Flambée du franc suisse : les débiteurs croates en colère

Trois mois après la décision de la banque centrale suisse d’abandonner 

le taux de change fixe avec l’euro, le gouvernement croate n’a toujours pas 

proposé de solution pour répondre aux 60 000 débiteurs de crédits libellés en 

devise helvétique. 

Cinq cents manifestants se sont réunis samedi 28 mars devant le siège de la Banque nationale croate (HNB) à Zagreb. En réponse à l’appel de la Franak - l’association qui protège les 60 000 débiteurs en francs suisses - familles, jeunes et retraités sont venus montrer leur mécontentement face à l’inertie du gouvernement.

Si l’exécutif a décidé en janvier dernier de conserver sur une période d’un an le taux de change face au franc à sa valeur initiale de 6,39 kunas pour stopper sa flambée surprise, les débiteurs de crédits libellés en devise helvétique s’inquiètent cependant de l’avenir : « Nous ne savons pas ce qu’il se passera en 2016, une fois que le gel du cours du franc suisse sera levé. Zoran Milanović ne propose pas de solutions à long terme », raconte, préoccupé, Mate Vidov, venu de Zadar pour l’événement.

Comme la plupart des détenteurs de prêts libellés en francs, cet employé de la compagnie nationale d’électricité et aujourd’hui membre de la Franak, a signé son contrat en 2006. Son banquier lui avait alors assuré que le franc suisse ne bougerait pas mais le 15 janvier dernier, la banque centrale de Berne a décidé d’abandonner le taux d’échange fixe avec l’euro, faisant faire un bond de plus de 20% à sa monnaie nationale. « A la base, mon prêt s’élevait à 70 000 euros », indique Mate. « Cela fait neuf ans que je rembourse chaque mois entre 400 et 600 euros, j’ai déjà payé au total plus de 50 000 euros, mais devinez quoi ? J’en dois encore 78 000 », poursuit le fonctionnaire, d’un rire pincé. « J’ai un bon salaire et ma femme est enseignante, mais nous sommes obligés de cumuler deux emplois car on n’arrive plus à vivre décemment… Nous espérons que le gouvernement fera quelque chose ».

Jusqu’à présent, le gouvernement de Zoran Milanović s’est limité à des mesures d’urgence. Depuis que Zagreb a annoncé en janvier que le taux de change franc/kuna serait gelé durant un an, et les pourparlers entre le gouvernement, les banques et les débiteurs se poursuivent sans parvenir à une véritable solution.

« Nous voulons seulement payer le montant qui était prévu au départ, converti en kunas selon la valeur du franc indiquée au moment de la signature du prêt », indique Damir Šlogar, à la tête de l’association Franak. Une proposition jugée inacceptable par les instituts de crédit. Selon ces derniers, les conditions étaient claires dès le départ : ces emprunts étaient à taux variables et indexés sur le franc suisse. Boris, la soixantaine, lui aussi inscrit à la Franak, dénonce cependant un manque de clarté évident. « Les banques nous ont caché des informations ! ». Avant de conclure : « Si nous étions en Ecosse ou en Suède, le gouvernement aurait déjà fait payer les banquiers, mais ici il ne fait rien, car il est endetté jusqu’au cou ! ».

Par Laetitia Moréni

Source : http://balkans.courriers.info/article26913.html 

Justement l'Association Franc annonce qu'elle se retire de la table des négociations en raison des tergiversations qui n'en finissent pas. Elle déclare qu'elle ne renoncera pas aux cinq mesures proposées le 24 février de cette année, elle demande que le gouverneur de la banque centrale Boris Vujcic présente sa démission et elle annonce une manifestation qui se tiendra à Zagreb le 25 avril.

Page Facebook de l'événement Dosta je !!! (Basta !!!) 

Le Parti communiste d'Algeciras s'associe à la solidarité manifestée au peuple de l'Est de l'Ukraine

Le secrétaire local du groupe d'Algeciras du Parti communiste d'Andalousie, Andrés Castillo, a annoncé que le comité du Parti s'associe au soutien de la Caravane Solidaire “ Brigada Rubén Ruíz Ibarruri” qui sert d'appui dans l'Etat espagnol à l'événement de solidarité internationale organisé par le groupe de musique italien Banda Bassotti”, qui se tiendra le 9 mai dans la République populaire de Lougansk, en Nouvelle Russie.

Ainsi au moyen de tirelires solidaires placées au siège du groupe local, situé au Centre Civique “La Reconquista”, de même qu'au sein du Groupe municipal de Izquierda Unida, il est prévu de collecter des fonds suffisants pour envoyer de l'aide humanitaire à la population civile de l'Est de l'Ukraine qui subit les attaques indiscriminées du gouverneñent putschiste et néo-nazi de Kiev.

[…]

Source : http://www.pcalgeciras.org/el-pca-de-algeciras-se-suma-a-la-solidaridad-con-el-pueblo-del-este-de-ucrania/

La fin des quotas laitiers menace les paysans croates

Tentative de classification

Les trois régimes qui se sont succédés en Croatie depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

• Le régime communiste

• Le régime tudjmanien (nationaliste)

• Le régime euro-atlantiste

Type de structure économique

- Le régime communiste est communiste.

- Le régime tudjmanien est capitaliste.

- Le régime euro-atlantiste est capitaliste.

Type de transition

- Le régime communiste arrive au pouvoir par la violence (Seconde Guerre mondiale) mais met fin à une ère de barbarie.

- Le régime tudjmanien arrive au pouvoir par la violence (Sécession avec la Yougoslavie).

- Le régime euro-atlantiste arrive au pouvoir pacifiquement (sans morts ni blessés).

- Le régime communiste dénonce les crimes du régime précédent.

- Le régime tudjmanien dénonce les crimes du régime précédent.

- Le régime euro-atlantiste dénonce les crimes des régimes précédents.

Type de gouvernement

- Le régime communiste est à parti unique.

- Le régime tudjmanien est pluriparti mais le HDZ domine largement la vie politique en entretenant la ferveur nationaliste.

- Le régime euro-atlantiste est un système biparti (HDZ, SDP avec leurs partis satellites respectifs permettant la composition de coalitions) mais les deux partis sont favorables à l'intégration à l'OTAN et à l'adhésion européenne. Il s'agit donc d'un bipartisme au service du régime.

Durée des régimes

- Le régime communiste est le plus long et probablement peut-il être sous-divisé en une séquence simple : essor, apogée, déclin.

- Le régime tudjmanien est court car il s'agit d'un régime faible de transition qui s'achève avec la mort de son chef.

- Le régime euro-atlantiste tient toujours mais traverse une crise (soit transitoire, soit définitive...) due à l'émergence du monde multipolaire et à une énième crise du capitalisme.

Idéologie et contre idéologie

- Le régime communiste est communiste, yougoslave et titoiste.

- Le régime nationaliste de Tudjman est forçément anti-communiste, anti-yougoslave et anti-titoiste.

- Le régime mondialiste des euro-atlantistes est forçément anti-nationaliste mais s'accomode de la contre-idéologie précédente (anti-communisme, anti-yougoslavisme et anti-titoisme) puisque le régime tudjmanien fut court et transitoire. De manière générale le régime atlantiste profite habilement du conflit entre l'idéologie du régime communiste et la contre-idéologie du régime tudjmanien pour neutraliser les deux camps.

Orientation internationale

- Le régime communiste tend à maintenir l'équilibre entre l'Est et l'Ouest (rupture entre Tito et Staline suivie de la politique de non alignement).

- Le régime tudjmanien tend à l'isolationisme pour préserver en son pouvoir les richesses subtilisées au régime précédent.

- Le régime euro-atlantiste raffle toutes les richesses par l'ouverture des marchés et les privatisations. Il absorbe l'appareil productif, financier et les services (banques, assurances, secteur publicitaire, médias...). Il absorbe l'armée (adhésion à l'OTAN) et la classe politique. Il capte les esprits (Hollywood, l'Anglais, l'hyperpuissance américaine, l'attraction européenne, les ONG, la société civile, l'ouverture des frontières...).