Traduction en croate du livre de Richard Schneider "Le lieu du crime - Hypo Alpe Adria"
Le livre Tatort Hypo Alpe Adria (Le lieu du crime - Hypo Alpe Adria) a été publié au début du mois de janvier en Autriche. Ecrit par le journaliste d'investigation Richard Schneider, l'ouvrage offre une lecture prenante qui jette une lumière crue sur les liens existants entre la politique, l'économie et les milieux criminels dans l'un des plus grands scandales bancaires européens.
Schneider a été pendant maintes années le correspondant d'Europe du Sud-est pour plusieurs journaux autrichiens et allemands réputés.
Sur un peu moins de 300 pages il dévoile et reconstitue "la mortelle combinaison de cupidité, d'incompétence et d'insolence" qui a mené au bord de la faillite la sixième banque autrichienne par sa taille. L'auteur décrit le réseau de l'organisation criminelle et consacre une bonne partie du livre à la "scandaleuse mafia balkanique".
Faux bilans, déclarations mensongères, contrôle déficient et politiciens corrompus expliquent pourquoi de telles opérations sont passées "inaperçues" des années durant. Lorsque l'Hypo Banka a été vendue "dans une hâte suspecte" à la Bayern LB, toute l'affaire s'est étendue à la Bavière.
Depuis lors sont entrés en scène des agences de renseignement telles que la CIA, quatre procureurs, Soko Hypo, Hypo CSI*, le groupe d'enquêteurs de Munich ainsi que des agents croates, écrit l'auteur. Ce livre scrute pour la première fois les dessous de la catastrophe financière et montre du doigt ceux qui dans cette affaire en ont profité, une affaire qui à bien des égards dépasse le cadre d'un scandale financier.
Dans son livre le journaliste Richard Schneider offre plus qu'un résumé du scandale. Il s'attache pour une bonne part aux opérations de la banque dans les Balkans, principalement en Istrie et en Dalmatie : depuis le premier prêt consenti au ministère des Affaires étrangères de la Croatie jusqu'aux projets touristiques Barbariga et Dragonera.
D'après Schneider, le coeur de l'organisation criminelle est identifié. En font partie les anciens dirigeants de l'Hypo, Wolfgang Kulterer et Günther Striedinger, l'ex comptable Herman Gabriel ainsi que Gerhard Kucher, avocat de l'Hypo pendant de longues années, qui agissaient en tandem avec Vladimir Zagorec comme intermédiaire. C'est grâce à ce dernier que plusieurs centaines de millions croates ont été "réinjectés" dans des projets douteux montés par un cercle d'élus au sein de la pieuvre Hypo.
Outre à l'ancien Premier ministre Ivo Sanader et à de nombreux noms connus pour ce qui concerne la partie croate de l'affaire Hypo, Schneider consacre pas mal d'attention au "volet istrien". C'est ainsi qu'il pointe les liens réunissant plusieurs acteurs (l'IDS, Ivan Jakovčić, Stevo Žufić, Milan Napetorić, les sociétés AB Maris et Darija) dans le "mégaprojet" Barbara et Dragonera, situé dans la municipalité de Vodnjan.
* CSI Hypo, cellule spéciale en charge de l'enquête sur les opérations de l'Hypo.
Source : ipress.hr
Soutien croate aux travailleurs grecs
L'Action Rouge (Crvena Akcija)
AVERTISSEMENT ADRESSÉ À LA TROÏKA, AUX BANQUES ET AUX SOI-DISANT INVESTISSEURS, LOCAUX OU ÉTRANGERS, QUI FANTASMENT SUR LES BIENS PUBLICS GRECS
Un gouvernement grec déchu et dictatorial qui n'est plus représentatif du peuple de ce pays, vient de voter des lois avec lesquelles il a l'intention de brader les biens publics et les territoires grecs, contre la volonté de la grande majorité du peuple grec.
Nous informons tous ceux qui y distinguent une occasion d'investissement, que nous ne tarderons pas à renverser ce gouvernement, qui sera appelé rapidement à rendre compte de ses crimes devant le peuple et le pays. Les signatures et les lois sont nulles et non avenues. Elles ne sont pas validées par le peuple grec, qui ne les reconnait pas.
Nous mettons en garde tout soi-disant investisseur, qu'il ne lui vienne pas même à l'esprit de s'approcher de quelque vente aux enchère de nos biens publics ou braderie de nos territoires, et encore moins de penser à les acheter. À part le fait qu'il perdra tout ce qu'il a acheté quand nous retrouverons la souveraineté de notre pays en tant que peuple, les sommes qu'il aura dépensées pour ces achats illégitimes ne lui seront pas remboursées.
De même nous le prévenons que jusqu'à ce que nous recouvrions le contrôle du pays, dans le cadre de la défense de nos droits tels qu'ils découlent de la constitution grecque mais aussi des droits des peuples et des personnes reconnus internationalement, nous ferons tout ce qui est nécessaire par le biais de notre auto-organisation pour annuler en fait et en acte et pour saboter tous les éventuels investissements de ce type.
Que nul soi-disant investisseur n'ose faire ses courses dans les biens publics soldés et les territoires bradés en Grèce, sauf s'il se rend compte des hauts risques que courent ses investissements. Dans ce cas, ses investissements seront "bien reçus" dans notre pays, qui, quand son peuple se voit privé de liberté, sait donner naissance à des héros et se livrer à de haut-faits de résistance.
L'assemblée populaire de la Place Syntagma le 3-7-2011.
Source : real-democracy.gr
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