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En remettant leur questionnaire à Bruxelles les autorités serbes ont été prévenues que si elles ne définissent pas une stratégie concrète de réduction du nombre de demandeurs d'asile illégaux, le système des visas pourrait être réintroduit pour la Serbie, la Macédoine et ensuite pour les autres pays des Balkans occidentaux. D'après les informations dont disposerait le quotidien "Blic", Bruxelles aurait exprimé son inquiétude du fait que durant toute l'année dernière il a été constaté une hausse constante des faux demandeurs d'asile. Depuis le début de l'année 2010, environ 8.000 personnes venues de Serbie ont demandé l'asile dans les pays de l'UE.

Depuis le début de l'année dernière, quelque 8.000 personnes de Serbie ont demandé l'asile en Suède, en Allemagne et en Belgique. Le plus grand nombre de demandeurs d'asile a été enregistré en Suède, environ six mille pour les dix premiers mois de l'année, tandis qu'en Allemagne on en a dénombré 2.000 et en Belgique entre 600 et 700. Il s'agit principalement d'Albanais du sud de la Serbie et de Roms.

Afin de décourager les faux demandeurs d'asile, certains pays ont supprimé l'aide financière que recevaient tous ceux qui introduisaient une demande d'asile, mais apparemment sans succès.

Le ministre serbe de l'Intérieur Ivica Dačić a déclaré à plusieurs reprises que la Serbie renforcerait le contrôle aux frontières et mènerait des enquêtes pénales afin d'établir s'il y a eu des cas de sociétés qui ont organisé à dessein des voyages dans les pays de l'UE pour les faux demandeurs d'asile.

Le chef de la délégation de la Commission européenne à Belgrade, Vincent Degert, a récemment déclaré que la confiance de l'UE envers les pays des Balkans occidentaux progresse pas à pas, mais qu'il existe des défis supplémentaires, tels que la hausse du nombre de faux demandeurs d'asile venus de Serbie et de Macédoine depuis qu'ont été supprimés les visas pour voyager dans les pays de l'UE.

Nous inciterons ces deux pays à mettre un terme aux abus concernant la libéralisation des visas, afin que les citoyens puissent continuer de voyager sans visa, a averti Degert.




Tokom predaje upitnika u Briselu vlastima Srbije je predočeno da će, ukoliko se ne stvori konkretna strategija o smanjenju broja ilegalnih imigranata, Srbiji i Makedoniji, a zatim i ostalim zemljama zapadnog Balkana biti ponovo uvedene vize. Prema informacijama do kojih je došao dnevni list "Blic" u Briselu su naveli da su zabrinuti jer je tokom cele prošle godine zabeležen konstantan rast lažnih azilanata. Od početka 2010. oko 8.000 ljudi iz Srbije zatražilo je azil u zemljama EU

Od početka prošle godine oko 8.000 ljudi iz Srbije zatražilo je azil u Švedskoj, Nemačkoj i Belgiji. Najveći broj azilanata zabeležen je u Švedskoj, oko šest hiljada za prvih deset meseci prošle godine, dok se u Nemačkoj našlo 2.000 azilanata, a u Belgiji između 600 i 700. Uglavnom je reč o Albancima s juga Srbije i Romima.

Kako bi obeshrabrile lažne azilante, pojedine zemlje su ukinule novčanu naknadu koju su dobijali svi koji se prijave za azil, ali to očigledno nije urodilo plodom.

Ministar unutrašnjih poslova Srbije Ivica Dačić izjavio je u nekoliko navrata da će Srbije pooštriti kontrolu na granicama i da će sprovesti kriminalističke istrage kako bi se utvrdilo da li je bilo firmi koje su namenski organizovale putovanja za lažne azilante.

Šef delegacije Evropske komisije u Beogradu Vensan Dežer izjavio je nedavno da poverenje EU prema zemljama zapadnog Balkana postepeno raste, ali da postoje dodatni izazovi, kao što je porast broja lažnih azilanata iz Srbije i Makedonije nakon ukidanja viza za putovanja u zemlje EU.

”Podstičemo obe zemlje da stanu na put zloupotrebi vizne liberalizacije, da bi građani mogli i dalje da putuju bez viza”, upozorio je Dežer.


Source : e-novine.com, le 7 février 2011.


 

 

L'Organisation unie pour le socialisme et la démocratie (JOSD) soutient les manifestations qui se sont déroulées aujourd'hui à Banja Luka sous l'égide de l'ONG "Oštra nula". Il convient de noter que des camarades de la Ligue des communistes de Bosnie-Herzégovine (SK BiH) ont également pris part à l'organisation des manifestations. Des slogans scandés tels que "Voleurs, voleurs !", "Bandits bourgeois" et "A bas la bourgeoisie" ont été salués par les citoyens rassemblés, plus de trois cent.

Les camarades de l'organisation de la SK BiH ont déclaré aux médias "que lors de la toute dernière guerre fratricide, les fusils étaient dirigés du mauvais côté ; que les frères se sont tirés les uns sur les autres ; que les travailleurs ont fait feu les uns sur les autres pendant que les collaborateurs de l'impérialisme pillaient, détruisaient et dérobaient les biens du peuple - usines, secteurs financiers, conglomérats et coopératives agricoles -, pendant qu'ils s'enrichissaient tout en appauvrissant la majorité de la population alors que les fusils auraient dû être pointés du côté des capitalistes qui nous ruinent afin de dominer nos peuples, nos ressources et nos territoires ! Ils ont répété que la cause unique de tous les problèmes est le CAPITALISME !"

La JOSD approuve la déclaration des camarades de Banja Luka et annonce une collaboration renforcée avec la SK BiH, dans la lutte contre les relations économiques et sociales injustes, qui se sont répercutées dans les rues de Tunisie, d'Egypte, de Tirana et d'Athènes ainsi qu'en Bosnie-Herzégovine, un pays qui par son clivage de classe se range parmi les premiers au monde, tout de suite derrière les pays africains assujettis au colonialisme.

Tandis que les dernières statistiques font état de 522.052 chômeurs enregistrés en Bosnie-Herzégovine, tandis que les salariés travaillent pour des paies misérables, qui ne leur permettent pas même de subvenir à leurs besoins élémentaires, des paies la plupart du temps irrégulières, la bourgeoisie national-démocrate et social-démocrate ainsi que l'appareil bureaucratique sous leur contrôle se répartissent les positions et les fonctions et manipulent l'opinion en annonçant des réformes tout au plus cosmétiques.

La JOSD appelle pour cette raison les citoyens de Bosnie-Herzégovine à s'organiser en groupes de gauche extraparlementaires, et les travailleurs en syndicats indépendants. Ce n'est qu'unis que nous pouvons faire front à la tyrannie de la bourgeoisie dominante. Aujourd'hui Tunis, demain Sarajevo ; aujourd'hui le Caire, demain Banja Luka.




Jedinstvena organizacija za socijalizam i demokratiju pozdravlja današnje proteste u Banjoj Luci u organizaciji organizacije „Oštra nula“. Važno je napomenuti da su u organizaciji protesta učestvovali i drugovi iz SK BiH. Uzvikivane su parole „Lopovi, lopovi!“, „Bando buržujska" i "Dole buržoazija!“, koje su pozdravili okupljeni građani, njih više od tri stotine.

Drugovi iz banjolučke organizacije SK BiH su za medije izjavili „da su tokom proteklog bratoubilačkog rata puške bile okrenute na pogrešnu stranu, da su braća pucala jedni na druge, da su radnici pucali jedni na druge dok su nas kolaboracionisti imperijalizma pljačkali, rušili i otimali narodnu imovinu: fabrike, finansijske sektore, poljoprivredne kombinate i zadruge, obogatili se a osiromašili većinu stanovništva; da su puške trebale biti uperene u strane kapitaliste koji nas srušiše da bi zavladali našim narodima, resursima i prostorom! I ponovili da je jedini uzrok svih problema - KAPITALIZAM!”

JOSD pozdravlja izjavu banjolučkih drugova i najavljuje čvrstu suradnju sa SK BiH, u borbi protiv nepravednih društveno-ekonomskih odnosa, koji su eskalirali na ulicama Tunisa, Egipta, Tirane i Atine, a uskoro će eskalirati i u BiH, zemlji koja je po klasnoj raslojenosti među prvima u svijetu, odmah iza kolonijalno podjarmljenih afričkih zemalja.

Dok je u BiH, prema posljednjoj statistici nezaposleno 522.052 ljudi, dok i zaposleni rade za mizerne dohotke, koji ne omoguićavaju ni zadovoljenje osnovnih ljudskih potreba, a najčešće nisu redovni, nacional-demokratske i socijaldemokratske buržoazije i birokratski aparat pod njihovom kontrolom raspoređuju pozicije i funkcije i manipuliraju javnošću najavom reformi, koje nisu ništa više do kozmetike.

JOSD stoga poziva građane BiH da se organiziraju u vanparlamentarne ljevičarske grupe, a radnike u nezavisne sindikate. Samo se ujednjeni možemo nositi sa tiranijom vladajuće buržoazije. Danas Tunis, sutra Sarajevo, danas Kairo, sutra Banja Luka.


Source : josd.org, le 5 février 2011.

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70.000 opposants serbes réclament des législatives anticipées 

 

Serbie : de la frustration à la colère

De plus en plus d'habitants de la capitale recourrent au cambriolage rien que pour pouvoir survivre. Dans la nuit de samedi à dimanche, des voleurs ont dérobé dans un magasin du lait, de la viande, des fruits et des friandises plutôt que de l'argent.

Le police recherche au moins deux voleurs dont on soupçonne que dans la nuit du samedi à dimanche ils ont dévalisé un magasin "Maksi" dans la rue Kosmajska, dans le quartier belgradois de Cerak. Ces cambrioleurs n'étaient pas motivés par l'argent. Au contraire ils ont dérobé dans le "Maksi" de la nourriture, que ce soit du lait, des viandes séchées et autres, des fruits et des friandises.

De tels cas ne sont malheureusement pas isolés. Les commerçants de Belgrade, de même que la police, ont de plus en plus souvent affaire aux voleurs qui, en raison de la pauvreté omniprésente, n'hésitent pas à voler du pain et d'autres produits alimentaires de base afin de se nourrir et survivre. C'est ce que montre le cas de cette habitante de Belgrade qui a été arrêtée parce que, après avoir perdu son travail, elle chapardait tous les jours dans un magasin du quartier de Medaković deux pâtés, un kilo de pain et un litre de lait, sans payer l'addition, afin que ses enfants n'aient pas faim.

- Hélas, de plus en plus de nos citoyens réduits à rester honnête et mourir de faim ou devenir voleur et survivre, préfèrent choisir la seconde option, déclare Ratko  Božović, un sociologue. Quand quelqu'un vole du pain, il faut le comprendre et certainement pas le punir. Parce que c'est la lutte pour l'essentiel et non pas un caprice. Ce genre de faits il y en aura de plus en plus et il faut entreprendre quelque chose pour qu'on n'en arrive pas là.

D'après des données policières non officielles, ces derniers temps la plupart des voleurs "au ventre creux" sont des retraités et des enfants. A noter que certains d'entre eux consomment leur larcin en cachette plutôt que de l'emporter du magasin et d'être pris en flagrant délit.




Sve više žitelja prestonice odlučuje se na razbojništvo da bi obezbedili puku egzistenciju. Lopovi u noći između subote i nedelje iz prodavnice, umesto novca, ukrali mleko, meso, voće i slatkiše

POLICIJA traga za najmanje dvojicom pljačkaša za koje se sumnja da su u noći između subote i nedelje opljačkali prodavnicu "Maksi" u Kosmajskoj ulici, u beogradskom naselju Cerak. Ovim razbojnicima novac nije bio motiv. Naprotiv, iz "Maksija" je ukradena hrana, od mleka, preko suhomesnatih proizvoda i mesa, do voća i slatkiša.

Ovakvi slučajevi, nažalost, nisu usamljeni. Beogradski trgovci, a i policija, sve više imaju posla sa kradljivcima koji, zbog sveopšteg osiromašenja, ne prezaju da kradu hleb i druge osnovne životne namirnice, kako bi se prehranili i preživeli. To dokazuje i slučaj Beograđanke koja je uhapšena jer je svakodnevno, s obzirom na to da je ostala bez posla, iz prodavnice u naselju Medaković uzimala po dve paštete, kilogram hleba i litar mleka, ne plativši račun, kako joj deca ne bi bila gladna.

- Sve više naših sugrađana, nažalost, dolazi u situaciju da između toga da li da ostane i dalje pošten i umre od gladi, ili da postane lopov i preživi, bira ovo drugo - kaže dr Ratko Božović, sociolog. - Kad neko ukrade hleb, treba ga razumeti i nikako kažnjavati. Jer, to je bitka za elementarno, a ne hir. Toga će biti sve više i nešto se mora učiniti da do toga ne dođe.

Prema nezvaničnim policijskim podacima, u poslednje vreme, najviše "izgladnelih" lopova je među penzionerima i decom. Interesantno je da neki od njih svoj plen pojedu krišom, pre nego što izađu s njim iz prodavnice ili budu uhvaćeni na delu.


Source : kontra-punkt.info, le 2 février 2011.

De Katarina SUBASIC

Belgrade — Quelque 70.000 personnes ont manifesté samedi à Belgrade pour réclamer à l'appel de l'opposition des élections législatives anticipées, sur fond de grogne sociale, première manifestation d'une telle ampleur depuis l'arrivée au pouvoir de la coalition pro-européenne, en 2008.

Pendant un peu plus d'une heure, les manifestants venus des quatre coins de Serbie ont écouté devant le siège du Parlement les dirigeants du principal parti de l'opposition, le Parti serbe du Progrès (SNS), à l'origine du rassemblement, qui dénoncaient la situation socio-économique du pays et réclamaient des élections législatives anticipées, prévues normalement au printemps 2012.

"Nous ne demandons pas (que la coalition gouvernementale pro-européenne, en place depuis l'été 2008) quitte le pouvoir, mais qu'elle convoque des élections, pour que ce rassemblement se manifeste" dans les urnes, a lancé Aleksandar Vucic, le vice-président du SNS.

"S'ils ne nous entendent pas d'ici à deux mois, nous vous inviterons de nouveau (à se rassembler) et alors nous ne quitterons plus les rues de Belgrade tant qu'ils n'auront pas convoqué des élections", a-t-il ajouté.

"Donnez-nous deux mois pour les laisser convoquer des élections législatives anticipées", a renchéri le dirigeant du SNS, Tomislav Nikolic.

Si ce n'est pas le cas, "en avril, vous me trouverez ici, sur l'asphalte, et vous pourrez me rejoindre. Il n'y a pas de plus grande résistance, les autorités n'ont peur que de vous", a-t-il ajouté.

Il s'agit de la plus importante manifestation de l'opposition depuis l'arrivée au pouvoir de l'actuelle coalition gouvernementale pro-européenne, en juillet 2008, consécutive à sa victoire aux élections législatives de mai de la même année.

Mais c'est la première fois aussi que M. Nikolic réussit à organiser une manifestation d'une telle ampleur depuis la création à l'automne de 2008 de son parti, de sensibilité de droite nationaliste, né du schisme avec le Parti radical (ultra-nationaliste).

Les manifestants étaient au nombre d'environ 70.000 personnes, selon les médias présents sur les lieux, 55.000 selon la police.

Le rassemblement, bien organisé, s'est déroulé sans incident et dans le calme.

Les manifestants brandissaient des pancartes, pour certaines d'entre elles en anglais pour alerter l'opinion internationale, invitant le président serbe, Boris Tadic, à partir ou réclamant des "élections maintenant".

D'autres agitaient le drapeau serbe ou celui du SNS.

Une importante proportion de personnes d'un certain âge, dans leur cinquantaine ou plus, s'était déplacée, ceux que les médias ont appelé parfois les "perdants de la transition" engagée depuis la chute du président yougoslave Slobodan Milosevic, en octobre 2000.

Plusieurs exprimaient leur angoisse devant l'avenir dans un pays frappé par un chômage massif (26,7%) et une forte inflation, alors que le revenu mensuel moyen est de 390 euros.

"C'est la misère qui nous amène ici. Nous voulons des changements, des élections. La corruption et les pillages sont en train de nous tuer", s'est exclamé Andjelka Gvero, 53 ans.

"Personne ne s'occupe de nous, les citoyens. Nos entreprises font faillite. Nous n'avons pas de travail. Il est temps que (la coalition pro-européenne au pouvoir) s'en aille", selon Nada, une commerçante au chômage de Novi Sad (nord).

Momcilo Zubic, un technicien au chômage, dans la quarantaine, est favorable à l'intégration européenne de la Serbie mais, tient-il à préciser, "nous voulons y aller avec dignité, et non pas misérables et sans le Kosovo", qui a proclamé son indépendance de la Serbie en février 2008.

Source : AFP, 5 février 2011. 

 

Galerie de photos de la manifestation sur e-novine.com