Le clergé de Split condamne la prochaine Gay pride
Hier à Split, de façon attendue, les dignitaires ecclésiastiques ont abordé derrière l’autel le thème de la Gay pride qui aura lieu dans un mois à Split.
Mgr Ägidius Zsifkovics, évêque d’Eisenstad en Autriche, a soulevé les principes. « Ils veulent rejeter Dieu de la société des hommes afin que les Dieux humains puissent contrôler le début et la fin de la vie, pour qu’ainsi ce qui est anormal devienne naturel tandis que le mal [devienne] le bien. Telle est la situation dans la civilisation occidentale, manifeste dans un pays comme l’Autriche, là où les chrétiens doivent faire en sorte que les valeurs chrétiennes fondent l’existence », a déclaré Mgr Zsifkovics.
Bien plus direct a été le prêtre Mateljan. Il s’est clairement prononcé sur la prochaine Gay pride. « Cette anti-procession est une insulte aux valeurs chrétiennes. Aucun croyant ne doit souffrir cette moquerie », a-t-il déclaré.
On peut en déduire que si aucun croyant n’est censé souffrir une telle moquerie, il doit tout faire pour que la « moquerie » n’ait lieu à aucun prix. Toutefois si elle a lieu, il doit alors prendre position.
Il est à craindre qu’ainsi le clergé de Split n’y ait mis du sien pour faire monter l’atmosphère à l’approche de la seconde Gay pride de Split. La première s’était déroulée dans un climat de guerre, on peut difficilement s’attendre à ce qu’après de tels messages lancés depuis l’autel il en aille autrement cette année…
Source : h-alter.org, le 8 mai 2011.
Mgr Ägidius Zsifkovics médite sur ce qui est naturel
Boycottez Ku Klux Škabrnja !
Boycottez Ku Klux Škabrnja et sauvez la face ! Car dans cette histoire, vous vous en doutez, on n'a pas entendu l'Europe et on ne l'entendra pas. Quant au gouvernement de Zoran Milanović, portant le nom grotesquement ésotérique de social-démocrate, il n'y a pas de doute qu'il va se contenter de condamnations pour la forme.
Ainsi le président Josipović va-t-il continuer d'attendre qu'un rapport atterisse sur son clavecin. Peut-être le rapport sera-t-il fouillé si les flics font consciencieusement leur travail, mais d'ores et déjà on peut en faire la synthèse : "En Croatie les citoyens qui le souhaitent ont le droit de se rassembler en bandes organisées pour faire régner un ordre racial qui leur convient". En sociologie ce genre de phénomène porte un nom bien défini. Un nom qui commence par F, se poursuit par A, et auquel vous pouvez librement ajouter S... (Non il ne s'agit pas d'une partition en si mineur de Jean-Sébastien Bach).
N'allez pas déduire de ce que je vous dis que l'Europe et le gouvernement Milanović sont entièrement sur la même longueur d'onde ! Ces deux-là roulent pour les mêmes mais parfois il leur arrive de se battre âprement. Par exemple le gouvernement Milanović a l'intention de faire entrer des ministres dans les conseils d'administration des entreprises publiques, ce que lui conteste fermement l'Europe. Tout cela donne lieu à des batailles épiques qui se passent en coulisse mais dont on peut parfois entendre des échos dans la presse croate.
Il est donc injuste de dire à la va-vite que l'Europe et le gouvernement social-démocrate de Milanović n'ont pas de préoccupations démocratiques. Bien au contraire, ils en ont une certaine : se battre comme des chiens pour des miettes de pouvoir économique.
N'y voyez rien de sordide et surtout que cela ne vous empêche pas de boycotter Ku Klux Škabrnja si vous avez l'intention de passer vos vacances en Croatie.
Lecture
Laurent Dauré
Xavier Niel, le "capitalisme cool" à l'assaut des médias : la construction d'un empire
Echec du premier référendum local croate
Le premier référendum local croate organisé hier à Pučišća sur l’île de Brač ne s’est pas concrétisé. Enclenchée par l’association Žene kamene, l’initiative visait la destitution du responsable local Marino Kaštelan. Pour aboutir il aurait fallu selon les normes en vigueur que participent 1023 électeurs sur un total de 2043, or le vote a entraîné la participation de 643 citoyens. Parmi eux 573 ont voté en faveur de la destitution du dirigeant local.
L’association Žene kamene avait déposé sa demande d’un référendum après avoir rassemblé 501 signatures. Selon le journal Večernji list elle entendait protester contre l’action du responsable local qui dans l’affaire Jadrankamen s’est rallié aux propriétaires et au capital plutôt qu’aux travailleurs.
Le chef local Marino Kaštelan avait quant à lui appelé au boycott du référendum, rapporte le site Tportal. « Ainsi voulons nous montrer que Tonči Drpić a tort lorsqu’il dit que toute la localité est à ses côtés. Nous avons voulu que la majorité silencieuse fasse valoir son opinion », a dit-il en en se référant à l’action du délégué syndical.
Source : h-alter.org, le 7 mai 2012.
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