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Balkanikum

posté le 16-04-2013 à 20:15:56

L'Association citoyenne Živi zid

 

 

"Živi zid" ("Mur vivant") est une association non gouvernementale, à but non lucratif et indépendante tournée vers la protection, la promotion et le développement des droits et libertés humaines. Nous réunissons des activistes qui par leur présence physique empêchent les expulsions. Nous estimons que le droit au logement constitue l'un des droits fondamentaux de l'homme. Si l'huissier de justice veut saisir votre logement sur ordre de la banque, de l'administration fiscale ou de l'appareil judiciaire corrompu, et que vous avez épuisé tous les autres recours juridiques, n'hésitez pas à vous adresser à nous. Cela vaut également si vous souhaitez participer à nos actions qui en raison de la situation dans le pays vont se multiplier.

 

http://zivizid.wordpress.com/

 

 

 


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posté le 07-04-2013 à 16:10:15

Ivo Josipović reconnaît avoir été au courant de la vente d'armes en Jordanie via la Croatie




Le président croate Ivo Josipović a confirmé aujourd'hui avoir été au courant de l'exportation de plus de 200 tonnes d'armes croates en Jordanie en 2012. Il a précisé que la Croatie n'avait pas exporté d'armes en Syrie et qu'elle ne peut contrôler la destination finale de ces armes, écrit le journal Jutarnji list. “Ce qu'un pays tiers ou un pays vers lequel nous ou autrui exportons des armes, fait d'elles par la suite, cela nous ne pouvons malheureusement pas le contrôler”, a déclaré Josipović.


On savait que les armes de Jordanie aboutissaient en Syrie par divers itinéraires car c'est bien par la frontière jordanienne qu'une bonne partie des militants y sont infiltrés. Visiblement ce détail importe peu à la Croatie et le président Josipović s'en tient à ce que la Croatie ne peut contrôler ce que la Jordanie fera par la suite avec ces armes.


En d'autres termes, il ne s'agit pas de vente mais seulement de revente d'armes pour les militants en Syrie. On remarquera que le commentaire du président Josipović intervient presque deux mois après qu'eurent commencer à circuler des informations faisant état d'armes acheminées vers la Jordanie via Zagreb pour finir sur le front. Jusqu'ici ces informations avaient été soit ignorées soit démenties, et les médias avaient même rameuté des “commentateurs” pour affirmer que d'aucun cherchaient à nuire à la Croatie et que ces histoires de transfert d'armes en direction de la Jordanie étaient des inventions.


Josipović aime se targuer du respect de la loi et il fait donc valoir devant l'opinion publique qu'”il n'y a là rien de répréhensible”. Il reste à savoir quel peut bien être cette loi en vertu de laquelle la Croatie a reconnu les insurgés comme “seul représentant légitime du peuple syrien” ? Toute cette histoire est tragique et absurde, elle montre que la Croatie s'est placée dans le mauvais camp d'un conflit où elle n'avait pas à s'ingérer.


C'est avec ces mêmes armes, dont le transfert s'est fait au su de Josipović, que sont tués aujourd'hui des gens partout en Syrie, que des crimes de guerre sont commis et que des combats sont menés au service de puissances impérialistes et de monarchies réactionnaires. Tous ceux qui savaient ou ont participé au transfert de ces armes dans des régions syriennes doivent savoir aujourd'hui combien de tragédies a occasionné cette initiative.

 

 

Source : advance.hr, le 6 avril 2013. 

 

 

 

 

 

 


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posté le 06-04-2013 à 12:23:07

Guy Debord


Projekti racionalnih uljepšavanja grada Pariza

Projets d'embellissements rationnels de la ville de Paris




Letristi1, nazočni 26. rujna, zajednički su predložili ovdje navedena rješenja raznih proble­ma urbanizma postavljenih nasumce tijekom diskusije. Upozoravaju na činjenicu da nije­dan konstruktivan aspekt nije predložen jer se raščišćavanje terena svima činilo najhitnijim zadatkom.


Les lettristes présents le 26 septembre ont proposé communément les solutions rapportées ici à divers problèmes d’urbanisme soulevés au hasard de la discussion. Ils attirent l’attention sur le fait qu’aucun aspect constructif n’a été envisagé, le déblaiement du terrain paraissant à tous l’affaire la plus urgente.

 


Otvoriti metro noću nakon prekida prometa. Hodnike i pruge ostaviti loše osvijetljenim slabim žmigajućim svjetlima.


Ouvrir le métro, la nuit, après la fin du passage des rames. En tenir les couloirs et les voies mal éclairés par de faibles lumières intermittentes.

 

 

Brižljivim rasporedom požarnih stepenica te razmještajem i stvaranjem pločnika gdje je potrebno, otvoriti krovove Pariza za šetnju.


Par un certain aménagement des échelles de secours, et la création de passerelles là où il en faut, ouvrir les toits de Paris à la promenade.

 


Parkove držati otvorenima noću. Ugašenih svjetala. (U nekim slučajevima konstantno sla­bo osvjetljenje može biti opravdano psihogeografskim razmatranjima.)


Laisser les squares ouverts la nuit. Les garder éteints. (Dans quelques cas un faible éclairage constant peut être justifié par des considérations psychogéographiques.)

 


Ulične svjetiljke opskrbiti prekidačima, tako da je javna rasvjeta na raspolaganju prolazni­cima.


Munir les réverbères de toutes les rues d’interrupteurs ; l’éclairage étant à la disposition du public.

 


Što se crkava tiče, predložena su četiri moguća rješenja, a konačna prosudba o tome koje je najbolje donijet će se u skorije vrijeme na temelju pokusa.


Pour les églises, quatre solutions différentes ont été avancées, et reconnues défendables jusqu’au jugement par l’expérimentation, qui fera triompher promptement la meilleure :

 


G. E. Debord pristalica je potpunog uništenja vjerskih zdanja svih vjeroispovjesti. (Da od njih ne ostane nikakvog traga i da se iskoristi prostor.)


G.-E. Debord se déclare partisan de la destruction totale des édifices religieux de toutes confessions. (Qu’il n’en reste aucune trace, et qu’on utilise l’espace.) 

 


Gil J. Wolman predlaže da se zadrže crkve ispražnjene religijskih sadržaja. Tretirati ih kao obične zgrade. Pustiti da se u njima igraju djeca.

 

Gil J. Wolman propose de garder les églises, en les vidant de tout concept religieux. De les traiter comme des bâtiments ordinaires. D’y laisser jouer les enfants.

 


Michèlle Bernstein zahtijeva da se crkve razruše djelomično tako da preostale ruševine ne otkrivaju njihovu prvobitnu namjenu (toranj Tour Jacques na bulevaru Sébastopol bio bi jedan primjer). Savršeno rješenje bilo bi potpuno razoriti crkve i na tim mjestima ponovno izgraditi ruševine. Prvo rješenje odabrano je jedino iz ekonomskih razloga.


Michèle Bernstein demande que l’on détruise partiellement les églises, de façon que les ruines subsistantes ne décèlent plus leur destination première (la Tour Jacques, boulevard de Sébastopol, en serait un exemple accidentel). La solution parfaite serait de raser complètement l’église et de reconstruire des ruines à la place. La solution proposée en premier est uniquement choisie pour des raisons d’économie.

 


Konačno, Jacques Fillon želi preinačini crkve u kuće straha. (Iskoristiti postojeći ambijent naglašavajući panične dojmove).


Jacques Fillon, enfin, veut transformer les églises en maisons à faire peur. (Utiliser leur ambiance actuelle, en accentuant ses effets paniques.)

 


Svi se slažu kako valja odbaciti estetske prigovore, ušutkati poklonike portala katedrale de Chartresa. Ljepota koja nije obećanje sreće mora biti uništena. A što bolje predstavlja ne­sreću od ovakvih uzvišenih zdanja podignutih u slavu svemu što još uvijek vlada svijetom, u slavu velikoj nehumanoj margini života?


Tous s’accordent à repousser l’objection esthétique, à faire taire les admirateurs du portail de Chartres. La beauté, quand elle n’est pas une promesse de bonheur, doit être détruite. Et qu’est-ce qui représente mieux le malheur que cette sorte de monument élevé à tout ce qui n’est pas encore dominé dans le monde, à la grande marge inhumaine de la vie ?

 


Kolodvore zadržati takvima kakvi jesu. Njihova dirljiva ružnoća snažno pridonosi ozračju prolaženja koji čini blagu draž ovih zdanja. Gil J. Wolman zahtijeva da se izbrišu ili proi­zvoljno poremete svi pokazatelji koji se tiču odlazaka (destinacije, sati...). Sve u cilju podu­piranja dérivea.2 Nakon žive rasprave, opozicija koja se izrazila odriče se svoje teze i projekt je bezrezervno prihvaćen. Naglasiti zvučni ambijent kolodvora emitiranjem obavijesti s drugih kolodvora i iz nekih luka.


Garder les gares telles qu’elles sont. Leur laideur assez émouvante ajoute beaucoup à l’ambiance de passage qui fait le léger attrait de ces édifices. Gil J. Wolman réclame que l’on supprime ou que l’on fausse arbitrairement toutes les indications concernant les départs (destinations, horaires, etc.). Ceci pour favoriser la dérive. Après un vif débat, l’opposition qui s’était exprimée renonce à sa thèse, et le projet est admis sans réserves. Accentuer l’ambiance sonore des gares par la diffusion d’enregistrements provenant d’un grand nombre d’autres gares - et de certains ports.

 


Uništenje groblja. Potpuno razaranje leševa i sličnih uspomena: i pepela i tragova. (Treba svratiti pozornost na reakcionarnu propagandu koju izravnom asocijacijom predstavlja to odurno preživljavanje jedne prošlosti otuđenja. Može li se vidjeti groblje a da se ne pomisli na Mauriaca, Gidea, Edgar-Faurea?)


Suppression des cimetières. Destruction totale des cadavres, et de ce genre de souvenirs : ni cendres, ni traces. (L’attention doit être attirée sur la propagande réactionnaire que représente, par la plus automatique association d’idées, cette hideuse survivance d’un passé d’aliénation. Peut-on voir un cimetière sans penser à Mauriac, à Gide, à Edgar Faure ?)

 


Ukidanje muzeja i preraspodjela umjetničkih remek-djela u barove (djelo Philippea de Champaignea u arapske kavane u ulici Xavier-Privas; le Sacre de David u Tonneau de la Montagne-Geneviève).


Abolition des musées, et répartition des chefs-d’oeuvre artistiques dans les bars (l’oeuvre de Philippe de Champaigne dans les cafés arabes de la rue Xavier-Privas ; le Sacre de David, au Tonneau de la Montagne-Geneviève).

 


Neograničeno slobodan ulaz u zatvore. Mogućnost da se u njima turistički odsjedne. Bez ikakve diskriminacije između posjetilaca i osuđenika. (Kako bi se pridonijelo humoru živo­ta, dvanaest puta godišnje posjetitelji odabrani ždrijebom mogu se naći osuđeni na stvarnu kaznu – kako bi se dalo mjesta imbecilima koji po svaku cijenu imaju potrebu izlagati se nezanimljivim rizicima, poput današnjih speleologa na primjer, i svih onih čija se potreba za igrom zadovoljava takvim bijednim imitacijama.)


Libre accès illimité de tous dans les prisons. Possibilité d’y faire un séjour touristique. Aucune discrimination entre visiteurs et condamnés. (Afin d’ajouter à l’humour de la vie, douze fois tirés au sort dans l’année, les visiteurs pourraient se voir raflés et condamnés à une peine effective. Ceci pour laisser du champ aux imbéciles qui ont absolument besoin de courir un risque inintéressant : les spéléologues actuels, par exemple, et tous ceux dont le besoin de jeu s’accommode de si pauvres imitations.)

 


Spomenici čija se ružnoća nikako ne može iskoristiti (Mala ili Velika Palača na primjer) morat će ustupiti mjesto drugim građevinama.


Les monuments, de la laideur desquels on ne peut tirer aucun parti (genre Petit ou Grand Palais), devront faire place à d’autres constructions.

 


Uklanjanje kipova koji preostanu, a čije je značenje prevaziđeno – čije su moguće estetske obnove osuđene od strane povijesti i prije nego što se provedu. Prisustvu kipova mogla bi se uspješno pridodati širina i smisao – u njihovim zadnjim godinama, prije nego se sasvim uklone – promjenom naslova i natpisa na postolju, bilo u političkom smislu (Tigar zvani Clemenceau na Champs-Élysées), bilo u zbunjujućem smislu (Dijalektički hommage gro­znici i kininu, na križanju bulevara Michel i ulice Comte; Velike dubine, na trgu ispred crkve Notre-Dame na ile de la Cité).


Enlèvement des statues qui restent, dont la signification est dépassée - dont les renouvellements esthétiques possibles sont condamnés par l’histoire avant leur mise en place. On pourrait élargir utilement la présence des statues - pendant leurs dernières années - par le changement des titres et inscriptions du socle, soit dans un sens politique (Le Tigre dit Clemenceau, sur les Champs-Élysées), soit dans un sens déroutant (Hommage dialectique à la fièvre et à la quinine, à l’intersection du boulevard Michel et de la rue Comte ; Les grandes profondeurs, place du parvis dans l’île de la Cité).

 


Prekinuti kretenizaciju javnosti postojećim imenima ulica. Izbrisati imena gradskih vijećni­ka, pripadnika pokreta Otpora, sve Émile i Édouarde (55 ulica u Parizu), raznorazne marša­le Bugeaude, jezuite Gallifete, i općenito, sva prljava imena (ulica Evanđelja).


Faire cesser la crétinisation du public par les actuels noms des rues. Effacer les conseillers municipaux, les résistants, les Émile et les Édouard (55 rues dans Paris), les Bugeaud, les Gallifet, et plus généralement tous les noms sales (rue de l’Évangile).

 


Što se toga tiče, valjaniji nego ikad ostaje poziv upućen u devetom broju »Potlacha«, za ignoriranje riječi »sveti« u imenima mjesta.


À ce propos, reste plus que jamais valable l’appel lancé dans le numéro 9 de Potlatch pour la non-reconnaissance du vocable saint dans la dénomination des lieux.



Objavljeno u Potlachu, broj 23, 13. listopada 1955.

Publié dans Potlatch n°23, 13 octobre 1955.





1 Letristička internacionala (l’Internationale Lettriste) grupa je radikalnih umjetnika i teoretičara osnovana u Parizu 1952. Nakon dvadeset osam brojeva časopisa »Potlatch«, nekoliko filmova i brojnih isključenja članova (tu Debord ne zaostaje puno za notornim nadrealističkim despotom Brétonom), LI se raspušta, a iz nje nastaje Situacionistička internacionala (l’Internationale Situationiste).

2 Dérive je jedan od središnjih situacionističkih pojmova. Riječima Guy Debroda: »(...) dérive se definira kao tehnika žurnog prolaska kroz različite ambijente. Koncept dérivea je neraskidivo vezan za prepoznavanje učinaka psihogeografske prirode, i afirmaciju ludičko-konstruktivnog ponašanja, što ga u svim točkama suprotstavlja klasičnim pojmovima putovanja i šetnje. (...)« (“Théorie de la dérive”, objavljeno u Les Lèvres nues n° 9, prosinca 1956. i u Internationale Situationniste n° 2, prosinca 1958.; dostupno na: http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article38 )





Prevela: Milena Ostojić

 

 

Izvor : http://diskrepancija.org/guy-debord-projekti-racionalnih-uljepsavanja-grada-pariza/

 

 

 



 


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posté le 04-04-2013 à 13:49:01

Alain Garrigou*

 

 

Oštro skretanje udesno

Ce qu'ils appelent droitisation

 

 

 

 

* Alain Garrigou profesor je političkih znanosti na sveučilištu Paris-Ouest Nanterre-La Défense. S Richardom Brousseom koautor je knjige Manuel anti-sondages. La démocratie n’est pas à vendre!, La Ville brûle, Montreuil-sous-Bois, 2011.

 

 

 

Rast stranaka ekstremne desnice diljem Europe najupadljiviji je simptom političkog pomaka udesno. Manje očigledno, ali možda dalekosežnije, svjedočimo i pomicanju opće političke kulture udesno, kako u obliku javne problematizacije “problema imigracije” i “islamizacije” tako i po medijskim kategorijama kojima se pristupa pitanju socijalne države

 

Teme kao što su “štićenici države”, imigracija i porezni egzil potiču sve više reakcija u vidu želje za ponovnim uspostavljanjem reda, slavljenja autoriteta, opravdavanja nejednakosti. Izgleda da se udesno pomiče cijeli politički spektar, od ljevice do desnice, netko s veseljem, prilagođavajući se, s ustručavanjem ili bez njega, rezignirano ili s grižnjom savjesti, s osjećajem kajanja ili bez njega. Kada je Nicolas Sarkozy 2007. izabran, dijagnoza pomaka udesno još je ponekad ublažavana idejom o otpornosti “humanističkih vrijednosti”.[1] Danas se takve ocjene eventualno još mogu temeljiti na uvođenju društvenih reformi poput ozakonjenja braka za sve. Pa ipak, u ekonomskoj, socijalnoj i političkoj domeni stvar je jasna. Preostaje jedino izmjeriti širinu i brzinu pomicanja udesno. No umjesto ponavljanja već gotovih objašnjenja, valjalo bi bolje upoznati taj fenomen.

 

«ASSISTANAT », immigration, exil fiscal suscitent de plus en plus de réactions de retour à l’ordre, de célébration de l’autorité, de justification des inégalités. De la droite à la gauche de l’échiquier politique, le diagnostic de la droitisation semble faire l’unanimité, que ce soit pour s’en réjouir, pour s’y adapter avec ou sans complexes, pour s’en accommoder avec résignation ou mauvaise conscience, ou pour s’en navrer. En 2007, lors de l’élection de M. Nicolas Sarkozy, le diagnostic était parfois tempéré par la résistance des «valeurs humanistes (1) ».
Aujourd’hui, il le serait par l’approbation de réformes sociétales comme le «mariage pour tous ». Il n’empêche : dans les domaines économique, social et politique, la chose serait claire. Ne resterait plus qu’à en mesurer l’ampleur et la vitesse. Or, mieux vaudrait comprendre la droitisation que répéter des explications toutes faites.



Kao i prije pet godina, ponovno se priča o “nepovjerenju” Francuza. Pod tim pojmom se s jedne strane obnavlja stara ideja krize predstavničke demokracije, prema kojoj izabrani loše zastupaju interese građana, a s druge strane ideja rasta “populizma”, odnosno koncept koji izjednačuje i podjednako osuđuje ekstremnu desnicu i ljevicu. Prva ideja oživljava temu antiparlamentarizma staru više od stoljeća i objašnjenje za uspjeh Nacionalne fronte (FN) vidi u biračkoj apstinenciji posljednjih dvadeset godina. Druga ideja, ponavljajući zastarjelu kritiku totalitarizma, oživljava retoriku “ni ni”, koja kao centristički “treći put” po tko zna koji put isplovljava na površinu, još od 1930-ih u uvjerenju da može pronaći prihvatljivo mjesto između jednako neprihvatljivih ekstrema.

 

On reparle de la « défiance » des Français, comme il y a cinq ans, en associant à ce vocable tantôt la vieille idée d’une crise de la démocratie représentative, selon laquelle les élus représenteraient mal les citoyens, tantôt celle de la montée du « populisme », une vision accusatoire mettant les extrémismes de droite et de gauche sur un même pied. La première idée réactive les thèmes de l’antiparlementarisme d’il y a plus d’un siècle et les explications de la progression du Front national et de l’abstention électorale d’il y a vingt ans. La deuxième, en relayant la critique obsolète du totalitarisme, ressuscite la rhétorique du « nini », énième résurgence de la « troisième voie » centriste censée se frayer depuis les années 1930 un chemin entre les extrêmes.



Iznenađujuće monotoni i podjednako skromni rezultati analize ovog fenomena možda proizlaze iz činjenice da rijetko tko nastoji saznati o čemu je zapravo riječ. Za jedne, pomak udesno zapravo znači pomak javnog mnijenja prema ekstremnoj desnici, odnosno, u prijevodu, njegovu radikalizaciju. Za druge, on bi značio pomak udesno cjelokupnog spektra na kojemu se političke stranke pozicioniraju, uključujući i one socijalističke. No iz toga je moguće izvući dva suprotna zaključka. U prvom bi se slučaju radilo o usmjeravanju prema agresivno artikuliranim temama koje ističe ekstremna desnica, prije svega ksenofobiji i rasizmu, dok bi u drugom slučaju taj fenomen predstavljao svojevrsni opći dogovor, odnosno vrstu liberalnog konsenzusa o “kraju ideologija”. Postoje međutim indikacije za obje interpretacijske tendencije. S jedne strane tu su normalizacija FN-a i njegovo jačanje na izborima te uključivanje ostalih stranaka u polemike oko pitanja koja postavlja ekstremna desnica: nedostatak sigurnosti, muslimanska prijetnja, porezne zapljene, zloupotreba socijalne pomoći, prvenstvo po nacionalnom ključu. Druga se tendencija očituje u sporazumu vladajućih stranaka po pitanjima tržišta, slobodne razmjene, politike spram privatnih poduzeća i rezanja javnih troškova.

 

La surprenante unanimité et la pauvreté des diagnostics viennent peut-être de ce qu’on ne se soucie guère de savoir de quoi l’on parle. Pour les uns, la droitisation exprime le glissement des opinions vers l’extrême droite, traduction d’une radicalisation.
Pour d’autres, ce serait un mouvement vers la droite des prises de positions politiques, socialistes compris.
On peut en arriver ainsi à des conclusions inverses. Avec, dans le premier cas, la focalisation sur les thèmes d’extrême droite, en particulier xénophobes ou racistes, exprimée avec agressivité. Et, dans un second cas, un accord assez large, une sorte de consensus libéral ou de « fin des idéologies ». Or les indices de ces deux tendances coexistent. D’une part, le renforcement électoral et la normalisation du Front national, la concurrence entre diverses formations politiques sur les thèmes de ce parti – insécurité, menace islamique, confiscation fiscale, abus de prestations sociales, préférence nationale.
D’autre part, un consensus des partis de gouvernement sur le marché, le libreéchange, l’entreprise privée et la réduction des dépenses publiques.



Tumačenje pomaka udesno kao radikalizacije cjelokupnog političkog spektra plijeni više pažnje: gromoglasnije je i više uznemiruje. Globalizacija, dužnička kriza, nagli porast nezaposlenosti, jačanje zemalja u razvoju, bogaćenje bogatih, siromašenje srednjih klasa i produbljivanje bijede siromašnih, samo su neki od primjera vrtoglavog inventara dubokih promjena, čije učinke na političku scenu nije moguće izbjeći. Tjeskoba je dodatno pojačana sjećanjem na krizu 1930-ih godina koja je potresla dvadeseto stoljeće i začela političke katastrofe fašizama i svjetskog rata.

 

La droitisation conçue comme une radicalisation politique retient davantage l’attention : plus tonitruante, plus dérangeante.
Des changements aussi profonds que la mondialisation, la crise de la dette, l’explosion du chômage, le renforcement des pays émergents, l’enrichissement des riches, la paupérisation des classes moyennes et la clochardisation des pauvres, pour ne prendre que quelques éléments d’un inventaire à donner le tournis, ont forcément des effets politiques.
L’angoisse est accrue par le souvenir de la crise des années 1930, qui a bouleversé le XXe siècle et engendré les catastrophes politiques que furent les fascismes et la guerre.



Popularnost stranaka ekstremne desnice u Francuskoj, Belgiji, Mađarskoj i Nizozemskoj nedavno je izazvala uzbunu. No njihov se put do vlasti sada čini sporijim i težim, budući da zapravo rijetko dospijevaju u vladu (osim ako se ne radi o nekom rubnom položaju, poput onoga koji zauzima stranka pokojnoga Jörga Haidera u Austriji) ili su na vlasti samo u institucijama lokalne uprave (poput belgijske stranke Vlaams Blok). Druge političke pokrete karakterizira želja za vršenjem pritiska nad institucionalnim političkim organizacijama, poput Tea Partyja prema Republikanskoj stranci u Sjedinjenim Američkim Državama. U njihovoj pozadini stoji prijetnja narušavanja socijalnog statusa jednom dijelu stanovništva, poglavito bijelom, ponekad skromnom i osjetljivijem na prijetnju koja dolazi odozdo, odnosno na prijetnju siromašnijih i stranaca, nego na bogaćenje bogatih – osjetljivih na “rasu”, ali ne i na klasu. To ipak nije pomoglo kandidatu republikanca, koji je davao obećanja ekstremnoj desnici, da pobijedi na izborima. Dapače, smatra se kako je upravo taj potez odigrao ključnu ulogu u njegovu porazu.

 

Il y a peu, on s’alarmait des scores des partis d’extrême droite en France, en Belgique, en Hongrie ou aux Pays-Bas. Mais leur montée en puissance apparaît désormais plus lente ou moins ample, alors qu’ils sont rarement parvenus au pouvoir (si ce n’est dans une position marginale comme le parti du défunt Jörg Haider en Autriche), ou seulement dans des institutions locales (comme le Vlaams Blok en Belgique). D’autres mouvements se sont signalés qui, tel le Tea Party aux Etats-Unis, visent à faire pression sur les formations politiques institutionnelles, le Parti républicain dans le cas d’espèce.
Avec, à l’arrière-plan, la hantise du déclassement social d’une population plutôt blanche, parfois modeste, plus sensible à la menace venue d’en bas, celle des plus pauvres, des étrangers, qu’à l’enrichissement des riches – sensible à la « race » mais pas à la classe. Cela n’a pas permis au candidat républicain, qui avait donné des gages à son extrême droite, de gagner. On a même suggéré que cet ancrage avait joué un rôle dans sa défaite.



Ako je 2007. pomak udesno Sarkozyju donio glasove ekstremne desnice, ista ga je strategija pet godina kasnije spriječila da bude ponovno izabran. Unatoč porazu, čini se kako je Sarkozyjeva stranka Savez za narodni pokret (UMP) sve uvjerenija u nužnost radikalizacije. Stavovi njezinih aktivista danas se približavaju onima članova FN-a u pitanjima imigracije i sigurnosti te ovaj put, suprotno mišljenju stranačkih vođa, i u ekonomskim i financijskim pitanjima, pitanjima protekcionizma i eura.

 

Si, en 2007, l’inflexion à droite du discours de M. Sarkozy avait favorisé le report sur son nom des suffrages d’extrême droite, la même stratégie ne lui a pas permis d’être réélu cinq ans plus tard. Toutefois, la défaite ayant été plus courte que prévu, l’Union pour un mouvement populaire (UMP) semble s’être convaincue de la nécessité de se radicaliser. Ses militants apparaissent désormais très proches de ceux du Front national sur les thèmes de l’immigration et de la sécurité, mais largement aussi, et, cette fois, contre l’avis de leurs dirigeants, sur les questions économiques et financières du protectionnisme et de l’euro.



Čini se da radikalizacija poprima zabrinjavajuće razmjere. Najmanje su tri ankete potvrdile porast ekstremno desničarskih stavova u siječnju 2013. Jedna od njih pokazala je da bi čak 87 posto Francuza voljelo “pravog vođu na vlasti u Francuskoj koji bi ponovno uspostavio red” (Le Monde, 25. siječnja 2013.). Ova izjava u skladu je sa sve češćim otvoreno nasilnim govorom protiv imigranata, delinkvenata, “štićenika države”, činovnika i slično. Paranoidni stil, o kojemu je govorio Richard Hofstadter, udružen s “teorijama zavjere” u mržnji prema poreznom sustavu, birokraciji, intelektualcima i, iznad svega, strancima, očito nailazi na odjek i izvan SAD-a.[2] Malo-pomalo, većina se u anketama izjašnjava za smrtnu kaznu, za ekonomski liberalizam nasuprot državi, za povećanje radnog vremena i slično.

 

Il faut croire que la question de la radicalisation revêt un caractère d’urgence pour que pas moins de trois sondages soient venus attester la montée des valeurs d’extrême droite en janvier 2013. L’un d’eux a même soutenu que 87 % des Français désiraient un «vrai chef en France afin de remettre de l’ordre » (Le Monde, 25 janvier 2013). Cette formulation aux échos de bruits de bottes donne une consistance à des discours violents plus fréquents et déjà décomplexés contre les immigrés, les délinquants, les « assistés », les fonctionnaires, etc. Le style paranoïaque dont parlait Richard Hofstadter, joignant la mentalité conspirationniste à la haine de la fiscalité, de la bureaucratie, des intellectuels et surtout des étrangers, ne fait pas seulement des émules aux Etats-Unis (2). Pêle-mêle, des majorités sondagières se dessinent ou s’accroissent en faveur de la peine de mort, de la libre entreprise contre l’Etat, de l’augmentation de la durée du travail, etc.



No postoji veza između ove dvije konceptualizacije pomaka udesno. Ne samo da pomak težišta političke rasprave udesno automatski cijelu raspravu usmjerava prema ekstremnoj desnici, nego i stranačke borbe nužno vode prema nadmetanju u potrazi za međusobnim razlikovanjem. Političari prakticiraju stilsku figuru litote za izražavanje ekstremističkih misli, pozivajući se, poput Jean-Françoisa Copéa, predsjednika UMP-a i pristalice “nesuzdržane desnice”, na “roditelje učenika koji su traumatizirani jer je jednom od njihovih sinova na izlazu iz škole banda mladića, koja se predstavlja kao iranska brigada za promicanje vrline, istrgnula užinu iz ruku”, ili na “protubjelački rasizam koji se razvija u četvrtima naših gradova”, ili na “ilegalne imigrante, danas jedine koji se mogu okoristiti sustavom koji za njih u potpunosti skrbi”, ili pak na “direktore poduzeća, obrtnike i trgovce (…) terorizirane idejom porezne kontrole ili, još gore, susretom s inspektorom rada”.[3] Govor pomiče granice. Prostor politički zamislivog širi se s prostorom politički izgovorivog.

 

Un lien existe entre les deux conceptions de la droitisation. Ce n’est point que l’axe médian du débat politique déplacé vers la droite repousse mécaniquement celle-ci vers l’extrême droite, mais les luttes partisanes conduisent forcément à une surenchère dans la recherche des différences. Les politiques pratiquent l’art de la litote pour exprimer des pensées limites en évoquant, comme M. Jean-François Copé, président de l’UMP et adepte d’une «droite décomplexée», «ces parents d’élèves traumatisés parce qu’un de leurs fils, qui prenait son goûter à la sortie du collège, s’est fait arracher sa nourriture des mains par une bande de jeunes qui se prenaient pour une brigade iranienne de promotion de la vertu »; ou « un “racisme anti-Blancs” [qui] se développe dans les quartiers de nos villes »; ou « les sans-papiers [qui] sont désormais les seuls à pouvoir bénéficierd’un système 100 % pris en charge » ; ou encore « les chefs d’entreprise, les artisans et commerçants (…) terrorisés à l’idée d’un contrôle fiscal, ou pis, d’une rencontre avec un inspecteur du travail » (3). Les discours déplacent les frontières. L’espace du politiquement pensable s’élargit avec celui du politiquement dicible.



Teorije zavjere, koje svakodnevno prenose moćni mediji, poput televizijskog kanala Fox News, naglašenije su u SAD-u nego u Europi. Za europska su društva puritanska opravdanja bogaćenja manje uvjerljiva, te se više zanimaju za stvarne beneficije socijalne države, što reakcije ograničava na pitanja “stranaca”, “lijenih” i “štićenika” koji zloupotrebljavaju njezinu potporu.

 

Relayée quotidiennement par des médias aussi puissants que la chaîne Fox News, la dimension conspirationniste est plus prononcée aux Etats-Unis qu’en Europe. Dans les sociétés européennes, on est moins convaincu par la légitimation puritaine de l’enrichissement et davantage intéressé aux bénéfices bien réels de l’Etat social, ce qui en limite la critique aux abus commis par les « étrangers », les «paresseux», les «assistés».



Stoga se pomak udesno na Starom kontinentu odvija diskretnije. Kada nekoliko novina, koje se zasigurno oko toga nisu dogovorile, u istom tjednu izda članke o masonima – “Masoni koji vladaju našom zemljom” (Le Nouvel Observateur, 3. siječnja 2013.), “Hollande i njegovi masoni” (Le Point, 7. siječnja 2013.) – one time stvaraju atmosferu zavjere.[4] A kada je potrebno promijeniti fokus, naslovi kao “Naši islamski neprijatelji” stoje iznad slika glava nekolicine terorističkih vođa (Le Point, 24. siječnja 2013.), podsjećajući na tipične antisemitske portrete iz jednog drugog vremena.

 

La droitisation prend donc des voies plus discrètes sur le Vieux Continent. Quand des magazines dont on peut supposer qu’ils ne se sont pas concertés titrent la même semaine sur les francs maçons – « Ces francs-maçons qui nous gouvernent » (Le Nouvel Observateur, 3 janvier 2013); «Hollande et ses francs maçons» (Le Point, 7 janvier 2013) –, ils entretiennent une vision complotiste feutrée (4). Et comme il faut changer de sujet, « Nos ennemis islamistes » couronnent les têtes pati bulaires de quelques chefs terroristes (Le Point, 24 janvier 2013), rappelant les portraits types des expositions antisémites d’un autre temps.



Novinski magnati tvrde da te senzacionalističke naslovnice više nisu motivirane komercijalnim ciljevima. Ako je to istina, izražavaju li one nove svjetonazore novinarstva na koje je utjecala kriza i koje s brojnim čitateljima dijeli strah od narušavanja socijalnog statusa? Ispada da se osnovne kritičke kvalitete intelektualnog rada svode na razotkrivanje “tajni” i “zavjera”. No gdje je ta kritička vrlina kada se počinju nizati intrigantna pitanja o kojima imamo samo oskudne informacije, koja nitko ne preispituje, a još manje se zbog njih uznemirava?

 

Ces couvertures à sensation ne sont plus motivées par des objectifs commerciaux, assurent les patrons de presse. Si tel est le cas, exprimeraient-elles alors les nouvelles visions d’une profession journalistique touchée par la crise et traduisant une peur du déclassement partagée par nombre de lecteurs ? Les qualités critiques élémentaires du travail intellectuel semblent se résumer au dévoilement des « secrets » et des «complots».
Mais où est la vertu critique quand les questions les plus racoleuses et les moins généreuses s’alignent sans que nul n’y prenne plus garde – et encore moins ne s’en alarme?



Sve postaje jasno u trenutku kada provoditelji anketa (Ipsos – Le Monde, 25. siječnja 2013.) angažiraju plaćene ispitanike za koje znaju da su desničarski orijentirani da “poprave uzorak”, te im postavljaju pitanja o “protubjelačkom rasizmu” (koji se time sugerira kao relevantan društveni problem) ili o “pokušaju integracije” (koja se svodi isključivo na pitanje voljnosti onih koje bi trebalo “integrirati”). A onda im nude opcije koje su jednako pristrane kao i sam pojam “povjerenja” koji se pripisuje “većini”, nasuprot “razboritom oprezu” čiji su nositelji “drugi” (ali tko su ti drugi?). Naposljetku im postavljaju pitanje “osjećaju li se jednako kod kuće kao i prije” (“kod kuće u Francuskoj”, ali prije čega?). Kada imamo ankete koje naizgled dobroćudno sugeriraju da je “autoritet možda vrijednost koju se u Francuskoj prečesto kritizira”, postavlja se pitanje kako je moguće da su stručnjaci napravili tako kobnu metodološku grešku da pođu od pitanja koja očito potiču bezuvjetno slaganje s predloženim odgovorom?

 

Il n'y aurait plus rien à dire non plus quand des sondeurs (Ipsos - Le Monde, 25 janvier 2013) sollicitent des volontaires dont ils savent qu’ils sont plutôt classés à droite, et redressent l’échantillon en rémunérant d’autres sondés. Cela afin de leur poser des questions sur le «racisme anti-Blancs » (qui existerait donc), ou sur l’«effort d’intégration» des immigrés en France (forcément une question d’« effort »). Et de leur offrir des alternatives aussi biaisées que la «confiance» que certains accordent à « la plupart des gens », par opposition au surcroît de «prudence» que devraient susciter les «autres» (qui sont les autres ?). Puis enfin de leur proposer de dire si l’on «se sent ou pas chez soi comme avant » (« chez soi » en France, mais avant quoi ?). Quant à ces coups de sonde qui benoîtement suggèrent que peut-être « l’autorité est une valeur trop souvent critiquée en France », comment des professionnels ont-ils pu commettre cette faute de méthode flagrante consistant à déclencher l’effet d’acquiescement ?



Nadalje, medijski nam se serviraju ideje, nastale miješanjem neoliberalne vulgate i jednog grubog “zdravog razuma”, koje veličaju egoizam i tako pridonose pomaku udesno u načinu razmišljanja. Kako onda očekivati od građana da povjeruju da politički vođe zastupaju javni interes? Bilo bi u najmanju ruku neobično od političara očekivati altruizam u situaciji u kojoj bi oni bili jedini koji bi ga svojim ponašanjem trebali pokazivati. Dugo propagirani koncept “svatko za sebe” još je jači kada poprimi oblik općenarodne nepovjerljivosti, kada postaje sklonost “običnih ljudi” koji se “ne daju lako prevariti”.[5] I ne možemo reći da je taj instinkt nužno pogrešan.

 

Le bal des idées reçues mêlant une vulgate néolibérale et un grossier bon sens contribue à la droitisation des esprits quand il magnifie l’égoïsme. Comment peut-on attendre ensuite des citoyens qu’ils croient que les dirigeants politiques servent l’intérêt général ? Il serait pour le moins aberrant d’attendre des politiques un comportement altruiste qu’ils seraient bien les seuls à démontrer. Diffusée à longueur de temps dans l’espace public, la prédication du chacun pour soi est d’autant plus puissante qu’elle prend appui sur une forme de méfiance populaire, cette disposition des gens modestes à qui «on ne la fait pas» (5). On ne leur donnera pas forcément tort.



Ovaj tip općeg cinizma uvijek prati onaj javni diskurs u pozadini kojega stoje sukobi oko položaja, glasova, novca ili nafte. Medijski ideolozi, manje konzervativni i tradicionalni no što misle da jesu, tako promiču fašizaciju. Ona je zasad ograničena na sferu mišljenja, i to samo zato što logika “svatko za sebe” po definiciji isključuje masovnu mobilizaciju. No zar bi nas to trebalo umiriti?

 

Ce cynisme généralisé est en tout cas le viatique le plus ordinaire de ces discours publics derrière lesquels se cacherait toujours la dispute des places, des suffrages, de l’argent ou du pétrole. Moins conservateurs et traditionalistes qu’ils le croient, les idéologues médiatiques encouragent une fascisation pour le moment cantonnée aux esprits, car le principe du chacun pour soi interdit par définition toute mobilisation des masses. Cela doit il nous rassurer ?





[1]Priklanjanje desnici trebalo bi biti “pogrešna interpretacija” jer jačanje želje za uspostavom reda tobože ne povlači za sobom “uzmak humanističkih vrijednosti” (Etienne Schweisguth, “Le trompe-l’œil de la droitisation”, Revue française de science politique, vol. 75, broj 3-4, Pariz, 2007.).

[2]Richard Hofstadter, Le style paranoïaque. Théories du complot et droite radicale en Amérique, Bourrin, Pariz, 2012.

[3]Jean-François Copé, Manfeste pour une droite décomplexée, Fayard, Pariz, 2012.

[4]Libération.fr (28. veljače 2012.) izdvojio je pet naslovnica časopisa L’Express i Point između 2009. i 2012. te četiri naslovnice Le Nouvel Observateura posvećene masonima. Direktor posljednjeg, Lauren Joffrin, zaboravljajući što je jednom izjavio – “To na kraju ionako svima dosadi” – opravdao se 5. siječnja 2013. na radiju France Inter: “Nemalo ih je u vladi. I utjecajni su.”

[5]Richard Hoggart, La Culture du pauvre, Minuit, Pariz, 1970.

 

NOTES :
(1) La droitisation aurait été un «trompe-l’oeil» parce que la montée des valeurs d’ordre n’entraîne « pas de recul des valeurs humanistes » (Etienne Schweisguth, «Le trompe-l’oeil de la droitisation», Revue française de science politique, vol. 57, no 3-4, Paris, 2007).
(2) Richard Hofstadter, Le Style paranoïaque. Théories du complot et droite radicale en Amérique, Bourin Editeur, Paris, 2012. Le Monde diplomatique a publié les «bonnes feuilles » de cet ouvrage dans son numéro de septembre 2012 sous le titre « Le style
paranoïaque en politique ».
(3) Jean-François Copé, Manifeste pour une droite décomplexée, Fayard, Paris, 2012.
(4) Libération.fr (28 février 2012) recensait entre 2009 et 2012 cinq couvertures de L’Express et du Point consacrées aux francs-maçons, quatre pour Le Nouvel Observateur. Oubliant sans doute ce qu’il avait déclaré auparavant – « cela finit par lasser tout
le monde» –, le directeur de ce dernier, Laurent Joffrin, se justifiait le 5 janvier 2013 sur France Inter : « Il y en a pas mal au gouvernement. Et puis, ils ont une influence. »
(5) Richard Hoggart, La Culture du pauvre, Editions de Minuit, Paris, 1970.


 

 

Izvor : http://lemondediplomatique.hr/alain-garrigou-ostro-skretanje-udesno/

 

 

 

 


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posté le 03-04-2013 à 23:35:50

Serge Halimi

 

Sada je sve moguće 

La leçon de Nicosie

 

 

 

Sve je bilo nemoguće. Bilo je nemoguće povećati porez jer bi to obeshrabrilo „preduzetnike“. Bilo je nemoguće zaštititi državu od trgovinskog dampinga zemalja sa niskim primanjima, jer bi tako bili prekršeni sporazumi o slobodnoj trgovini. Bilo je nemoguće uvesti čak i najmanji porez na finansijske transakcije; većina država bi morala unapred da ga podrži. Bilo je nemoguće smanjiti PDV, jer Brisel mora da se složi.

 

Tout devenait impossible. Augmenter les impôts décourageait les « entrepreneurs ». Se protéger du dumping commercial des pays à bas salaires contrevenait aux accords de libre-échange. Imposer une taxe (minuscule) sur les transactions financières exigeait que la plupart des Etats s’y rallient. Baisser la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) requérait l’aval de Bruxelles…



Šesnaestog marta, sve se promenilo. Ove pravoverne institucije, Evropska centralna banka (ECB), Međunarodni monetarni fond, Evrogrupa i nemačka vlada pod rukovodstvom Angele Merkel naterale su kolebljive kiparske vlasti da preduzmu korak koji bi, da ga je napravio Ugo Čavez, bio ocenjen kao diktatorski i tiranski udar na slobodu i izazvao bi lavinu ljutitih novinskih komentara. Koji korak? Automatsko zaplenjivanje novca sa bankarskih računa. Stopa konfiskacije, prvobitno postavljena od 6,75% do 9,90% bila je skoro hiljadu puta veća od Tobinovog poreza oko kojeg se već 15 godina vode žučne rasprave.

 

Samedi 16 mars 2013, tout a changé. Des institutions aussi orthodoxes que la Banque centrale européenne (BCE), le Fonds monétaire international (FMI), l’Eurogroupe et le gouvernement allemand de Mme Angela Merkel ont tordu le bras (tremblant) des autorités chypriotes afin que celles-ci exécutent une mesure qui, décidée par Hugo Chávez, aurait été jugée liberticide, dictatoriale, tyrannique, et aurait valu au chef d’Etat vénézuélien des kilomètres d’éditoriaux indignés : la ponction automatique des dépôts bancaires. Initialement échelonné entre 6,75 % et 9,90 %, le taux de la confiscation correspondait à près de mille fois le montant de cette taxe Tobin dont on parle depuis quinze ans.



Dakle u Evropi, kad se hoće sve se može. Naravno, pod uslovom da je meta dobro izabrana: ne deoničari, ne poverioci, nego štediše u zaduženim bankama. Mnogo je lakše orobiti kiparskog penzionera (pod izgovorom da su prave mete ruski mafijaši koji se kriju u poreskom utočištu) nego izvući novac od nemačkog bankara ili grčkog proizvođača oružja ili multinacionalne kompanije sa dividendama sakrivenim u Irskoj, Švajcarskoj ili Luksemburgu.

 

Preuve était donc faite : en Europe, quand on veut, on peut !

Mais à condition de savoir choisir ses cibles : ni les actionnaires, ni les créanciers des banques endettées, mais leurs déposants. Il est en effet plus libéral de spolier un retraité chypriote en prétextant qu’on vise à travers lui un mafieux russe réfugié dans un paradis fiscal que de faire rendre gorge à un banquier allemand, à un armateur grec, à une entreprise multinationale abritant ses dividendes en Irlande, en Suisse ou au Luxembourg.



Angela Merkel, MMF i ECB večito govore o imperativnoj potrebi da se obnovi „poverenje“ poverilaca i nemogućnosti povećanja javne potrošnje ili novog pregovaranja državnih dugova: finansijska tržišta bi se obrušila na svaku devijaciju. Ali kakvo je poverenje moguće imati u zajedničku valutu i svetu garanciju štednih uloga kada štediša neke evropske banke jednog jutra može da se probudi i shvati da mu je preko noći nestao deo ušteđevine?

 

Mme Merkel, le FMI et la BCE n’ont cessé de marteler que le rétablissement impératif de la « confiance » des créanciers interdisait à la fois l’augmentation des dépenses publiques et la renégociation de la dette souveraine des Etats. Les marchés financiers, prévenaient-ils, sanctionneraient tout écart en la matière. Mais quelle « confiance » accorder encore à la monnaie unique et à sa sacro-sainte garantie des dépôts bancaires si n’importe quel client d’une banque européenne peut se réveiller un matin avec une épargne amputée pendant la nuit ?

 

 

Tako je 17 članica evrogrupe preduzelo nezamisliv korak. I uradiće to ponovo: svi građani Evropske unije moraju da shvate da su na meti finansijske politike rešene da im preotme rezultate njihovog rada pod izgovorom uravnoteženja budžeta. Lokalni poslušnici u Rimu, Atini i Nikoziji po svemu sudeći su spremni da izvršavaju naloge iz Brisela, Frankfurta ili Berlina, ne obazirući se na reakciju svoje javnosti.[1]

 

Les dix-sept Etats membres de l’Eurogroupe ont ainsi osé l’impensable. Ils recommenceront. Nul citoyen de l’Union ne peut dorénavant ignorer qu’il est la cible privilégiée d’une politique financière décidée à le dépouiller du fruit de son travail au prétexte de rétablir les comptes. A Rome, Athènes ou Nicosie, des marionnettes indigènes semblent déjà résignées à mettre en musique les consignes données en ce sens par Bruxelles, Francfort ou Berlin, quitte à se retrouver ensuite désavouées par leurs peuples (1).

 

 

Ali dešavanja u Nikoziji trebalo bi da kod ljudi u Italiji, Grčkoj i na Kipru probude još nešto pored ogorčenja: sada bi trebalo da postanu svesni da je i za njih sve moguće. Možda posramljenost nekih evropskih ministara nakon njihovog pokušaja da upotrebe silu odaje strah koji je nesvesno iščezao nakon 30 godina propovedanja kako država treba da bude nemoćna. Sada kad su nas podsetili da država može da reaguje snažno, možemo slobodno da razmišljamo o drugim oštrim merama. Možda se one Nemačkoj neće dopasti. Možda će mete tih mera biti bogatiji od skromnih nikozijskih štediša.

 

Ceux-ci devraient tirer de cet épisode chypriote autre chose qu’une rancœur sans portée : le savoir émancipateur que pour eux aussi tout est possible. Au lendemain de leur tentative de coup de force, l’embarras de certains ministres européens trahissait peut-être leur crainte d’avoir démenti sans le vouloir trente ans d’une « pédagogie » libérale qui a fait de l’impuissance publique une théorie de gouvernement. Ils ont ainsi légitimé d’avance d’autres mesures un peu rudes. Elles pourraient un jour déplaire à l’Allemagne. Et viser des cibles plus prospères que les petits déposants de Nicosie.

 



1. Vidi “Fate of Island Depositors was Sealed in Germany”, Financial Times, London, 18.3. 2013. Nijedan poslanik kiparskog parlamenta nije glasao za plan Evrogrupe.

 

(1) Cf. «  Fate of Island depositors was sealed in Germany  », Financial Times, Londres, 18 mars 2013. Aucun député chypriote n’a osé voter en faveur du plan de l’Eurogroupe et du FMI. 

 

 

Izvor : http://pescanik.net/2013/04/sada-je-sve-moguce/

 

 


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