Delhaize finalise la reprise du groupe serbe Delta Maxi
La chaîne belge de supermarchés Delhaize a finalisé le rachat du groupe serbe de distribution Delta Maxi, annonce l'entreprise mercredi dans un communiqué. Delhaize paie 932,5 millions d'euros, la dette nette incluse.
Delta Maxi gère 450 magasins en Serbie, Bulgarie, Bosnie-Herzégovine, au Monténégro et en Albanie. Le groupe emploie environ 15.000 personnes. Delta Maxi gérera d'ici fin 2011 dans les cinq pays un réseau d'environ 500 magasins, affirme Delhaize.
L'ajout de Delta Maxi fait du groupe Delhaize un acteur de premier plan dans la région, selon le patron de Delhaize Pierre-Olivier Beckers. Le groupe est également actif en Roumanie et en Grèce. "Nous nous réjouissons de développer nos activités dans cette partie prometteuse de l'Europe", indique-t-il. Le réseau de Delhaize à la fin du premier trimestre 2011 était composé de 2.816 magasins dans six pays.
Source : trends.rnews.be, le 28 juillet 2011.
Si les banques tentent de lancer une attaque spéculative contre la kuna, comme ce fut le cas il y a dix ans, elles perdront à nouveau, a déclaré Željko Rohatinski, le gouverneur de la Banque nationale de Croatie (HNB), cité par le journal Jutarnji list, à propos de l'intervention d'hier de la banque centrale sur le marché des devises.
Flairant une attaque spéculative, la HNB a demandé hier à une banque commerciale, non citée, pourquoi est-ce qu'elle a accumulé 700 millions d'euros en espèce. La banque commerciale a fait savoir qu'elle "adapte ses positions en devise", une réponse qui laisse la porte ouverte à tous les scénarios.
Rohatinski n'a pas exclu que les responsables de cette banque aient jugé préférable que l'excédent de kunas, difficiles à placer sur le marché local, soit converti en euros, afin de le placer sur un autre marché.
Si les 238,9 millions d'euros qui ont été écoulés n'ont pas pour effet de brider les cours, le gouverneur dispose d'autres instruments afin d'empêcher la kuna de fléchir, tels que relever les réserves de change ou réduire les kunas en circulation.
Durant l'été l'euro aurait dû baisser, et non pas augmenter, en raison de l'afflux de devises détenues par les touristes étrangers. Cependant les banques affirment que le manque d'investissements étrangers annule l'effet de l'apport de devises dû au tourisme.
Source : business.hr, le 27 juillet 2011.
Le népotisme, quoi de plus naturel ?
Par Tomislav Klauški
Invitée à l'émission "Dimanche à 14h00", la présidente du Conseil communal de Split s'est révélée être un tempérament plus prudent et plus sage, plus mesuré et plus normal, que son frère. Certes en démontrant une brûtale franchise mais sans y mettre ces manières bouffonnes. Elle a laissé l'impression d'être une femme rusée, le véritable cerveau qui se tient derrière cette tortueuse opération politico-oligarchique appelée Kerum.
Ainsi on ne l'a pas entendue lancer qu'elle "ne voudrait pas que sa fille se marie avec un Serbe", mais plutôt qu'elle "aimerait bien qu'elle se marie avec un Croate, si possible un voisin". Mais au fond qui dans ce pays n'en souhaiterait pas autant ? En particulier ceux dont on escompte les voix.
Le népotisme, quoi de plus naturel ?
Dans l'ensemble Nevenka Bečić a courageusement défendu l'honneur familial lors de son passage sur les plateaux de la télévision publique, y compris quand a été abordée la question chatouilleuse concernant la nomination de membres appartenant au noyau familial ou à la famille élargie aux postes-clé de l'administration municipale.
"Le népotisme n'existe pas au pouvoir à Split", a-t-elle volontiers énoncé. "Les élections étaient directes et toutes ces personnes que vous mentionnez, en arguant de népotisme dans la répartition des fauteuils, figuraient en tête de liste".
Elle poursuit sur la même lancée : "Les citoyens savaient que nous entretenons des liens de famille et de cousinage et cela ne les a pas dérangés ; les citoyens nous ont élus... ce que certains ne peuvent leur pardonner".
Elle se targue d'avoir personnellement supervisé l'affectation des personnes qui n'ont pas intégré le Conseil municipal ou préfectoral à partir de la liste électorale. En l'occurence le critère de nomination était relativement clair : "Je me suis décidée pour les personnes auxquelles je me fie". Parmi ces personnes figure sa propre fille.
"Tous doivent être loyaux et de confiance", a bien précisé la soeur de Kerum.
C'est exactement le même langage que tient le parti qui dirige le pays lorsqu'avec ses alliés il distribue les sièges dans les entreprises de l'Etat en vertu de l'appartenance au parti, tout comme "les Kerum" le font en fonction de l'appartenance familiale. C'est aussi le langage que tiennent les membres de l'opposition nationale lorsqu'ils installent aux organes de gestion, et récemment au gouvernement [de la ville de Zagreb], leurs collègues de parti, leurs parrains, leurs potes venant du même patelin, leurs amis, et même leurs petites amies. Ce sont des "gens de confiance". Ce sont des "gens loyaux".
Entre sa propre fille et quelqu'un disposant des mêmes qualifications professionnelles, mais qui lui est étrangère, la soeur de Kerum, éduquée dans un esprit conservateur, se décidera pour ceux qui partagent le même sang. De même entre un de leurs membres et un autre candidat tout aussi (peu?) qualifié, le pouvoir HDZ - éduqué dans l'esprit de parti - misera davantage sur celui qui s'est affilié chez eux dans le but de progresser dans la vie.
C'est ainsi que les choses fonctionnent dans ce pays. La seule nuance est que le favoritisme familial est plus frappant que le favoritisme des partis.
La famille Tuđman
Une telle pratique est acceptée par les électeurs du HDZ. Jamais cela ne les a dérangé à l'heure de remplir leur bulletin de vote. Et c'est à cela aussi, d'après Nevenka Bečić, qu'étaient préparés les électeurs du clan Kerum lorsqu'ils ont voté pour cette liste familiale.
D'ailleurs en son temps Franjo Tuđman n'avait-il pas engraissé toute sa famille ? Que ce soit son fils qui dirigeait l'entreprise du parti, que ce soit son petit-fils qui avait fondé une banque en compagnie de Hrvoje Petrač*, ou encore sa fille qui avait reçu du ministère de la Défense des espaces commerciaux de haut standing. Si le Père de la Nation avait placé une telle confiance dans son fils au point de le nommer à la tête des services secrets, pourquoi donc la Mère de Split ne nommerait-elle pas sa fille pour qu'elle préside aux services d'entretien municipaux ?
Une pratique enracinée depuis des générations
Il ne faut pas y voir du cynisme. Il en va simplement ainsi dans ce pays. Il s'agit d'une pratique enracinée depuis des générations, sachant bien que ceux qui trouvent à y redire n'ont pas grande importance. Bien plus importants sont ceux qui votent régulièrement pour de telles listes.
Et c'est ainsi que Nevenka Bečić a pu sans la moindre gêne, et même non sans un brin de défi, expliquer devant des millions d'auditeurs qu'il est tout à fait normal de nommer à des charges publiques des membres de la famille. Normal puisque de tels politiciens - des succédanés de Berlusconi - considèrent qu'un pays ou une ville se dirigent comme une entreprise privée. (Quand bien même dans les entreprises privées on y réfléchit à deux fois avant de placer des membres de la famille aux postes de direction).
L'un dans l'autre, Nevenka Bečić n'aura pas fait pire que Željko Kerum lors de son passage à l'émission. Elle a même réussi à sembler normale pour ceux qui ne s'y attendaient pas.
* Hrvoje Petrač : ancien patron de la mafia croate, actuellement en prison.
Source : index.hr, le 25 juillet 2011.
Belgrade - Plusieurs centaines de personnes ont protesté dimanche soir en Serbie contre l'acquittement par la justice hongroise de Sandor Kepiro, un Hongrois accusé de crimes de guerre en Serbie en 1942 et considéré comme l'un des derniers criminels de guerre nazis encore en vie.
Répondant à l'appel de l'Association pour la mémoire de l'Holocauste, les manifestants se sont rassemblés à Belgrade et à Novi Sad, réclamant un nouveau procès pour Sandor Kepiro. À Belgrade, ils ont scandé: «Il est coupable!», a constaté un correspondant de l'AFP.
Sandor Kepiro, 97 ans, a été acquitté le 18 juillet par un tribunal de Budapest par manque de preuve de l'accusation de complicité de crimes de guerre en Serbie en 1942.
Le parquet hongrois, qui avait requis au minimum une peine de prison ferme contre l'accusé, a fait appel du verdict.
Un des organisateurs du rassemblement à Belgrade, Avram Izraeli, a déclaré qu'il s'attendait à ce que «la cour prenne la bonne décision lors d'un nouveau procès».
«Je m'attends à ce qu'il (le tribunal) prononce un verdict de culpabilité contre l'exécuteur qui doit répondre de tout ce qu'il a fait et pour toutes les victimes», a-t-il dit devant les manifestants.
A Novi Sad, les manifestants ont marché de la place centrale de la ville jusqu'à l'endroit où les victimes avaient été détenues en 1942 avant d'être exécutées, a rapporté l'agence Beta.
Ljubisa Letic, 86 ans, un des rares survivants de cette exécution se trouvait parmi les manifestants, selon la même source.
Ancien capitaine de la gendarmerie hongroise, Sandor Kepiro a été inculpé de complicité de crimes de guerre commis lors d'une rafle entre les 21 et 23 janvier 1942 à Novi Sad, territoire aujourd'hui serbe, alors annexé par la Hongrie alliée de l'Allemagne nazie.
Au moins 1 200 civils, juifs et serbes, avaient péri pendant ce massacre.
L'accusé répondait personnellement de la mort de 36 personnes dont il aurait ordonné l'exécution, selon l'accusation. Il a toujours clamé son innocence.
Source : fr.canoe.ca, le 24 juillet 2011.
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