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L'ambassadeur russe se fâche

Belgrade - L'ambassadeur de Russie à Belgrade, Alexandre Konouzine, a vivement critiqué les participants serbes du "Forum de Belgrade sur la sécurité", en leur reprochant de ne pas défendre les intérêts de leur pays en ce qui concerne le Kosovo.

"Mais est-ce qu'il n'y a donc pas de Serbes dans cette salle ?", s'est exclamé à plusieurs reprises Konouzine en haussant le ton et en parlant avec émotion devant le parterre réuni pour discuter des changements sécuritaires à l'échelle globale.

L'ambassadeur russe a accusé l'OTAN et la KFOR de violer en ce moment la résolution 1244 car ils souhaitent déployer des douaniers et des soldats kosovars à la frontière serbe, sans qu'aucun membre du forum n'en fasse mention.

Konouzine a déclaré que devant le Conseil de sécurité de l'ONU, lors de la séance spéciale d'aujourd'hui sur le Kosovo, la Russie et le ministre des Affaires étrangères [de Serbie], Vuk Jeremić, défendront les intérêts de la Serbie, mais qu'en revanche "ici dans la salle il n'y a personne qui défende les intérêts de la Serbie".

Il a également déclaré qu'en Serbie il existe des gens qui sont prêts à vendre le potentiel économique au premier venu, mais non pas aux Russes, quand bien même ils savent que ce potentiel ira à la faillite.

Après quinze minutes d'un discours emporté l'ambassadeur russe a quitté la salle en colère. Une salle située dans le Foyer de l'Armée Serbe où se tient le Forum sur la sécurité auquel participent des ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays européens, des experts en matière de politique étrangère et sécuritaire ainsi que des journalistes.

Sonja Liht, la présidente du Fond pour l'excellence politique de Belgrade, a déclaré que les remarques de l'ambassadeur russe à Belgrade n'étaient pas fondées.

Elle estime que l'ambassadeur russe n'a pas accordé assez d'attention au début du forum lorsque la question du Kosovo a été abordée.

Liht a rappelé qu'au moment de l'ouverture du forum le président serbe Boris Tadić s'est exprimé sur la situation qui règne dans le nord du Kosovo et qu'à cette occasion il a adressé plusieurs messages.

Lors de l'ouverture du Forum, le président serbe a dit son inquiétude face aux annonces d'actions unilatérales de Pristina en matière administrative dans le nord du Kosovo, en soulignant que de telles actions compromettent la paix et la stabilité dans toute la région [voir l'article de presse en annexe].

Source : b92.net, le 15 septembre.

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Pristina - Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a appelé jeudi au calme toutes les communautés au Kosovo alors que les tensions montent à la suite de l'annonce de Pristina qu'elle allait prendre le contrôle des postes-frontières litigieux dans le nord de ce territoire.

J'appelle toutes les communautés et tous les leaders à faire preuve de prudence dans leurs actions dans les prochains jours afin de créer à l'avenir un environnement plus sûr et pas plus instable, a déclaré aux journalistes M. Fogh Rasmussen après sa réunion avec le Premier ministre kosovar, Hashim Thaçi, en soulignant que des gestes unilatéraux n'aident pas.

On ne peut pas revenir en arrière. L'Otan a passé 12 ans (au Kosovo) à assurer la stabilité et la sécurité. Nous ne permettrons pas que ce résultat soit mis en danger, a ajouté M. Rasmussen.

Le Premier ministre kosovar, Hashim Thaçi, a répété que son gouvernement envisageait de prendre le contrôle vendredi de deux postes-frontières litigieux dans le nord du Kosovo, peuplé majoritairement par les Serbes.

Le plan d'opération (pour rétablir le contrôle) entre en vigueur le 16 septembre, a-t-il précisé.

Le président serbe, Boris Tadic, a, de son côté, estimé jeudi que ce geste de Pristina pourrait mettre en danger la paix et la stabilité dans toute la région.

Cette solution n'a pas été convenue entre Belgrade et Pristina lors de leur dialogue sous les auspices de l'Union européenne, a-t-il souligné.

La force de l'Otan au Kosovo (Kfor), qui comprend quelque 6.000 hommes, contrôle actuellement ces postes-frontière, mais Pristina désire y déployer des douaniers albanais. La Serbie et les Serbes du nord du Kosovo s'opposent à ce geste.

Les tensions montaient jeudi dans la ville ethniquement divisée de Kosovska Mitrovica où les Serbes ont bloqué le pont principal sur la rivière Ibar séparant la ville en une partie nord où vivent des Serbes, et une partie sud peuplée par des Albanais.

En bloquant le principal axe routier menant vers le nord du Kosovo où ils sont majoritaires, les Serbes espèrent empêcher le déploiement des douaniers et policiers albanais sur les postes-frontières.

Cette nouvelle crise au Kosovo a commencé en juillet, lorsque les autorités kosovares ont tenté de déployer des unités spéciales de police sur les deux postes-frontières pour imposer le respect d'un embargo sur les importations de Serbie. La Serbie observe le même embargo pour les produits venant du Kosovo depuis la proclamation de l'indépendance de ce territoire en 2008.

Pristina avait estimé que les membres serbes de la police kosovare qui y étaient déployés auparavant ignoraient l'embargo.

Les Serbes, majoritaires dans le nord du Kosovo, se sont opposés à ce geste. Un policier kosovar albanais a été tué lors des violences qui ont suivi cette décision de Pristina et un poste-frontière a été incendié.

Pour prévenir d'autres incidents, la Kfor, a pris le contrôle des deux postes-frontières litigieux en les décrétant zones militaires.

A la suite d'un accord sur ce différend commercial lors du dialogue à Bruxelles, Belgrade et Pristina devaient lever leurs embargos vendredi et apaiser les tensions. Cette nouvelle décision des autorités kosovares, toutefois, ne fait que les augmenter.

Source : romandie.com, le 15 septembre 2011.

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Bataille juridique autour du "dernier appartement yougoslave" à New York.

Le directeur du projet Ars Aevi, Enver Hadžiomerspahić, qui attend depuis plusieurs années le feu vert pour lancer la construction du Musée d'art contemporain organisera dans les jours à venir une manifestation publique.

Décidément Sarajevo n'a pas de chance avec ses musées. Il s'agit pourtant d'une ville qui semble connaître les faveurs du tourisme. 

Le procureur du TPIY critique les éloges adressées par la Premier ministre croate aux criminels de guerre

Serge Brammertz, le procureur en chef du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), a lancé aujourd'hui un appel aux principaux dirigeants politiques de la région de l'ouest des Balkans pour qu'ils se comportent de façon responsable et qu'ils préparent le terrain à la réconciliation.

Brammertz a ainsi répondu à une récente déclaration de la Premier ministre croate, Jadranka Kosor, lorsqu'elle avait fait l'éloge de l'ancien général croate Ante Gotovina, condamné en tant que criminel de guerre.

"Les pays de la région n'arriveront à comprendre ce qui s'est passé durant les conflits [de la désintégration de la Yougoslavie] que si les politiciens se comportent de façon responsable", a déclaré Brammertz après avoir rencontré le président serbe Boris Tadić.

Tadić a souligné qu'aucun fonctionnaire de l'UE n'avait sermonné la dirigeante croate.

"Nous prenons le fait que personne n'ait réagi à cela comme un signal très important parce qu'il démontre qu'il n'existe pas un biais équitable concernant les événements sur le territoire de l'ex-Yougoslavie", a déclaré Tadić.

Début août, Kosor avait fait l'éloge des généraux Gotovina et Mladen Markac, tous deux déclarés coupables de crimes de guerre commis durant l'opération Tempête qui seize ans plus tôt a mené à l'expulsion des rebelles serbes et au déplacement d'environ 200.000 personnes.

Source : spanish.china.org.fr, le 14 septembre 2011.

article en serbo-croate