Si les banques tentent de lancer une attaque spéculative contre la kuna, comme ce fut le cas il y a dix ans, elles perdront à nouveau, a déclaré Željko Rohatinski, le gouverneur de la Banque nationale de Croatie (HNB), cité par le journal Jutarnji list, à propos de l'intervention d'hier de la banque centrale sur le marché des devises.
Flairant une attaque spéculative, la HNB a demandé hier à une banque commerciale, non citée, pourquoi est-ce qu'elle a accumulé 700 millions d'euros en espèce. La banque commerciale a fait savoir qu'elle "adapte ses positions en devise", une réponse qui laisse la porte ouverte à tous les scénarios.
Rohatinski n'a pas exclu que les responsables de cette banque aient jugé préférable que l'excédent de kunas, difficiles à placer sur le marché local, soit converti en euros, afin de le placer sur un autre marché.
Si les 238,9 millions d'euros qui ont été écoulés n'ont pas pour effet de brider les cours, le gouverneur dispose d'autres instruments afin d'empêcher la kuna de fléchir, tels que relever les réserves de change ou réduire les kunas en circulation.
Durant l'été l'euro aurait dû baisser, et non pas augmenter, en raison de l'afflux de devises détenues par les touristes étrangers. Cependant les banques affirment que le manque d'investissements étrangers annule l'effet de l'apport de devises dû au tourisme.
Source : business.hr, le 27 juillet 2011.