Vendredi dans la rue carice Milice située dans le centre de Belgrade, un mineur d'âge armé d'un couteau a infligé des blessures graves à une jeune fille qui portait un T-shirt arborant l'insigne de la population LGBT, a indiqué le ministère de l'Intérieur. Dans le communiqué du ministère il est dit que la jeune fille a été agressée vendredi matin à 4h30 et que l'agresseur a rapidement été appréhendé, mais que le juge n'a pas ordonné sa garde à vue étant donné qu'il s'agit d'un mineur.
Selon l'association Gej-street alijansa, la jeune fille a informé la police et tout de suite après l'association. D'après les informations dont dispose cette association, trois agresseurs ont suivi la victime accompagnée de ses deux amies depuis le quartier de Zeleni Venac jusqu'au coin formé par les rues Carice Milice et Maršala Birjuzova, où s'est déroulée l'attaque. Après avoir noté que la victime portait l'insigne du mouvement LGBT, l'un d'entre eux l'a chargée tout en l'injuriant et en lui demandant si elle était lesbienne. Rapidement après il s'est mis à lui porter des coups puis a sorti un couteau et l'a frappée. La victime a subi d'importantes lésions corporelles, une blessure profonde au poignet droit où les tendons de deux doigts ont été sectionnés mais aussi des contusions à la tête, plusieurs bleus et éraflures sur le reste du corps lorsque l'agresseur l'a frappée à coup de poings et de pieds. L'agression aurait pu avoir une issue bien plus tragique si elle et ses amies ne s'étaient défendues et si elle n'avait attrapé de la main droite le couteau.
De son côté, le ministre de la police Ivica Dačić a tenté dans une déclaration pour les médias de relativiser la responsabilité qu'on pourrait lui imputer pour de tels incidents : "Le fait que j'ai ordonné l'interdiction de la tenue de la Gay Pride ne signifie pas qu'a commencé la saison du lynchage contre ceux qui appartiennent à cette population", a déclaré le ministre.
Il a ajouté que "tous ceux qui emploient la violence contre les membres d'un quelconque groupe minoritaire, qu'il s'agisse des minorités LGBT, nationale et religieuse, seront le plus sévèrement punis".
"Quiconque ose blesser d'autres personnes doit être condamné de façon maximale et la police fera tout pour dissuader ces gens de commettre de telles infractions", a déclaré Dačić.
L'agression contre la jeune fille a été condamnées par le secteur des ONGs qui ont accusé Dačić, Dragan Đilas, Dragan Marković Palma et l'Eglise orthodoxe serbe d'avoir créé une atmosphère propice au lynchage des membres de la population LGBT par leurs déclarations portant sur la Gay Pride et après qu'elle eut été interdite.
Source : e-novine.com, le 15 octobre 2011.