Joca Amsterdam - Le criminel le plus puissant dans les Balkans
Sretan Jocic, alias Joca Amsterdam, était intéressé, affirment nombre de sources dans les médias, à acheter les biens de Vladimir Zagorec et c'est ainsi qu'au travers d'Igor Vucelic, et des firmes dans lesquelles celui-ci a travaillé, il avait noué contact avec Zvonimir Hodak et Zagorec, mais cette affaire est tombée à l'eau.
Vucelic, toujours selon les médias, avait personnellement négocié l'achat des biens du général Zagorec mais l'opération a échoué en raison de la liaison entamée entre Ivana Hodak et Ljubo Pavasovic, l'avocat d'Hrvoje Petrac. C'est ainsi que serait tombée à l'eau une affaire estimée à 42 millions d'euros, une affaire, selon les médias, impliquant un des criminels serbes les plus puissants, Joca Amsterdam.
Mais revenons en au début. Joca Amsterdam était devenu un des hommes les plus puissants dès que ses prédécesseurs eurent cessé de l'être. Amsterdam avait tout d'abord été un tueur à gage pour ensuite éliminer la concurrence
que représentaient divers dealers. C'est ainsi qu'il est parvenu à devenir un des acteurs de poids sur le marché des stupéfiants en Europe de l'Ouest.
La constitution d'un empire de la drogue
Il avait établi des contacts avec les fabriquants et les vendeurs de cocaïne colombiens. Cette manoeuvre avait attiré l'attention de la concurrence et Joca, d'après le journal serbe Vreme, avait commis pas mal de liquidations parmi lesquelles on compte l'assassinat de plusieurs policiers. Toutefois, aucun délit d'envergure n'avait été prouvé et il n'avait pas davantage été arrêté malgré des mandats d'arrêt d'Interpol qui avaient déjà été lancés à son encontre.
En 1993, Joca s'était retrouvé dans une prison hollandaise de laquelle il s'était échappé pour la Bulgarie, où il avait vu de nouvelles opportunités d'affaires dans le trafic de la drogue. La Bulgarie était alors, selon Vreme, un sol très fertile pour de nouvelles opérations liées à la drogue dans la mesure où la corruption gagnait la police et parce que le pays se trouvait déjà situé sur une route connue de nombreux revendeurs.
En Bulgarie Joca avait accompli ses opérations sous le pseudonyme de Marko Milosavljevic en raison de nombreux mandats d'arrêts. C'est à cette époque qu'il aurait commandité le meurtre du procureur hollandais Koos Ploy.
Joca avait été arrêté en Bulgarie en 2002 pour être extradé aux Pays-Bas.
Retour au début
Une fois revenu, d'après le journal croate Jutarnji list, Jocic avait commencé à rassembler autour de lui d'anciens membres du clan de Surcin [une banlieue de Belgrade, N.d.T], Milan Narancic Limun, Andrija Draskovic, Ljubisa Buha Cume et Predrag Rankovic, avec lesquels il aurait soi-disant "activement participé à la privatisation de firmes serbes".
D'après les écrits du Jutarnji list, Jocic s'était également intéressé à l'achat de certaines chaines de magasins croates et dans le cadre des négociations il avait rencontré certains hauts fonctionnaires appartenant à "l'appareil de sécurité" croate.
Et c'est ainsi que Joca Amsterdam serait parvenu au général Zagorec, et à ses projets de construction, ce qui nous ramène au début de ce texte et aux possibles connections avec le crime organisé à Zagreb et en Croatie.
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Source : Javno, le 30 octobre 2008.