Un petit reportage web sympathique sur la Croatie
Source : http://arrival.aeroplan.com/sections/article.aspx?contentid=2064&langtype=1036
Budapest - La société hongroise pétrolière et gazière MOL a annoncé vendredi vouloir acheter 8% de la compagnie croate INA, dont elle détient déjà 47% des actions, pour un montant de quelque 300 millions d'euros.
"MOL fait une offre de 2.800 Kuna (378 euros) par action pour les 800.910 actions d'INA détenues par les particuliers", a annoncé la société hongroise dans un communiqué publié vendredi.
L'offre représente une prime de 64% par rapport au prix de l'action à la clôture du 2 décembre. Si les actions en question sont vendues à MOL, la société devra payer quelques 84 milliards de forints (300 millions d'euros) pour la transaction, qui lui permettra de prendre la majorité du capital en actions de la société pétrolière croate.
Actuellement, MOL détient 47% d'INA, l'Etat croate 45%. Les 8% restant sont entre les mains de particuliers, dont une majorité de salariés actuels ou anciens.
L'offre n'est pas une offre publique d'achat, car la compagnie "détient avec le gouvernement croate 92% des actions de la société, ce qui lui permet, selon les lois de la Croatie, de faire une offre sur le reste des actions sans avoir recours à une offre publique d'achat officielle", selon le communiqué.
Le gouvernement croate a réagi en fin de journée pour dire qu'il aurait dû être consulté par la compagnie hongroise avant l'annonce de son intention d'acquisition de nouvelles parts d'INA.
"Nous estimons qu'il est incorrect que (MOL) n'a pas formellement communiqué avec le gouvernement croate qui est son seul partenaire", a déclaré le ministre croate de l'Economie, Djuro Popijac, cité par l'agence Hina.
"Nous nous attendons maintenant à être invités pour des pourparlers formels, pour voir quelle est leur intention et comment ils considèrent nos relations à l'avenir et la coopération", a-t-il ajouté.
Il a toutefois confirmé que l'opération du MOL était en conformité avec les lois croates.
Le Premier ministre croate, Jadranka Kosor, a déclaré pour sa part que la position du gouvernement serait connue la semaine prochaine.
En 2009, MOL a réalisé un chiffre d'affaires de quelque 12 milliards d'euros, en retrait de 8,7% par rapport à 2008, mais une marge opérationnelle EBITDA de 1,64 milliard d'euros, en hausse de près de 30%.
Source : romandie.com, le 3 décembre 2010.
A propos de MOL, des Russes et des gazoducs, sur leblogfinance.com
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Il y a deux ans j'avais dit sur mon ancien blog que les ambassades et consulats de la région allaient devoir procéder à un certain nombre de regroupements. J'avais exposé mes arguments de façon sensée et raisonnable. Maintenant que lit-on sur BH Info ? On lit que c'est ce qui va probalement se réaliser.
Le lecteur aura donc l'amabilité de constater que je ne dis pas que des bêtises.
Dans un même ordre d'idée, il me semble que la presse croate aurait plus qu'intérêt à se réorganiser en fonction de la nouvelle situation née ces dernières années. Pouvez-vous me dire, par exemple, quel sens y a-t-il pour la presse croate d'avoir constamment une meute de journalistes lancée aux trousses de Kosor pour lui demander toutes sortes de choses dont elle ne décide pas, notamment pour lui demander chaque semaine si le prix du gaz va baisser ou augmenter !!!??? Aucun puisque ce n'est pas elle qui décide. En l'occurrence ceux qui décident sont les Hongrois, qui déjà sont majoritaires au sein de la compagnie pétrolière croate et qui ne sont pas tenus d'informer le gouvernement croate à propos de leurs décisions. En effet, la compagnie MOL n'est pas une agence de presse mais bien une compagnie pétrolière.
Ajoutons à cela que si les Hongrois sont déjà majoritaires au sein de la compagnie pétrolière croate, ils le seront encore un peu plus une fois réalisée la transaction dont il est question dans l'article en début de page. A ce moment-là le gouvernement croate sera devenu totalement marginal dans les questions liées à l'énergie, si tant est qu'il ne l'est pas déjà aujourd'hui.
Il est donc parfaitement logique pour la presse croate d'avoir au moins un correspondant commun à Budapest, si possible sachant parler le Hongrois, quelqu'un qui s'y connaisse dans les matières énergétiques et qui pourra aller chercher l'information utile. (Je dis un représentant commun pour des raisons d'économie mais évidemment ce sera à la presse croate de faire ses calculs).
Le raisonnement que je fais vaut bien entendu pour toutes les autres matières où Zagreb a perdu son pouvoir de décision (et elles sont nombreuses). Si on ne le fait pas, on continuera alors à mener ce petit jeu d'absurde où personne ne veut ni bouger ni changer. Certes cela permet de bien nourrir les journalistes à Zagreb sans qu'ils aient trop à se fouler, et cela permet aussi au passage de faire croire que les politiciens croates jouent un rôle important pour la nation. Cette comédie que ces deux groupes nous jouent si bien est un des segments les plus importants qui sous-tend la Gérontocroatie. Il importe de la dénoncer.
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