Croatie : Comment des activistes s'opposent aux expulsions
Clamant « La dette est irremboursable, l'argent est synonyme de dette», et « Expulsion, le problème de toute la nation », les activistes ont cette fois encore « déjoué » les fonctionnaires de l'Etat qui jettent les gens à la rue.
« Dans l'Allemagne nazie on agissait aussi au nom de la loi », ont lancé les activistes des associations « Bouclier humain » et « Stop aux expulsions » à l'adresse des policiers, de l'avocate, du juge et de l'huissière de justice qui étaient venus déloger la famille Pilepić de leur appartement situé dans le quartier d'Ivanić-Grad à Zagreb.
Les fonctionnaires de l'Etat ont discuté pour les convaincre de libérer l'entrée principale afin de pouvoir passer mais les activistes ont tenu bon, en tentant de convaincre les fonctionnaires que c'est eux qui enfreignaient la loi.
« Le foyer est-il inviolable ? Il y a là une loi anticonstitutionnelle », a tenté d'expliquer l'un des activistes à l'avocate.
L'expulsion a finalement été différée grâce aux activistes.
Page Facebook de l'Association Živi zid (traduisible par « Bouclier humain » ou « Muraille humaine »)
Avant de développer d’autres aspects, il faut évoquer ces « assemblées populaires » qui ont pris le nom de « Plenum » à Tuzla et qui se sont multipliées sous différentes formes à travers la Bosnie-Herzégovine en colère. Il serait utile d’entrer un peu dans le fonctionnement du Plenum de Sarajevo pour situer quelques oscillations contradictoires de cette nouvelle démocratie :
Le 17 février, avant de monter à l’étage où il se tient, je suis arrêté dans le hall d’entrée par les flics qui assurent la sécurité du Plenum ( des vrais, avec uniformes…) : On me fait passer dans un portail détecteur de métaux et les sacs doivent parallèlement passer sur tapis roulant dans un détecteur approprié. Ma bouteille d’eau est ouverte pour vérifier qu’elle ne contient pas subrepticement de l’alcool ou de l’essence ( ?).
La salle de réunion, dans laquelle on rentre par le premier étage, est un vaste amphithéâtre avec au-dessus un large couloir circulaire où se trouvent sièges et petites tables. De-ci de-là, circulent , tout à fait détendus , pas franchement amicaux mais presque, de un à trois flics s’assurant que personne ne trouble la démocratie. On note bien, dans ce tas d’uniformes, que quelques-uns sont plus attentionnés que d’autres et que leur activité relève davantage du Renseignement Général que de la circulation automobile.
Les discussions et les interventions sont fluides. Un souci de recherche d’unanimité n’entrave pas des expressions critiques résolues. Dans cette atmosphère cosy, on est presque entre gens bien.
Il s’y trouve, à mon avis entre 600 et moins de 1000 participants. Les gens sont plus nombreux qu’au rassemblement qui a eu lieu avant dans la rue, parce qu’un certain nombre d’entre eux y viennent après le travail.
Le point à l’ordre du jour est le suivant : en résumé, « Personne ne peut représenter le Plenum, mais nous devons choisir qui portera physiquement nos doléances/revendications aux autorités. Treize volontaires se sont proposés, nous avons convenu, auparavant (?), d’une délégation de sept personnes pour ne pas être trop nombreux… Il va donc falloir décider qui ira, qui n’ira pas… Les 13 citoyens volontaires vont se présenter à vous un par un » ( le terme « gradanin », extrait de « grad », cité ou bourg, peut se traduire par citoyen ou… bourgeois, ce qui est une manière involontaire de remettre la démocratie à sa place)
Les 13 personnes se présentent très sobrement, nom prénom activité et deux trois remarques. C’est en majorité des chômeurs, quelques prolos en activité, quelques retraités, deux travailleurs émigrés revenu en Bosnie, l’un de Suède, l’autre de France. Dans mon souvenir, il y avait trois femmes. (Les femmes étaient nombreuses dans l’assistance et présentes, plus généralement, dans les interventions)
Une fois que tout le monde s’est présenté, la fille qui tenait le micro a fait repasser les « citoyens » un par un pour les exposer aux décisions de l’assemblée. Les deux premiers se sont fait siffler direct, puis les autres ont été retenus ou rejetés selon une procédure un peu aléatoire et mouvante mais toujours très démocratique. La question posée était tour à tour est-ce que vous en voulez ou est-ce que vous n’en voulez pas, sans ordre très précis dans les questions. Ceux qui étaient rejetés l’étaient, il me semble, toujours après plusieurs tours de question. Certains, connus, étaient acclamés et élus dans la foulée. Au bout de cette séance qui dura un certain temps, sept personnes furent choisies. Puis, une fois ce choix fait, l’un des « élus » prit le micro à la fille qui dirigeait les débats et dit : « Ecoutez, en ce qui me concerne j’ai été choisi, ce n’est donc pas pour faire changer la décision pour moi-même que j’interviens, mais pourquoi on n’y va pas tous ? » Acclamation. La fille reprend le micro et met la proposition au vote. Il est ainsi décidé que tous les volontaires participeraient à la délégation. Parallèlement à cette dernière décision, j’avais remarqué que les décisions de rejet ou de choix des citoyens délégués étaient relativement influencées par une partie de l’assemblée dans laquelle se trouvaient les probables participants aux déprédations criminelles des biens publics dont les noires traces de fumée habillaient encore certains bâtiments officiels dans l’attente de leur disparition définitive.
Mais c’est là une autre question que l’on abordera plus tard. On peut cependant préciser que, contrairement à Tuzla, la question de la libération des manifestants embarqués est absente. Leur nombre est inconnu et aucun suivi de cette question n’apparaît. Ce qui est d’autant plus gênant que les journaux comme les échanges que j’ai eus évoquaient, sans précision, des descentes de flics chez des gens, en cours ou après les événements du 7 février.
Voilà donc quelque aspect pratique de ce qui, en l’état, ne peut pas réellement s’affirmer comme un contre-pouvoir, mais qui dans son rapport allergique à l’idée du politique se positionne comme une force de proposition pour corriger ce dernier.
Extrait de Retour de Bosnie, le 4 mars 2014.
url : http://dndf.org/?p=13356&utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=retour-de-bosnie
Traduction en français et serbo-croate
La lutte de pouvoir entre les clans de l’oligarchie en Ukraine menace de se transformer en conflit international armé. Le capitalisme russe tente d’utiliser la redistribution du pouvoir au sein de l’Etat ukrainien pour mettre en oeuvre ses vieilles aspirations impériales et expansionnistes en Crimée et en Ukraine orientale, régions où il a d’importants intérêts économiques, financiers et politiques.
Dans le contexte de la prochaine crise imminente en Russie, le régime tente d’attiser le nationalisme russe afin de détourner l’attention de l’aggravation des problèmes socio-économiques des travailleurs : salaires et pensions de misère, démantèlement des soins accessibles, de l’éducation et d’autres services sociaux. Dans la tempête d’une rhétorique nationaliste et agressive, il est plus facile d’instaurer un Etat autoritaire et corporatiste basé sur des valeurs réactionnaires et des politiques répressives.
En Ukraine, la crise politique et économique aiguë a conduit à exaspérer la confrontation entre les "nouveaux" et "vieux" clans oligarchiques, et a pour la première fois utilisé des formations ultra-nationalistes et ultra-droitières pour réaliser un coup d’Etat à Kiev. L’élite politique de Crimée et d’Ukraine orientale n’a pas l’intention de partager son pouvoir et ses propriétés avec les nouveaux dirigeants de Kiev et se tourne vers le gouvernement russe pour avoir de l’aide. Des deux côtés, on a recours à l’hystérie nationaliste, respectivement ukrainien et russe. Il y a des affrontements armés et effusion de sang. Les puissances occidentales ont leurs propres intérêts et leurs propres aspirations, et leur intervention dans le conflit pourrait mener à une troisième guerre mondiale.
Ces messieurs des différentes cliques belligérantes nous poussent, comme d’habitude, nous les gens ordinaires, les travailleurs salariés, les chômeurs, les étudiants, les retraités…, à nous battre pour leurs intérêts. Ils veulent nous saouler avec leur drogue nationaliste, nous pousser les uns contre les autres, nous faire oublier nos réels besoins et intérêts : que nous n’avons que faire de leurs "nations", alors que nous avons à régler d’autres problèmes urgents et vitaux : comment joindre les deux bouts dans ce système qu’ils ont instauré pour nous opprimer et nous réduire en esclavage.
Nous ne succomberons pas à l’intoxication nationaliste ! Qu’ils aillent en enfer avec leurs Etats et "nations", leurs drapeaux et leurs discours ! Ce n’est pas notre guerre et nous ne devons pas y participer et payer avec notre sang leurs palais, leurs comptes en banque et leurs plaisirs de s’asseoir dans les confortables fauteuils du pouvoir. Et si les messieurs de Moscou, Kiev, Lvov, Kharkov, Donetsk et Simferopol commence cette guerre, notre devoir est d’y résister par tous les moyens !
Pas de guerre entre les peuples – pas de paix entre les classes !
KRAS-AIT
(Confédération Révolutionnaire Anarcho-Syndicaliste,
Russie),
Fédération Anarchiste de Moldavie (Moldavie),
Fraction
Socialisme Révolutionnaire (Ukraine),
Internationalistes
d’Ukraine, de Russie, de Lituanie, d’Israël et de Moldavie.
Žestina
borbe između oligarhijskih klanova u Ukrajini preti da eskalira u
međunarodni oružani sukob. Ruski kapitalizam namerava da upotrebi
redistribuciju ukrajinske državne moći da bi implementirao svoje
dugogodišnje ekspanzionističke aspiracije na Krimu i u istočnoj
Ukrajini gde ima snažne ekonomske, finansijske i političke
interese.
U pozadini sledeće runde nadolazeće ekonomske
krize u Rusiji, režim pokušava da raspiri nacionalizam da bi
odvratio pažnju od rastućih socio-ekonomskih problema radnika:
mizerne plate i penzije, uništavanje prispupačne zdravstvene
zaštite, obrazovanja i drugih socijalnih službi. Pod okriljem
grmljavine nacionalističke i militantne retorike lakše je dovršiti
formiranje korporativne, autoritarne države zasnovane na
reakcionarnim konzervativnim vrednostima i represivnim merema.
U
Ukrajini, akutna ekonomska i politička kriza dovela je do većeg
sukoba između „starih“ i „novih“ oligarhijskih klanova, i
među prvima koje su upotrebili za izvođenje državnog udara u
Kijevu su ultradesničarske i ultranacionalističke formacije.
Politička elita Krima i istočne Ukrajine ne namerava da podeli
svoju vlast i imovinu sa sledećom garniturom kijevskih vladara i
pokušava da se osloni na pomoć ruske vlade. Obe strane su pribegle
razuzdanoj nacionalističkoj histeriji: odnosno, ukrajinskoj i
ruskoj. Došlo je do oružanih sukoba, krvoprolića. Zapadne sile
imaju svoje interese i aspiracije, i njihova intervencija u sukob bi
mogla da dovede do III svetskog rata.
Zaraćene klike gazdi, kao i
obično, teraju u borbu za njihove interese nas, običan narod:
najamne radnike, nezaposlene, studente, penzionere … Čineći nas
zavisnicima od nacionalističke droge, oni nas huškaju jedne protiv
drugih, navodeći nas da zaboravimo naše prave potrebe i interese:
mi nismo i ne možemo biti zainteresovani za njihove „nacije“ u
kojima nas sada brinu vitalniji i preči problemi – kako da skrpimo
kraj sa krajem u sistemu koji su oni zasnovali da bi nas porobili i
tlačili.
Mi nećemo podleći nacionalističkoj intoksikaciji.
Dođavola s njihovom državom i „nacijama“, njihovim zastavama i
službama! Ovo nije naš rat, i mi ne bi trebalo da učestvujemo u
njemu, da svojom krvlju plaćamo za njihove palate, račune u bankama
i zadovoljstvo da sede u mekim foteljama vlasti. I ako šefovi u
Moskvi, Kijevu, Ljvivu, Harkovu, Donjecku i Simferopolju započnu
ovaj rat, naša dužnost je da mu se suprotstavimo svim raspoloživim
sredstvima!
Ne ratu među „nacijama“ - ne miru među klasama!
Après un certain reflux l'audience du blog repart à la hausse (4 mars 2014).
Sans doute faut-il y voir les événements en Bosnie passés sous silence par les médias du système comme nous l'avions prévu.
Une section du mouvement « De la bouffe, pas des bombes » est active à Zenica, comme on peut le constater à partir du court article suivant :
Action de distribution gratuite d'aliments et de vêtements dans le centre de Zenica
Aujourd'hui (27 février 2014), l'action « De la bouffe, pas des bombes » s'est déroulée en face de la synagogue dès midi.
Hormis de la nourriture, les activiste de l'association ont distribué des vêtements collectés pour les populations les plus vulnérables. L'action s'est poursuivie tant qu'il est resté de la nourriture et des vêtements à distribuer.
Les activistes engagés dans l'association « De la bouffe, pas des bombes » défendent les droits fondamentaux tels que le droit à un repas gratuit. Par leurs actions ils s'occupent notamment des SDF en tant que premières victimes de la société de consommation qui n'a d'autre quête que le profit.
Source : http://www.zenit.ba/akcija-dijeljenja-besplatne-odjece-i-hrane-u-centru-zenice/
Page Facebook de l'association
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