L'industrie de la mort comme aubaine d'exportation
Au lieu d'exporter des Fiat et des aliments sains comme annoncé, la Serbie est de plus en plus réputée dans le monde comme un exportateur d'armes et d'équipements militaires. D'après le journal britannique
The Economist, Belgrade tente de faire des armes la marchandise serbe la plus demandée grâce à ses vieilles relations datant de l'époque du
mouvement des non-alignés.
D'après le journal britannique, la Serbie est plus connue dans le monde pour ses exportations d'armes que pour ses joueurs de tennis ou l'exportation de framboises. Le journal indique que l'industrie militaire serbe est revenue sur la scène mondiale et il pointe l'Afrique du Nord comme cible privilégiée des exportations serbes.
Le journal cite les déclarations du ministre de la Défense, Dragan Šutanovac, pour qui la Serbie est sur le point de signer des contrats d'une valeur de 500 millions de dollars en vue de construire des hôpitaux militaires en Libye. Est également fait part de l'espoir du ministre de la Défense de voir la Serbie signer un contrat d'une valeur de 400 millions de dollars pour moderniser 149 tanks M-84 que l'ex-Yougoslavie avait exportés au Koweït jusqu'en 1991. Šutanovac a déclaré que si la Serbie remporte le contrat koweïtien, une partie du travail sera partagée entre les compagnies bosniennes, croates et slovènes.
Le journal britannique rappelle qu'avant que la Yougoslavie ne se désintègre dans les années 90, ce pays était un gros exportateur d'armes, mais aussi que durant les bombardements de 1999 [par l'OTAN] de nombreuses usines d'armement serbes ont été endommagées.
En Serbie les exportations d'armes en 2008 s'élevaient à 200 millions de dollars, et elles ont carrément atteint le double l'année dernière, sans même compter le contrat ayant été signé en novembre pour construire trois usines d'armes en Algérie, d'une valeur de 400 millions de dollars.
D'après The Economist, l'industrie de l'armement en Serbie devient plus perfectionnée, et si l'on en croit Šutanovac, jusqu'en 2007 le plus gros des exportations de l'industrie militaire était constitué de munitions. Cependant ces dernières années les compagnies serbes ont commencé à exporter des versions modernisées d'anciens obusiers mobiles, des avions d'entraînement, des systèmes de maîtrise d'incendie et des systèmes de missile antichar.
Le journal affirme que pour percer sur le marché mondial les responsables serbes essayent d'utiliser leurs contacts remontant à la Guerre Froide, lorsque la Yougoslavie était l'un des pays leader du mouvement des non-alignés. D'après le ministre Šutanovac, l'OTAN aurait donné son feu vert à l'industrie militaire serbe pour équiper les armées des pays membres de cette alliance. Quoique la modernisation exige encore bien du travail, Šutanovac soutient qu'il s'agit de l'industrie qui se développe le plus rapidement après l'agriculture.
En fin de texte le journal britannique fait remarquer que si la Serbie est connue dans le monde pour ses exportations de framboises, l'exportation d'armes lui rapporte toutefois plus d'argent.
Quoique le ministre de la Défense puisse se sentir loué, le journal britannique ne tient pas compte du fait que malgré les gros contrats et les annonces d'un retour sur le marché mondial de l'armement, la Serbie est loin d'avoir les capacités de production dont disposait l'ex-Yougoslavie. Le rythme qu'impose les délais pour remplir les contrats signés, les trop faibles possibilités de production et la technologie obsolète sont les causes principales du nombre croissant d'avaries qui sont enregistrées ces dernières années dans les usines d'armes et de munitions en Serbie. Depuis 1995, trente et un travailleurs ont péri et plus de 50 ont été blessés dans des accidents industriels dus principalement au facteur humain.
Peut-être est-ce l'explosion récente dans l'usine "Sloboda" de Čačak qui explique le mieux dans quel état se trouve l'industrie de l'armement serbe. D'après les médias, le facteur humain en serait la cause, c'est-à-dire la négligence d'un travailleur fatigué par un rythme de 12 heures de travail. Toutefois d'après ce qu'a confié au site
e-novine l'un des salariés travaillant sur le site où l'incendie a éclaté, l'incident ne serait pas dû à la négligence humaine. En effet, l'incendie s'est déclaré sur une machine qui était tombée en panne plusieurs fois au cours des mois précédents sans pour autant avoir été révisée par manque de temps et excès de travail. On peut dès lors se demander quand est-ce que l'industrie serbe de l'armement reviendra sur le marché mondial avec une technologie dépassée et dans des chaînes de montage débordées. S'agissant d'exportations d'armes il ne faut pas non plus négliger que la crédibilité du pays peut être écornée par le fait que la Serbie exporte principalement des armes inhumaines comme les bombes à fragmentation, raison pour laquelle elle est l'un des rares pays d'Europe à ne pas encore avoir ratifié la convention sur leur interdiction.
Industrija smrti kao izvozna šansa
Umesto najavljenog izvoza fijatovih automobila i zdrave hrane, Srbija je u svetu sve više prepoznatljiva kao izvoznik oružja i vojne opreme. Prema pisanju britanskog lista "Ekonomist" zvanični Beograd koristeći stare kontakte iz vremena pokreta Nesvrstanih nastoji da od oružja napravi najtraženiji srpski brend
Prema pisanju britanskog lista Ekonomist Srbija je u svetu poznatija po izvozu oružja nego po teniserima ili izvozu maline. List navodi da se srpska vojna industrija vratila na svetsku scenu navodeći Severnu Afriku kao glavnu metu srpskog izvoza.
List je objavio i izjave ministra odbrane Dragana Šutanovca da je Srbija blizu potpisivanja ugovora vrednog 500 miliona dolara za izgradnju vojne bolnice u Libiji. Takođe je navedena nada minstra vojnog da će Srbija potpisati ugovor vredan 400 miliona dolara o modernizaciji 149 tenkova M-84 koje je bivša Jugoslavija izvezla u Kuvajt do 1991. godine. Šutanovac je kazao da ukoliko Srbija dobije kuvajtski ugovor deo posla će biti podeljen sa bosanskim, hrvatskim i slovenačkim kompanijama.
Britanksi list se osvrnuo i na to da je pre raspada Jugoslavije devedesetih godina prošlog veka, ta država bila veliki izvoznik oružja, kao i da su u NATO bombardovanju 1999. oštcehene mnoge srpske fabrike oružja.
Izvoz oružja i vojne opreme iz Srbije u 2008. iznosio je 200 miliona dolara, a prošle godine čak dvostruko više, ne računajući ugovor potpisan u novembru o izgradnji tri fabrike oružja u Alžiru, vredan 400 miliona dolara.
Prema Ekonomistu industrija naoružanja u Srbiji takođe postaje sofisticiranija, a prema navodima Šutanovca do 2007. najveći deo izvoza vojne industrije činila je municija. Proteklih nekoliko godina, međutim, srpske kompanije su počele da izvoze modernizovane verzije starijih mobilnih haubica, aviona za obuku, sistema za kontrolu vatre i protivtenkovskih raketnih sistema.
List navodi da srpski zvaničnici u pokušaju prodora na svetsko tržište koriste kontakte ostvarene u danima Hladnog rata, kada je Jugoslavija bila jedna od zemalja predvodnica Pokreta nesvrstanih. NATO je, prema tvrdnjama ministra Šutanovca, srpskoj vojnoj industriji dao zeleno svetlo za izvoz vojskama država članica tog saveza. Iako predstoji još posla na modernizaciji, Šutanovac ističe da je reč o industriji koja se najbrže razvija posle poljoprivrede.
Osim reči hvale za ministra vojnog britanski list se nije osvrnuo na činjenicu da uprkos velikim poslovima i najavama povratka na svetsko tržište oružja, Srbija ni iz bliza nema proizvodne kapacitete koje je imala bivša Jugoslavija. Tempo nametnut rokovima za izvršenje ugovorenih poslova uz manjak proizvodnih mogućnosti i zasterelu tehnologiju glavni su uzročnici sve brojnijih havarija koje se poslednjih godina događaju u srpskim fabrikama oružja i municije. U industrijskim nesrećama izazvanim mahom ljudskim faktorom od 1995. godine smrtno je stradao 31 radnik, a više od 50 je povređeno.
O stanju srpske vojne industrije možda najbolje svedoči nedavna eksplozija u fabrici “Sloboda” iz Čačka koja je, prema medijskim navodima, izazvana ljudskim faktorom, odnosno nepažnjom radnika koja je nastala usled premora tokom dvanaestočasovnih radnih smena. Kao je, međutim, e-novinama ispričao jedan od zaposlenih u pogonu gde je požar izbio, incident nije izazvan ljudskom nepažnjom, već je vatra planula na mašini koja se prethodnih meseci više puta kvarila, ali zbog obima posla nije bilo vremena za njeno servisiranje. Otuda se kao logično nameće pitanje kako će se srpska industrija naoružanja vratiti na svetsko tržište sa dotrajalom tehnologijom i u serijama koje daleko prevazilaze postojeće proizvodne kapacitete. Kada je izvoz oružja u pitanju svakako ne treba zanemariti ni posledice koje bi po kredibilitet zemlje mogla ostaviti činjenica da Srbija pretežno izvozi nehumano oružje poput klaster bombi zbog čega je jedna od retkih država Evrope koje nisu ratifikovale konvenciju o njihovoj zabrani.
Source :
e-novine.com, le 10 janvier 2011.
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