Stjepan Bošnjak, un ancien combattant qui faisait la grève de la faim sur la Place du ban Jelačić, est décédé mercredi matin à l'hôpital de Šibenik. Ses compagnons d'armes ont attrapé un malaise lorsqu'ils ont appris la triste nouvelle.
Depuis quelques jours Stjepan Bošnjak était hospitalisé en raison d'un état de santé défaillant.
Lorsqu'ils ont appris cette triste nouvelles, deux de ses compagnons d'arme, Branimir Delić et Marijo Biber, qui depuis plus de trois semaines font une grève de la faim sur la place centrale de Zagreb, se sont sentis mal et ont été transportés à l'hôpital.
Source : rtl.hr, le 11 mai 2011.
N.B. : Bien entendu la grève de la faim a pour but de protester contre le récent jugement de La Haye prononcé contre les trois généraux croates dont Ante Gotovina.
BELGRADE - Le procureur du Tribunal pénal international (TPI) pour
l'ex-Yougoslavie, Serge Brammertz, s'est déclaré mécontent des efforts
de la Serbie pour retrouver Ratko Mladic, l'ancien chef militaire des
Serbes de Bosnie, en cavale depuis des années.
En ce moment, je
ne suis pas satisfait, a déclaré M. Brammertz à la chaîne de télévision
B92, d'ordinaire beaucoup moins direct dans ses propos à la presse.
Le
Procureur du TPI est arrivé mardi après-midi à Belgrade pour examiner
les activités des autorités serbes entreprises en vue de localiser et
capturer Ratko Mladic, et l'ancien leader des Serbes de Croatie, Goran
Hadzic.
Tous deux sont inculpés par le Tribunal et en cavale
depuis des années. La Serbie assure faire tout son possible pour
retrouver les deux hommes.
Cette visite de M. Brammertz à
Belgrade intervient quelques semaines avant qu'il ne présente son
rapport au Conseil de sécurité de l'ONU sur la coopération de la Serbie
avec le TPI.
Si je suis satisfait de ces activités, je l'écrirai
dans mon rapport, mais en ce moment je ne suis pas satisfait, a-t-il
souligné.
J'examinerai toutes les activités concrètes qui ont été
entreprises, j'écouterai afin de déterminer quels efforts concrets ont
été engagés pour arrêter Mladic et Hadzic, a poursuivi M. Brammertz.
Le
rapport de M. Brammertz sera lu très attentivement aussi à Bruxelles,
qui fait de la coopération de Belgrade avec le TPI l'une des principales
conditions à la poursuite du rapprochement de la Serbie à l'Union
européenne (UE).
Le rapport du mois de juin sera le dernier avant
que la Commission européenne ne se prononce, le 12 octobre, sur
l'octroi éventuel à la Serbie du statut de pays candidat à l'adhésion à
l'UE.
En début de semaine, une délégation parlementaire
néerlandaise a séjourné à Belgrade pour se rendre compte sur place des
progrès enregistrés par la Serbie pour remplir les conditions
nécessaires avant d'obtenir le statut de candidat à l'UE.
Les
autorités serbes doivent convaincre Brammertz qu'elles font tout leur
possible pour arrêter Mladic et Hadzic de façon à obtenir un feu vert au
statut de candidat, a déclaré à l'AFP Han Ten Broeke, député au
parlement néerlandais.
Les deux derniers rapports (de Brammertz)
étaient négatifs et la Serbie doit effectuer un tournant à 180 degrés si
elle souhaite un rapport positif. Elle a quatre mois pour le faire, a
averti M. Ten Broeke.
Brammertz n'est pas convaincu qu'il
n'existe pas un Abbottabad en Serbie, a déclaré un autre député, Henk
Jan Ormel, se référant à la ville pakistanaise où les forces américaines
ont localisé et tué Oussama Ben Laden. Le chef d'Al Qaïda vivait reclus
dans cette ville-garnison située non loin d'Islamabad.
Selon M.
Ormel, la Serbie doit prouver qu'aucun ex-membre de la police ou de
l'armée n'est engagé dans la protection et l'aide de Mladic dans sa
cavale.
M. Brammertz doit rencontrer à Belgrade le président
Boris Tadic, le ministre de l'Intérieur Ivica Dacic, le procureur pour
les crimes de guerre Vladimir Vukcevic et des membres des services de
renseignement serbes.
Source : romandie.com, le 10 mai 2011.
Au Monténégro la première Gay Pride est prévue pour le 31 mai, et un soutien indirect est venu de la part du métropolite de l'Eglise orthodoxe monténégrine, Mihailo Dedeić, qui dans sa déclaration émise à l'occasion de la Marche des Fiertés a souligné le droit de chaque individu à la liberté et a lancé un appel pour qu'il n'y ait pas de troubles ni de violences.
Dans le cadre du rapprochement mené à grande allure entre l'Union européenne et le Monténégro, on constate que ce pays a commencé à s'occuper des droits des gays et des lesbiennes après de longues années de silence.
C'est ainsi que ces derniers mois on s'y est mis à préparer les activistes locaux ainsi qu'à sensibiliser l'opinion publique et les institutions de l'Etat sur les problèmes que rencontrent les personnes LGBT au Monténégro. L'Etat a joué un rôle constructif à tous ces niveaux, même si l'on a constaté des problèmes et des dérapages par ailleurs prévisibles, comme par exemple la déclaration du Ministre pour la Protection des Droits de l'Homme et des Minorités, Ferhat Dinoša, qui s'est montré hostile à la possibilité qu'ait lieu une Marche des Fiertés au Monténégro.
Pour autant, celle-ci est prévue pour le 31 mai et elle sera organisée avec le plein appui et concours des institutions de l'Etat. En même temps a été lancée une campagne publique dont le but est de faire prendre conscience aux Monténégrins que parmi eux il en existe (jusqu'à 10%) qui aiment les personnes du même sexe mais qui pour cette raison sont confronté(e)s à de nombreux problèmes et sont discriminé(e)s.
La campagne a pour slogan "Ni plus ni moins, les mêmes droits pour tous", et elle comprend des spots de promotion qui sont diffusés sur la Télévision publique monténégrine.
A présent les organisateurs de la première Marche des Fiertés monténégrine ont reçu un appui indirect et inattendu de la part du Métropolite de l'Eglise orthodoxe monténégrine, Mihailo Dedeić. En effet, interrogé sur la tenue de la Gay Pride, ce dernier a répondu ceci : "Dans un pays libre les gens sont libres de s'exprimer librement. Je suis un homme libre et je peux raisonner comme bon me semble, par conséquent je n'ai aucunes réserves particulières à ce sujet. Je me borne à demander qu'il n'y ait pas de désordre dans la rue, rien de plus."
En un mot, le métropolite Mihailo Dedeić a appelé à ce que l'on évite la violence telle qu'elle avait été organisée pa l'extrême droite lors de la première Marche des Fiertés à Belgrade, mais aussi, en soulignant la liberté de tout un chacun, il a confirmé le droit des personnes homosexuelles à l'égalité de traitement.
Il convient de rappeler qu'Amfilohije, le métropolite monténégrin de l'Eglise orthodoxe serbe (qui ne reconnaît pas l'Eglise orthodoxe monténégrine comme indépendante et autocéphale), avait envoyé des messages aux antipodes lorsqu'il s'agit des droits des personnes LGBT.
L'année dernière, avant que ne débute la Marche des Fiertés à Belgrade, Amfilohije avait conclu qu'elle est un signe "d'effondrement spirituel" ainsi que "de catastrophe et de faillite de notre civilisation". Après les émeutes organisées à Belgrade le jour de la Gay Pride, il était allé encore un pas plus loin: "Voila, nous avons vu quelle puanteur a empoisonné et pollué la capitale Belgrade, la plus grande puanteur sodomite que cette civilisation moderne a haussé sur le piédestal de la divinité. Cette puanteur a empoisonné Belgrade, la ville de la Très Sainte Vierge." En Serbie des voix s'étaient faites entendre pour demander ses excuses, mais elles n'ont jamais été prononcées.
Le gouvernement monténégrin n'accorde pas une trop grande importance à Amfilohije et il a publiquement soutenu l'organisation de la Marche des Fiertés au Monténégro, en énonçant dans un communiqué que l'appui apporté à cet événement reflète l'adhésion aux valeurs européennes de tolérance et d'égalité.
Le Parti démocratique socialiste (DPS), qui occupe le pouvoir au Monténégro, a appelé son électorat à assister à la Marche des Fiertés de Podgorica. La preuve que le gouvernement aborde la chose avec sérieux est que la police a commencé à convoquer pour des entretiens d'information tous ceux qui ont ouvert des groupes homophobes sur Facebook, tels que "Stop à la marche de la honte" et d'autres.
Bien entendu, tout cela montre que les gays et les lesbiennes vivant au Monténégro doivent s'attendre à un long chemin en vue de leur émancipation. Cela vaut aussi pour la prise de conscience parmi la population sur l'importance à ce que tous les citoyens soient également traités. Quoi qu'il en soit, c'est un encouragement que d'avoir l'appui de l'Etat mais aussi de l'un des prêtres les plus puissants au Monténégro, le métropolite Mihailo.
Source : kontra-punkt.info, le 10 mai 2011.
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