Alors que la révolte populaire continue de se propager dans le monde arabe, le Maroc retient son souffle et prépare ses troupes. En effet, une vingtaine d’associations civiles et des droits de l’Homme vont participer à la marche pacifique prévue pour le dimanche 20 février afin de réclamer le “respecter la volonté des citoyennes et des citoyens marocains de manifester pacifiquement ainsi que leur droit de s’exprimer d’une manière civilisée sur leurs aspirations à un État, où ils jouissent de la liberté, la dignité et des droits les plus élémentaires ».
Pour parer à un éventuel débordement le roi du Maroc Mohamed VI anticipant les évènements s’est retiré queqlues jours dans son château de Betz, à l’Oise, en France, afin de s’entretenir avec le président Français Nicolas Sarkozy de la manière de gérer cette crise annoncée, a révélé le site RUE89.
Selon le journaliste marocain opposant Ali Lmrabet, une journaliste française de France 3 a tenté de filmer cette rencontre mais “a été agressée par un porte flingue de M6 qui la sommé d’effacer les images”, avant que la Gendarmerie française n’intervienne pour expliquer aux agents de Mohamed VI “que la France c’est pas comme dans son Maroc et qu’en France on a le droit de filmer sur la voie publique”, écrit le journaliste sur Facebook.
Du matériel anti-emeutes livré par Israël
Toujours selon Ali Lmrabet le Maroc a commandé récemment du matériel anti-émeutes à l’Etat hébreu. Le Maroc a choisi Israël pour éviter des fuites dans la presse occidentale sur l’achat de ces équipements, explique le journaliste. Ce matériel a été acheminé par mer à bord de deux cargos de transport de troupes C130, et a été réceptionné il y a une dizaine de jours à l’aéroport militaire de Ben Slimane, rajoute la même source.
Source : algerie-focus.com, le 17 février 2011.
M6, my name is M6
La délégation de l'Union européenne et le ministère de la Justice ont prévu d'organiser le 1er mars une conférence intitulée "Les médias croates contre la corruption". Comme principaux interlocuteurs ont été invités les dirigeants de la Télévision croate ainsi que le groupe de presse Europa press holding. Un nombre d'activistes, le plénum de la Faculté de philosophie ainsi qu'un groupe de journalistes ont adressé pour cette raison une lettre de protestation à la Délégation de l'Union européenne en Croatie, avec comme argument principal : "Ce n'est pas à ceux qui sont à l'origine de la corruption ou qui en récoltent les fruits de parler de la corruption".
La Délégation de l'Union européenne en République de Croatie
Votre Excellence Paul Vandoren
Zagreb le 16 février 2011.
Votre Excellence,
La délégation de l'Union européenne en Croatie et le ministère de la Justice de la République de Croatie accueilleront le 1er mars à Zagreb les participants d'une conférence éducative intitulée "Les médias croates contre la corruption" qui fait partie du projet "Renforcement de la coopération entre les agences dans la lutte contre la corruption - Campagne de sensibilisation", un projet financé dans le cadre du programme EU IPA 2007 pour la Croatie.
Lors de la conférence prononceront une allocution d'ouverture le Président de la République de Croatie, Ivo Josipović, la Premier ministre Jadranka Kosor ainsi que Vous-même en tant que chef de la Délégation de l'UE en République de Croatie, ce qui confère d'emblée une grande importance à cet événement par rapport à d'autres manifestations qui ont placé le problème de la corruption au coeur des débats.
C'est avec grand regret que nous avons constaté que parmi vos principaux interlocuteurs sont annoncés M. Ninoslav Pavić, le directeur du groupe EPH, deux des principaux journalistes de l'EPH, M. Denis Kuljiš et Gordan Malić, ainsi que Renato Kunić, responsable du programme d'information de la Télévision publique croate (HTV).
Le groupe EPH et la direction du service publique de radio-télévision (HRT) incarnent aux yeux du journalisme croate et de l'opinion générale le symbole de la répression des libertés journalistiques, en particulier lorsqu'il s'agit d'informer sur la corruption. La question des liens d'affaires et journalistiques qui unissent le groupe EPH et l'ancien Premier ministre Ivo Sanader, lequel se trouve dans une prison de Salzbourg en raison d'actes présumés de corruption, ont souvent été soulevés dans les médias indépendants et les cercles intellectuels. Une partie des affaires fait toujours l'objet d'enquêtes préliminaires dirigées par le Parquet de la République de Croatie.
Les licenciements, la censure et autres formes de terreur contre les journalistes qui s'intéressent à la corruption font partie de la routine de l'EPH et de la HRT, ce qui pèse et continuera de peser sur la profession de journaliste et la société croate en génénal.
Nous considérons que le choix établi des figures clés de l'EPH et de la HRT pour représenter les principaux interlocuteurs dans les débats sur les médias et la corruption est lourd d'erreur, d'autant plus que la conférence se déroule à un très haut niveau et bénéficie de l'appui financier et organisationnel de l'UE.
Que cela puisse avoir lieu nous paraît un véritable scandale.
Cordialement,
Nataša Škaričić, journaliste;
Le Plénum de la Faculté de philosophie de l'Université de Zagreb (FFZG) ;
Prof. Lada Čale Feldman, FFZG;
Prof. Morana Čale, FFZG;
Prof. Vlasta Erdeljac, FFZG;
D. Sc. Hrvoje Jurić, FFZG;
D. Sc. Viktorija Car, FPZG ;
Velimir Visković, président de la société croate des écrivains ;
Suzana Jašić (l'ONG GONG);
Jelena Berković (l'ONG GONG);
Branka Šesto;
Jasna Babić, journaliste ;
Heni Erceg, journaliste ;
La Maison des droits de l'Homme à Zagreb et le groupe pour des médias libres et responsables SOM, Zagreb ;
Sanja Sarnavka ;
Igor Roginek, Documenta ;
Gordan Bosanac, Centre pour les études de paix
Lado Tomičić, journaliste.
Delegacija Europske unije i Ministarstvo pravosuđe nakanili su 1. ožujka u Zagrebu organizirati konferenciju pod nazivom “Hrvatski mediji protiv korupcije”. Kao glavne paneliste pozvali su čelne ljude Hrvatske televizije i Europa press holdinga. Skupina aktivista, plenum Filozofskog fakulteta te grupa novinara zbog toga je uputila protestno pismo Delegaciji Europske unije u Hrvatskoj, s jednom osnovnom tezom: O korupciji ne mogu govoriti oni koji su je izumili, odnosno oni koji uživaju plodove korupcije
Delegacija Europske unije u Republici Hrvatskoj
Njegova Ekselencija Paul Vandoren
Zagreb, 16. veljače 2011.
Vaša Ekselencijo,
Delegacija Europske Unije u Hrvatskoj i Ministarstvo pravosuđa RH, ugostit će 1. ožujka u Zagrebu sudionike edukativne konferencije “Hrvatski mediji protiv korupcije”, koja se održava u sklopu projekta “Jačanje međuagencijske suradnje u borbi protiv korupcije – Kampanja za podizanje svijesti”, financiranog u sklopu EU IPA 2007 programa za Hrvatsku.
Na konferenciji će uvodna izlaganja održati Predsjednik RH g. Ivo Josipović, hrvatska premijerka gđa. Jadranka Kosor i Vi, kao šef Delegacije EU u RH, što cijelom događaju unaprijed daje izniman značaj u odnosu na slične manifestacije kojima je problem korupcije bio i jest u fokusu pažnje.
S naročitim žaljenjem ustanovili smo da su među najvažnijim panelistima najavljeni g. Ninoslav Pavić, predsjednik kompanije EPH, dvojica vodećih novinara EPH, g. Denis Kuljiš i g. Gordan Malić te Renato Kunić, v.d. Informativnog programa HTV-a.
EPH koncern i vodstvo HRT-a u hrvatskom novinarstvu i širokoj javnosti predstavljaju simbol represije nad novinarskim slobodama, osobito kada je u pitanju izvještavanje o korupciji. Pitanje tijesnih poslovno-novinarskih veza između koncerna EPH i bivšeg premijera Ive Sanadera, koji se nalazi u salzburškom zatvoru zbog sumnji u korupcijska djela, bezbroj je puta otvarano u nezavisnim medijima i intelektualnim krugovima. Dio poslova još je uvijek predmet pretkaznenog postupka kojim upravlja Državno odvjetništvo RH.
Otkazi, cenzura i ostali oblici terora nad novinarima koji se bave korupcijom dio je EPH-ove i HRT-ove rutine, čije se posljedice po novinarsku profesiju i cjelokupnu hrvatsku javnost još zbrajaju i analiziraju.
Izbor ključnih ljudi EPH-a i HRT-a kao glavnih panelista u raspravi o medijima i korupciji smatramo potpuno promašenim, tim više što se konferencija odvija na vrlo visokom nivou, a pod financijskom i organizacijskom potporom EU-a.
Činjenicu da će se to dogoditi držimo zasebnim skandalom.
Srdačno,
Nataša Škaričić, novinarka;
Plenum Filozofskog fakulteta Sveučilišta u Zagrebu;
prof. dr. sc. Lada Čale Feldman, FFZG;
prof. dr. sc. Morana Čale, FFZG;
prof. dr. sc. Vlasta Erdeljac, FFZG;
dr. sc. Hrvoje Jurić, FFZG;
dr.sc. Viktorija Car, FPZG,
Velimir Visković, predsjednik Hrvatskog društva književnika;
Suzana Jašić (GONG);
Jelena Berković (GONG);
Branka Šesto;
Jasna Babić, novinarka;
Heni Erceg, novinarka;
Lado Tomičić, novinar;
Kuća ljudskih prava Zagreb i njezina Grupa za slobodne i odgovorne medije SOM, Zagreb;
Sanja Sarnavka;
Igor Roginek, Documenta;
Gordan Bosanac, Centar za mirovne studije
Source : lupiga.com, le 16 février 2011.
Note : Effectivement la Délégation de l'UE en Croatie semble avoir invité la crème du journalisme croate pour débattre de la corruption et donner des leçons d'éthique. Je n'entre pas dans la biographie douteuse des personnages invités qui posent problème. Mais pour n'en citer qu'un et un seul, Denis Kuljiš est celui qui a notamment initié la chasse aux sorcières contre les féministes croates dans les années 90, en pleine ferveur nationaliste. Cela leur a si bien pourri la vie que la plupart de ces intellectuelles ont préféré émigrer. Voir la fin de note concernant Dubravka Ugrešić sur La Croatie diverse.
Bonne conférence !
STRASBOURG (Parlement européen) - La Croatie est dans la dernière ligne droite pour parvenir à boucler ses négociations d'adhésion à l'Union européenne mais doit encore réaliser des progrès dans la lutte contre la corruption, a averti mercredi le commissaire européen chargé de l'Elargissement.
"La Croatie est pratiquement arrivée au but", a assuré Stefan Füle devant le Parlement européen à Strasbourg.
Zagreb espère conclure les négociations d'adhésion à l'Union européenne, entamées en 2005, d'ici le mois de juillet.
"Cependant", a mis en garde M. Füle, "c'est dans la phase finale que se posent les difficultés les plus profondes".
La Croatie a conclu 28 des 35 "chapitres" qui jalonnent les pourparlers d'adhésion mais doit encore faire des progrès dans la lutte anticorruption, l'indépendance de la justice et la lutte contre l'impunité des criminels de guerre, a dit M. Füle.
Il est "indispensable" que la Croatie coopère pleinement avec le Tribunal pénal international (TPI), a-t-il aussi affirmé.
L'UE ne doit pas "imposer d'obstacles artificiels à la Croatie", a souhaité M. Füle mais, a-t-il ajouté, elle ne doit pas non plus "lui accorder des ristournes injustifiées".
Le Parlement européen a également voté mercredi une résolution pour soutenir le processus d'adhésion de la Croatie à l'UE tout en soulignant que "la corruption est largement répandue" dans ce pays et demeure "un problème général majeur".
Les députés européens se sont également inquiétés du peu d'enthousiasme que suscite la perspective d'adhésion de la Croatie à l'UE auprès des Croates eux-mêmes.
Une récente enquête Eurobaromètre a montré que la majorité de la population estime que l'adhésion du pays à l'UE ne profitera pas à la Croatie. Au niveau économique, le Parlement a déploré les "faiblesses structurelles" de l'économie croate et a appelé notamment à la restructuration du secteur des chantiers navals.
Une fois les négociations terminées, un traité d'adhésion doit être signé et ensuite ratifié par tous les pays membres de l'UE avant que le pays puisse rejoindre l'Union en tant que membre à part entière.
Dans le meilleur des cas de figure, la Croatie pourrait devenir membre de l'UE au 1er janvier 2013.
Source : romandie.com, le 16 février 2011.
Commentaires