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Reporter : la Serbie à la croisée des chemins 

Occupy Zagreb / 15.O

 

 

 

 

 

 

 

Note : Ceci devrait être la dernière manifestation à laquelle je participe à Zagreb. En effet, après plus de 10 ans passés dans la capitale croate, j'ai décidé de rentrer en Belgique. Je me suis un peu trop attardé et il y a déjà tout un temps que j'avais l'impression de stagner. Probablement que je continuerai de tenir ce blog étant donné qu'il est basé sur la presse internet, toutefois en novembre j'aurai un peu moins de temps pour m'en occuper.

 

 

 

Vendredi dans la rue carice Milice située dans le centre de Belgrade, un mineur d'âge armé d'un couteau a infligé des blessures graves à une jeune fille qui portait un T-shirt arborant l'insigne de la population LGBT, a indiqué le ministère de l'Intérieur. Dans le communiqué du ministère il est dit que la jeune fille a été agressée vendredi matin à 4h30 et que l'agresseur a rapidement été appréhendé, mais que le juge n'a pas ordonné sa garde à vue étant donné qu'il s'agit d'un mineur.

Selon l'association Gej-street alijansa, la jeune fille a informé la police et tout de suite après l'association. D'après les informations dont dispose cette association, trois agresseurs ont suivi la victime accompagnée de ses deux amies depuis le quartier de Zeleni Venac jusqu'au coin formé par les rues Carice Milice et Maršala Birjuzova, où s'est déroulée l'attaque. Après avoir noté que la victime portait l'insigne du mouvement LGBT, l'un d'entre eux l'a chargée tout en l'injuriant et en lui demandant si elle était lesbienne. Rapidement après il s'est mis à lui porter des coups puis a sorti un couteau et l'a frappée. La victime a subi d'importantes lésions corporelles, une blessure profonde au poignet droit où les tendons de deux doigts ont été sectionnés mais aussi des contusions à la tête, plusieurs bleus et éraflures sur le reste du corps lorsque l'agresseur l'a frappée à coup de poings et de pieds. L'agression aurait pu avoir une issue bien plus tragique si elle et ses amies ne s'étaient défendues et si elle n'avait attrapé de la main droite le couteau.

De son côté, le ministre de la police Ivica Dačić a tenté dans une déclaration pour les médias de relativiser la responsabilité qu'on pourrait lui imputer pour de tels incidents : "Le fait que j'ai ordonné l'interdiction de la tenue de la Gay Pride ne signifie pas qu'a commencé la saison du lynchage contre ceux qui appartiennent à cette population", a déclaré le ministre.

Il a ajouté que "tous ceux qui emploient la violence contre les membres d'un quelconque groupe minoritaire, qu'il s'agisse des minorités LGBT, nationale et religieuse, seront le plus sévèrement punis".

"Quiconque ose blesser d'autres personnes doit être condamné de façon maximale et la police fera tout pour dissuader ces gens de commettre de telles infractions", a déclaré Dačić.

L'agression contre la jeune fille a été condamnées par le secteur des ONGs qui ont accusé Dačić, Dragan Đilas, Dragan Marković Palma et l'Eglise orthodoxe serbe d'avoir créé une atmosphère propice au lynchage des membres de la population LGBT par leurs déclarations portant sur la Gay Pride et après qu'elle eut été interdite.

Source : e-novine.com, le 15 octobre 2011.

Quelque 600 étudiants de l'Université de Belgrade ont manifesté vendredi dans le centre de Belgrade en demandant que les conditions pour les inscriptions de l'année prochaine soient assouplies et que les frais de scolarité soient plafonnés à trois salaires minimums mensuels serbes.

Emmenés par les étudiants de la Faculté de philologie, leurs collègues de la Faculté de philosophie, de l'Ecole supérieure d'électronique, de la Faculté des sciences politiques et de la Faculté d'architecture ont entamé le défilé vers 12h30. Alors que le cortège parcourait le centre ville, la circulation a été bloquée dans les rues Kralja Milana, Kneza Miloša et Nemanjina, indique l'agence Beta.

Les étudiants ont été reçus par le ministre adjoint de l'éducation et des sciences, Slobodan Jauković, mais d'après l'agence Beta qui cite un des étudiants du Plenum, le ministre adjoint n'a au cours de l'entretien "montré ni volonté ni sympathie pour réellement prendre en considération les revendications étudiantes".

"Cet entretien a été un vrai camouflet à l'intelligence, sans désir réel de trouver une solution à nos problèmes", a déclaré le membre du Plénum des étudiants, qui a souhaité garder l'anonymat. D'après lui, le ministre adjoint Jauković a affirmé que le groupe étudiant SKONUS recevrait les réponses formulées aux demandes des étudiants mais il n'a avancé aucune date. Jauković a expliqué qu'il n'est pas en mesure de répondre aux étudiants parce qu'ils ne "sont pas un organe légitime qui représente les étudiants".

"Nous allons envisager la suite, ceci n'est pas la fin et il est certain que les manifestations reprendront", a déclaré le représentant des étudiants.

Pour rappel, les étudiants mécontents ont frappé à la porte de leur ministère jeudi dernier, lorsque plusieurs centaines d'étudiants avaient défilé dans les rues de Belgrade en demandant que soit aboli le classement pour les inscriptions de l'année prochaine et que la seule condition à un financement boursier soit un score de 48 points récoltés durant l'année scolaire.

Les étudiants demandent également que le "statut de lauréat" ("apsolventski status") soit réintroduit pour les étudiants qui étudient selon les nouveaux programmes alignés sur la déclaration de Bologne.


Source : e-novine, le 15 octobre 2011.