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Le loup change de peau (mais pas de nature)*

Le Parti serbe pour le Progrès, qui est né par scission de la fraction de Nikolic et de Vucic par rapport au Parti radical serbe, a rejeté la ligne Karlobag-Ogulin-Karlovac-Virovitica comme étant sienne.

Le Parti serbe pour le Progrès (SNS), né par scission de la fraction de Tomislav Nikolic par rapport au Parti radical serbe (SRS) de Vojislav Seselj, estime que la ligne Karlobag-Ogulin-Karlovac-Virovitica n'est pas la ligne de ce parti car elle n'est pas réaliste ni sérieuse, a déclaré jeudi l'adjoint de Nikolic, Aleksandar Vucic.

"Maintenant nous pouvons dire ouvertement que ce n'est pas notre politique et que nous ne ferons pas cela ; notre politique est d'être aux côtés du peuple serbe et de l'aider autant que nous le puissions", a déclaré Vucic aux journalistes tout en ajoutant qu'il est "insensé" que quelqu'un dise que Karlobag appartient à la Serbie ou lui appartiendra demain. Vucic a également renoncé à son "rêve" et à celui de Nikolic souvent évoqué, à savoir "la libération de la République serbe de Krajina".

"Maintenant nous pouvons dire ouvertement que cela n'est pas notre politique", a dit Vucic. Il a ajouté que n'est pas réaliste pour l'instant, en raison des rapports de force dans le monde, son idée et celle de Nikolic sur "l'unification de tous les pays serbes", ce qui sous-entendait la Republika srpska et les parties de la Croatie ayant été occupées jusqu'en 1995.

"Nous estimons qu'il faut défendre notre peuple à l'ouest de la Drina et du Danube, construire les plus étroites relations et alliances avec la Republika srpska et aider le peuple expulsé de la Krajina et de la Croatie. Il nous importe en premier lieu d'aider les gens à ce qu'ils reviennent dans leurs foyers et préservent leurs maisons et leurs biens", a déclaré Vucic.

La ligne Karlobag-Ogulin-Karlovac-Virovitica est aujourd'hui encore revendiquée par l'accusé de La Haye Vojislav Seselj. En tant que frontière de la Grande Serbie elle a été pendant des années un des objectifs premiers du Parti radical serbe dont font mention les documents du parti. Ce point de vue a été soutenu et très souvent répété par Tomislav Nikolic et Aleksandar Vucic jusqu'il y a peu, avant qu'ils ne quittent les rangs radicaux et ne fondent leur propre parti.

Vucic a annoncé aux journalistes qu'une tribune sera organisée mardi à Hrtkovci, d'où en 1991 les partisans du Parti radical serbe, dont Vucic était alors le secrétaire principal, avaient terrorisé les Croates de l'endroit et les avaient forcés à émigrer et à trouver refuge en Croatie.

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* Dicton croate qui est en même temps un jeu de mots puisque Vucic signifie petit loup.

Source : H-alter, le 30 octobre 1998.

Joca Amsterdam - Le criminel le plus puissant dans les Balkans

Sretan Jocic, alias Joca Amsterdam, était intéressé, affirment nombre de sources dans les médias, à acheter les biens de Vladimir Zagorec et c'est ainsi qu'au travers d'Igor Vucelic, et des firmes dans lesquelles celui-ci a travaillé, il avait noué contact avec Zvonimir Hodak et Zagorec, mais cette affaire est tombée à l'eau.

Vucelic, toujours selon les médias, avait personnellement négocié l'achat des biens du général Zagorec mais l'opération a échoué en raison de la liaison entamée entre Ivana Hodak et Ljubo Pavasovic, l'avocat d'Hrvoje Petrac. C'est ainsi que serait tombée à l'eau une affaire estimée à 42 millions d'euros, une affaire, selon les médias, impliquant un des criminels serbes les plus puissants, Joca Amsterdam.

Mais revenons en au début. Joca Amsterdam était devenu un des hommes les plus puissants dès que ses prédécesseurs eurent cessé de l'être. Amsterdam avait tout d'abord été un tueur à gage pour ensuite éliminer la concurrence

que représentaient divers dealers. C'est ainsi qu'il est parvenu à devenir un des acteurs de poids sur le marché des stupéfiants en Europe de l'Ouest.

La constitution d'un empire de la drogue

Il avait établi des contacts avec les fabriquants et les vendeurs de cocaïne colombiens. Cette manoeuvre avait attiré l'attention de la concurrence et Joca, d'après le journal serbe Vreme, avait commis pas mal de liquidations parmi lesquelles on compte l'assassinat de plusieurs policiers. Toutefois, aucun délit d'envergure n'avait été prouvé et il n'avait pas davantage été arrêté malgré des mandats d'arrêt d'Interpol qui avaient déjà été lancés à son encontre.

En 1993, Joca s'était retrouvé dans une prison hollandaise de laquelle il s'était échappé pour la Bulgarie, où il avait vu de nouvelles opportunités d'affaires dans le trafic de la drogue. La Bulgarie était alors, selon Vreme, un sol très fertile pour de nouvelles opérations liées à la drogue dans la mesure où la corruption gagnait la police et parce que le pays se trouvait déjà situé sur une route connue de nombreux revendeurs.

En Bulgarie Joca avait accompli ses opérations sous le pseudonyme de Marko Milosavljevic en raison de nombreux mandats d'arrêts. C'est à cette époque qu'il aurait commandité le meurtre du procureur hollandais Koos Ploy.

Joca avait été arrêté en Bulgarie en 2002 pour être extradé aux Pays-Bas.

Retour au début

Une fois revenu, d'après le journal croate Jutarnji list, Jocic avait commencé à rassembler autour de lui d'anciens membres du clan de Surcin [une banlieue de Belgrade, N.d.T], Milan Narancic Limun, Andrija Draskovic, Ljubisa Buha Cume et Predrag Rankovic, avec lesquels il aurait soi-disant "activement participé à la privatisation de firmes serbes".

D'après les écrits du Jutarnji list, Jocic s'était également intéressé à l'achat de certaines chaines de magasins croates et dans le cadre des négociations il avait rencontré certains hauts fonctionnaires appartenant à "l'appareil de sécurité" croate.

Et c'est ainsi que Joca Amsterdam serait parvenu au général Zagorec, et à ses projets de construction, ce qui nous ramène au début de ce texte et aux possibles connections avec le crime organisé à Zagreb et en Croatie.

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Source : Javno, le 30 octobre 2008.

Assassinat mafieux d'un journaliste en Croatie : cinq nouvelles arrestations

Zagreb - Cinq personnes liées à un mafieux serbe ont été arrêtées pour leur implication dans l'attentat à la bombe ayant coûté la vie au propriétaire de l'hebdomadaire croate indépendant Nacional, Ivo Pukanic, a rapporté mercredi la télévision nationale croate (HRT).

Les personnes interpellées sont les frères Robert et Luka Matanic, Amir Mafalani, Tomislav Marjanovic, ainsi que la fiancée de l'un des hommes arrêtés. Ils seraient tous liés à l'un des parrains de la mafia de Serbie, Sreten Jocic, selon HRT.

Le ministre croate de l'Intérieur Tomislav Karamarko, intervenant sur les ondes de la HRT, a déclaré que l'enquête donnait des résultats.

"L'enquête a été vaste et nous avons interrogé de nombreuses personnes", a-t-il dit répondu à une question liée aux arrestations annoncées par la HRT.

Les cinq suspects ont été arrêtés à Zagreb, selon la même source.

Le propriétaire et ex-rédacteur en chef de l'hebdomadaire indépendant croate Nacional, Ivo Pukanic, et son directeur de marketing, Niko Franjic, ont été tués jeudi dernier dans l'explosion d'une bombe placée près d'une voiture dans le centre de Zagreb.

Journaliste très controversé, Ivo Pukanic, 47 ans, était soupçonné par la presse d'être lié à la mafia locale.

Cet attentat est le premier du genre visant des membres des médias, mais il survient dans le sillage d'une vague d'assassinats et d'agressions à caractère mafieux, sans précédent à Zagreb depuis l'indépendance du pays en 1991.

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Source : AFP, le 30 octobre 2008.

FMI : le FMI entame des consultations sur la situation économique du pays

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) a entamé mercredi à Belgrade des consultations sur la situation économique en Serbie, qui porteront en particulier sur la préparation du budget 2009 par les autorités serbes, a-t-on annoncé de sources concordantes.

Les discussions doivent porter notamment sur "le cadre d'un nouvel arrangement" entre la Serbie et le FMI, écrit l'agence Beta sans fournir de précisions sur cet "arrangement". La mission du FMI est dirigée par Albert Jaeger et poursuivra ses entretiens avec les responsables serbes jusqu'au 9 novembre, a ajouté Beta.

M. Jaeger, qui s'était déjà rendu à Belgrade fin septembre doit rencontrer différents membres du gouvernement ainsi que des représentants de la Banque centrale serbe, a indiqué l'agence.

Selon le journal électronique Emporal, le secrétaire d'Etat serbe aux Finances, Janko Guzijan, a indiqué que le FMI soutiendrait la politique économique serbe si le projet de budget pour 2009 obtient son assentiment.

La mission du FMI séjourne à Belgrade à la demande des autorités serbes et donnera lieu à un examen de la situation économique du pays en regard de la crise mondiale actuelle, ajoute Emporial rapportant les propos de Janko Guzijan.

Les discussions porteront aussi sur un possible programme avec le FMI d'une durée d'un an ou un an et demi, selon la même source. Janko Guzijan avait indiqué lundi que la mission du FMI était attendue à Belgrade pour délivrer "certains conseils".

Sans évoquer directement l'éventualité d'un prêt du Fonds, M. Guzijan avait indiqué que la Serbie se trouvait dans une situation comparable à l'Ukraine et à la Hongrie, en faveur desquels le FMI s'est engagé.

M. Jaeger avait appelé instamment les autorités serbes fin septembre à s'engager dans une politique de réformes économiques ambitieuses et une politique budgétaire plus stricte pour faire face à une économie vivant, selon lui, au-dessus de ses moyens.

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Source : Lesechos.fr, le 29 octobre 2008.

La liste noire des syndicats [de Croatie]

Le Syndicat du textile fera parvenir au ministère de l'Economie la liste noire des employeurs qui enfreignent les droits des travailleurs et des personnes afin que les employeurs n'obtiennent pas de subventions de l'Etat.

Le ministère en charge avait annoncé il y a une dizaine de jours un concours de subventions à hauteur de 100 millions de kunas pour le développement et le renforcement de la concurrence de l'industrie textile ainsi que 29 millions de kunas.

Des exemples pour les subventions de l'Etat

Le Syndicat du textile cite les exemples de firmes qui, selon son avis, ne devraient pas avoir de problèmes à obtenir les subventions de l'Etat. Ce sont Kamensko, Borovo, Kotka, Estare Culto (anciennement Heruc), Helson de Djakovec, la fabrique de bas Jadran ainsi que Orljava de Pozega pour l'industrie du cuir et de la chaussure.

Sur la liste noire des emloyeurs rédigée par le syndicat se trouve Boxmark Leather de Varazdin, une firme qui a reçu lundi le prix pour l'investisseur de l'année que décernent l'Agence pour l'encouragement aux exportations et aux investissements ainsi que le ministère de l'Economie. Y figurent également la fabrique Haix de Cakovec, dont les travailleurs ont dû se désaffilier du syndicat, de même que Benetton d'Osijek, dont les coopérants emploient les travailleurs aux plus bas salaires dans l'industrie du textile alors que la direction refuse de signer un contrat collectif.

Konfekcija d'Osijek a pour sa part obtenu l'année dernière des subventions de l'Etat, le propriétaire de cette firme ayant par la suite fermé et, tel qu'énoncé par le Syndicat, légué les dettes aux travailleurs. Le Syndicat cite également la fabrique de chaussures Inkop de Poznanovac et Iteks d'Ilok où les travailleurs ont dû sous la pression se désaffilier du syndicat. Sur la liste figure également MK Pregrada, une firme dont la direction refuse depuis des années de conclure un contrat collectif. La propriétaire et directrice de MK Pregrada Marija Sutina est en même temps la présidente de la Fédération des producteurs de textile auprès de l'Association des Employeurs de Croatie.

Nous sommes stupéfaits que Boxman Leather de Varazdin ait reçu le prix pour l'investisseur de l'année car ses travailleurs sont faiblement payés tandis que le syndicat se voit interdit d'activité, a déclaré Svjetlana Sokcevic, la présidente du Syndicat du textile, tout en annonçant que la semaine prochaine elle ferait parvenir au ministère en charge une liste noire des employeurs.

Le fabriquant de garnitures pour véhicules Boxmark Leather a obtenu le prix dans la catégorie des investissements avec le plus grand nombre d'employés nouveaux car il emploie dans la zone libre de Varazdin un total de 2207 travailleurs.

L'important n'est pas qui croît le plus vite et affiche la plus grosse exportation si le sort des travailleurs dans de telles firmes est secondaire, a fait savoir Sokcevic, en déclarant qu'il est honteux que l'Agence gouvernementale récompense une firme dont devrait s'occuper le bureau pour les droits humains.

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Source : H-alter, le 29 octobre 2008.