Demande d'extradition pour celui qui fut le tueur de Milošević
Les signataires de cette lettre ouverte demandent au président Tadić que "Veselin Vukotić soit arrêté séance tenante, conformément à la loi, et remis aux organes du Monténégro qui ont émis un mandat d'arrêt le concernant."
Un groupe de citoyens et de personnalités publiques de tous les horizons
- culturel, politique ou liés aux médias - a publié une lettre ouverte
adressée au président de la Serbie, Boris Tadić. Ils se disent inquiets que la police, le parquet et le tribunal de Novi Sad, à la veille du Nouvel An, aient remis en liberté Veselin Vukotić, un tueur multirécidiviste et l'un des pires criminels issu des rangs de la police secrète de Milošević, qui en 1997 a été condamné à titre définitif à une peine de 20 ans de prison pour le meurtre du capitaine au long cours Duško Bošković. Ils demandent des explications pour un tel geste, mais aussi que soit questionnée dans cette affaire la responsabilité du ministre de la Justice et du ministre de l'Intérieur.
Dans la lettre adressée au président de la Serbie, où figure notamment Mirjana Miočinović, une professeure de la Faculté des arts dramatiques à la retraite, les metteurs en scène Lazar Stojanović et Janko Baljak, les écrivains Filip David et Jasmina Tešanović, ainsi que les présidents des associations de journaliste, les principaux activistes pour la défense des droits de l'Homme ou encore les rédacteurs de nombreux médias, il est dit : "Monsieur le Président, nous vous rappelons qu'une sanglante série de criminels de l'Etat se succède sans discontinuer en Serbie depuis les années 90 jusqu'au meurtre du Premier ministre Đinđić. Jamais les auteurs n'ont été découverts pas plus que les commanditaires des assassinats politiques en Serbie, y compris les assassins de Slavko Ćuruvija, du juge Nebojša Simeunović, des journalistes Milan Pantić et Dada Vujasinović."
Plus loin il est dit que la République de Serbie a délivré une carte d'identité au tueur multirécidiviste Veselin Vukotić le 10 janvier 2010 (après lui avoir octroyé illégalement la citoyenneté), alors qu'il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt émis par Interpol. A ce moment-là, Monsieur Tadić, vous étiez le président de la République tandis qu'Ivica Dačić était le ministre de l'Intérieur. Les membres des institutions compétentes (la police et le parquet), monsieur le Président, en accord avec le tribunal de Novi Sad, ont remis Vukotić en liberté juste avant le Nouvel An, en foulant la loi qu'ils étaient censés défendre. Il ne s'agit pas de leur première violation de ce genre."
Les signataires de cette lettre ouverte demandent au président Tadić que "Veselin Vukotić soit arrêté séance tenante, conformément à la loi, et remis aux organes du Monténégro qui ont émis un mandat d'arrêt le concernant."
"Nous demandons que soient arrêtés et poursuivis tous les membres des structures au sein des services secrets, des parquets et des tribunaux, qui pendant des années ont protégé, caché et financé par de l'argent public, puis fini par libérer le tueur multirécidiviste Veselin Vukotić. Nous estimons que ce serait le vrai début de la réforme des derniers services secrets non réformés (aussi bien civils que militaires) en Europe de l'Est. Leur pouvoir presque intact à ce jour menace les intérêts vitaux de l'Etat et de la société et empêche que la Serbie ne se constitue comme un Etat de droit, fondé sur les valeurs européennes", conclut la lettre adressée au président de la Serbie, Boris Tadić.
Pour rappel, le rapporteur spécial du Parlement européen pour la Serbie, Jelko Kacin, a accusé la Serbie de ne pas respecter l'accord interétatique sur l'extradition qu'elle a signé avec le Monténégro. A cette occasion il a demandé des explications officielles auprès du Gouvernement de la Serbie quant à la raison qui pousse Belgrade à refuser d'extrader Veselin Vukotić condamné à vingt ans de prison pour un meurtre commis au Monténégro.
"Concernant l'affaire Vukotić, j'ai demandé hier une explication au vice Premier ministre serbe en charge de l’intégration européenne, Božidar Đelić, qui m'a dit ne pas être informé de cette affaire. Le vice Premier ministre a réclamé à ma demande des explications et une réponse auprès des responsables du Gouvernement auquel il appartient. Quoi qu'il en soit, nous verrons ce qu'il advient, vu qu'il n'y a aucune nouveauté", a déclaré Kacin.
Le mardi 18 janvier, une demande d'extradition de Vukotić a été transmise du Monténégro au ministère de la Justice de Serbie.
Signataires de la pétition :
Familles des victimes :
pour la famille de Duško Boškovićo : Slobodanka Bošković, épouse, Veljko Bošković, père, et Marsela Mirošević, soeur
pour la famille de Slavko Ćuruvija : Jovo Ćuruvija, frère
pour la famille de la RTS (la Radio Télévision de Serbie) : Žanka Stojanović
pour la famille des soldats assassinés à Topčider : Janko Jakovljević, père
Les intellectuels et les personnalités publiques : Vladimir Arsenić, écrivain
Pour le fonds “Biljana Kovačević Vučo”: Dušan Bogdanović
Janko Baljak, metteur en scène
Dragan Banjac, journaliste
Petar Luković, rédacteur en chef d' „e-Novine”
Sonja Biserko, le Comité d'Helsinki pour les Droits de l'Homme
Miroslav Bojčić, journaliste
Saša Ćirić, rédacteur et essayiste
Branislav Jelić, directeur du site internet „e-Novine”
Velimir Ćurgus Kazimir, directeur d'Ebart media documentation
Bojan Tončić, journaliste
Snežana Čongradin, journaliste
Ervina Dabižinović, psychologue
Filip David, écrivain
Mirko Đorđević, sociologue des religions, essayiste et traducteur
Milica Jovanović, journaliste et rédactrice
Dinko Gruhonjić, président de l'Association indépendante des journalistes de Voïvodine
Dejan Ilić, éditeur, écrivain et traducteur
Žarka Radoja, rédactrice et journaliste
Saša Ilić, écrivain
Branislav Jakovljević, professeur d'université
Božidar Jakšić, journaliste et publiciste
Zoran Janić, publiciste et traducteur
Goran Necin, journaliste
Tamara Kaliterna, journaliste
Marko Kostić, metteur en scène
Gordana Logar, rédactrice et journaliste
Miljenko Dereta,
Svetlana Lukić, rédactrice et journaliste
Tomislav Marković, rédacteur et journalistes
Les Femmes en noir
Zlatoje Martinov, rédacteur
Goran Miletić, avocat pour les Droits de l'Homme
Jelena Milić, analyste politique au Centre pour les études euroatlantiques
Mirjana Miočinovič, professeure à la Faculté des arts dramatiques à la retraite
Rade Radovanović, journaliste et auteur dramatique
Nikola Samardžić, professeur à la Faculté de philosophie
Vesna Rakić Vodinelić, professeure à la Faculté de droit
Marko Matić, rédacteur et journaliste
Nedim Sejdinović, Association indépendante des journalistes de Voïvodine
Seška Stanojlović, journaliste et rédactrice
Lazar Stojanović, metteur en scène
Matja Stojanović, journaliste
Jasmina Tešanović, écrivain
Dušan Komarčević, journaliste
Dragoljub Todorović, avocat et publiciste
Iva Klisić, journaliste
Dragoljub Vuković, journaliste
Svetlana Vuković, rédactrice et journaliste
Miloš Živanović, rédacteur
Zahtev za ekstradiciju Miloševićevog ubice
Potpisnici otvorenog pisma zahtevaju od predsednika Tadića da „Veselin Vukotić odmah bude uhapšen i, u skladu sa zakonom, isporučen organima Crne Gore koji su za njim raspisali poternicu.“
Uznemirenost zbog činjenice da su policija, tužilaštvo i sud u Novom Sadu uoči Nove godine oslobodili Veselina Vukotica, višestrukog ubicu i jednog od najokorelijih zločinaca iz redova Miloševićeve tajne policije, koji je 1997. u Crnoj Gori pravosnažno osuđen na 20 godina zatvora zbog ubistva pomorskog kapetana Duška Boškovića, bio je povod da grupa građana i javnih ličnosti iz svih sfera života, od kulturnog do političkog i medijskog, uputi otvoreno pismo predsedniku Srbije Borisu Tadiću, u kojem traži objašnjenje za ovakav čin države, ali i ispitivanje odgovornosti ministarke pravde i ministra unutrašnjih poslova, u celom tom slučaju.
U pismu, iza kojeg stoje između ostalih i Mirjana Miočinović, profesorka Fakulteta dramskih umetnosti u penziji, redatelji Lazar Stojanović i Janko Baljak, književnici Filip David i Jasmina Tešanović, kao i predsednici novinarskih udruženja, ali i najznačajniji aktivisti za odbranu ljudskih prava, odnosno urednici brojnih medija predsedniku Srbije upućene su sledeće reči: „Gospodine predsedniče, podsećamo Vas da krvava linija državnih zločina traje neprekidno u Srbiji počev još od devedesetih pa sve do ubistva premijera Đinđića. Nikada nisu pronađeni počinioci, a pogotovu ne naručioci gotovo nijednog političkog ubistva u Srbiji, uključujući likvidatore Slavka Ćuruvije, sudije Nebojše Simeunovića, novinara Milana Pantića i Dade Vujasinović.“
Dalje se navodi da je „Republika Srbija je višestrukom ubici Veselinu Vukotiću 10. januara 2010. izdala ličnu kartu (prethodno mu protivpravno odobrivši i državljanstvo), iako je u tom trenutku bio lice s poternice Interpola. U tom istom trenutku, gospodine Tadiću, Vi ste bili predsednik Republike, a ministar unutrašnjih poslova g. Ivica Dačić. Pripadnici nadležnih institucija (policija i tužilaštvo), gospodine predsedniče, u saradnji sa sudom u Novom Sadu pustili su Vukotića na slobodu pred samu Novu godinu, pogazivši zakon koji su bili dužni da štite. To nije prvi njihov prekršaj slične vrste.“
Potpisnici ovog otvorenog pisma zahtevaju od predsednika Tadića da „Veselin Vukotić odmah bude uhapšen i, u skladu sa zakonom, isporučen organima Crne Gore koji su za njim raspisali poternicu.“
„Zahtevamo hapšenje i krivično gonjenje svih pripadnika struktura unutar tajne službe, tužilaštava i sudova, koji su godinama štitili, prikrivali i državnim novcem finansirali, a na kraju i oslobodili višestrukog ubicu Veselina Vukotića. Smatramo da bi to bio pravi početak reforme poslednje nereformisane tajne službe (civilne baš kao i vojne) u istočnoj Evropi. Njihova do sada praktično neokrnjena moć ugrožava vitalne interese države i društva i blokira konstituisanje Srbije kao pravne države, utemeljene na evropskim vrednostima“, zaključuje se, između ostalog, u pismu predsedniku Srbije, Borisu Tadiću.
Podsetimo, specijalni izvestilac Evropskog parlamenta Jelko Kacin optužio je Srbiju da ne poštuje međudržavni sporazum o izručenju koji je potpisala sa Crnom Gorom, ističući da je zatražio zvanično objašnjenje od Vlade Srbije zbog čega Beograd odbija da izruči Veselina Vukotića osuđenog na dvadesetogodišnju robiju za ubistvo u Crnoj Gori.
„U vezi sa slučajem Vukotić, zatražio sam juče objašnjenje od potpredsednika Vlade Srbije zaduženog za evropske integracije Božidara Đelića, koji mi je kazao da nije upoznat sa tim slučajem. Potpredsednik Vlade je na moju intervenciju zatražio objašnjenje i odgovor od nadležnih u svojoj Vladi. U svakom slučaju, vidjećemo šta će se desiti, jer i dalje nema nikakvih novosti“, rekao je Kacin.
U utorak, 18. januara, zahtev za ekstradicijom Vukotića stigao je iz Crne Gore u Ministarstvo pravde Srbije.
POTPISNICI PETICIJE:
Porodice žrtava
Za porodicu Duška Boškovića: Slobodanka Bošković, supruga, Veljko Bošković, otac, i Marsela Mirošević, sestra
Za porodicu Slavka Ćuruvije: Jovo Ćuruvija, brat
Za porodice sa RTS-a: Žanka Stojanović
Za porodice ubijenih vojnika na Topčideru: Janko Jakovljević, otac
Intelektualci i javne ličnosti:
Vladimir Arsenić, pisac
Za fond “Biljana Kovačević Vučo”: Dušan Bogdanović
Janko Baljak, režiser
Dragan Banjac, novinar
Petar Luković, glavni i odgovorni urednik „e-Novina”
Sonja Biserko, Helsinški odbor za ljudska prava
Miroslav Bojčić, novinar
Saša Ćirić, urednik i esejista
Branislav Jelić, direktor internet portala „e-Novine”
Velimir Ćurgus Kazimir, direktor medijske dokumentacije Ebart
Bojan Tončić, novinar
Snežana Čongradin, novinarka
Ervina Dabižinović, psiholog
Filip David, književnik
Mirko Đorđević, sociolog religije, esejista i prevodilac
Milica Jovanović, novinarka i urednica
Dinko Gruhonjić, predsednik Nezavisnog udruženja novinara Vojvodine
Dejan Ilić, izdavač, pisac i prevodilac
Žarka Radoja, urednica i novinarka
Saša Ilić, pisac
Branislav Jakovljević, profesor univerziteta
Božidar Jakšić, novinar i publicista
Zoran Janić, publicista i prevodilac
Goran Necin, novinar
Tamara Kaliterna, novinarka
Marko Kostić, reditelj
Gordana Logar, urednica i novinarka
Miljenko Dereta, Građanske inicijative
Svetlana Lukić, urednica i novinarka
Tomislav Marković, urednik i novinar
Žene u crnom
Zlatoje Martinov, urednik
Goran Miletić, advokat za ljudska prava
Jelena Milić, politička analitičarka, Centar za evroatlantske studije
Mirjana Miočinovič, profesorka Fakulteta dramskih umetnosti u penziji
Rade Radovanović, novinar i dramski pisac
Nikola Samardžić, profesor Filozofskog fakulteta
Vesna Rakić Vodinelić, profesorka Pravnog fakulteta
Marko Matić, urednik i novinar
Nedim Sejdinović, Nezavisno društvo novinara Vojvodine
Seška Stanojlović, novinarka i urednica
Lazar Stojanović, reditelj
Matja Stojanović, novinar
Jasmina Tešanović, spisateljica
Dušan Komarčević, novinar
Dragoljub Todorović, advokat i publicista
Iva Klisić, novinarka
Dragoljub Vuković, novinar
Svetlana Vuković, urednica i novinarka
Miloš Živanović, urednik
Source : e-novine.com, le 25 janvier 2011.
***
Texte de la pétition en anglais :
Dear Mr. President of the Republic,
We are writing to you on the occasion of the release of Veselin Vukotic, a hitman and one of the most hardened criminals from the ranks of Milosevic’s secret police, who was sentenced to 20 years of prison in Montenegro in 1997, for murdering sea captain Dusko Boskovic.
As the citizens of this country, we are disturbed by the fact that Veselin Vukotic was released soon after being arrested, just before the New Year's Eve, as well as with the fact that the police, prosecutor’s office and the Court of Novi Sad were involved. Mr. President, the release of this evildoer thoroughly compromises the rights and freedoms of all the citizens of Serbia.
Mr. President, we remind you that the bloody string of state crimes in Serbia has continued since the beginning of the nineties, up to the assassination of Prime Minister Djindjic. The perpetrators were never found, let alone those who procured and ordered the many other political assassinations in Serbia, including the judge Nebojsa Simeunovic, as well as journalists Slavko Curuvija, Milan Pantic and Dada Vujasinovic. Mr. President, we remind you that Veselin Vukotic and his crimes were the subject of one of the last articles Dada Vujasinovic has written. Ten days later, on April 1994, she was assassinated.
Why did you release Vukotic? Someone like Vukotic (or perhaps it was him), slew the guards in the military barracks in Topcider park. The assassin was never found. Why did you release Vukotic?
Someone like Vukotic (if not himself), murdered judge Nebojsa Simeunovic. That executioner was never found. Why did you release Vukotic?
Despite the fact that the serial murderer Veselin Vukotic was on Interpol warrant at the time, on January 10th the Republic of Serbia issued an identification card to him, after it illegally approved his citizenship.
At the time, Mr. Tadic, you were the President of the Republic, and Mr. Dacic Ivica was the Minister of internal affairs.
Members of the relevant state institutions (the police and the prosecutor’s office), in cooperation with the Court in Novi Sad, released Vukotic to freedom shortly before the New Year's Eve, in violation of the law that they were obliged to protect. This was not their first offense of such nature.
We demand that Serbia fully respects its international obligations assumed by signing the Agreement with Montengro, on mutual extradition of nationals suspected or accused of organized crime and/or corruption.
We demand the arrest and prosecution of all members of the structures within the secret services, prosecutor’s office and courts, which have for years protected, concealed, funded with the state money, and finally released Veselin Vukotic the hitman. We believe that this would be a genuine start for reforming the very last unreformed secret service (civilian as well as military) in Eastern Europe. The power of the secret police, so far virtually intact, threatens the vital interests of both the state and the society, and blocks the constitution of Serbia as a rule-of-law state, based on European values.
We demand an investigation of the role of the Minister of internal affairs as well as the Minister of justice in this disgraceful issue, and their resignations. This open letter will be forwarded to the President of the Serbian Parliament, as well as all parliamentary parties.
Signatures:
Relatives of the victims:
On behalf of Dusko Boskovic’s family: Slobodanka Boskovic, his widow,
Veljko Boskovic, his father and Marsela Mirosevic, his sister
On behalf of Slavko Curuvija’s family: Jovo Curuvija, his brother
On behalf of RTS (Serbian Broadcasting Corporation) victims’ families: Zanka Stojanovic
On behalf of families of those murdered in Topcider barracks: Janko Jakovljevic, father
Intelectuals i public figures:
Vladimir Arsenic, writer
On behalf od “Biljana Kovacevic Vuco” fund: Dusan Bogdanovic
Janko Baljak, director
Dragan Banjac, journalist
Petar Lukovic, „e-Novine” editor in chief
Sonja Biserko, Helsinki Committee for Human Rights
Miroslav Bojcic, journalist
Sasa Ciric, editor and essayist
Branislav Jelic, „e-Novine” internet portal CEO
Velimir Curgus Kazimir, Ebart media documentation CEO
Bojan Toncic, journalist
Snezana Congradin, jurnalist
Ervina Dabizinovic, psychologist
Filip David, writer
Mirko Djordjevic, sociologist of religion, essayist & translator
Milica Jovanovic, editor
Dinko Gruhonjic, chairman of The Independent Journalists' Association of Vojvodina
Dejan Ilic, publisher, writer & translator
Zarka Radoja, editor & journalist
Saša Ilic, writer
Branislav Jakovljevic, university professor
Bozidar Jakšic, journalist & publicist
Zoran Janic, publicist & translator
Goran Necin, journalist
Tamara Kaliterna, journalist
Marko Kostic, editor
Gordana Logar, editor & journalist
Svetlana Lukic, editor & journalist
Tomislav Markovic, editor & journalist
Zlatoje Martinov, editor
Goran Miletic, human rights lawyer at Swedish Helsinki Committee for Human Rights, Civil Rights Defenders
Jelena Milic, political analist, Center for Euro-Atlantic Studies
Mirjana Miocinovic, Faculty of Dramatic Arts retired professor
Rade Radovanovic, journalist & playwright
Nikola Samardzic, Faculty of Philosophy professor
Marko Matic, editor & journalist
Nedim Sejdinovic, The Independent Journalists' Association of Vojvodina
Seška Stanojlovic, journalist & editor
Lazar Stojanovic, director
Matja Stojanovic, journalist
Jasmina Tešanovic, writer
Dušan Komarcevic, journalist
Dragoljub Todorovic, solicitor & publicist
Iva Klisic, journalist
Dragoljub Vukovic, journalist
Svetlana Vukovic, editor & journalist
Miloš Zivanovic, editor
Miljenko Dereta
Zene u crnom, NGO
Vesna Rakic Vodinelic, Professor of Law
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