quai, le dragage du chenal d'accès à 14,5 m et l'extension de son aire de stockage pour les conteneurs.
Avec 137 048 EVP transbordés en 2010, en hausse de 5%, Rijeka apparaît comme un des principaux ports croates. Le manutentionnaire philippin continue sa stratégie mise en place en Asie en entrant dans le continent par la prise de participation de ports de moindre importance avant de s'étendre aux grands établissements du continent. En Europe, Ictsi est déjà présent à Gdansk en Pologne et maintenant à Rijeka, deux portes d'entrée sur l'Europe centrale et orientale.
Source : wk-transport-logistique.fr, le 14 mars 2011.
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