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Le Premier ministre croate presse les syndicats d’accepter les réformes du travail

Zagreb - Le Premier ministre croate, Zoran Milanovic, a pressé jeudi les syndicats du secteur public d'accepter des réformes qui mettraient fin à d'importants avantages sociaux, une première depuis l'indépendance de l'ancienne république yougoslave en 1991.

En vingt ans, aucun gouvernement n'a réellement tenté de réformer le droit du travail rigide hérité de l'époque communiste, principalement à cause d'une vive opposition des syndicats.

"Nous allons devoir changer certaines habitudes à cause de la crise", a déclaré Zoran Milanovic devant ses ministres.

"Nos dépenses publiques sont relativement élevées, et nous allons devoir redéfinir certains droits et devoirs dans le secteur public, pour sauver et créer de nouveaux emplois dans le secteur privé."

Lors des derniers mois, le gouvernement a lancé un débat public sur une modification des conventions collectives qui assurent actuellement des avantages sociaux aux travailleurs pour une durée indéfinie.

Les syndicats se sont opposés à de tels changements. Selon eux, ils faciliteraient les licenciements alors que le taux de chômage dépasse 20%.

Les employeurs, en revanche, accusent l'inefficacité de la fonction publique et la rigidité de la législation sur le travail de nuire à la compétitivité de la Croatie et d'entraver les efforts de reprise de l'économie.

La Croatie, qui doit adhérer l'Union européenne le premier juillet 2013, en est à sa troisième année successive de récession et ne montre aucun signe de reprise.

La Banque mondiale, le FMI et plusieurs analystes ont assuré que l'économie croate ne pourrait repartir que dans un environnement plus propice à l'investissement.

La majorité des analystes prévoient que l'économie va continuer à se contracter cette année, bien que le gouvernement annonce une croissance de 0,8%.

"Cette année, nous n'allons pas observer une forte croissance, nous allons déjà lutter pour atteindre la croissance", a cependant reconnu le Premier ministre, qui espère une reprise conséquente de l'économie pour 2013.

Le gouvernement de centre-gauche, qui a remplacé les conservateurs en décembre, veut réduire le déficit budgétaire à 2,8% cette année contre 4,5% en 2011. Ce sont les premiers efforts importants de discipline budgétaire depuis l'indépendance de la Croatie, il y a deux décennies.

Source : reuters.com, le 17 mai 2012.

Serbie : un incident lors du rassemblement en faveur de Zoran Petakov

Une personne a été légèrement blessée lors de la manifestation d’aujourd’hui organisée en réponse à la condamnation de Zoran Petakov. Un inconnu, qui se dissimulait derrière un véhicule de police, a lancé un morceau de pavé qui a atteint une jeune fille à la main et l’a légèrement blessée. Elle dit avoir vu son assaillant et s’estime heureuse que la pierre ne lui soit pas tombée sur la tête, écrit Radio 021.

« Je me tenais au milieu de la foule et tout à coup j’ai senti un coup. J’ai vu un morceau de pavé et n’ai fait que porter mes mains à ma tête en tentant de me protéger. Je n’ai pas vu le poltron, il a tout de suite pris la fuite », a-t-elle déclaré.

La police ne s’est pas lancée à la poursuite de l’agresseur après l’attaque, en revanche les activistes de l’Action antifasciste ont tenté de le rattraper. Après que le voyou eut pris la fuite dans le Spens [centre sportif à Novi Sad, N.d.T.], ils sont revenus et l’ont décrit comme étant « un jeune homme émacié revêtu d’une veste brillante ». Les policiers réunis n’ont pas pris les traces d’empreintes sur le morceau de pierre resté au sol, par contre ils ont relevé l’identité de la jeune fille blessée.

Une centaine de personnes ont pris part à la manifestation en face du tribunal de Novi Sad où a été déployée une banderole avec l’inscription « Stop à l’inquisition ». La police a contrôlé l’identité de plus de trente participants, principalement des membres de l’Action antifasciste de Novi Sad qui se tenaient derrière la banderole.

[…]

Source : e-novine.com, le 17 mai 2012.

Nos morts et les vôtres

Il y a beau temps que la guerre en Bosnie-Herzégovine est finie. Deux décennies ont passés depuis les premières victimes. Aujourd’hui il n’y a personne qui ait le droit au nom de quoi que ce soit d’empêcher quelqu’un de se souvenir de ses morts et d’en entretenir la mémoire, quel que soit l’armée qu’ils ont servi ou bien leur appartenance à un camp quelconque. Le principe est humain, pour que les choses puissent aller de l’avant. Et tout acte qui amoindrirait ou entraverait le droit à se souvenir des morts s’inscrit dans la poursuite des crimes de la guerre passée.

Mais aujourd’hui encore il s’avère que ces victimes sont « la marchandise la plus précieuse » pour enflammer les passions nationalistes, ainsi qu’un puissant instrument pour que les élites spoliatrices puissent se maintenir au pouvoir. Cela des deux côtés de la Drina : à Banja Luka, Sarajevo, Belgrade... sans les citer toutes. Pour ce faire toutes les occasions sont bonnes, or elles n’ont pas manqué au cours des sales guerres qui se sont déroulées dans l’ex-Yougoslavie.

Tout a déjà été dit et c’est chose connue.

Que les nationalistes serbes ont commis l’agression contre la Bosnie-Herzégovine et que par la suite les nationalistes croates se sont joints à eux afin de démembrer ensemble la Bosnie-Herzégovine. Et que l’ancienne armée populaire yougoslave s’est mise au service du régime de Belgrade. Et que des crimes de guerre ont été commis de toutes parts. Et qu’un génocide a été réalisé à Srebrenica. Et que la Republika Srpska est le fruit des pressions exercées par les grandes puissances pour que la guerre en Bosnie-Herzégovine cesse fin.

Il faudrait que la vie continue après la guerre sans pour autant que les crimes tombent dans l’oubli ni ne soient pardonnés. Mais ils ne cèdent rien, les chiens ne cèdent rien. Il leur faut des victimes, il leur faut des morts afin qu’en brandissant les chiffres ils renforcent chez les peuples la conscience d’être menacé. Il leur faut constamment des Jasenovac, des Bleiburg, des colonnes de Tuzla, des Draža Mihailović, des camps de la mort, des fosses d’abattage… de nouveaux et anciens mythes. La menace constante venue d’autrui et non pas d’eux-mêmes qui par leur pillage quotidien ne laissent pas le peuple respirer.

Comment mettre fin à l’exploitation des morts et qui le peut ?

Les forces impérialistes les ont autorisés à faire la guerre puis elles les ont poussés à faire la paix, en fonction des intérêts en jeu. Seule une force qui s’opposera aujourd’hui aux cliques installées en Serbie, en Bosnie-Herzégovine, en Croatie, au Kosovo… , et aux impérialistes, est à même de surmonter les souffrances de nos peuples.

Il y a vingt ans il n’y avait pas de force, il n’y avait pas de mouvement de partisans afin de disperser tous ces tchetniks, ces oustachis et autres hordes nationalistes. Aujourd’hui encore il n’y a point de ces forces pour faire entendre raison à ces nationalistes qui se sont maintenus en bataillant avec les morts, en recomptant leurs victimes, en enfermant et falsifiant l’histoire, en tenant les peuples sous leur soumission – et en empêchant qu’une Serbie, qu’un Bosnie-Herzégovine ou une Croatie antinationalistes, anticapitalistes et antiimpérialistes ne fassent pleinement entendre leur voix.

Seuls des mouvements nationaux reposant sur les mêmes principes qu’en 1941, placés dans des conditions nouvelles, constituent cette force s’élevant au-dessus de la misère et du mal qui règnent parmi nos peuples.

Cette lutte de nos peuples amènera à ce que les morts cesseront d’être les nôtres et les vôtres, amènera à ce qu’ils seront tombés pour la liberté et qu’on se comportera avec eux avec tout le respect dû.

Ils ne peuvent être morts qu’au nom de nous tous. Au nom de notre liberté et d’une vie meilleure.

Source : partijarada.org, le 17 mai 2012. 

Le FMI prêt à négocier avec la Bosnie un nouveau crédit

Le Fonds monétaire international (FMI) a affirmé mercredi être prêt à négocier avec la Bosnie un nouveau crédit, en saluant des progrès réalisés par les autorités locales ces derniers mois, a indiqué le gouvernement bosnien.

"Le chef de la mission du FMI pour la Bosnie, Costas Christou, a souligné que le FMI est prêt à entamer des discussions avec la Bosnie-Herzégovine sur un nouvel arrangement", ont indiqué les services du Premier ministre bosnien, Vjekoslav Bevanda.

Une délégation du FMI a entamé mercredi une visite de deux semaines en Bosnie durant laquelle elle s'entretiendra avec des responsables politiques et de la banque centrale pour s'informer de la situation dans le pays.

Les institutions bosniennes sont confrontées à d'importants déficits et affirment qu'un soutien du FMI leur sera nécessaire, notamment en 2013.

L'institution financière avait attribué à la Bosnie en 2009 une aide sur trois ans, sous la forme d'une ligne de crédit pouvant être portée à 1,2 milliard d'euros, mais cet arrangement expire en juin.

Il a de surcroît été "gelé" en octobre 2010 en l'absence des réformes requises, après le retrait par le pays de seulement 380 millions d'euros.

Le FMI estime que la Bosnie, affectée par la crise économique, n'atteindra qu'en 2013 le niveau de son Produit intérieur brut de 2008.

Source : lesechos.fr, le 16 mai 2012.

Les antifascistes appellent à manifester à Novi Sad

L’organisation Action antifasciste de Novi Sad a appelé mercredi les citoyens et les représentants des ONG à manifester contre la condamnation en vertu de laquelle l’activiste Zoran Petakov doit passer cent jours en prison pour avoir offensé l’évêque Irinej de Bačka.

La manifestation citoyenne entendant s’opposer à la condamnation de Zoran Petakov est prévue pour le jeudi 17 mai, à midi, en face du Tribunal de première instance de Novi Sad.

« La justice a montré son ‘indépendance’ et fait savoir ce qu’il en coûtera à quiconque s’aventure à critiquer l’Eglise. Cette affaire confirme une fois encore la collusion entre l’Etat et l’Eglise », lit-on dans le communiqué de presse.

D’un autre côté, jugent-ils, les activités de divers groupes et mouvements d’extrême-droite qui ont « les faveurs de l’Eglise orthodoxe serbe » ne font l’objet d’aucune sanction en dépit de violations drastiques de la Constitution et d’atteintes aux droits de l’Homme.

Petakov a été condamné à cent jours de prison faute d’avoir payé 100.000 dinars d’amende auquel il était astreint pour avoir offensé l’évêque Irinej.

La condamnation de Petakov avait été prononcée en 2008 par le quatrième tribunal d’instance de Belgrade pour avoir dit des évêques Artemije, Amfilohije, Anastasije et Irinej qu’ils étaient les premiers responsables dans la propagation des idées d’extrême-droite au sein de l’Eglise et les avoir traité de « quatre cavaliers de l’apocalypse ».   

Petakov avait affirmé que les évêques soutiennent activement certains groupes extrémistes en Serbie. Le tribunal avait qualifié cette affirmation d’insulte autant pour le plaignant que pour tous les chrétiens orthodoxes. Le juge lui-même, Miroslav Bošnjak, avait déclaré qu’en tant que croyant orthodoxe il se sentait offensé.

Source : e-novine.com, le 16 mai 2012.

Ne jamais offenser un pope ou il vous en cuira