Deux jours après que l'une des trois lauréates du prix Nobel de la paix, la libérienne Leymah Gbowee, eut adressé son soutien aux manifestants new-yorkais, c'est au tour d'une autre grosse pointure de venir encourager de sa présence les manifestants : le philosophe Slavoj Žižek.
Taxant les puissants de Wall Street de "païens et d'adorateurs irréfrénés d'idoles blasphématoires" face aux manifestants qualifiés de communautés égalitaire que préside l'Esprit Saint - Žižek a prévenu ses auditeurs qu'ils doivent être conscients du danger venant de ceux qui tentent de dépeindre leur lutte comme une inoffensive protestation morale.
- Ils vous diront que vous êtes des rêveurs. Les vrais rêveurs sont ceux qui pensent que les choses peuvent rester indéfiniment telles qu'elles sont. Nous ne sommes pas des rêveurs. Nous nous réveillons d'un rêve qui s'est transformé en cauchemar. Nous, nous ne détruisons rien. Nous ne sommes que les témoins du processus d'autodestruction du système, a déclaré Žižek en début d'exposé.
Se référant à l'effondrement du communisme, il a demandé comment se fait-il que l'on puisse concevoir la fin de toute chose mais pas du capitalisme ? Il a également mis en garde ses auditeurs de ne pas tomber dans le piège facile du narcissisme.
- Là réside le danger. Ici on s'amuse bien. Mais les carnavals se révèlent bon marchés. L'important est ce qui viendra après. Allons-nous alors nous retrouver avec des changements. Je ne voudrais pas qu'un beau jour nous nous retournions pour nous dire à nous-mêmes : ce furent de belles journées, nous étions jeunes et c'était super. Rappelez-vous pourquoi nous sommes ici et quel est le message fondamental : à savoir qu'il nous est permis de songer à des alternatives - a pointé celui qui fait figure d'autorité morale.
Source : vecernji.hr, le 10 octobre 2011.
NB : Si ces manifestations pacifiques devaient être ignorées, alors soyez certains qu'un jour viendront des protestations plus violentes. Et ça ce n'est pas de la philosophie...
Destination Serbie pour Per a Pace
Ils sont six. Six jeunes qui loin du bruit et de la fureur d'une Europe déboussolée par la crise économique, partent en Serbie. Six jeunes avec un idéal de solidarité. Leurs noms : Patrick Peri, Fabien Claret, Guillaume Ducoli, Guillaume Chanrion, Marie-Paule Vittori, Tiffanie Bianco. Tous membres de l'association Per a Pace. Leur action se déroulera dans la ville de Sabac, à 80 kilomètres de Belgrade, la capitale. Cette ultime initiative de solidarité, dans le cadre du volet Corse-Balkans, va amener l'association à s'investir en direction de la jeunesse, au niveau d'une école maternelle et d'une crèche. C'est hier matin, que les six jeunes Ajacciens ont quitté la cité impériale, pour rejoindre le port de Bastia. Direction : Livourne en Italie pour ensuite traverser la Croatie avant d'arriver en Serbie. A bord de leurs deux camions de 12 M3 chacun, du matériel scolaire afin d'équiper entièrement une école. Cet établissement est destiné à un public de 1 à 6 ans, avec 9 salles de classe pour une capacité de 300 enfants.
Le correspondant de Per a Pace, Sinica Stanisic, a fait parvenir à l'association une étude réalisée avec la directrice de l'école afin de cibler au mieux les besoins matériels.
« Ils avaient un besoin vital de ce matériel scolaire. Un matériel considéré comme obsolète dans notre société mais qui peut retrouver une seconde vie dans ce pays dont les difficultés demeurent malheureusement toujours présentes au quotidien » explique Patrick Peri, porteur du projet.
Petites chaises pour enfants, tables rondes, tables et chaises pour éducateurs, lits pliants, armoires, pupitres mais aussi du linge et des livres, Per a Pace s'est engagé sans relâche, pour mener à bien cette action de solidarité. Pour ce faire, l'association tient à remercier la Ville d'Ajaccio, la Collectivité territoriale, la mairie de Bastelicaccia, la Corsica Ferries mais aussi des entreprises privées comme le Clos Capitoro, la biscuiterie d'Afa, la fromagerie A Pegurella, l'hôtel d'Alata.
Source : corsematin.com, le 9 octobre 2011.
Vers une "Occupation de Sarajevo" le 15 octobre ?
Inspirés par les manifestations entamées par des étudiants le 17 septembre à New York, une page Facebook a vu le jour qui incite également à manifester dans la capitale de la Bosnie-Herzégovine.
Les citoyens sont invités à se rassembler sur l'esplanade du Centre BBI à Sarajevo le 15 octobre entre 12 et 15 heures.
[...]
Des appels ont également été adressés aux citoyens de Serbie pour qu'ils se réunissent en face du Parlement de la République à Belgrade.
Derrière cet appel figure la "Democracia Real YA", un groupe de citoyens prônant la mobilisation comme on peut le lire sur leur profil Facebook.
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Source : informer.ba, le 9 octobre 2011.
Le HDZ se fait à nouveau taper sur les doigts
Les critiques continuent de pleuvoir à l'encontre du député HDZ Josip Đakić qui il y a quelques jours, lors du mini congrès du HDZ dans la ville d'Osijek, a déclamé les noms de plusieurs figures de proue de l'opposition pour en conclure qu'est en passe d'être "constitué un gouvernement serbe et non pas croate".
Cette déclaration lui a valu les critiques de Paul Vandoren, le chef de la Délégation de l'Union européenne auprès de la République de Croatie. "Campagne électorale ou pas, de telles déclarations n'aident pas au progrès de la société et ne sont pas non plus les bienvenues aux yeux de l'Union européenne", a déclaré Vandoren aujourd'hui dans la ville de Dubrovnik. Il a refusé de dire si cette déclaration allait figurer dans le rapport sur les progrès réalisés par la Croatie étant donné qu'il "n'est pas l'auteur de ce rapport".
Il a rappelé que l'Union européenne a fait part au Gouvernement croate de ses préoccupations en raison de la loi visant à déclarer nuls et nons avenus les actes juridiques datant de l'ancien Etat [la Yougoslavie, N.d.T.]. Le gouvernement a reçu plusieurs questions de l'UE en vue d'éclaircir le contenu de cette loi. "Nous espérons que la Croatie va poursuivre la coopération avec ses voisins, avant tout avec la Serbie", a déclaré Vandoren.
Source : index.hr, le 8 octobre 2011.
Dans toute crise il faut des gens providentiels
Les intellectuels soutiennent REKOM
Un groupe de 146 intellectuels de la région, parmi lesquels vingt-cinq personnalités marquantes de la Croatie, ont adressé une lettre ouverte aux présidents de la Croatie, de la Slovénie, de la Serbie, de la Bosnie-Herzégovine, du Monténégro, de la Macédoine et du Kosovo dans laquelle ils les sollicitent pour soutenir le projet d'établissement d'une commission régionale visant à établir la vérité sur les crimes de guerre et autres graves violations des droits de l'homme commis en ex-Yougoslavie (REKOM).
Le metteur en scène Dino Mustafić, l'actrice Urša Raukar, le chanteur Dino Merlin et l'actrice Mirjana Karanović se sont expliqués plus longuement sur la lettre lors de la conférence de presse tenue à Sarajevo.
Urša Raukar a déclaré lors de la conférence que des crimes monstrueux ont été commis mais qu'un autre grand crime est la manipulation. "Sans la vérité il n'y aura pas de vie paisible pour nos enfants", a déclaré l'actrice.
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Source : index.hr, le 8 octobre 2011.
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