Vesna Pusić, quoique faisant partie de l'opposition, a été associée aux négociations d'adhésion de la Croatie à l'UE en tant que présidente de la commission parlementaire chargée du suivi des négociations d’adhésion avec l’Union européenne. Hier, elle fut l'invité d'un débat avec le ministre des Affaires étrangères, Gordan Jadranković (un nain politique qui mérite bien un article nain sur wikipedia).
Vesna Pusić : il aurait fallu publier les chapitres après leur clôture
Le fait est que les négociations nous étaient connues au sein du comité national, mais qu'elles n'ont pas été divulguée à l'opinion. Il s'agit d'une décision du gouvernement qui, à mon avis, possède des raisons pour que ces documents ne soient pas rendus publics. Pourtant lorsque les divers chapitres ont été clôturés il n'y avait aucune raison pour ne pas publier leur contenu. Nous avons attiré l'attention sur ce fait à plusieurs reprises. Le gouvernement pouvait absolument divulguer cela, a déclaré Vesna Pusić, présidente de la commission parlementaire chargée du suivi des négociations d’adhésion avec l’UE, lors de son passage à l'émission télévisée "Otvoreno" de ce soir. Son point de vue a été vivement critiqué par le ministre des Affaires étrangères Gordan Jandroković.
- Ce que madame Pusić énonce maintenant n'est pas exact. Les positions communes de négociations ont été publiées par l'Union européenne et cela ne pouvait être divulgué auparavant. Tous ce que nous avons proposé nous l'avons montré à l'opinion croate. Récemment ont été présentées les positions de négociation, mais cela était la propriété [sic] des pays membres. Seuls des éléments des positions de négociations étaient communs. Nous n'avons rien enfreint, il existe des procédures, l'Union européenne est une procédure. Nous ne pouvons pas divulguer quelque chose dont il a été convenu que ce ne serait pas divulgué, car ce serait synonyme de politicaillerie, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Gordan Jandroković.
Vesna Pusić a néanmoins continué à maintenir que des éléments des positions de négociations pouvaient être divulgués et que cela n'avait rien d'interdit.
- Nous avons divulgué tout ce que nous pouvions. Madame Pusić, ne cherchez pas à tromper l'opinion, vous ne dites pas la vérité, a sèchement répliqué Jandroković. Il a déclaré qu'avant l'émission il avait discuté avec Paul Vandoren [chef de la Délégation de l'Union européenne auprès de la République de Croatie, N.d.T.], qui lui a dit que l'Europe n'est pas favorable à la divulgation du texte du traité.
- Il s'agit de dire aux gens ce qui va se passer, ce qui n'a rien d'interdit, a lancé Pusić.
Jandroković a ajouté que le texte des négociations serait divulgué en croate dans les prochains jours.
Source : vecernji.list, le 20 septembre 2011.
Note : le site jutarnji.hr n'a pas attendu l'oeuvre de traduction du ministre Jandroković et il a mis en ligne le texte du traité après se l'être procuré.
La décision de ne pas poursuivre l'enquête pour corruption contre l'ancien Premier ministre croate entre 2003 et 2009, Ivo Sanader, doit faire réfléchir les représentants de la Commission européenne. Le feu vert donné en juin par l'Europe à l'accession à la mi-2013 de la Croatie à l'Union n'est pas irrévocable. Bruxelles est chargée de vérifier si l'une des conditions essentielles d'adhésion, la lutte à la corruption précisément, est dûment remplie.
Ivo Sanader, l'ancien président du parti au pouvoir à Zagreb, l'Union démocratique croate (HDZ) du défunt président nationaliste Franjo Tudman, est toujours derrière les barreaux. S'il a été blanchi dans l'affaire de la vente du groupe pétrolier et gazier national INA au géant énergétique MOL, il est visé par d'autres enquêtes pour pots-de-vin.
L'actuelle Premier ministre, Jadranka Kosor, qui appartient au même parti que son prédécesseur, est elle-même éclaboussée par les affaires. Placée en détention depuis juillet, l'ancienne comptable du HDZ a déclaré aux enquêteurs que, en 2005, la campagne présidentielle du Premier ministre en titre aurait été financée par des fonds obtenus illégalement.
Les médias croates ont rapporté que l'ancienne comptable du parti aurait versé des dizaines de millions de kunas en cash à des représentants du HDZ, dont plusieurs employés dans les ministères, à des permanents du parti ainsi qu'à des vedettes du spectacle, des chanteurs et des metteurs en scène. Il n'en fallait pas davantage pour jeter une ombre sur la promesse de Jadranka Kosor de combattre le fléau de la corruption. « On est en présence d'une campagne orchestrée afin de minimiser les chances du HDZ dans les prochaines élections », a-t-elle affirmé la semaine dernière.
Les Croates seront appelés aux urnes le 4 décembre prochain pour élire les 160 députés au Sabor (le Parlement croate) pour un mandat de quatre ans. Le sondage Hendal-HRT du 18 septembre donne gagnante la coalition quadripartite de centre-gauche Kukuriku, avec environ le tiers des intentions de vote. La HDZ serait en chute libre avec 10 %, contre 20 % il y a à peine un mois.
Source : lesechos.fr, le 21 septembre 2011.
Toute idée d'honnêteté la fait dégainer plus vite que son ombre
Dernier avertissement !
Il faut voir le discours antieuropéen qui règne actuellement en Croatie ! Quoi d'étonnant ? J'avais prévenu que l'Europe n'a pas de pire ennemi que Jadranka Kosor.
Heureusement il existe encore des gens qui ont raison envers et contre tout. Je me félicite d'être un pareil exemplaire. Généralement il suffit de dire les choses sans tourner autour du pot pour augmenter les probabilités d'avoir raison tôt ou tard. C'est ce qui est arrivé.
Et puisque j'ai eu raison, je vais vous dire ce qu'il faut faire maintenant pour essayer de corriger le tir avant qu'il ne soit trop tard. Tout simplement il faut instaurer un cordon sanitaire autour de Jadranka Kosor. L'Europe ne peut plus se permettre de fréquenter cette chose. Un grand arc de cercle s'impose. Récemment encore un Polonais a été dispatché pour lui remettre en main propre le texte du traité d'adhésion. Cela a un effet détestable sur l'issue positive du référendum auquel seront bientôt soumis les Croates.
Ici Kosor n'est pas impopulaire, elle est franchement haïe ! Les Croates associent automatiquement cette débile parvenue à son discours proeuropéen. Cela aura des conséquences lorsqu'ils se retrouveront dans l'isoloir.
Ici le Polonais dispatché pour remettre à Jadranka Kosor la version du traité d'adhésion de la Croatie à l'UE. Jadranka Kosor ne connaissant pas l'anglais il lui est matériellement impossible de comprendre ce qu'elle tient en main. (D'où son visage indécent de stupidité). Les Croates ne sont pas dupe de toute cette arnaque.
Il faut que Bruxelles arrête de prendre ses rêves pour des réalités.
La chute du gouvernement slovène annonce des élections anticipées
Le gouvernement slovène de centre-gauche a perdu, mardi 20 septembre, une motion de confiance au Parlement, sur fond de crise économique et sociale, et la Slovénie s'achemine donc vers des élections législatives anticipées. Le premier ministre social-démocrate, Borut Pahor, âgé de 47 ans, qui jouait son va-tout dans ce scrutin, n'a obtenu que 36 voix favorables, 51 députés se prononçant contre son gouvernement.
Le chef de l'Etat, le président Danilo Turk, dispose maintenant de sept jours pour proposer un nouveau premier ministre au Parlement. Si les députés n'arrivent pas à investir un nouveau gouvernement dans les trente jours suivants, Danilo Turk pourra alors décider d'élections législatives anticipées qui pourraient se dérouler à la fin de l'année ou au début de 2012, selon la Constitution, alors que le terme normal de la législature expirait à l'automne 2012.
M. Turk a précipitamment quitté l'assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies (ONU) à New York pour rentrer à Ljubljana et tenter de résoudre la grave crise politique qui secoue le pays après le renversement du gouvernement. Il a en effet estimé, dans un communiqué, que le vote de défiance contre le gouvernement a "fortement aggravé la crise politique en Slovénie". Il a appelé tous les partis politiques "à s'engager courageusement aussitôt que possible dans la recherche de solutions dans l'intérêt des citoyens".
La Slovénie, petite République alpine de 2 millions d'habitants, est le seul membre de l'ex-République fédérative de Yougoslavie à être membre de l'UE (depuis 2004) et de la zone euro (depuis 2007). Pour assainir ses finances publiques et tenir compte d'une baisse de la croissance, révisée à 1,5 % du PIB, le gouvernement a dû couper dans les dépenses de l'Etat, décidant le 16 septembre des économies de 365 millions d'euros afin d'atteindre l'objectif d'un déficit public de 5,5 % du PIB cette année.
Source : lemonde.fr, le 20 septembre 2011.
Note : Début de remodelage politique dans la région puisque les Croates vont eux aussi changer prochainement d'option politique. Quant à Berlusconi on sait qu'il est fini et que tout le monde pense déjà à l'après Berlusconi.
Croatie : le cours de l'euro passe pour la première fois la barre des 7,50 kunas
Alors que sur les marchés mondiaux le cours de l'euro fléchit ces derniers temps, en raison de la crise de la dette souveraine dans la zone euro, en revanche il se renforce en Croatie, ce qui n'a rien d'inhabituel pour cette période de l'année compte tenu d'un surplus de devises engrangé durant la saison touristique.
"Indépendamment d'une augmentation anticipée des revenus du tourisme allant de 5 à 8%, ces niveaux de taux de change étaient prévus pour cette année. En effet, l'année dernière nous avons eu des taux de change inhabituellement bas parce que l'Etat central et les entreprises se sont endettés en devises étrangères sur le marché national et les marchés extérieurs, ce qui a poussé le cours de l'euro à la baisse. Cette année la situation est différente car une partie de la dette à rembourser ou à refinancer arrive à échéance, ce qui accroît la demande en euros et fait monter son cours", déclare Zdeslav Šantić, l'économiste en chef de la Splitska banka.
Le renforcement de l'euro sur le marché intérieur est également dû à un faible afflux d'investissement directs étrangers et à une moindre progression de la dette externe.
"Par exemple, l'augmentation à un chiffre de cette dette n'a pas été constatée depuis l'année 2002. Par conséquent un afflux limité d'investissements étrangers et une hausse amoindrie de la dette externe réduisent simplement la demande en euros sur le marché intérieur", déclare Šantić, qui fait remarquer que la Croatie n'est pas le seul pays de la région où augmente le cours de l'euro.
En Hongrie aussi la devise recule, de sorte qu'on s'attend à ce que la banque centrale modifie sa politique et que les principaux taux d'intérêts augmentent pour contrarier ces pressions.
Šantić dit ne pas s'attendre à une modification sensible du taux de change.
"Je ne m'attends pas à ce que ce taux de 7,50 kunas varie sensiblement. La kuna ne s'est pas tellement dépréciée dans la mesure où le cours de l'euro fluctue à ces niveaux depuis tout un temps. Toutefois le dépassement de ce seuil important a un effet psychologique", déclare Šantić.
S'agissant des fluctuation futures, tout dépendra, dit-il, de la quantité souscrite de Bons du trésor lors de l'émission qu'organise aujourd'hui le Ministère des finances. Si la dette augmente, cela fera bien entendu baisser le cours.
Afin de tirer le cours de l'euro à la baisse, la banque centrale de Croatie est intervenue hier sur le marché des devises en vendant 180,5 millions d'euros au taux moyen de 7,4991 kunas par euro. [...]
Source : business.hr, le 20 septembre 2011.
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