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Balkanikum

posté le 11-07-2011 à 17:05:51

La France prend la pôle position du tourisme au Monténégro devant l'Allemagne
 

Le Monténégro plaît aux Français. Depuis l’année dernière ils tiennent la première place au nombre des visiteurs internationaux. La présence d’une ligne directe régulière entre Paris et Podgorica assurée par la compagnie nationale Montenegro Airlines facilite le développement du tourisme.


Les responsables du tourisme du Monténégro étaient en visite à Paris la semaine dernière. Zoran Durisic, le président-fondateur de Montenegro Airlines pour finaliser l’achat de deux Embraer 195 au salon aéronautique du Bourget.

Il était accompagné du directeur de l’administration du tourisme, Sasa Radovic, pour rencontrer les producteurs intéressés par la destination.

C’est que le marché français est de toute première importance pour ce petit pays de 685 000 habitants, entouré par la Croatie et l’Albanie, avec près de 300 kilomètres de rivage sur l’Adriatique.
Sur un total de 1,27 millions de visiteurs internationaux, les Français ont été 40 100 dont 26 565 arrivés par Montenegro Airlines.

La compagnie nationale (51% des parts sont détenues par l’état) est d’ailleurs un outil stratégique du développement du tourisme.

Constituée en 1993, elle a débuté ses opérations en octobre 96 avec un Fokker 28, alors que la situation politique des Balkans n’était pas encore stabilisée.


Fram et Jet tours programment la destination


Montenegro Airlines, agréée IOSA depuis 2007, dispose aujourd’hui d’un réseau de 16 escales européennes avec une flotte de huit appareils, trois Embraer 195 et cinq Fokker100.

Elle est présente à Paris depuis huit ans avec Rajko Uskokovic, le directeur général, et elle opère désormais quotidiennement vers Podgorica, la capitale.

Sur les cinq premiers mois de 2011, elle a d’ailleurs transporté 12 646 passagers au départ de France.

Fram et Jet tours programment la destination mais ce sont surtout les groupistes et les TO de niche qui s’intéressent au Montenegro pour sa culture, ses possibilités de randonnées et d’alpinisme. Rivages du Monde y organise aussi des croisières.


L'infrastructure hôtelière n’est pas suffisante pour les gros TO


Sasa Radovic reconnaît que l’infrastructure hôtelière actuelle avec 30 000 chambres n’est pas suffisante pour intéresser les plus gros producteurs européens même si les possibilités de locations d‘appartements offrent une solution alternative.

Thomas Cook Belgique et France devraient programmer néanmoins la destination en 2012. Quelques groupes internationaux y ont néanmoins des projets : Aman Resort ouvrira son troisième hôtel en 2012.

Le groupe égyptien Orascom va développer un complexe de huit hôtels sur la presque île de Lustica dont la première phase est prévue à l’ouverture en 2014.

Enfin la nouvelle marina de Porto Montenegro dispose déjà de 200 nœuds sur un total de 650 lorsque le projet sera terminé.


Source : tourmag.com, le 4 juillet 2011.
 


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posté le 10-07-2011 à 22:02:42

Šljivančanin : A mon départ de La Haye, Gotovina et moi nous nous sommes embrassés
 

Je regrette pour toutes les victimes du conflit, mais je ne suis pas coupable pour Ovčara [le lieu du massacre, N.D.T.], a déclaré Veselin Šljivančanin, ex officier de la JNA, pour la chaîne de télévision serbe B92, dans ce qui fut sa première interview à son retour de La Haye.

- Je n'exprime pas de repentir pour les crimes dont on m'accuse car je sais que je n'ai pas commis ces crimes, a-t-il déclaré. Et il a ajouté que ni lui ni les membres de son unité n'ont jamais cru que tout ce qui s'est passé là-bas s'acheverait pas le meurtre des prisonniers. [Ce qui n'est pas l'avis de tout le monde]

- Malheureusement, dans cette malheureuse guerre, telle qu'elle fut, civile, il y a eu de tout et je pense que c'est une leçon pour tous, a-t-il déclaré.

Interrogé s'il est vrai qu'à son départ de La Haye il a salué le général croate Ante Gotovina, Šljivančanin a déclaré avoir salué tout le monde, sauf deux personnes qu'il n'a pas souhaité nommer.

- Avec Ante Gotovina, non seulement l'ai-je salué, mais nous nous sommes embrassés, il m'a donné l'accolade et m'a souhaité un heureux voyage, et moi je lui ai dit que je veux et souhaite que lui aussi connaisse la liberté ; et pour ce qui me concerne, Ante Gotovina a été très correct dans nos rapports et dans (son) attitude à La Haye, a ajouté Šljivančanin. Pour rappel, Šljivančanin a été condamné devant le Tribunal de La Haye à dix ans de prison pour le crime à Ovčara, puis finalement libéré jeudi de la prison de La Haye après avoir purgé les deux tiers de sa peine.


Source : vecernji.hr, le 9 juillet 2011.

 


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posté le 10-07-2011 à 20:55:21

Massacre de Vukovar : libération anticipée pour un ancien officier serbe



La Haye - Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) a ordonné la remise en liberté anticipée de l'ancien officier serbe Veselin Sljivancanin, condamné à 10 ans de prison pour crimes de guerre lors du massacre de Vukovar (Croatie), selon une décision publiée jeudi.

Je considère que, bien que la gravité des crimes de M. Sljivancanin soit élevée, le temps passé en détention et la démonstration d'une certaine réhabilitation militent en faveur de sa libération, a déclaré le président du TPIY Patrick Robinson dans une ordonnance datée de mardi.

Veselin Sljivancanin est arrivé jeudi à Belgrade par un vol régulier en provenance des Pays-Bas, a indiqué son avocat, Goran Petronijevic, interrogé par la chaîne de télévision B92.

Le TPIY avait, le 8 décembre 2010, réduit à 10 ans de prison la peine de Veselin Sljivancanin, 58 ans, condamné en appel à 17 ans de prison pour crimes de guerre pendant le massacre de Vukovar (Croatie) en 1991.

Arrêté en 2003 par les autorités serbes, M. Sljivancanin a passé 2.434 jours en détention, à Belgrade et au quartier pénitentiaire du TPIY à La Haye, soit les deux tiers de sa peine, a souligné le juge Robinson.

Il a toujours fait preuve de respect envers la direction et le personnel du centre pénitentiaire du TPIY, selon un rapport du directeur adjoint de l'établissement, cité dans l'ordonnance.

M. Sljivancanin a en outre constamment maintenu de bonnes relations avec de nombreux détenus. Il a également apporté son aide à la bibliothèque de l'établissement et s'est beaucoup impliqué dans sa réorganisation, selon la même source.

Dans sa demande de libération anticipée, l'ancien officier a par ailleurs exprimé des remords pour les événements épouvantables qui se sont produits non seulement à Vukovar mais sur tout le territoire de l'ex-Yougoslavie, souligne le juge Robinson.

Veselin Sljivancanin avait été condamné le 5 mai 2009 en appel à 17 ans de prison pour torture et meurtre, pour avoir aidé et encouragé à commettre le meurtre de 194 personnes extraites de l'hôpital de Vukovar en novembre 1991.

Ce jugement avait été annulé et la peine réduite à dix ans de prison en raison d'un fait nouveau avancé par la défense, le témoignage d'un ancien général de l'armée fédérale yougoslave (JNA) disculpant en partie Veselin Sljivancanin.


Source : romandie.com, le 7 juillet 2011.


Note : Vu qu'on ne voit pas très bien qui à part Šljivančanin pourrait un jour répondre du massacre de Vukovar, il est facile à partir de ce bref article de calculer ce que vaut une vie à Vukovar : 

 

2.434 jours de détention pour le meurtre (accompagné d'actes de tortures) de 194 personnes, cela nous donne 12 jours et demi de prison par vie humaine. Voilà le prix d'une vie à Vukovar, tel que conçu par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie.

12 jours et demi - un chiffre qui n'est peut-être pas très élevé mais qui a de quoi donner le tournis.

 


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posté le 10-07-2011 à 00:09:16

Lecture

 

Edgar Morin - Ce que serait "ma" gauche  (article)

 


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posté le 09-07-2011 à 16:09:10

Déferlantes rock et électro dans le dédale d'Exit
 

Restée inviolée depuis sa construction par l'Empire austro-hongrois, au milieu du XVIIIe  siècle, la monumentale forteresse de Petrovaradin est livrée chaque été, depuis 2001, à de sympathiques hordes d'hédonistes rock et électro, venues de toute l'Europe témoigner du succès exponentiel du festival Exit.

Du 7 au 10 juillet, près de 200 000 spectateurs étaient ainsi attendus dans la ville de Novi Sad, dans le nord de la Serbie, à l'intérieur de ses remparts surplombant le Danube, pour passer des nuits blanches à l'écoute d'environ 400 groupes et DJ et participer plus ou moins consciemment à la restauration de l'image du pays, un des chevaux de bataille d'organisateurs pour lesquels ce gigantisme est aussi un activisme.

Si les pays de l'ancien bloc communiste se révèlent des terres de plus en plus fertiles en festivals - les Hongrois du Sziget, à Budapest, les Polonais du Open'er, à Gdynia, les Slovaques de Pohoda, à Letisko, etc. -, Exit possède, avec sa forteresse, un atout majeur pour accroître sa réputation. Pour échapper peut-être aux insolations (l'été, les moyennes au-dessus de 35 oC ne sont pas rares), les festivités ne commencent que vers 20 heures, pour durer jusqu'à l'aube. Il faut de bonnes jambes pour accéder à une enceinte vite subjuguante. A gauche de l'entrée, l'esplanade de la grande scène accueillant les pointures anglo-saxonnes (Arcade Fire, Editors, Jamiroquai, Portishead, Nick Cave, etc.). Sur la droite, des ruelles pavées serpentent dans un fascinant labyrinthe de tunnels, ponts, surplombs et chemins de ronde débouchant, au sommet de la construction, sur une sorte de petit village formé par les beaux bâtiments de l'ancienne garnison.

Dans cet enchevêtrement de plusieurs niveaux, on découvre une vingtaine de petites scènes montées dans le moindre recoin des contreforts ou angles de rempart. Au détour d'un tunnel, voici la scène latino, où un groupe enseigne la salsa. En contrebas, Downstroy hurle un trash métal serbe sur la bien nommée scène Explosive. Cela ne dérange pas les danseurs du chapiteau Silent Disco, un casque audio sur les oreilles, synchronisé à distance. Plus haut, les fans de reggae se prélassent sur une pelouse aux sons des DJ jamaïcains de la scène Positive Vibration, non loin de la Fusion Stage, où pétarade le punk-ska macédonien des Superhiks.






On se perd parfois et on s'épuise dans ce dédale, longé aussi de stands de nourriture, d'associations caritatives ou politiques. On s'y repose aussi dans les multiples espaces chill-out (de repos) disposés, par exemple, sur des terrasses aux vues spectaculaires sur Novi Sad et le Danube.

On peut y voir les trois ponts enjambant le fleuve. Reconstruits après leur destruction, en 1999, par les frappes de l'OTAN, ils ont quasiment le même âge que le festival et partagent avec lui la symbolique d'un nouveau départ. En se baptisant Exit ("sortie" en français), le festival, fondé en 2000, entendait montrer la porte aux dérives nationalistes qui avaient conduit la Serbie à la catastrophe. Tout commence avec des étudiants contestataires prenant l'initiative d'une manifestation culturelle, sociale et politique de cent jours, se terminant la veille d'élections qui allaient mettre fin au régime de Milosevic. "Nous avons ensuite voulu créer un autre événement surfant sur cet optimisme, porté par une jeunesse qui se trouvait pour beaucoup à l'origine des changements", explique Bojan Boskovic, un des responsables et fondateurs.

Dès sa première édition, en 2001, le festival s'installe dans la forteresse de Petrovaradin. Pour ces militants de l'intégration de la Serbie dans l'Union européenne, le choix de l'esthétique rock et électro se voulait politique autant que commercial, dans un pays longtemps dominé par les chanteurs "turbo folk", décorant les musiques traditionnelles de synthétiseurs en faisant souvent l'apologie du nationalisme.

Dans une région, la Voïvodine, réputée pour son opposition à Milosevic et son multiculturalisme, ce festival, accueillant dès le départ des artistes anglo-saxons, des groupes serbes, mais aussi croates ou albanais, prend rapidement de l'ampleur. Parfois dans l'adversité : emprisonnement et grève de la faim des organisateurs en 2004, annulation d'un concert-anniversaire des 10 ans du massacre de Srebrenica, pour cause de menaces de hooligans.

Exit n'en devient pas moins un des moteurs essentiels de l'économie de Novi Sad et de sa région. En particulier grâce à ses 50 % de clientèle étrangère, dont 20 000 Britanniques, séduits par la programmation, l'ambiance, le prix des billets (100 euros environ le forfait de quatre jours pour les étrangers, de 40 à 70 euros pour les Serbes) et le coût de la vie locale.

"C'est un peu comme le festival de Reading, sans la pluie et bien meilleur marché, rigole Matt, un Londonien de 20 ans, qui vient pour la première fois. Après le festival, on partira se balader en Croatie avec mes copains." La veille, pour la soirée d'ouverture, il attendait beaucoup d'Arcade Fire et de Pulp. Ils ne l'ont pas déçu. Après un impressionnant feu d'artifice, ces icônes de la brit-pop des années 1990 ont fêté leur récente reformation en alignant un florilège des morceaux tendres et sarcastiques qui ont fait leur gloire (essentiellement au Royaume-Uni), mené par le chanteur Jarvis Cocker, capable de tortiller son corps d'asperge et son ironie comme au premier jour.

Sur le coup de 2 h 30 du matin, la masse du public convergeait vers la vaste Dance Arena, construite au pied d'autres remparts. Après un apéritif rock, locaux et touristes terminaient la nuit dans une orgie d'électro.


Source : lemonde.fr, le 9 juillet 2011.


 


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