Croatie : le patron de la compagnie pétrolière INA arrêté pour corruption
Zagreb - Le PDG de la compagnie pétrolière croate INA, dont le groupe hongrois MOL est le premier actionnaire, a été arrêté vendredi pour une affaire de pots-de-vin, ont indiqué l'entreprise et les médias.
Selon INA, une enquête criminelle a été ouverte contre son PDG Bojan Milkovic, mais l'affaire ne concerne pas les activités du groupe.
La télévision nationale a affirmé pour sa part que M. Milkovic avait été arrêté sous l'accusation d'avoir reçu des pots-de-vin alors qu'il dirigeait la filiale prospection d'INA, Crosco, entre 2005 et 2009.
La police s'est refusée à confirmer cette arrestation.
Le Bureau national anti-corruption a pour sa part indiqué avoir ouvert une enquête contre deux personnes, identifiées seulement par leurs initiales, pour avoir monayé l'attribution de contrats à d'autres compagnies. Le montant des pots-de-vin équivalait, à chaque fois, à 10% de la valeur du contrat.
INA est détenue à 47% par le groupe pétrolier hongrois MOL et à 45% par le gouvernement croate. Les 8% restants sont aux mains de petits investisseurs, pour la plupart des salariés ou des retraités du groupe.
Plus d'une dizaine de responables d'entreprises d'Etat croates ont été arrêtés depuis un an dans le cadre d'une offensive anti-corruption, destinée à augmenter les chances du pays de rejoindre l'Union européenne en 2012.
Source : romandie.com, le 25 mars 2011.
Serbie : des fonctionnaires manifestent
Plus de cinq mille fonctionnaires serbes, enseignants, médecins, policiers et autres, ont manifesté vendredi à Belgrade pour réclamer des hausses de salaires et une amélioration de leurs conditions de travail.
"Personnel du secteur médical, de l'enseignement, de la justice et de la police, nous sommes tous ici pour adresser un message clair: nous ne permettrons plus que ceux qui travaillent pour les citoyens de Serbie, qui les soignent, les protègent, assurent l'enseignement (de leurs enfants), soient humiliés", a déclaré un syndicaliste, Zivorad Brkic. "Nous voulons immédiatement des négociations (avec le gouvernement). Cela suffit de dire qu'il n'y a pas d'argent" pour répondre aux revendications sociales, a-t-il ajouté.
Les manifestants s'étaient rassemblés sur une place du centre de Belgrade, et entendaient rejoindre le siège du ministère de l'Enseignement. Organisée à l'origine par trois des quatre syndicats de l'enseignement, où un mouvement social est observé depuis janvier, plusieurs autres syndicats se sont joints à la manifestation pour réclamer des pourparlers urgents avec le gouvernement sur des augmentations salariales.
Le salaire net mensuel moyen en Serbie, fonction publique comprise, a atteint 35.538 dinars en février (350 euros environ), selon des chiffres officiels. La Serbie, sévèrement touchée par la crise économique mondiale, a été contrainte de réduire ses dépenses publiques et de geler les salaires de la fonction publique de mai 2009 à janvier 2011, pour maîtriser le déficit budgétaire.
Les autorités serbes ont convenu avec le Fonds monétaire international (FMI) de réduire à 4,1% du Produit Intérieur Brut (PIB) le déficit budgétaire en 2011, contre 4,8% en 2010. "On pourrait penser que nous ne sommes intéressés que par l'argent. Ce n'est pas vrai", a souligné un enseignant de lycée, Zlatko Katesevski. "Nous voulons des amendements à la loi sur l'éducation car elle ne nous permet pas actuellement de faire notre travail", a-t-il ajouté.
Une syndicaliste de l'enseignement, Ivana Bosnjak, a expliqué que l'objectif principal de la manifestation portait sur une amélioration des conditions de travail, mais visait aussi à protester contre une réduction des salaires pour les enseignants grévistes décidée récemment par le gouvernement. La plupart des enseignants assurent depuis janvier un service minimum, avec des cours abrégés. "Nous sommes en grève depuis deux mois et personne n'a essayé de discuter sérieusement avec nous", a déploré Ivana Bosnjak.
Source : lefigaro.fr, le 25 mars 2011.
Les évêques croates ont demandé aux catholiques de prier et de jeûner pour les généraux emprisonnés à La Haye
Zagreb - La Commission de la Conférence épiscopale croate (HBK) Iustitia et Pax a appelé tous les Catholiques de Croatie a soutenir par la prière et le jeûne les généraux croates emprisonnés à La Haye dans l'espoir qu'un jugement juste leur soit rendu.
L'appel aux catholiques à jeuner les trois prochains avril (les 1, 8 et 15 avril) a été lancé lors de la séance d'hier de la HBK où l'un des points à l'ordre du jour était le Tribunal de La Haye.
Une déclaration plus détaillée à ce sujet sera faite à l'adresse de l'opinion publique le 12 avril. Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a annoncé que le 15 avril seront rendus les jugements des généraux croates Ante Gotovina, Ivan Čermak et Mladen Markač, accusés d'avoir commis des crimes de guerre contre les populations serbes locales durant et après l'opération Oluja pendant l'été 1995.
Source : jutarnji.hr, le 25 mars 2011.
Note : Les Croates vont pouvoir prier et jeûner tant et plus les trois prochains vendredi du mois d'avril (y compris le 1er avril !). Ensuite, s'il leur reste encore un peu de courage, ils pourront toujours se mortifier devant les dépenses somptuaires que leur imposent leurs chers évêques.
Šeks a raté l'occasion de revenir en première division
Les négociations d'adhésion à l'Union européenne sont menées et coordonnées par le Gouvernement de la République de Croatie, et les informations selon lesquelles Vladimir Šeks ferait office de coordinateur pour les négociations sur le chapitre 23 sont inexactes, lit-on dans un communiqué du Bureau gouvernemental pour les relations publiques, en guise de démenti aux allégations apparues dans la presse laissant entendre que Šeks servirait de coordinateur dans les négociations.
"En vue d'informer l'opinion publique avec véracité et entièreté, nous faisons savoir qu'il est inexact que Vladimir Šeks a été désigné comme coordinateur pour conclure les négociations sur le Chapitre 23. Est également inexacte l'information selon laquelle M Šeks se verra confier la mission de coordonner les ministères dans la réalisation des activités liées à la finalisation des négociations. Les négociations sur l'adhésion à l'Union européenne sont menées et coordonnées par le Gouvernement de la République de Croatie, lit-on dans le communiqué du Gouvernement.
Le Vice-président du Parlement croate, président de la Commission pour la Constitution, le Règlement et le Régime politique et adjoint de la présidente de la Commission parlementaire chargée du suivi des négociations sur l'adhésion à l'UE, Vladimir Šeks, a également démenti les écrits du Novi list dans une déclaration pour le journal Vjesnik.
En effet le Novi List avait rapporté que la Premier ministre Jadranka Kosor avait désigné Vladimir Šeks comme coordinateur de la mise en oeuvre du plan d'action pour la finalisation des négociations concernant le chapitre 23 (Pouvoir judiciaire et droits fondamentaux).
Les évêques ont-ils menti ? Le nouveau palais est également financé par les citoyens.
Le nouveau bâtiment de la Conférence épiscopale croate (HBK), situé dans le quartier de Ksaver, n'est pas uniquement financé par les dons de la Conférence épiscopale italienne, comme l'ont affirmé les évêques, mais aussi par l'argent des évêchés croates, lesquels sont en grande partie financés par de l'argent public.
"Le montage financier s'est étalé sur 25 ans et la Conférence épiscopale italienne a en général fait don chaque année d'une certaine somme qui a été collectée et qui est maintenant utilisée pour la construction du bâtiment, la partie manquante ayant été fournie par les évêchés. En Croatie il existe seize évêchés et chacun a contribué au prorata de sa taille et de ses possibilités pour que le bâtiment puisse être achevé", a déclaré l'évêque de Bjelovar-Križevci et secrétaire général jusqu'il y a peu de la HBK, Vjekoslav Huzjak, lors du journal télévisé de la Télévision publique croate.
Huzjak a révélé que le coût des travaux de construction du palais épiscopal avoisinerait les 16,5 millions d'euros (somme vertigineuse) et que le prix du mètre carré de construction est de 1500 euros, ce qui, selon Huzjak, est le prix habituel pour les ventes d'appartement à Zagreb. Il ne semble cependant pas avoir tenu compte du fait que la HBK a reçu le terrain par donation alors que les investisseurs doivent quant à eux débourser d'énormes sommes pour acheter le terrain.
Jusqu'à présent il avait été dit que le nouveau bâtiment de la HBK allait coûter neuf millions d'euros, or la somme mentionnée par Huzjak est presque le double.
La HBK présentera son nouvel édifice jeudi à 11h00 au Ksaver lors d'une conférence de presse, parmi les orateurs figureront le président de la HBK, Mgr Marin Srakić, ainsi que le cardinal Josip Bozanić qui en est le vice-président.
Après que les évêques auront ouvert les portes de leur nouveau palais, les citoyens croates, dont bon nombre ont du mal à survivre, auront eux aussi l'occasion de "s'émerveiller" du somptueux édifice qui possède une façade faite d'onyx, pierre semi-précieuse, et des ascenseurs panoramiques.
Source : danas.net.hr, le 24 mars 2011.
Commentaires