Vinko Žuljević Klico, officier à la retraite et homme d'affaires connu, a été exécuté en pleine rue dimanche matin près de Zagreb. Il aurait eu des liens avec la pègre. Ce meurtre porte la signature de la mafia, écrit le quotidien conservateur Večernji List: "Pourtant il n'y a pas pas de mafia dans notre pays, comme ne cessent de l'affirmer la justice, la police et la politique. Il n'en reste pas moins que cette mafia 'non existante' laisse déjà depuis des années, avec des interruptions plus ou moins longues, sa marque sanglante dans les rues de la capitale. Mais ceci n'a rien d'étonnant quand on sait qu'elle est invisible pour tous ceux qui sont censés nous protéger contre le crime organisé, sans pour autant le faire. Ainsi, nous ne sommes pas parvenus à trouver un seul des auteurs des plus de 30 exécutions non élucidées depuis les années 1990. Il s'agit de tueurs professionnels, nous dit la police. Mais les policiers et les agents des services secrets ne sont-ils pas eux aussi des professionnels, dont la mission est de mettre la main sur ces 'professionnels' qui sévissent dans le camp adverse ?"
Source : http://www.eurotopics.net/fr/home/presseschau/aktuell.html
Le gang de Klica
L'étude générale du milieu criminel croate réalisée par la police, l'OCTA (Organized Crime Threat Assesment), effectuée sur une base annuelle, révèle qu'il existe actuellement au mois cinq groupes criminels dominants en Croatie.
Bien que ce ne soit pas les seules organisations criminelles actives dans le pays, la police considère que ces cinq groupes se distinguent par leur pouvoir et influence dans de nombreux segments de la société en raison de leur organisation et du nombre d'activités légales dans lesquelles ils investissent l'argent acquis en marge de la loi.
Le gang criminel sous la direction de Vinko Zuljevic Klica, abattu ce matin dans le quartier zagrébois de Sesvete, est également mis en exergue dans cette analyse. Quelle est l'évaluation de la police sur son activité et organisation ?
D'après elle, Klica y jouissait d'une autorité incontestable. Les liens solides avec la Bosnie-Herzégovine compliquait la tâche de la police en matière de recueil d'information. Les membres sont en effet étroitement intégrés par des liens de famille, de parrains et de tradition. Ils contrôlent l'Est de Zagreb et la banlieue ouest de la ville.
Blanchir l'argent et soudoyer les politiciens
Ce groupe est connu pour des délits tels que l'extorsion, le chantage, les menaces et le trafic d'armes, mais aussi pour des activités encore plus répréhensibles. Ces activités sont également effectuées pour le compte d'autres groupes.
Ils disposent d'énormes revenus provenant de leurs opérations légales : biens immobiliers, infrastructure hôtelière et prestations de sécurité. Selon un modus operandi bien rodé, l'argent est blanchi dans des biens immobiliers et des terrains et ils graissent la patte des personnes proches des pouvoirs locaux ou étatiques.
Milanovic ment, les chômeurs sont plus d'un million et la production industrielle recule.
Le Premier ministre croate dit-il la vérité lorsqu’il déclare que le nombre de chômeurs en Croatie est subitement passé en dessous des 300.000 et lorsqu’il signale d’excellentes perspectives dans l’économie. Nous avons interrogé deux économistes croates indépendants.
Les deux experts que nous avons consultés ont qualifié Milanovic de menteur patenté et les données dont il fait état de grossières falsifications.
Lovrinović : il cache la vraie vérité, et celle-ci est terrible
« Je pense que plus personne ne croit à ces chiffres. Les informations rapportées par le Premier ministre ont pour objectif d’améliorer l’image de ce gouvernement au très mauvais bilan. La diminution du nombre des chômeurs est uniquement attribuable au grand exode des jeunes. Ces données le gouvernement n’en parle pas, ces données il les cache. Or ce sont de terribles données. Il s’agit de l’exode de la jeunesse et des plus talentueux, des jeunes qui peuvent stimuler le renouvellement démographique. Les personnes avec ce profil quittent massivement le pays et il n’est donc pas question de baisse du chômage. J’aurais honte de dire ce que déclare Milanovic », affirme sans détour Ivan Lovrinovic, un professeur renommé de la Faculté d’économie de Zagreb et un analyste indépendant de l’actualité économique.
Le professeur Lovrinovic évoque aussi ladite hausse de la production industrielle. Pour lui, il s’agit d’une manipulation des statistiques car l’économie se détériore et non pas l’inverse.
« Au lieu de favoriser le redressement économique, le gouvernement maquille les chiffres. Avec le temps il faut s’attendre à ce que les statistiques soient de plus en plus manipulées. Plus la situation empirera et plus ils s’efforceront de l’embellir. Le problème du chômage est traité comme il l’était à l’époque de l’ex-Yougoslavie, par l’exportation de la main-d’œuvre. C’est pourquoi il faut un nouveau gouvernement, une nouvelle politique économique et de nouveaux visages qui diront la vérité », exhorte le professeur Lovrinovic.
Dinko Bartulovic, le vice-président du Mouvement Zajedno partage ces analyses.
Bartulovic : les chômeurs sont rayés des listes
« Karino Hromin Sturm a été reçu par le président Josipovic il y a deux ans et lui a signalé que la Croatie compte un million de chômeurs et non pas 300.000 comme on peu le lire dans les statistiques. Il lui a démontré que les statistiques renferment des données faussées car l’Agence nationale pour l’Emploi raye massivement les chômeurs des listes de manière à améliorer artificiellement les chiffres. Sans creuser Josipovic a demandé à Kariono Hromin Sturm d’où il sortait ces chiffres. Celui-ci lui a répondu qu’il y était arrivé en additionnant puisque l’Institut national des Statistiques garde jalousement ces informations officielles comme si c’était un secret d’état. Pourquoi les citoyens croates ne peuvent-ils pas même savoir à combien s’élève la dette publique croate, quel est la part des crédits rééchelonnés, quels sont les intérêts, quelles sont les pénalités sur les crédits, quels sont les intérêts d’arriéré…
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