Le lecteur non initié ne comprendra certainement rien à l'article qui suit malgré que j'y aie inséré plusieurs parenthèses explicatives.
Malgré tout dans sa confusion il donne une vague idée du chaos qui règne au sein du HDZ, le principal parti de la coalition au pouvoir en Croatie. Ce parti vient d'être ébranlé par les révélations sur son réseau de corruption et d'extorsion installé à l'époque de l'ancien Premier ministre Ivo Sanader (actuellement en prison).
On constate en effet que le parti ne semble pas s'être très bien concerté pour établir une ligne de défense à laquelle tous devraient se tenir, quand bien même cette ligne de défense ne serait pas trop crédible. Ce serait pourtant mille fois préférable à la réaction en ordre dispersé à laquelle on assiste actuellement (comme si la fourmilière avait reçu un coup de pied). Alors que certains reconnaissent certains éléments de l'évidence et que d'autres par leurs maladresses avouent implicitement d'autres éléments, il y a ceux qui préfèrent tout nier en bloc et qui se retrouvent ainsi dans une position fort inconfortable.
Je ne sais pas s'il existe déjà une fracture au sein du parti, comme le prétend l'article, mais il est clair que la Premier ministre Jadranka Kosor ne tient déjà plus tous les fils en main.
Enfin en annexe j'ai ajouté un nouvel article en anglais qui confirme que la presse internationale n'ignore rien de ce qui se passe ici.
Compte tenu de ce que la Premier ministre Jadranka Kosor et Vladimir Šeks [vice-président du Parlement croate] nient résolument en public avoir été au courant de l'existence de fonds occultes alors qu'en même temps Branko Bačić, secrétaire du HDZ, avoue devant les journalistes qu'il savait que des payement en liquide étaient effectués au sein du parti, il est clair qu'on assiste à une fissure au sommet même du parti.
"Si Luka Bebić a reconnu devant les journalistes que tous étaient au courant des fonds occultes, c'est bien peu de chose en comparaison de ce qu'il a lancé à la direction du parti. Les murs du siège du parti ont tremblé lorsqu'il a crié : "Tous nous savions tout, et maintenant vous voulez couler ma fille [également impliquée dans les révélations faites par la presse]". C'est ce qu'a appris le journal Večernji list auprès d'une personne proche de la Premier ministre.
"L'ex [Premier ministre] a poussé cela [le système de gestion frauduleux] jusqu'à la perfection alors que Jadranka Kosor n'a ni le talent ni l'esprit pour de telles choses. C'est pour ça que tout le système a flanché", se serait écrié Luka Bebić.
Le Večernji affirme que le HDZ sait qu'il va perdre les élections et qu'y circulent des rumeurs que le parti pourrait être repris en main par Tomislav Karamarko [le ministre de l'Intérieur]. Il faut néanmoins prendre ces informations avec prudence étant donné que Vladimir Šeks envisage de placer un membre plus jeune du HDZ à la tête du parti afin de pouvoir facilement "collaborer" avec lui.
On s'interroge déjà sur le nouveau chef
De son côté l'analyste politique Mirjana Kasapović ne croit pas que Vladimir Šeks soit en mesure de peser fortement sur la future configuration du HDZ.
"Il vit dans l'illusion et tente de nous faire croire que Sanader nous a trahi comme il l'a fait à son égard", a déclaré Kasapović. Cette interprétation est confirmée par la récente intervention de Vladimir Šeks au JT de la chaîne de télévision Nova TV, lorsqu'il a avalisé certains éléments des accusations, notamment ceux portés par l'ancienne comptable du HDZ et l'ancien trésorier de ce parti.
En effet, Šeks affirme que l'ancien président du HDZ, Ivo Sanader, avait créé un système parallèle de direction au sein du HDZ et que ce système s'étendait jusqu'aux financement occultes. D'après Šeks, Sanader entouré d'une poignée de fidèles a orchestré tout cela en comité restreint. Il ajoute que ces gens ne font désormais plus partie du HDZ. Ainsi il reconnaît l'existence de fonds occultes, mais aussi il reconnaît implicitement savoir qui faisait partie de cette structure criminelle.
Source : danas.net.hr, le 14 septembre 2011.
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ZAGREB, Sept 13 (Reuters) - Croatian Prime Minister Jadranka Kosor said on Tuesday that corruption allegations against her HDZ party were part of a smear campaign in the run up to Dec. 4 parliamentary elections.
Croatia's anti-graft efforts are still under scrutiny from Brussels even though Zagreb completed accession talks in June and is expected to join the bloc in mid-2013.
Kosor held a media conference after reports on Monday said the party's accountant, arrested for corruption, told police about an HDZ slush fund worth millions of kuna and used partly to finance Kosor's failed 2005 presidential campaign.
"This is an orchestrated campaign to minimise the HDZ's chances in the upcoming election," the prime minister said.
"They want to create the impression that we're all the same, that we're all dirty, that there are factions fighting amongst themselves in the HDZ," Kosor said. She declined to say who she believed to be behind the smear campaign.
Kosor took over the government and the party from Ivo Sanader in 2009. He resigned in 2009 without explanation, and was arrested in Austria and extradited to Croatia in July to face corruption charges.
Kosor said she remained determined to continue the broad anti-corruption campaign she launched after taking over the job.
Among those arrested in the anti-graft campaign are a top HDZ official who was deputy prime minister in Sanader's cabinet, the party's chief treasurer and its head accountant, as well as a number of top managers in state-run companies. (Reporting by Zoran Radosavljevic; Editing by Louise Ireland)
Source : trust.org, le 13 septembre 2011.
III. Des mercenaires croates tués à Misrata
- Ceci est le bâtiment de la sécurité libyenne - m'indique mon guide Abdelaziz Madini en plein centre de Misrata. Y étaient employés des mercenaires. Des tueurs professionnels venus de Croatie, de Bosnie-Herzégovine, Serbie, Russie, Colombie... Il y en avait 85 au total, équipés de tout l'arsenal militaire. Des tueurs de sang froid à cause desquels nous avons essuyé de lourdes pertes lorsque nous avons repris le bâtiment.
- Et qu'est-ce qui leur est arrivé ?, ai-je cherché à savoir. Est-ce qu'ils ont été capturés, tués ? Je veux dire... les mercenaires ?
- Comment ça !, s'étonne sérieusement Abdelaziz. Ceux qui ne sont pas tombés au combat ont été jugés sur place. Une balle dans le front et adieu pour toujours. Ce sont des assassins, des bouchers, ce ne sont pas des soldats mais des gens qui tuent sans pitié pour de l'argent. D'après les informations dont nous disposons, parmi les morts on compte 9 ressortissants croates, 12 serbes, 11 ukrainiens et 10 colombiens. Les autres, à ce qu'il me semble, n'ont pas été identifiés. Les mercenaires qui ont été arrêtés à Tripoli et dans d'autres villes ont été transférés en prison, à Benghazi, et un procès les y attend. Cela dit, beaucoup vaquent encore en liberté. Ils ont fui et se cachent à Syrte, Bani Walid et Sebha...
Tous ces gens massacrés ont fait de Misrata une ville fantôme. La rue de Tripoli, dans laquelle se sont déroulés les combats les plus acharnés entre les pro-Kadhafi et les rebelles qui défendaient la ville, est littéralement rasée jusqu'au dernier bâtiment. Rien, absolument rien dans cette ville, n'évoque la vie. Pendant que nous continuons à déambuler dans la ville, Abdelaziz s'exprime avec amertume :
Il n'y a rien qu'ils ne nous aient jeté dessus. Ils nous ont bombardé à l'aide de mortiers, de VBR, de projectiles longue portée... Ils nous ont pilonné aussi bien à partir du continent que de la mer... Ils sont presque parvenus jusqu'au centre de la ville. Les interventions de l'OTAN sont arrivées au dernier moment. Sans elles la ville serait sûrement entre leurs mains et ici aurait eu lieu un véritable génocide. Les mercenaires de Kadhafi ont tué tous les gens dans la banlieue et dans toutes les localités où ils se sont introduits. Ils ont tué tout ce qui respirait. Ici à Misrata aussi ils ont tués des innocents : femmes, enfants, vieillards... Ce n'est que lorsque l'OTAN eut détruit leur armement lourd que nous avons lancé une contre-attaque et les avons expulsé de la ville.
Pendant qu'Abdelaziz parle, ses mots semblent se confondre avec les scènes autour de nous. Misrata détruite va certainement se transformer en une ville souvenir de cette guerre.
[...]
Source : vecernji.hr, le 12 septembre 2011.
Les deux premières parties traduites de ce reportage du journaliste du Večernji list qui enquête sur le sort des mercenaires croates partis se battre en Libye : (1) et (2)
The allegations have provoked an outrage amongst the HDZ party. Croatian daily Jutarnji List writes that if proven true, the latest testimony could lead to charges against the party itself as a legal entity.
The Prime Minister has called for an investigation of the allegations.
"It is first and foremost in my interest that all of this is investigated," Kosor said.
Source : croatiantimes.com, le 12 septembre 2011.
Bien sûr le HDZ dément en bloc : Illegal campaign finance allegations are set-up for PM, HDZ believes
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Zagreb - Der Präsidentschaftswahlkampf der aktuellen kroatischen Ministerpräsidentin Jadranka Kosor ist ins Zwielicht geraten. Den Wahlkampf rund um den Jahreswechseln 2004 auf 2005 soll die Regierungspartei HDZ (Kroatische demokratische Gemeinschaft) mit illegalen Mitteln finanziert haben, berichtete die Zeitung "Vecernji list" am Sonntag. Die Zeitung beruft sich auf die Zeugenaussage der ehemaligen Kassierin der Partei, die im Juli verhaftet wurde.
13 Millionen Kuna (1,73 Mio. Euro) sollen in den Wahlkampf geflossen sein. Geld, das aus dem "schwarzen Fonds" der Partei kam und das davor aus staatlichen Unternehmen illegal abgezogen worden war. Die ehemalige Parteimitarbeiterin hatte die belastenden Auszahlungsbelege an Künstler und andere Leute in ihrem Garten vergraben. Die Korruptionsstaatsanwaltschaft USKOK ließ sie wieder ausgraben.
Die Kassierin war von USKOK zur Affäre "Fimi Media", der Firma, über die die illegalen Transaktionen durchgeführt worden sein sollen, befragt worden. Sie sagte laut früheren Medienberichten auch aus, wie andere HDZ-Mitglieder in den Genuss des Fonds gekommen seien, darunter Gesundheitsminister Darko Milinovic und Bianca Matkovic, Ministerin ohne Portfolio. Sie habe auf Anordnung von Ex-Premier Sanader gehandelt. Das Geld sei in Koffern vom Ex-Zollchef, der ebenfalls verhaftet worden war, gebracht worden.
Schon damals berichteten Medien, dass die Kampagne von Kosor dreimal so teuer gewesen sein dürfte als die von der Partei angegebenen 4,2 Millionen. Kosor ist seit Mitte 2009 Ministerpräsidentin und war Sanaders Wunsch-Nachfolgerin. Seit seinem überraschenden Rücktritt startete sie den Korruptionskampf, der hauptsächlich HDZ-Funktionären und befreundeten Unternehmern den Kopf kostete. Kosor befindet sich gerade im Wahlkampf für die Wahl am 4. Dezember. Gegen Sanader, der sich in U-Haft befindet, wird in mehreren Korruptionsfällen ermittelt.
Source : derstandard.at, le 11 septembre 2011.
1. pouty88 le 13-09-2011 à 06:33:04 (site)
http://pouty88.vefblog.net
bonjour
félicitation pour la photo du jour!
bonne journée
pouty
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