Serbie - Cent jours de taule pour avoir insulté des curés
Zoran Petakov, un activiste renommé de Novi Sad, a été condamné à 100 jours de prison pour avoir refusé de payer l’amende de 100.000 dinars auquel l’astreignait un jugement vieux de quatre ans. A l’époque l’activiste avait été condamné pour avoir traité de « quatre cavaliers de l’Apocalypse » plusieurs évêques de l’Eglise orthodoxe serbe. (voir le texte ci-dessous repêché d’un de mes anciens blogs).
Le Forum des écrivains [de Serbie] demande l’annulation du jugement et pointe l’effronterie des cercles dirigeants étroitement liés à l’Eglise.
Source : e-novine.com, le 11 mai 2012.
Petakov sanctionné à cause de l'évêque Irinej - YUKOM porte plainte à Strasbourg
Belgrade - Le Comité des juristes pour les droits de l’Homme (YUKOM) a annoncé aujourd'hui qu'il portera plainte devant la Cour européenne des droits de l'homme contre l'Etat de Serbie en tant que responsable pour la manière de procéder des tribunaux, à l'occassion du jugement par lequel un militant de l'Action antifasciste de Novi Sad, Zoran Petakov, a été proclamé coupable d’avoir offensé l'évêque Irinej de Bačka.
Le tribunal d'arrondissement de Belgrade a récemment confirmé le jugement du quatrième tribunal d'instance en vertu duquel Petakov avait été condamné en mars de cette année à verser une amende de 100.000 dinars pour avoir offensé l'évêque Irinej de Bačka.
Dans le communiqué de YUKOM, il est dit que par ce jugement Petakov est devenu une "victime officielle de la nouvelle cléricalisation de l'Etat de la part de tribunaux irresponsables qui ont aboli la frontière entre le religieux et le séculier, entre l'Etat et l'Eglise, et entre l'opinion critique et le dogme".
YUKOM estime qu'en confirmant un tel jugement, autant le tribunal de première instance que le tribunal d'arrondissement ont violé la législation nationale ainsi que les standards de la Cour européenne des droits de l'homme. Le comité annonce par ailleurs qu'il déposera une plainte devant cette même instance.
En novembre de l'année 2005, l'évêque avait porté plainte contre Petakov, un militant de l'organisation Action antifasciste de Novi Sad, suite à des déclarations faites durant l'émission "Klopka" sur la chaîne de télévision BK Televizija, lorsque Petakov avait traité de "Quatre cavaliers de l'apocalypse" les évêques de l'Eglise orthodoxe serbe, Artemije, Amfilohije, Anastasije et Irinej. Par la même occasion, Petakov avait déclaré que l'Eglise orthodoxe serbe soutient certains groupes extrémistes en Serbie.
Dans les attendus du jugement du tribunal de première instance que, selon YUKOM, le tribunal d'arrondissement a confirmé sans les motiver, il est énoncé que "l'Evêque Irinej (est) une personnalité irréprochable et que l'offense à son égard représente une offense envers tous les croyants chrétiens".
Source : rtv.rs, le 15 novembre 2008.
Le cureton : une espèce protégée serbe
Le Premier ministre croate annonce plus de droits pour les couples du même sexe
Le Premier ministre croate Zoran Milanovic a annoncé vendredi que son gouvernement de centre gauche allait accorder davantage de droits aux couples du même sexe, un sujet qui risque de déclencher des controverses dans ce pays plutôt conservateur des Balkans.
Au gouvernement, "nous discutons d'un partenariat enregistré" par les
pouvoirs publics, "ce qui représente une norme plus élevée" que
l'actuelle législation sur les couples homosexuels, a expliqué M. Milanovic. Il
a exprimé l'espoir que cette mesure soit "acceptable" par la société
croate, puisqu'il s'agit "simplement d'une forme d'empathie sociale, de
décence et de liberté". En 2003, la Croatie a accordé aux couples du même
sexe les mêmes droits qu'aux hétérosexuels vivant en union libre, dont une
sorte de reconnaissance de la communauté de biens. Cette loi s'applique
uniquement aux couples homosexuels vivant ensemble depuis au moins trois ans.
L'annonce du Premier ministre a aussitôt été saluée par les groupes locaux de
gays et de lesbiennes comme un "tournant majeur" sur le chemin de la
conquête de leurs droits, tandis que l'opposition conservatrice condamnait la
mesure. Majoritairement catholique, la société croate est plutôt conservatrice
sur de tels sujets et l'Eglise a publiquement stigmatisé l'homosexualité comme
un "handicap" ou une "perversion". Le dernier défilé Gay
Pride a été organisé en juin 2011 dans la ville côtière de Split. Il a été émaillé
d'incidents, des protestataires anti-gay ayant jeté des pierres et des
bouteilles sur la parade, blessant une dizaine de personnes.
Source : rtl.be, le 11 mai 2012.
Message reçu
Plusieurs milliers d’Albanais se sont rassemblés ce vendredi à Skopje et dans les grandes villes du pays. Ils accusent les autorités d’avoir insulté leur communauté en attribuant à des « extrémistes islamistes » la mort de cinq Macédoniens. Les rassemblements, organisés via les réseaux sociaux, ont pris des tournures violentes, notamment à Skopje, devant le Parlement.
Les manifestations, qui ont débuté après la grande prière du vendredi, ont rassemblé plusieurs milliers de protestataires à Skopje, et des centaines de personnes à Tetovo et Gostivar. Des manifestations étaient également prévues à Struga, Debar et Kičevo. Les organisateurs de ce mouvement ne sont pas connus, mais ce sont les réseaux sociaux qui ont permis de propager la nouvelle à travers le pays.
Dès la fin de la prière du vendredi, des milliers de personnes se sont rassemblées à Skopje, d’abord devant la Cour de Justice, puis devant le Parlement, en scandant « nous ne sommes pas des terroristes », « les musulmans ne sont pas des terroristes », « Pristina – Tirana, Albanie ethnique ».
Quelques manifestants ont tenté de pénétrer à l’intérieur du bâtiment, et des fenêtres ont été brisées par des jets de pierre. A l’arrivée des forces de l’ordre, certains protestataires ont également voulu s’en prendre aux policiers. Un important dispositif de sécurité a été déployé autour du Parlement, mettant fin à la manifestation en milieu d’après-midi.
Les manifestants protestaient contre les autorités, qui ont attribué à des « extrémistes islamistes » la mort de cinq Macédoniens, en avril, près d’un lac dans la région de Skopje. L’opération policière qui s’en est suivi a ravivé les tensions ethniques dans le pays. Début mai, une vingtaine de personnes, soupçonnées d’avoir participé aux meurtres, avaient été arrêtées par les forces de l’ordre et inculpées pour « terrorisme », suscitant la colère au sein de la communauté albanaise.
Source : balkans.courriers.info, le 11 mai 2012.
Le 12 mai est l’occasion de dire à tous « Ca suffit ! » Zagreb et la Croatie s’associent à la résistance globale contre la collusion entre la politique et la criminalité. Entre la politique et les banques. Entre la politique et les multinationales. Plus de 700 villes à travers le monde seront témoins de la révolution des consciences citoyennes. La conscience de la solidarité et de la communion. La conscience du besoin de protéger les plus faibles dans la société et de dire fermement à l’élite politique : Nous ne voulons pas payer votre crise !
Nous n’avons pas créé cette crise, nous n’avons pas créé le cadre juridique qui a permis cette crise et nous ne sommes donc pas non plus tenus de payer votre crise.
Il ne suffit pas de participer tous les quatre ans à votre charade électorale car ainsi nous vous donnons les élections pendant que vous nous donnez la crise. Nous n’acceptons pas ce que vous nous serinez quotidiennement à travers les médias : que nous ne pouvons rien changer. C’est pourquoi, résolument et solidairement avec les autres peuples du monde, nous prenons la rue le 12 mai à 18 h00. Pour vous dire de vive voix que nous voulons une société au service de ses citoyens.
La coordination du 12M pour la Croatie appelle tous les citoyens de la ville de Zagreb, les ONG, les membres de tous les syndicats et centrales syndicales, toutes les forces progressives de la société croate, les intellectuels, journalistes, étudiants, travailleurs et chômeurs, tous ceux en situation de précarité et tous ceux qui sont conscients que demain ce sera leur tour, de rejoindre à 18h00 la Place du Ban Jelačić pour dire clairement aux élites croates politiques et quasi-économiques que NOUS NE VOULONS PAS PAYER VOTRE CRISE !
Le Centre social à la Share conférence (Serbie)
A l’appel des organisateurs de la SHARE conférence, le Centre social de Novi Sad s’est présenté le 27 avril au cours de cet événement désormais prestigieux dans notre pays. La conférence internationale SHARE réunit les principales figures de l’activisme internet et des changements sociaux, les cyber-dissidents et les bloggers mondialement connus qui au cours des trois jours de la Conférence ont familiarisé le public avec les nouvelles formes d’activisme et manières d’aborder les nouveaux médias et les technologies de pointe. C’est en cette illustre compagnie que s’est retrouvé le Centre social pour présenter « Human lives and social property are in danger ». Le but était de faire découvrir au public la vérité sur le Centre social, son éclosion, son parcours et ses actions en cours. C’est ainsi qu’a été présenté le contexte social serbe mais aussi un aperçu des circonstances propices à la fondation du Centre social.
Le moment était adéquat. La misère morale, économique, culturelle et sociale est devenue le trait de notre quotidien auquel les citoyens conscientisés de Novi Sad ne pouvaient se résigner, convaincus des possibilités de s’autoorganiser et de faire ressortir les valeurs sur lesquelles devrait reposer une société fonctionnelle : solidarité, accessibilité, respect et communion. En outre, le besoin d’un espace pour créer et développer des activités d’importance pour la communauté s’est imposé chez ces citoyens qui ont pris conscience que la privatisation de l’espace public, usurpé et rendu inaccessible, escamote la possibilité de générer les empreintes et substrats historiques qu'entraîne l'action des individus sur un certain territoire pendant un laps de temps.
La présentation s'accompagnait d'un film relatant les 22 jours durant lesquels les activistes ont séjourné dans la caserne. Les applaudissements du public et les cris de « Bravo », « Excellent » ont montré que notre action avait un sens et était compréhensible à chacun. Pour parfaire le tableau, il a été montré comment les citoyens ont été expulsés de la caserne « Dr Arčibald Rajs », sans qu’un ordre soit nécessaire ni que soit possible le recours à un dialogue franc. Sur base des droits fondamentaux du citoyen à l’accès à l’information d’importance publique, nous nous sommes adressés au ministère de la Défense pour apprendre qui avait ordonné notre expulsion. A ce jour nous ne le savons toujours pas, trois mois après l’expulsion, le ministère affirmant que ce processus est en cours et que nous en serons bientôt informés.
Les encouragements et les contacts engrangés lors de la conférence montrent que nous sommes sur la bonne voie, que des activités similaires existent déjà en Europe et dans notre proche voisinage. Les appels à la coopération se multiplient jour après jour, le réseautage est à l’oeuvre. Le Centre social vit !
Source : drustvenicentar.org
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