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La Serbie va amnistier ses déserteurs

Belgrade - La Serbie prévoit d'amnistier des dizaines de millier de jeunes gens ayant refusé d'entrer dans l'armée pendant la guerre des Balkans, a annoncé la ministre de la Justice Snežana Malović. 

Un projet de loi en ce sens est actuellement débattu au parlement, qui devrait concerner tous ceux ayant refusé les neuf mois de service militaire ou ayant quitté leur unité. 

"Nous avons environ 40.000 conscrits qui vivent à l'étranger et chaque année environ 5.000 jeunes cherchent à faire reporter leur convocation ou à éviter de faire leur service militaire", a déclaré Snežana Malović. 

Pendant la guerre des Balkans, dans les années 1990, près d'un demi-million de Serbes ont choisi l'exil pour éviter la conscription. 

Le projet de loi prévoit également l'arrêt de toute procédure judiciaire à leur encontre ainsi que l'effacement des condamnations sur les casiers judiciaires. 

Source : lexpress.fr, le 9 mars 2010. 

Les citoyens de Bosnie-Herzégovine vieillissent deux fois plus vite que la moyenne

Les citoyens en Bosnie-Herzégovine vieillissent deux fois plus vite par rapport au reste de la population des pays de l'Union européenne, ont révélé les enquêtes d'Eurostat selon lesquelles la part de la population au-dessous de 15 ans a diminué de 7% durant la période allant de 1991 à 2007, tandis qu'en Europe cette différence était de 3%.

L'image alarmante du vieillissement de la population en Republika Srpska ressort d'un document récemment publié relatif à la stratégie de réforme du système de pension. C'est le premier document officiel au cours des 19 dernières années qui porte sur les aspects démographiques en Republika Srpska, car le dernier recensement de population avait été publié en 1991.

Sur base d'une population estimée à 1,3 millions d'habitants en Republika Srpska, les démographes avertissent que d'ici 47 ans auront "disparu" jusqu'à 472.013 citoyens de cette entité. La population apte au travail (18-64 ans) diminuera de moitié, tandis que doublera le nombre de personne au-delà de 65 ans. On estime que les jeunes en-dessous de 18 seront de moins en moins nombreux, dépassant ainsi la moyenne de vieillissement de la population européenne. 

A la différence de la Bosnie-Herzégovine et de ses entités, la France a compris depuis déjà les années 80 que le principal capital du pays consiste en une hausse de la natalité. Les autres pays de l'Union européenne prennent des mesures pronatalistes, que ce soit des aides financières lors du mariage, des réductions de TVA pour les accessoires pour bébé, des aides spéciales pour les familles monoparentales, des congés plus longs pour les mères ayant accouché, ou des transports gratuits, ou encore des allocations familliales plus généreuses adaptées en fonction du coût de la vie. 

Branislav Đurđev, expert démographe de Novi Sad, qui s'occupe d'enquêtes démographiques en Republika Srpska, déclare que si les meilleures mesures étaient déjà prises aujourd'hui dans cette entité, les résultats n'apparaîtraient que d'ici une dizaine d'années. 

"Chez nous il y a déjà longtemps que les enfants ne signifient pas un bénéfice économique, et les normes traditionnellement basses ont atteint une valeur critique. Dans une telle situation il n'est pas étonnant que certains considèrent que dans les sociétés modernes les enfants ne sont mis au monde que pour la seule satisfaction qu'offre le fait d'être père et mère", explique cet expert. 

Source : e-novine, le 9 mars 2008. 

Famille Omerovic : reconduite en Bosnie

Après 12 années d'exil, la famille de Roms bosniens Fata et Mehmed Omerovic et leurs 5 enfants devrait être reconduite par avion en Bosnie le 12 mars prochain. En février, ils ont signé une demande officielle d'aide au retour volontaire de 7000 € même si leur souhait est de rester à Evreux (France). 

Les membres du Rassemblement pour la défense de la famille Omerovic, un collectif réunissant associations, parents, représentants syndicaux et élus, dénoncent notamment un retour volontaire "forcé", signé sous "la menace et le chantage" effectué par les agents de la Préfecture de l'Eure avec l'appui de l'OFII (Office français de l'immigration et de l'intégration). 

"M. Omerovic, s'il refusait de signer, se serait vu privé de toute forme de soutien financier et pouvait être immédiatement arrêté, placé en centre de rétention, séparé de sa famille et enfin renvoyé en Bosnie dans des conditions indignes", soulignent-ils. 

"Nous sommes très inquiets pour le devenir de cette famille si cette reconduite s'effectue", assure Danièle Thuillier-Jugand du Réseaux Education Sans Frontières (RESF) Evreux. "D'après la préfecture, il n'y a plus de problèmes en Bosnie pour les Roms. Ce que nous avons réfuté. Notre position est confirmée par la Cour européenne des Droits de l'Homme qui a condamné la Bosnie pour discrimination envers les Roms et les Juifs en décembre 2009." Par ailleurs, en Bosnie, 85% des Roms sont au chômage. 

Le couple Omerovic, dont 4 enfants sont scolarisés en France, compte déposer un recours auprès de la Cour européenne des Droits de l'Homme mais si la famille est toutefois reconduite en Bosnie, le Rassemblement s'engage à assurer un suivi pour "comprendre ce qui leur arrive et demander à la préfecture de réétudier le dossier de cette famille si leur réinsertion s'avérait illusoire". 

Source : bhinfo.fr, le 8 mars 2010. 

Les grévistes de Željezara Split dans une situation qui empire

Après dix jours de grève de la faim que mène un groupe de travailleurs et de délégués syndicaux dans l'usine de Željezara Split, la situation des grévistes s'est détériorée et l'un d'entre eux a perdu connaissance. Une ambulance l'a transporté au Centre hospitalier de Firule où on lui a donné une infusion, après quoi il a rejoint les grévistes de Željezara Split, a déclaré pour l'agence de presse Hina le délégué syndical Tonči Mužić.

Ce dernier a déclaré que le gréviste de la faim avait refusé les demandes des autres collègues grévistes, mais aussi de sa famille, d'interrompre la grève et de rentrer chez lui pour se rétablir. 

Il a signalé que deux prêtres avaient également visité aujourd'hui les grévistes de la faim, en leur conseillant de tenir compte de leur santé et de l'inquiétude de leurs proches en raison de leur état. 

Les délégués syndicaux de Željezara Split se rendront demain à Zagreb auprès du ministère de l'Economie, du Travail et de l'Entreprenariat pour un entretien prévu afin de surmonter la difficile situation que traverse l'usine. Ensuite ils décideront s'ils poursuivront la grève ou pas.

Cette réunion avait été décidée vendredi à Zagreb lors d'une rencontre entre les représentants des travailleurs de Željezara Split et le ministre de l'Economie Đuro Popijač ainsi que le président du Fonds croate pour la privatisation Vedran Duvnjak.

Source : business.hr, le 8 mars 2010. 

Cela fait quatre jours déjà que durent les blocages de la circulation et les manifestations paysannes à ciel ouvert à travers toutes la Croatie continentale. L'ampleur et la vitesse avec laquelle la révolte s'est propagée rappellent imanquablement les blocages des facultés menés par les étudiants l'année dernière. Bien que certaines organisations paysannes se soient placées du côté des manifestations, il est évident que les organisations ne peuvent représenter ni contrôler les manifestants. Les paysans refusent explicitement que les politiciens et les bureaucrates paysans corrompus négocient sur le sort qu'on leur réserve. Si des cartes de membres du Parti paysan croate ont massivement été brûlées la veille à titre symbolique, cela montre suffisamment le niveau de désenchantement vis-à-vis des institutions paysannes traditionnelles. Lorsque le Gouvernement dans le cadre des "mesures d'épargne" avait annoncé une réduction des subventions agricoles allant jusqu'à 40%, il en est peu qui s'étaient attendus à une telle résistance de la part des paysans. 

Les paysans sont déjà habitués aux problèmes avec les subventions, qui en majorité n'ont pas encore été versées pour l'année 2008. Cependant, la réduction en question a bien obligé les paysans à en conclure que leur subsistance économique est tout simplement menacée. Les subventions agricoles ne sont nullement un cadeau ou une protection publique particulière. Même en Europe occidentale la production agricole n'est pas soutenable sur les marchés, raison pour laquelle tous les pays, en particulier les plus riches, allouent des moyens fort élevés pour leur propre agriculture. Ainsi la réduction des subventions signifie-t-elle la destruction de notre production locale de nourriture, ce qui favorise directement les producteurs d'Europe occidentale, lesquels producteurs, grâce à de grosses subventions accordées par leurs pays respectifs, peuvent placer des produits bon marché sur notre marché. Un tel favoritisme envers les producteurs étrangers est la conséquence des fortes pressions que les institutions de l'UE exercent sur la Croatie mais aussi de la politique folle de notre Gouvernement qui cède à ces pressions. Bien que le Gouvernement justifie ces réductions de subventions par la nécessité d'épargner en période de crise, ces explications apparaissent hypocrites car les mesures récemment prises ont montré qu'en dépit de la crise le Gouvernement est prêt à allouer de gros moyen pour sauver les profits du grand capital. La réduction des subventions agricoles n'est pas une mesure d'épargne mais bien du favoritisme à l'égard du grand capital, qu'il soit national ou étranger. Tout cela au détriment des petits producteurs et des travailleurs. De telles mesures de réduction ou même de complète suppression des subventions agricoles sont également proposées par l'opposition. La volonté de soudoyer, d'abord les laitiers, ensuite d'offrir des versement sous forme de matières premières, mais aussi les basses tentatives des médias afin de discréditer l'ensemble des manifestations, montrent à quel point le pouvoir craint ces manifestations. C'est pourquoi il est encourageant de voir que les paysans ne cèdent pas dans leur résistance et qu'ils annoncent pour ce lundi une grosse descente des tracteurs sur Zagreb. 

Source : hap.bloger.hr, le 7 mars 2010.