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Balkanikum

posté le 02-05-2012 à 15:53:03


Serbie - Le Parti des Roms demande la protection de l’UE

 

 

Le Parti des Roms (RS) a adressé aujourd’hui une lettre au chef de la Délégation de l’Union européenne à Belgrade, Vincent Degert, à la Mission de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et au Bureau du Conseil de l’Europe en Serbie, dans laquelle il demande la protection du corps électoral rom et des activistes de ce parti.

 

Dans la lettre, le parti juge indispensable que réagissent les institutions et organisations européennes après la série d’incidents recensés, dont celui de lundi lorsque le chef du Parti des Roms, Srđan Šajn, député sur la liste « Pokrenimo Srbiju », a été pris pour cible dans l’après-midi à Čurug.

 

Dans le texte il est dit que les activistes du Parti des Roms et leur leader ont été agressés par un „groupe de personnes prétendant être des activistes du Parti démocrate (DS) et ayant physiquement entravé les contacts entre les membres du RP et les électeurs de nationalité rome“.

 

La police s’est certes rendue sur les lieux mais à la place de procéder au contrôle d’identité des agresseurs, elle s’est bornée à le faire avec les membres du RP, est-il dit dans la lettre adressée à l’UE, à l’OSCE et au Conseil de l’Europe.

 

Le Parti des Roms affirme dans la lettre que dans la commune de Žabalj et d’autres localités en Serbie des pressions sont exercées afin que les Roms votent en faveur des partis au pouvoir.

 

« Il s’agit ici indiscutablement de pression politique et de violation des libertés politiques fondamentales, ce qui peut entraîner une hausse des demandes d’asile de la part de la communauté rome dans les pays de l’UE après les élections en Serbie », lit-on dans la lettre du RP envoyée aux délégations européennes à Belgrade.

 

Le RP informe également les représentants européens que „non seulement dans la commune de Žabalj mais aussi dans d’autres localités serbes on prépare de l’argent et des paquets en vue d’acheter les voix des roms ; l’on instigue la peur, par exemple dans la commune de Vlasotince, afin que ces derniers votent pour la liste menée par le DS ».

« Les Roms sont menacés de se voir supprimer l’aide sociale si leur vote est contraire ; des paquets sont préparés partout en Voïvodine et de l’argent est promis de la part du DS et du Parti libéral-démocrate », avertit le RP. Il pointe également l’incident de l’enseigne publicitaire détruite sur le Musée consacré à la culture des Roms à Belgrade ainsi que le silence des médias sur cet incident et d’autres tout aussi sérieux qui sont survenus ces derniers jours. 

 

Les déclarations faites par les dirigeants de Belgrade à l’occasion du déplacement des Roms ont pour partie contribué à ce climat de pression, lit-on dans la lettre. Le comportement des autorités a également pu transparaître au travers des émissions en romani sur la chaîne de télévision nationale RTS2, où seuls des représentants du NS sont intervenus ces trois dernières semaines.

 

« Nous vous prions d’encourager tous les acteurs politiques à œuvrer en conformité avec la loi à la veille des élections du six mai, de manière à ce que par leurs agissements ils ne provoquent pas de conséquences fâcheuses », demande le Parti des Roms dans la lettre adressée aux délégations européennes en Serbie.

 

Source : akter.co.rs, le 1er mai 2012.

 

 

 

***

 

 


 

 

La vie chamboulée des Romosomes 

 

 

Les Roms ne sont pas décidés à se laisser faire, ce qui n'est pas si étonnant. Contrairement à l'image misérabiliste, il se pourrait bien qu'il s'agisse d'une population plutôt ascendante, du moins dans les Balkans. 

 

Qu'est-ce qui me fait dire cela ? 

 

Première raison, la plus importante : les Roms ont des enfants. Cette différence est d'autant plus marquante que les populations des Balkans n'en ont généralement que peu. Souvent ces populations sont vieillissantes, voire finissantes

 

La deuxième raison est d'ordre plus psychologique. Dans un monde de plus en plus tourné vers la simple survie, les Roms sont assez bien préparés aux temps qui viennent.

 

A ce sujet, il existe grosso modo deux scénarios. Selon le premier, celui d'un Piero San Giorgio, la civilisation va s'écrouler d'ici dix ans. Selon le second, celui d'un Michel Drac plus réaliste, nous serons confrontés à un affaissement par pallier qui prendra plus de temps suivi d'un effondrement final. Notez bien que ces deux visions sont pessimistes, ce qui n'est guère étonnant de la part d'intellectuels plutôt classés à droite sur l'échiquier des valeurs. En effet, les deux présupposent que le monde ne sera pas en mesure de découvrir de nouvelles sources d'énergie capables de remplacer les énergies fossiles sur lesquelles repose notre mode de vie. On peut donc considérer qu'il existe en fait trois scénarios, sauf que le troisième est aléatoire alors que les deux premiers sont assez pragmatiques.  

 

Bien sûr on pourrait objecter à cet avantage comparatif que les Roms ne sont pas des modèles d'organisation. Or, pour s'en sortir dans un monde où le nécessaire pourrait venir à manquer, le sens de l'organisation primera sur la résilience. Exact mais pour être organisé encore faudrait-il que nous soyons toujours en vie.

 

 

 

 

 

 


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posté le 01-05-2012 à 16:32:27

 

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La France de demain

 

 

 

 

En Croatie les travailleurs ne défilent pas le premier mai (voir ma note récente sur leur état d'esprit). Ils préfèrent se réunir à des sortes de grands banquets municipaux où on leur distribue une portion d'haricots et un quignon de pain, selon la tradition locale. Ce sont eux qui ont travaillé toute leur vie pour créer les richesses et ce sont les politiciens qui les récompensent de la sorte. 

 

La particularité de cette année est que les gens en viennent à se battre pour pouvoir lamper la pitance qu'on veut bien leur jeter. 

 

Pauvre Croatie, et de manière générale pauvre Europe ! Le reste du monde doit bien se demander comment on a pu tomber aussi bas.

 

 

 

 

 

 


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posté le 01-05-2012 à 13:50:40


Un million d’euros pour le fils du maire de Podgorica

 

 

Podgorica – L’ambassade de Chine au Monténégro a versé au fils du maire de Podgorica plus de 990.000 euros, écrit le journal « Vijesti » basé dans la capitale du Monténégro.  

 

Le journal prétend que le premier janvier de cette année l’ambassade a versé plus d’un million d’euros à Marko Mugoš, le plus jeune fils de Miomir Mugoš, le maire de Podgorica, et que la transaction a été effectuée au travers d’importantes banques d’affaires.

 

D’après la source du journal, le versement aurait atterri sur le compte personnel de Marko Mugoš le 1er janvier et le jour même l’intéressé aurait remboursé un crédit de 200.000 euros.

 

Le jour suivant, Marko Mugoš a retiré sur son compte un demi-million d’euros en liquide, ajoute le journal.  

 

L’ambassade de Chine n’a pas répondu aux questions que lui a adressées le journal le 11 avril, visant à savoir si un million d’euros avaient bel et bien été octroyés à Marko Mugoš, quel est le but de la transaction et pourquoi a-t-elle été effectuée le jour de l’An.

 

Le journal écrit que l’ambassade s’est bornée à indiquer « ne pas avoir d’information de retour ».

 

Toujours selon le journal, Marko Mugoš n’a pas répondu aux appels sur son portable pas plus que sur le téléphone fixe de sa société « Monte verde M ».

 

Même chose pour les questions adressées au maire Miomir Mugoš et à celles formulées auprès du Bureau pour les relations publiques de la capitale.

 

Source : b92.net, le 1er mai 2012.

 

 

 

 

 

 

 




 


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posté le 01-05-2012 à 10:32:32


Trois compagnies intéressées par l’unique aciérie de Serbie

 

Trois compagnies souhaitent devenir le "partenaire stratégique" du gouvernement serbe dans l'aciérie Zelezara Smederevo, l'unique du pays, ont annoncé lundi les autorités serbes.
La compagnie luxembourgeoise United Pilsen S.A., l'ukrainienne Donetsksteel Group ukrainienne et la russe Ural Mining and Metallurgical Company participent à la transaction dans le délai prévu, ayant expiré le 27 avril, selon un communiqué du gouvernement serbe.
Les trois compagnies ont désormais jusqu'au 4 mai pour présenter leurs offres.
Le gouvernement serbe a annoncé récemment qu'il recherchait un "partenaire stratégique" pour Zelezara Smederevo après que la société américaine US Steel eut abandonné sa participation dans la compagnie serbe qu'elle avait achetée en 2003.
Selon cette annonce, les candidats potentiels pour Zelezara Smederevo peuvent être des compagnies dont le profit en 2011 a été d'au moins un milliard d'euros ou dont le capital est d'au moins 1,5 milliard d'euros.
Le gouvernement a racheté l'aciérie de Smederevo, à 40 km à l'est de Belgrade, fin janvier, à US Steel pour le montant symbolique d'un dollar. Cette mesure visait à préserver les emplois et venir en aide à cette compagnie qui a une importance stratégique pour la Serbie.
L'acierie emploie 5.500 personnes et est le plus important exportateur du pays avec 14% de la totalité des exportations.

 

Source : lesechos.fr, le 30 mai 2012.

 

 

 


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posté le 30-04-2012 à 15:29:20


Parmi les mendiants les Roms sont les moins nombreux

 

Je suis certainement le seul député qui soit entré au Parlement tout droit venu du Pôle emploi, déclare Veljko Kajtazi, député de la minorité rome et de onze autres minorités, avec lequel nous évoquons la situation des Roms en Croatie

 

Si Kajtazi était sans emploi il n’était pas pour autant désoeuvré : il a rédigé 14 livres, a monté l’association pour l’éducation des Roms « Kalisara », a été collaborateur externe auprès du médiateur de la République, est devenu interprète assermenté pour le romani et il figure parmi les activistes roms les plus connus. Etant donné qu’il fut l’un des principaux karatékas dans l’ex-Yougoslavie et qu’il est détenteur de nombreuses médailles, on lui doit l’organisation d’une série de cours de karaté.

 

Comment a commencé votre engagement au sein de la minorité rome ?

 

Mon travail avec les Roms est le fruit du hasard. En 1998 j’ai commencé comme observateur, puis en 2002 j’ai fondé le club rom de karaté au travers duquel nous avons tenté au travers de nombreux séminaires d’éduquer les enfants et de les entraîner sur le bon chemin. Lorsque nous avons démarré avec les séminaires de romani, nous nous sommes aperçus que non seulement les enfants roms ne connaissent pas le croate mais qu’ils ne connaissent pas non plus le romani. Par la suite je me suis plongé dans l’élaboration d’un dictionnaire croato-romani, j’ai parcouru la Croatie et d’autres pays de la région pour réaliser une collecte de mots, ce qui s’est avéré difficile étant donné que la guerre avait également frappé les Roms qui furent poussés à fuir en grand nombre dans d’autres pays. Nous avons collecté 15.000 vocables, puis grâce au Département pour les sciences orientales de la Faculté de philosophie ainsi qu’aux professeurs Zdravko Matešić et Zoran Lapov nous l’avons ramené à 12.000 mots. Ce dictionnaire pourra également servir aux étudiants qui fréquenteront les futurs cours de romani à la Faculté de philosophie.

 

Une des questions qui anime la communauté rome est la définition du romani, beaucoup ont fait remarquer que les Roms en Croatie utilisent plusieurs dialectes.

 

Il existe dans le monde entre 23 et 25 millions de Roms, dont 13 à 15 millions en Europe. Dix-neuf millions au moins d’entre eux, d’après certaines estimations jusqu’à 90% de la population, comprennent le romani. Outre le romani il existe d’autres langues qui ne sont pas officielles mais qui sont utilisées par des groupes minoritaires maniant ces langues – les Manouches, les Sintés, les Kalés – qui ne se rattachent pas au romani. J’ajoute que l’alphabet du romani est latin. Autrefois nous avions 48 signes et à présent 37 pour les phonèmes particuliers dans notre langue. En plus du dictionnaire nous disposons d’une nouvelle édition de l’histoire de la littérature romani et nous avons pris l’initiative de célébrer la journée des Roms le 5 novembre. Elle vient s’ajouter aux déjà existantes Journée internationale des Roms et Journée internationale des Roms victimes de la Seconde guerre mondiale.

 

Quelle est la situation des Roms en Croatie sur le plan du financement de l’autonomie culturelle ?

 

Une partie des associations romes possèdent de bons programmes pour les manifestations culturelles et l’édition, mais je pense que nous sommes trop peu dotés, entre 1,2 et 1,3 millions de kunas. Pour partie cela tient à ce que certaines associations ne savent pas rédiger de bons programmes et de bons rapports sur les moyens financiers. C’est pourquoi en juillet, avec l’aide du Conseil pour les minorités romes, nous allons réaliser un séminaire éducatif afin d’expliquer précisément à nos compatriotes comment rédiger des programmes et des rapports. S’agissant de la célébration de la Journée internationale des Roms, nous avons reçu cette année pour la première fois des ressources significatives – 80.000 kunas, alors qu’auparavant nous recevions entre 10.000 et 20.000 kunas. Même si nous sommes de fait la minorité la plus nombreuse derrière les Serbes, puisqu’en réalité nous sommes plus de 40.000, ce sont environ 9.500 citoyens qui se déclarent Rom. Aussi recevons-nous peu d’argent. Je pense que l’année prochaine les ressources vont grossir. Surtout si l’on considère qu’à la différence d’autrui nous n’avons pas notre mère patrie pour nous financer.

 

Qu’avez-vous à dire sur les déclarations concernant les Roms comme celle qu’a faite le chef de la police d’Osijek-Baranja, Željko Prša ?

 

Les personnes haut placées qui recourent à de telles déclarations, je pourrais les appeler fomenteurs de haine et de ségrégation. En réalité il est difficile de parer aux attaques de personnes qui par leurs déclarations à tout le moins irréfléchies ruinent les efforts déjà entrepris pour établir la coexistence avec la communauté rome sur le territoire du Comitat d’Osijek-Baranja. Le plus facile est d’accuser les Roms, cela sans même offrir la moindre preuve concrète. Il aurait été plus intelligent de la part du chef de la police de demander l’opinion et l’aide auprès de l’un des représentants des Roms. J’ai parcouru tout le district et j’ai rencontré non seulement les Roms et leurs délégués, mais aussi les maires, les responsables communaux et les représentants des directions de la police. Personne n’a aussi directement et ouvertement imputé aux Roms les problèmes qui dérivent des activités criminelles et déclaré que la solution était de les expulser. Pour ce qui est des jeunes filles romes qu’une tenancière de commerce à Varaždin à refuser de prendre en stage, il est bon qu’elle ait été sanctionnée. Mais généralement parlant, la discrimination consiste à ce que cela fait vingt ans que je ne vois pas de Roms engagés dans les administrations de l’Etat à quelques exceptions près.

 

Que faire pour changer la perception publique des Roms en tant que mendiant, même si la plupart d’entre eux ne songent pas à mendier ?

 

La situation actuelle dans le pays est telle que tout le monde mendie et je peux confirmer que les Roms sont les moins nombreux. Au demeurant, dans mon enfance passée à Mitrovica au Kosovo, je ne me rappelle pas que les Roms mendiaient. Et s’ils le faisaient c’était alors en dehors de leur lieu d’habitation. En Croatie aussi les Roms de Zagreb et du nord-ouest sont les moins nombreux à mendier, ce sont surtout les Boyash venus de Roumanie.

 

Comment donc aider les Roms ?

 

Il faut permettre aux Roms de travailler et non pas leur fournir une aide quelconque, les laisser dormir à attendre que quelqu’un les réveille. Il convient d’enhardir les Roms et de les inclure dans ces processus, ce qui n’a pas été le cas jusqu’à présent, en particulier lorsque tous résolvaient les problèmes à leur place et surtout pas eux pour eux-mêmes. A la différence de toutes les autres minorités nationales, les Roms ne possèdent pas d’institution centrale que pourrait financer l’Etat. Ils possèdent quelques organisations maîtresses mais elles n’agissent pas, notamment parce qu’à côté de quelques intérêts particuliers régnant au sein de notre communauté, certaines institutions de l’Etat s’appliquent à disperser les Roms. Le bureau pour les minorités nationales s’occupe de 21 autres minorités hormis les roms, et on les entend donc souvent dire qu’ils n’ont pas le temps de s’occuper des Roms et de résoudre leurs problèmes. Ce bureau travaille sur le programme national et les plans d’action mais c’est sans les Roms qu’il détermine qui fera quoi. Je dis donc : Ne nous traitez pas comme des moutons et laissez-nous choisir notre voie nous-mêmes.

 

Pour finir, il convient peut-être de rappeler que beaucoup d’activistes roms en Croatie proviennent de Serbie et de Macédoine.

 

Ne perdez pas de vue que les Roms de Serbie et de Macédoine, du moins avant la guerre, étaient les Roms les mieux éduqués en Europe. Souvent ils ont été les artisans de grands événements. Il leur était permis de terminer l’école et leurs études et de se faire embaucher. En Croatie nous n’avons pas cette chance d’embaucher les Roms éduqués et alphabétisés, à la différence de la Serbie et de la Macédoine où le taux d’emploi des Roms formés est bien supérieur à ce qu’il est en Croatie.

 

 

Source : novossti.com, le 26 avril 2012.

 

 

 

 

 

 


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