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Lundi le 20 juin, environ 500 travailleurs de Dalmacijavino ont occupé les installations sur le Port de Ferry de Split. La raison ? Plusieurs salaires non versés (pour les 2, 3, 4, 5 et 6ème mois) ainsi qu'une série de fausses promesses de la part du Gouvernement disant qu'il relancerait la production et que les salaires seraient payés. Jamais ils n'auraient tenté de faire miroiter ces fausses promesses aux travailleurs s'il n'y avait eu leurs fidèles serviteurs, les leaders syndicaux avec à leur tête Ozren Matijašević, qui touche le misérable salaire de 12.000 kunas en plus de nombreux privilèges et rétributions sur les cotisations syndicales. Rappelons-nous comment depuis des années déjà les chefs syndicaux bernent les travailleurs et tentent de briser les grèves, tout cela à l'abri du Gouvernement et au profit des capitalistes.

Cependant les travailleurs de Dalmacijavino, en dépit d'avoir été contraints de rencontrer lesdits syndicalistes et leurs semblables, n'ont pas confiance (à juste titre) en eux et leurs parrains : le Gouvernement de la République de Croatie. Tous se demandent comment a bien pu succomber ce qui était autrefois un géant industriel et le principal producteur de vin et de boissons gazeuses et spiritueuses. La réponse tient à la destruction systématique de l'entreprise au profit de la petite et surtout grosse bourgeoisie étrangère et locale. Elle tient à l'accumulation volontaire de dettes, au manque de renouveau, à la recapitalisation des sites et de l'entreprise elle-même, ainsi qu'à la multitude de créatures liées aux partis qui sont placées à des postes de conseiller dès que le parti dominant a cédé la place. La situation de plus en plus difficile des travailleurs et le déclin de ce qui était jadis un géant et une firme reconnue ont engendré la révolte. Les travailleurs, comme nous l'avons dit, ont occupé les sites de production et ont ainsi entamé leur 14ème grève en deux ans et demi. Les travailleurs se sont organisés en une triple rotation et ils séjournent en permanence dans l'usine. Ils préservent l'usine des usurpateurs capitalistes et des escrocs qui considèrent que tous les terrains et sites de Dalmacijavino situés sur le Port de Ferry de Split sont des biens maritimes, en cherchant ainsi à s'approprier des terrains de très haute valeur. La vérité est pourtant bien différente. D'après la loi de 1968, seule une petite partie des terrains de Dalmacijavino peuvent être considérés comme un bien maritime. En dépit des supercheries à répétition de la part des capitalistes, les travailleurs ne cèdent pas et tiennent fermement les installations de Dalmacijavino sur le Port de Ferry de Split, lesquelles installations ont été prises aux travailleurs lors du changement général de propriété des années 90. Tout porte à croire que les installations de Dalmacijavino ne représentent pas seulement le pâle reflet de ce qui fut une brillante et fière entreprise, mais bien plus le bastion de la lutte ouvrière et de sa capacité d'organisation. L'Action rouge se tient aux côtés des travailleurs de Dalmacijavino, elle suit et participe à leur lutte, car leur lutte est la nôtre.


Source : crvena-akcija.org, le 27 juin 2011.

Beogradski sindikat

 

Sur Wikipedia

 

"Govedina" ("Boeuf")

 

 

 

 

La police serbe s'est trouvée au centre d'un nouveau scandale : en effet sur YouTube sont apparues des images montrant un policier en train de donner des coups de pied et de maltraiter un jeune d'origine rome. Le Ministère de l'Intérieur de Serbie examine l'affaire.

Sur les images, qui durent une demi minute, on voit l'intérieur d'un bureau, probablement dans un commissariat. Un jeune policier aux cheveux coupés courts donne d'abord un coup de tête au jeune Rom, puis lui allonge un coup de pied à hauteur des genoux. Il répète l'action une fois, après quoi sa victime le prie les mains jointes de l'épargner.

Le Ministère de l'Intérieur de Serbie s'emploie à établir l'identité du policier filmé, de même que les autres circonstances liées aux faits, écrit le journal Blic.

On peut déduire qu'au moins deux autres personnes ont assisté à la séance : un policier qui en début de vidéo traverse le champ, ainsi qu'une personne qui a tout filmé et dont la voix laisse penser qu'il s'agit d'une personne de sexe féminin. En revanche l'enregistrement ne permet pas de dire où et quand s'est déroulé ce triste spectacle, ce que devrait révéler l'enquête du Ministère de l'Intérieur.


La vidéo sur danas.net.hr

 

 

L'exposition "Machine électorale" au Musée de la Ville de Belgrade (situé dans l'ancienne caserne dans la rue Resavska) offre à voir toute une panoplie d'affiches électorales et d'extraits de vidéos des candidats à la présidence serbe, allant de ceux délétères pour la Serbie et ses voisins jusqu'à ceux tout à fait incongrus. L'exposition a été réalisée dans le cadre du projet "Institutions abusées" du Fonds Biljаnа Kovаčević-Vučo.

Outre les affiches et les vidéos retraçant les déclarations invraisemblables et souvent tonitruantes des politiciens serbes et de leurs partisans, l'exposition recrée l'ambiance grâce à des bureaux de vote où les visiteurs peuvent élirent leurs fantômes préférés des années 90. Une partie de l'expostion renvoie à la façon dont les influents hebdomadaires de l'époque, surtout NIN et "Duga", écrivaient à propos des messies de la nation serbe, des messies en ce temps-là si estimés. Dans un coin discret de l'imposant bâtiment du musée, dont l'intérieur a été entièrement mis à nu, on trouve plusieurs objets apportés par les visiteurs eux-mêmes et qui illustrent le mieux cette période d'isolement et de sanctions imposées par l'Occident. 

 

 

Source : e-novine.com, le 25 juin 2011.
 

Les Dalmates ont trouvé un expédient pour améliorer leur situation financière durant les mois d'été. En effet ils quittent tout simplement le logement qu'ils occupent et s'installent chez la famille. Quant à leur logement ils le louent à des touristes étrangers. C'est ainsi qu'ils "garnissent" le budget familial d'au moins une trentaine de milliers de kunas !

Ceux qui ont la chance de vivre dans des appartements de qualité au centre de la ville peuvent même ainsi gagner une centaine de milliers de kunas. Du reste, le nombre d'appartements et de logements analogues qui cette année ont été placés sur le marché dans certains endroits touristiques a triplé par rapport à l'année dernière.

"L'année dernière j'ai aménagé l'étage dans la maison familliale où je vis dans un appartement de standing, et le lendemain après avoir effectué l'enregistrement l'agence m'a envoyé les premiers clients. J'ai investi environ 20.000 euros, j'ai tout aménagé comme si c'était moi qui allais y vivre et il est occupé presque chaque jour depuis avril jusque octobre.

"Je n'ai pas réfléchi à quel rythme j'allais récupérer l'investissement car mon père m'a donné un coup de main, mais d'après les premiers signes il ne devrait pas y avoir de problème", a confié Meji Gabela au journal Slobodna Dalmacija. C'est dans le quartier splitois de Radunica qu'elle a aménagé un appartement de quatre chambres qu'elle fait payer cent euros par jours aux touristes.


Ils migrent chez les parents

Le récit de Pere Varnica, à la tête d'une famille de cinq membres dont trois enfants, diffère sensiblement. Début mai il a quitté son logement sur deux étage, récemment aménagé au coeur de la partie ancienne de Split, pour aller s'intaller chez ses parents de manière à pouvoir louer le nouveau logement.

"Nous avons investi beaucoup dans le logement, environ 50 mille euros, nous avons un emprunt sur le dos et devons nous débrouiller pour le rembourser. Ma fille étudie et on a prévu de gagner de l'argent avec l'appartement pour ses études à la faculté ainsi que pour l'une ou l'autre tranche du crédit. Nous emportons toutes nos affaires de l'appartement lorsque nous le louons et en automne on s'y réinstalle. Bien entendu que cela demande du boulot, mais on ne peut pas gagner de l'argent sans travailler. On a passé tout l'hiver sur Internet, on travaille également avec une agence, on y met du nôtre, rien n'arrive tout seul. Ceux qui pensent que les clients vont venir comme ça se trompent, il faut beaucoup de labeur si vous voulez que votre appartement soit occupé", raconte Varnica.


Source : danas.net.hr, le 24 juin 2011.