Le taux de chômage a presque atteint 18%
Le taux de chômage enregistré en Croatie a atteint 17,7% en janvier de cette année, a indiqué aujourd'hui l'Office des statistiques.
Il s'agit du taux de chômage le plus élevé depuis mars 2006, année où il avait atteint 18,1%.
Le premier mois de cette année par rapport au dernier mois de l'année dernière, le taux de chômage a augmenté d'un point de pourcentage, tandis qu'en rythme annuel, par rapport à janvier de l'année dernière, il a augmenté de 3,2 points de pourcentage.
En effet, en décembre de l'année dernière le taux de chômage enregistré atteignait 16,7%, contre 14,5% en janvier de l'année dernière.
Fin janvier de cette année, 309.562 demandeurs d'emploi étaient inscrits à l'Agence nationale pour l'emploi, ce qui fait 18.017 personnes ou 6,2% de plus qu'en décembre, et 55.271 personnes ou 21,7% de plus qu'en janvier de l'année dernière.
Ainsi, pour la première fois depuis avril 2006, le nombre de demandeurs inscrits a-t-il franchi la barre des 300.000 en Croatie.
Source : business.hr, le 22 février 2010.
Du gaz lacrymogène lancé durant le concert de soutien aux anarchistes
Vendredi soir, le concert longtemps attendu de soutien aux anarchistes arrêtés a été interrompu à deux reprises. La première fois en raison d'une fausse alerte à la bombe à l'intérieur du club et la seconde fois en raison de gaz lacrymogène lancé.
Comme l'écrit le journal Blic, le concert a été interrompu une première fois vers minuit après une alerte à la bombe. Au lieu de la musique le club s'est rempli de policiers avec des chiens, mais ceux-ci n'ont pas tardé à se retirer après avoir constaté qu'il s'agissait d'une fausse alerte.
Une heure et demie plus tard le concert a de nouveau été interrompu, cette fois en raison de gaz lacrymogène lancé dans le club de petite dimension. La performance du groupe "Klopka za pionira" a été interrompue et le public a quitté le club.
Les témoins disent qu'avant le concert la surveillance policière était renforcée autour du club et aux alentours de Kalemegdan, ce qui n'a pourtant pas aidé à l'arrestation des auteurs des faits, bien qu'une heure et demi avant d'activer les gaz lacrymogènes ces derniers se trouvaient encore dans le club.
Les formations alternatives "Autopark", "Klopka za pionira", "Anima" et "Dazd" devaient livrer un concert en signe de solidarité avec les six accusés de terrorisme international, pour s'en être pris à l'ambassade de Grèce, à l'occasion du procès devant la Haute Cour à Belgrade.
Source : e-novine.com, le 22 février 2010.
L'Association des journalistes croates auprès de la Télévision publique croate : des "pressions" de la Délégation de l'UE à l'encontre de Goran Rotim
La branche de l'Association des journalistes croates (HND) auprès de la Télévision publique croate (HTV) proteste contre la tentative du représentant de l'UE de sanctionner le journaliste qui lors d'une interview ne s'est pas contenté des questions-thèmes posés à l'avance.
Lors de l'investiture du président de la République, pour la première fois a séjourné en Croatie le Commissaire européen à l'Elargissement et à la Politique de Voisinage Stefan Füle. Avec le concours d'un fonctionnaire de la Délégation de l'UE en Croatie, le journaliste de la HTV Goran Rotim avait organisé avec lui une interview pour "Dnevnik Plus" ("Le Journal Plus"). Cependant, comme il est dit dans le communiqué de l'Association des journalistes croates auprès de la HTV, contrairement aux usages courants et aux relations prévalant entre les médias et les organes publics dans les systèmes démocratiques, la Délégation de l'UE avait exigé de recevoir à l'avance les questions précises qui seraient posées à Füle. Cela au motif qu'il devait se préparer au mieux pour l'entretien, car il s'agissait de sa première intervention publique en Croatie. Goran Rotim a souhaité éviter une interview factice, mise en scène, et il n'a pas fourni de questions précises, seulement une liste des domaines qui seraient pris pour thème de l'interview.
Après que l'interview eut été diffusée, des mails de la Délégation de l'UE sont parvenus à G. Rotim dans lesquels il était fait part du mécontentement du Commissaire de l'UE, Stefan Füle, en raison de la façon dont a été menée l'interview. On en veut au journaliste d'avoir posé plus de sept questions, autrement dit plus de questions que de thèmes annoncés pour l'entretien ! La branche de l'HND se demande : "Est-ce que quelqu'un peut vraiment s'attendre à ne recevoir qu'une seule question pour un thème d'entretien ??!! " Comme "crime" particulier il est reproché à G. Rotim d'avoir posé une question non prévue, quoique actuelle et très importante, sur la crise fiscale en Grèce et sur son influence sur la stabilité de l'euro.
En raison de cette indocilité et pour ne pas avoir cédé à un dictat politique, comme le dit la branche de la HND, le chef de la délégation de l'UE, M. Vandoren, et la porte-parole anonyme de M. Füle ont décidé de sanctionner le collègue Rotim en lui interdisant ou en lui déniant toute interview future avec de hauts représentants de l'UE !
La branche de la HND condamme de vive voix "une grossière pression qui a été exercée sur le journaliste de la HTV Goran Rotim, sur la télévision croate et sur la liberté des médias en général, par la Délégation de l'UE en République de Croatie et pas son chef, l'ambassadeur Paul Vandoren".
Un tel procédé représente un sérieux coup politique [porté] contre l'indépendance des médias et la liberté journalistique. Un tel geste est particulièrement choquant dans la mesure où les libertés médiatiques et autres font partie des fondements principaux sur lesquels repose l'idée noble de l'unification européenne. Il est particulièrement dérangeant que de tels gestes viennent de la Délégation de l'UE en République de Croatie, en tant qu'institution qui parmi l'opinion croate jouit d'une importance et d'une réputation de premier ordre. Notamment parce qu'elle a justement apporté une contribution incommensurable pour renforcer les liberté médiatiques dans notre pays et aider à surmonter une transition et démocratisation ardues dans le chemin de la Croatie vers sa pleine adhésion à l'Union européenne.
"En raison de tout ce qui a été dit, nous demandons que tous les organes compétents de la HRT protègent leur journaliste et la réputation de celle-ci en tant que groupe médiatique public et indépendant. De même, nous réclamons une aide et une protection afin de préserver les libertés journalistiques et médiatiques auprès de l'Association des journalistes croates en tant qu'association professionnelle. Par ailleurs, nous informerons rapidement de ce fâcheux incident la Fédération européenne et internationale des journalistes, et nous nous attendons à ce que se prononcent les institutions et organes européens responsables", lit-on dans le communiqué signé par Elizabeta Gojan, la présidente du Comité exécutif de la branche de la HND auprès de la HTV.
Source : zamirzine.net, le 21 février 2010.
A noter que le chef de la Délégation de l'Union européenne en République de Croatie, Paul Vandoren, a écrit au journaliste de la HRT Goran Rotim suite à "l'incident isolé" relatif à l'interview avec le Commissaire européen à l'élargissement et à la politique de voisinage Stefan Füle, et il a exprimé ses regrets et excuses en raison d'"une communication inadéquate".
Source : zamirzine.net
Ils ont remis en liberté les anarchistes arrêtés et leur ont confisqué leurs passeports
Deux activistes qui sont accusés d'"obstruction à la justice" pour avoir arboré des banderoles lors du procès des anarchistes, ont été remis en liberté vendredi après-midi. On leur a néanmoins confisqué leurs passeports et désormais ils attendent en liberté d'être jugés (mais sans liberté de mouvement), selon la loi pénale. Ils risquent une grosse amende ainsi qu'une peine de prison allant jusqu'à trois ans.
Davor Bilic et Radmila Zivojinovic, qui ont été arrêtés il y a deux jours pour avoir prétendument perturbé le procès à l'encontre des personnes accusées d'avoir lancé des cocktails Molotov contre l'ambassade de Grèce à Belgrade, ont été remis en liberté après avoir été auditionnés par le juge d'instruction. Leurs passeports ont néanmoins été confisqués et ils doivent se présenter tous les jours au poste de police compétent jusqu'au moment du procès et la fin de l'enquête qui se déroule en procédure accélérée.
Le juge d'instruction du Tribunal de première instance de Belgrade a auditionné les personnes mises en examen et sur avis du procureur il a prononcé à leur encontre une mesure d'interdiction de quitter leur lieu de résidence outre de leur avoir confisqué leurs documents de voyage, a déclaré la porte-parole du tribunal Ivana Ramic.
Davor et Radmila sont accusés d'avoir fait obstruction à la justice, un délit pour lequel est prévue une peine de réclusion pouvant aller jusqu'à trois ans, ainsi qu'une amende.
Davor Bilic, ressortissant de Croatie, et Radmila Zivojinovic, ressortissant serbe qui vit en Autriche, ont été interpellés mercredi, après avoir montré au travers de la vitre au-dessus de la porte du prétoire le message "L'Anarchisme n'est pas du terrorisme" écrit au feutre sur du papier de taille 50x100 centimètres. Ainsi ont-ils à ce point "perturbé la justice". Et peut-être ont-ils même réduit à néant l'accusation contre les anarchistes qui ont passé six mois en prison avant que ne débute leur procès.
Source : zamirzine.net, le 20 février 2010.
Albi. "Pourquoi renvoyer cette jeune Bosniaque ?"
Droit d'asile. Pour le MRAP, l'application stricte des accords de Dublin 2 crée de véritables drames, comme avec Indira, expulsée de Slovénie.
Vendredi dernier, nous évoquions le cas d'une jeune Bosniaque placée en rétention. Ayant épuisé toutes ses voies de recours dans ses demandes de droit d'asile, elle avait été interpellée jeudi, à sa sortie de la préfecture et placée en garde à vue au commissariat. Les choses n'ont pas traîné. Après une nuit passée au CRA de Cornebarrieu, elle a pris l'avion samedi pour Ljubljana, en Slovénie.
Pourquoi la Slovénie, alors qu'elle est native de Bosnie ? "Tout simplement parce que c'est le premier pays de l'Union européenne où elle a laissé ses empreintes. La préfecture du Tarn n'a fait qu'appliquer les accords de Dublin 2 signés le 18 février 2003 entre les Etats membres de l'Union", constate Monique Martres.
Pour la présidente du comité du MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples) d'Albi, l'application systématique de ces accords "est cause de nombreux déchirements familiaux et de véritables drames".
Revenons sur le cas d'Indira, 21 ans. Cette jeune Bosniaque était arrivée il y a quelques mois à Albi pour rejoindre son père, l'épouse de celui-ci et ses deux demi-frère et soeur. "Elle est passée par la Croatie mais malheureusement pour elle, elle a été contrôlée sur le territoire slovène."
Pour Monique Martres, "il n'y a avait pas urgence à renvoyer cette petite sans que la Cimade ait pu intervenir".
En effet, à l'heure où la jeune Bosniaque est arrivée au centre de rétention, vendredi après-midi, il n'y avait plus personne au bureau de la Cimade.
Me Claire Dujardin, avocate à Gaillac, va saisir la Cour européenne des droits de l'homme et le conseil d'Etat pour contester cette décision. Voilà donc Indira "dans un pays où elle ne connaît personne et dont elle ignore la langue".
"Pourtant, ce que la France appelle les attaches sérieuses, elles sont ici, en France", souligne Manuel Garcia, trésorier du MRAP et membre du Réseau éducation sans frontières (RESF).
L'exemple d'Indira n'est pas isolé. Le comité local du MRAP se bat pour éviter le renvoi d'une famille de Kosovars d'Albi en Hongrie.
Source : ladepeche.fr, le 20 février 2010.
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