Journal tancé pour un article pro-Serbes
Première suisse: début mars, le procureur vaudois a jugé qu’en relativisant l’ampleur du massacre de Srebrenica (environ 8000 hommes et jeunes hommes bosniaques tués), deux journalistes de «La Nation» s’étaient fait les auteurs d'une violation de la norme pénale antiraciste.
Un goût de la polémique un peut trop marqué
Dénonçant le «lynchage médiatique des Serbes», les rédacteurs du papier souhaitaient démontrer que ce peuple avait été diabolisé par la presse internationale afin de nuire à travers lui, à l'allié traditionnel russe. Une guerre froide poursuivie malgré la chute du communisme. Seul soucis: dans leur présentation des faits, les auteurs s'étaient quelque peu aventurés et avaient usé de termes parfois polémiques. Parmi ceux-ci, celui de «pseudo-massacre», pour évoquer le massacre de Srebrenica, en 1995.
Triomphe des associations
Christoph Wiedmer, directeur de l'une des deux associations qui avait dénoncé la publication, jubile: «C'est une bonne chose que la négation des horreurs de Srebrenica soit jugée comme violant la norme pénale antiraciste. Mais je trouve dommage que la justice n’ait pas reconnu l’intention discriminatoire des auteurs. Cela aurait permis de les amender» Grâce à non-lieu découlant de cette absence de volonté de rabaisser les victimes des Serbes de Bosnie, les rédacteurs s’en sortent en effet avec les seuls frais de procédure à payer.
Jusqu'où peut-on parler de racisme?
«Relativiser ces crimes rappelle ce que certains font avec la Shoah», note le prof honoraire de relations internationales à l'Uni de Lausanne, Pierre de Senarclens. Il juge cependant délicat de mobiliser la loi antiraciste au sujet d'interprétations d’un conflit dû à des différences culturelles et non pas vues comme «biologiques». «Si quelqu'un en venait à nier des massacres commis en Irlande entre communautés opposées, parlerait-on de racisme?»
«La Nation», pour sa part, insiste sur l’absence de volonté de discriminer, relevée par la justice. «Il y a eu une décision de non-lieu, c'est ce que je retiens», conclut Olivier Delacrétaz. A noter que le journal avait ouvert ses colonnes à un opposant à la version des faits relayée par ses rédacteurs.
Source : 20min.ch, le 23 mars 2011.
De quoi est capable l'indicible
L'innommable individu Foley a attiré la larve dans un piège. Il l'a hypnothisée, lui a offert un petit drapeau du grand Satan et l'a obligée à baver un incompréhensible "Welkam tu Amerika" (alors que la scène se passe en Croatie !!!). Ensuite la larve est repartie abrutie... mais heureuse.
Décision controversée : On n'aurait pas dû confier à Seks un poste clé dans les négociations avec l'UE
La décision prise par la Premier ministre Jadranka Kosor de désigner Vladimir Šeks comme coordinateur de la mise en oeuvre du plan d'action pour la finalisation des négociations concernant le chapitre 23 (Pouvoir judiciaire et droits fondamentaux) en a surpris plus d'un.
Sa tâche consistant à coordonner les ministères, les institutions de l'Etat, le Parlement et les clubs de députés, rechercher des solutions pour satisfaire aux critères, mais aussi avertir le gouvernement sur les lacunes de certaines dispositions, lois et autres mesures, est jugée par certains comme un mauvais signal adressé à l'Union européenne.
Parmi ceux ayant fait part de leur désapprobation on trouve la responsable du Centre Dokumenta, Vesna Teršelić, qui a annoncé qu'elle allait protester contre cette décision. Elle estime que Vladimir Šeks est impliqué dans les crimes de guerre qui ont eu lieu à Osijek. Dans un entretien pour le site tportal elle a dit qu'elle estime que Vladimir Šeks en tant que supérieur hiérarchique de Branimir Glavaš aurait dû au moins répondre sur le plan politique des affaires "garaža" et "selotejp".
Source : nacional.hr, le 23 mars 2011.
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HINA Croatian news agency
23 March 2011
Lack of political will for war crimes trials, says NGO activist
ZAGREB, March 23 (Hina) -- Lack of political will to reinforce the autonomy, professionalism and efficiency of judicial bodies by specialising courts and prosecutors' offices prevents further progress in war crimes trials, Mladen Stojanovic of the Osijek-based Centre for Peace, Non-Violence and Human Rights told reporters on Wednesday.
He was presenting a report on the monitoring of war crimes trials in 2010, compiled by the Centre, the Documenta centre for facing the past, and the Civic Human Rights Committee.
Last year saw intensified investigations, new indictments against members of both Serbian and Croatian military units, and more case referrals from county courts and prosecutors' office with insufficient capacities, said Stojanovic.
He said war crimes proceedings had been launched against 3,655 people in Croatia, including 95 members of the Croatian army. Trials are under way against 969 people, of whom 48 members of Croatian military units. By the end of 2010, 563 had been convicted, including 28 members of the Croatian army.
Stojanovic said legislation on the application of the Statute of the Hague war crimes tribunal and the prosecution of crimes against international war and humanitarian law should be amended to stipulate that depositions given to the tribunal's investigators could be used as evidence in national courts.
He said it was also necessary to develop and enforce a witness support strategy, and that the government should urgently adopt a decision whereby the state would not collect litigation costs from plaintiffs who did not win damages claims because of the death of a close person.
Documenta president Vesna Terselic said it was scandalous, intolerable and disgraceful that families of war crimes' victims were made to pay litigation costs.
Croatie : Grève des journalistes d'un grand quotidien contrôlé par Styria
Des journalistes de Vecernji List, un grand quotidien croate contrôlé par le groupe autrichien Styria, étaient mercredi en grève pour contester les décisions de la direction portant sur la convention collective du travail, a-t-on appris de source syndicale.
"La nouvelle direction de Vecernji List (Le Journal du Soir), en place depuis janvier, a refusé de renouveler notre convention collective" du travail, a dit à l'AFP le responsable syndical, Antun Filic.
Les grévistes affirment que la direction envisage de réduire de façon "draconienne" leurs droits, notamment les indemnités de départ et les ajustements de salaire.
Environ 80 des 102 journalistes employés à plein temps par le journal étaient en grève, a précisé M. Filic.
Les grévistes ont été empêchés d'occuper leurs bureaux parce qu'ils avaient prévu de venir au travail et d'observer la grève sur place.
Autorisés à observer leur grève dans une pièce séparée de la rédaction, ils considèrent que la direction a ainsi porté atteinte à leur droit de grève en occupant leurs lieux de travail, selon la même source.
Toutefois, le journal ne devrait pas cesser de paraître grâce à la production des journalistes pigistes.
"Le journal paraîtra normalement et sera d'aussi bonne qualité que d'habitude", a déclaré le directeur des éditions de Styria en Croatie, Boris Trupcevic, affirmant que la grève était "injustifiée".
"Nous avions proposé aux syndicats (...) entre 70% et 80% des avantages financiers dont ils (les journalistes) jouissaient jusqu'à maintenant (pour les indemnités de départ et les ajustements de salaires), mais ils ont refusé", a-t-il expliqué à l'agence Hina.
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a exprimé son soutien aux journalistes en grève.
"L'annulation de l'accord (collectif) à Vecernji List nous paraît comme une autre preuve de deux poids deux mesures, en l'occurrence une société de presse dont le siège est dans l'Union européenne et qui ne respecte pas les règles lorsqu'elle opère dans d'autres pays", a déclaré le président de la FIJ, Jim Boumelha, dans un communiqué.
Styria est propriétaire de Vecernji List depuis 2000.
Vecernji List, qui diffuse jusqu'à 100.000 exemplaires par jour, est actuellement le deuxième quotidien du pays, en ce qui concerne le tirage, derrière le tabloïd "24 Sata" (24 Heures), édité également par Styria.
Source : romandie.com, le 23 mars 2011.
Manifestation des retraités : On n'a pas faim puisqu'on en a soupé du HDZ et du SDP
Zagreb - Une centaine de manifestants se sont rassemblés à 11h00 sur la Place des victimes du fascisme où ils sont venus exprimer leur mécontentement dû à la situation dans le pays. Ils demandent que le gouvernement "dégèle" les pensions des retraités, supprime d'urgence les retraites privilégiées et celles pour les parlementaires, restitue les pensions et l'argent saisis aux fonds de retraite et qu'il amende la loi sur l'harmonisation des pensions afin qu'elles soient indexées sur les salaires.
Si leurs revendications ne sont pas satisfaites dans un délai de dix jours, ils déclarent qu'ils s'associeront aux manifestants des groupes Facebook et que sur la Place du ban Jelacic aura lieu la plus grande révolte depuis que la Croatie a accédé à l'indépendance.
On pouvait lire sur l'une de leurs banderoles : "On n'a pas faim puisqu'on en a en soupé du HDZ et du SDP". [la majorité et l'opposition, N.D.T.]
- Je suis venu ici parce que je touche 2500 kunas de pension et que j'ai du mal à joindre les deux bouts. Je devrais être heureux car d'autres ont encore moins. S'il n'y avait pas les magasins chinois, où j'achète, je serai nu et déchaussé - a déclaré Mario Soljan, âgé de 87 ans.
Zlatko Klaric, membre de l'Action des sociaux-démocrates de Croatie a pour sa part déclaré que les retraités se sont réunis en face du siège du parti qui les a spoliés et continue de systèmatiquement les dévaliser [le HDZ]. Il a dit qu'il est regrettable qu'il faille manifester dans la rue simplement parce que la Croatie n'a pas d'opposition.
- Le HDZ nous a pillés et le SDP nous a trompés. Je suis désolé que nous n'ayons pas de système de sonorisation allant plus fort pour qu'ils nous entendent sur la place Ibler [siège du SDP]. Le SDP soutient lui aussi la spoliation vu qu'ils n'ont pas lutté contre le crime organisé - a déclaré Klaric. Il a ajouté qu'aujourd'hui 70% des pensionnés mangent à peine à leur faim.
Le gel des retraites les a incités à introduire un recours devant la Cour constitutionnelle, toutefois leur plainte ayant été rejetée ils comptent se tourner vers la Cour européenne des Droits de l'Homme à Strasbourg, explique Klaric.
La manifestation a été organisée par les partis des retraités de Croatie - Le Bloc les retraités ensemble, le Parti de Split des retraités, l'Action des sociaux-démocrates de Croatie et la Commnauté des sans emplois.
De nouvelles manifestations contre le gouvernement débuteront à 18h00 à Pula et Zagreb tandis que celle prévue à Rijeka commence à 16h00.
Source : 24sata.hr, le 23 mars 2011.
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