De nouveaux communistes : Le Parti du Travail appelle à la résistance armée contre le capitalisme
La ville de
Tuzla en Bosnie-Herzégovine - connue pour son sel - a été tapissée d'affiches appelant à la révolution par des anonymes. On sait seulement que derrière cette petite action nocturne se cachent les activistes du Parti du Pravail (Partija Rada), qui a été fondé en 1992 en Serbie, mais qui visiblement aurait trouvé des sympathisants en Bosnie-Herzégovine. Il s'agit d'un parti qui se considère comme l'héritier du
Parti communiste de Yougoslavie et qui a été créé par un groupe de gauchistes radicaux rassemblés autour de Vlado Dapčević, le frère du célèbre général partisan Peko Dapčević. Le Parti appelle les peuples des Balkans à prendre les armes contre le capitalisme.
Peko Dapčević
Il s'agit par conséquent d'un parti qui a pour but de se soulever contre le capitalisme et l'impérialisme - sans même exclure la résistance armée. Le programme et les buts du Parti du Travail ne différent guère de ceux que le Parti communiste de Yougoslavie s'était fixés lors de sa création en 1919. Bien entendu, vu dans le contexte actuel il s'agit d'une bataille perdue d'avance et d'une utopie de gens égarés dans le passé, ce qui n'empêche en rien d'en faire la présentation. Voyons donc ce qu'est le Parti du Travail qui vient d'appeler la ville de Tuzla à la révolution, une de plus, au moyen d'affiches.
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- L'insatisfaction qui grandit parmi les masses - en Croatie, en Bosnie et en Serbie - démontre qu'il est possible de soumettre les masses mais qu'il est impossible de les maintenir en permanence sous le joug. La pauvreté, la misère et le désespoir générals sont ce qui poussent les masses exploitées à exprimer de plus en plus ouvertement et résolument leur opposition au système en place. En même temps, le fiasco absolu de la démocratie parlementaire, l'usurpation généralisée, la corruption de haut en bas, ainsi que les règlements de compte mutuels entre les bandits politiques, qui s'arrêtent les uns les autres, font découvrir aux masses qu'il leur faut prendre les choses en main, lit-on sur la page internet du Parti du Travail, que l'on peut trouver à l'adresse suivante :
www.partijarada.org.
Le Parti du Travail souhaite étendre son action dans tous les pays nés sur les décombres de la Yougoslavie, raison pour laquelle la situation en Croatie est évoquée sur la page citée.
- Les grèves en Croatie ont pris une forme plus organisée et plus combative. En particulier
la situation en Dalmatie est propice au développement d'une lutte des classes. L'économie est systématiquement détruite et pillée. Presque tous les fleurons de la production ont disparu du paysage : Dalmacija (Dugi Rat), Dalmatinka (Sinj), Trimot (Imotski), Jadrankamen (Pučišća), Greben (Vela Luka), Neptun (Komiža), Pomgrad, Tehnogradnja, Jugoplastika, Melioracija (Split)... L'asservissement de la Dalmatie s'achemine vers son ultime étape par la fermeture des chantiers navals. Lorsque des hôtels et des centres commerciaux auront été construits sur l'emplacement [du chantier naval] de Brodosplit, alors la transformation d'une économie de production saine et prospère en une main-d'oeuvre soumise et bon marché aura été achevée. La Dalmatie est avec la Slavonie la région comptant le plus de chômeurs et la plupart des travailleurs travaillent pour une bouchée de pain, en créant des profits pour les capitalistes, parmi lesquels le maire de Split. La collusion entre les oligarques et les partis politiques, derrière laquelle s'abritent les intérêts capitalistes, est directement liée aux structures politiques.
Ils disent d'eux-mêmes que leur création remonte à 1992, "
lorsque la guerre a éclaté et que la République fédérale socialiste de Yougoslavie s'est désintégrée". Les fondateurs sont des gauchistes radicaux rassemblés autour de Vladimir Dapčević, et ils considèrent, comme nous l'avons dit plus haut, que par les idées qu'ils défendent ils sont les héritiers du Parti communiste de Yougoslavie "
qui a mené la lutte contre le fascisme et mené la révolution socialiste."
Le Parti du travail met l'emphase sur la lutte contre le nationalisme ; ils disent être particulièrement axés sur la lutte contre "
le nationalisme grand-Serbe comme étant le plus agressif et le plus puissant, celui qui a déclenché la guerre contre les autres peuples de Yougoslavie". Certaines de leurs positions pourraient être approuvées par n'importe quel politicien croate dans la mesure où le Parti du travail s'est d'abord associé à "
la lutte du peuple albanais au Kosovo" puis a soutenu l'indépendance du Monténégro.
Ils ont affiché leurs objectifs sous le titre "
Ce que nous voulons, ce que nous pensons". Des objectifs ainsi formulés :
1. Nous voulons le communisme.
Nous estimons que le communisme est une société libérée de toute forme d'oppression : économique, politique, nationale, culturelle et liée au sexe.
Nous voulons le communisme - la communauté des individus libres.
2. Nous voulons le socialisme.
Nous considérons que le socialisme est la voie vers le communisme.
Nous considérons que la dictature capitaliste actuelle opprime la majorité de l'humanité et qu'elle représente une menace à la paix mondiale.
Nous considérons que le socialisme est la dictature du prolétariat, qui est un pas indispensable vers un monde sans inégalités ni dictatures. (
sic)
3. Nous voulons un parti révolutionnaire.
Nous estimons que l'instauration d'un parti révolutionnaire d'avant-garde est la condition première pour une cause victorieuse.
Nous voulons un parti organisé sur le principe du centralisme démocratique dans lequel la démocratie et le centralisme ne font qu'un.
4. Nous voulons une lutte armée révolutionnaire.
Nous estimons que la classe dirigeante ne quittera le pouvoir que par la force des armes.
Préparer la fin de la classe dirigeante n'est possible que par la formation d'une pensée sociale sur la nécessité de conquérir le pouvoir par la lutte armée.
De même, nous estimons que la lutte armée doit être menée dès que les conditions auront été réunies - au plus fort de la crise sociale généralisée, c'est-à-dire lorsque la lutte armée se sera imposée par le fait de la classe dirigeante.
5. Nous voulons un front uni de la lutte contre l'impérialisme.
Nous sommes d'avis que l'impérialisme a entamé la Troisième Guerre mondiale contre les peuples opprimés du monde.
Nous estimons que la résistance à cette campagne de l'impérialisme est la question fatidique et que les différences existantes entre les forces de la résistance anti-impérialiste ne doivent pas nuire à ce front uni de la résistance.
6. Nous voulons la révolution mondiale.
Nous considérons qu'il faut attaquer l'impérialisme de tous côtés et de manière synchronisée.
Les impérialistes pensent et agissent globalement - nous sommes tenus d'agir de même.
7. Nous voulons que la politique devienne la force dominante.
Nous estimons qu'il est indispensable d'armer les masses par une juste pensée politique afin d'être en mesure de parvenir à se débarrasser de toutes les formes de politique et de pouvoir politique.
***
Pour terminer cette présentation, nous indiquons qui sont ceux que le Parti du Travail considère comme étant les ennemis des peuples des Balkans.
- les partis politiques au pouvoir et les partis d'opposition qui défendent le système capitalisme.
- les oligarques et les mafieux
- les institutions religieuses qui prêchent le cléro-fascisme.
- les médias au service du régime et des impérialistes
- l'intelligentsia qui prône le nationalisme, le chauvinisme, le fascisme et le néolibéralisme.
- les institutions financières du capital multinational - les banques.
- les garants de l'ordre - la police, les organisations paramilitaires et l'armée chargées de défendre le régime.
- l'OTAN.
NEKI NOVI KOMUNISTI: Partija rada poziva na oružani otpor kapitalizmu
Bosanskohercegovački grad soli - Tuzlu - nepoznat netko oblijepio je plakatima u kojima poziva na revoluciju. Poznato je tek da iza ove male noćne akcije stoje aktivisti Partije rada, koja je 1992. godine osnovana u Srbiji, ali svoje simpatizere očito je našla i u Bosni i Hercegovini. Riječ je o stranci koja se smatra nasljednicom Komunističke partije Jugoslavije, a osnovala ju je grupa radikalnih ljevičara okupljenih oko Vlade Dapčevića, brata proslavljenog partizanskog generala Peke Dapčevića. Balkanske narode Partija poziva na oružanu borbu protiv kapitalizma
Riječ je, dakle, o partiji koja za cilj ima otpor - ne isključujući niti oružani otpor - prema kapitalizmu i imperijalizmu. Program i ciljevi Partije rada ne razlikuju se u mnogome od onih koje je sebi pri osnivanju 1919. godine zacrtala Komunistička partija Jugoslavije. Dakako, prema sadašnjem stanju stvari čini se da je riječ o unaprijed izgubljenoj borbi i utopiji ljudi zarobljenih u prošlosti, ali to nipošto nije razlog da ih na ovom mjestu ne predstavimo. Dakle, tko je i što je Partija rada, koja je Tuzlu plakatima pozvala na još jednu revoluciju?
- Nezadovoljstvo koje raste u masama - u Hrvatskoj, BiH Srbiji, - pokazuje da se mase mogu pokoriti, ali da se ne mogu držati stalno u pokornosti. Opšte siromašenje, beda i beznađe je to što gura eksploatisane mase da otvorenije i odlučnije počnu da iskazuju svoj otpor postojećim sistemima. Istovremeno potpuni krah parlamentarne demokratije, sveopšta otimačina, korupcija od vrha do dna, kao i međusobni obračuni političkih bandita, koji hapse jedni druge, ukazuje masama da moraju da preuzimaju stvari u svoje ruke, stoji na internet stranicama Partije rada, koje se mogu naći na adresi www.partijarada.org.
Svoje djelovanje Partija rada iz Srbije želi proširiti na sve države nastale na razvalinama Jugoslavije, pa na navedenim stranicama govori i o stanju u Hrvatskoj.
- Štrajkovi u Hrvatskoj poprimili su organizovaniji i borbeniji oblik. Posebno situacija u Dalmaciji pogoduje razvoju klasne borbe. Privreda se sistematski uništava i pljačka. S lica zemlje izbrisani su skoro svi nositelji proizvodnje: Dalmacija (Dugi Rat), Dalmatinka (Sinj), Trimot (Imotski), Jadrankamen (Pučišća), Greben (Vela Luka), Neptun (Komiža), Pomgrad, Tehnogradnja, Jugoplastika, Melioracija (Split)... Pokoravanje Dalmacije privodi se kraju gašenjem škverova. Kad se i na mjestu Brodosplita sagrade hoteli i trgovački centri, pretvaranje proizvodne privrede u uslužnu jeftinu radnu snagu bit će završeno. Dalmacija je uz Slavoniju regija s najviše nezaposlenih, a većina radnika radi za crkavicu, stvarajući profit kapitalistima. Spregom tajkuna i političkih partija iza svega stoji interes kapitala direktno povezan s političkim strukturama, navode aktivisti Partije rada.
O sebi, pak, kažu da su osnovani 1992. godine, "u trenucima izbijanja rata i raspada SFRJ." Osnivači su radikalni ljevičari okupljeni oko spomenutog Vladimira Dapčevića, a smatraju, rekosmo, da su po idejama koje zastupaju nasljednici Komunističke partije Jugoslavije "koja je vodila borbu protiv fašizma i izvela socijalističku revoluciju."
Kao jedan od svojih prioriteta Partija rada izdvaja borbu protiv nacionalizma, a kažu da su posebno fokusirani na borbu protiv "velikosrpskog nacionalizma kao najagresivnijeg i najjačeg, a koji je pokrenuo rat protiv drugih naroda Jugoslavije". Neke od njihovih stavova potpisao bi svaki hrvatski političar, jer Partija rada najprije je stala na stranu "borbe albanskog naroda na Kosovu", a potom podržala i osamostaljenje Crne Gore.
Svoje ciljeve objavili su pod naslovom "Što mi hoćemo, što mi smatramo", a u njima je zacrtano sljedeće:
ŠTA MI HOĆEMO, ŠTA MI SMATRAMO
1. Mi hoćemo komunizam.
Mi smatarmo da je komunizam društvo oslobođeno svakog vida ugnjetavanja: ekonomskog, političkog, nacionalnog, kulturnog i polnog.
Mi hoćemo komunizam – zajednicu slobodnih ljudi.
2. Mi hoćemo socijalizam.
Mi smatramo da je socijalizam put ka komunizmu.
Mi smatramo da sadašnja kapitalistička diktatura ugnjetava ogromnu većinu čovečanstva i da je pretnja svetskom miru.
Mi smatramo da je socijalizam diktatura proletarijata, koja je neophodni korak ka svetu bez neravnopravnosti i diktatura.
3. Mi hoćemo revolucionarnu partiju.
Mi smatramo da je izgradnja revolucionarne avangardne partije preduslov za uspešnu borbu.
Mi hoćemo partiju ustrojenu na principu demokratskog centralizma u kome demokratija i centralizam čine jedinstvo.
4. Mi hoćemo revolucionarnu oružanu borbu.
Mi smatramo da vladajuća klasa neće otići s vlasti bez oružane borbe.
Pripremati kraj vladajuće klase moguće je samo formiranjem društvenog mišljenja o potrebi osvajanja vlasti oružanom borbom.
Isto tako, smatramo da oružanu borbu treba voditi kada se za to steknu uslovi – u trenucima sveopšte društvene krize, odnosno kada je oružana borba nametnuta od strane vladajuće klase.
5. Mi hoćemo jedinstveni front borbe protiv imperijalizma.
Mi smatramo da je imperijalizam započeo Treći svetski rat protiv ugnjetenih naroda sveta.
Mi smatramo da je otpor ovom pohodu imperijalizma pitanje svih pitanja i da razlike među snagama antiimperijalističkog otpora ne treba da narušavaju ovaj jedinstveni front otpora.
6. Mi hoćemo svetsku revoluciju.
Mi smatramo da imperijalizam treba napadati na svim tačkama i sinhronizovano.
7. Mi hoćemo da politika postane vodećom silom.
Mi smatramo da je mase neophodno naoružati pravilnim političkim mišljenjem kako bi mogle doći do oslobođenja od svih oblika politike i političke vlasti.
Za kraj, na ovom mjestu navodimo koga Partija rada smatra glavnim neprijateljima balkanskih naroda.
- političke stranke na vlasti i oporbene stranke koje brane kapitalistički sistem
- tajkune i mafijaše
- religiozne institucije koje propovijedaju klerofašizam
- medije u službi režima i imperijalista
- inteligenciju koja zagovara nacionalizam, šovinizam, fašizam i neoliberalizam
- finansijske institucije multinacionalnog kapitala – banke
- zaštitnike poretka - policiju, paramilitarne organizacije i vojsku u odbrani režima
- NATO
Source :
lupiga.com, le 6 janvier 2011.
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