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Balkanikum

posté le 11-02-2013 à 14:45:01

Serge Halimi

 


Pogrešan izbor

                                                                    Le mauvais choix  

 

 


 

 

Samo kad je već prekasno, kad su sve druge opcije odbijene, tek tada nam daju izbor između zla i još goreg zla. Devet dana posle napada 11. septembra, predsednik Džordž Buš već je pretio da „ili ste sa nama, ili sa teroristima“. Zatim su usledila dva rata, prvo u Avganistanu pa u Iraku, sa poznatim rezultatima. U Maliju, ponovo nas teraju da izaberemo jednu od dve podjednako gadne alternative. Kako da se solidarišemo sa naoružanim bandama koje šire opskurantsku ideologiju i običaje, terorišu ljude na severu, pa zatim prete onima na jugu? Ali isto tako, kako da ignorišemo činjenicu da su humanitarni motivi i kriminalizacija političkih neprijatelja (avganistanski talibani povezuju se sa trgovinom opijumom, Revolucionarne oružane snage Kolumbije (FARC) sa švercom kokaina i otmicama) često izgovor za vojne operacije Zapada koje zaudaraju na neokolonijalizam.

 

C’est quand il est trop tard, parce qu’on a tourné le dos à toutes les meilleures options, qu’on nous somme de choisir entre le mauvais et le pire. Neuf jours après les attentats du 11 septembre 2001, le président George W. Bush menaçait déjà urbi et orbi : « Ou bien vous êtes avec nous, ou bien vous êtes avec les terroristes. » Deux guerres ont suivi, en Afghanistan puis en Irak. Avec les résultats que l’on connaît. Au Mali, il faudrait de nouveau, d’urgence, trancher entre les deux termes d’une alternative exécrable. Car comment se résigner à ce que des bandes armées porteuses d’une idéologie et de pratiques obscurantistes puissent menacer les populations du Sud après avoir terrorisé celles du Nord ? Mais comment ignorer que l’invocation de mobiles humanitaires, la propension à criminaliser les ennemis politiques (les talibans afghans ont été associés à des trafics d’opium, les Forces armées révolutionnaires de Colombie [FARC] à des ventes de cocaïne ou à des prises d’otages) servent presque toujours de prétextes à des opérations militaires qui réactivent les soupçons de néocolonialisme — et qui se terminent mal ?

 

 

Ima skoro dve godine otkad je Osama bin Laden ubijen, ali Al Kaida još uvek živi. Talibanima ide bolje nego ikad. Kao što objašnjava bivši francuski premijer Dominik de Vilpen, „otvorene terorističke rane – Avganistan, Irak, Libija, Mali – obično se šire i međusobno povezuju, udružuju, sarađuju u brojnim akcijama“ (1). Tako svaka zapadna intervencija ide na ruku najradikalnijim džihadističkim grupama, koje uvlače svoje protivnike u beskrajne, iscrpljujuće sukobe. Libijsko oružje korišćeno je u ratu u Maliju, a možda će se ponovo otkriti i iskoristiti za druge frontove u Africi.

 

Vingt mois après l’assassinat d’Oussama Ben Laden, le corps d’Al-Qaida bouge encore. Les talibans, eux, se portent mieux que jamais. Ainsi que le relève l’ancien premier ministre français Dominique de Villepin, « les abcès de fixation du terrorisme — Afghanistan, Irak, Libye, Mali — ont tendance à s’élargir et à tisser des liens les uns avec les autres, fédèrent leurs forces, conjuguent un certain nombre d’actions (1)  ». Chaque intervention occidentale semble ainsi faire le jeu des groupes djihadistes les plus radicaux, qui attirent leurs adversaires dans des conflits sans fin. Les arsenaux libyens ont alimenté la guerre au Mali ; demain, celle-ci risque d’équiper en armes récupérées et en soldats perdus les prochains fronts africains.

 

 

Pravdajući intervenciju svoje zemlje, Fransoa Oland je izjavio da će „Francuska uvek biti tu kada je reč o pravima građana Malija, koji žele da žive u slobodi i demokratiji“. Takav ekstravagantan plan previđa da problem nije toliko u „zauzimanju“ severnog Malija, koliko u obezbeđivanju trajnog mira, uvažavajući legitimna prava Tuarega.

 

« La France sera toujours là lorsqu’il s’agit des droits d’une population, celle du Mali, qui veut vivre libre et en démocratie », a annoncé M. François Hollande pour justifier l’engagement militaire de son pays. Une feuille de route aussi extravagante ne peut que buter sur le fait que le problème n’est pas tant de « reconquérir » le nord du Mali que d’y assurer une sécurité tenant compte des revendications légitimes des Touaregs.

 

 

A to je samo početak. Kasnije ćemo morati da brinemo o raznim tajnim vojnim savezima i tobožnjem nestanku afričkih granica. I da priznamo kako su to bila (i još uvek su) neoliberalna rešenja koja su uništila kredibilitet država, dovela njihove seljake i vojnike do prosjačkog štapa, i do nerazumnog iscrpljivanja afričkih rudnih resursa od strane zapadnih (ili kineskih) kompanija. Moraćemo da priznamo da međunarodna trgovina drgom, oružjem i ljudima u potpunosti zavisi od neafričkih trgovaca i potrošača. I da priznamo kako je pad cene pamuka uništio seljake u Maliju, i da je globalno zagrevanje pogoršalo sušu u Sahelu.

 

Et cela, rien que pour commencer… Ensuite, il faudra se soucier des alliances militaires nouées dans la plus grande opacité et de la dissolution des frontières africaines. Reconnaître que celle-ci est encouragée par des politiques néolibérales qui discréditent les Etats, clochardisent leurs agriculteurs, leurs soldats, encouragent la surexploitation par des sociétés occidentales (ou chinoises) des richesses minérales du continent noir. Puis admettre que le trafic transnational de drogue, d’armes et d’otages n’existe que parce qu’il peut compter sur des pourvoyeurs non africains (lire « Trafic de cocaïne, une pièce négligée du puzzle sahélien »). Enfin, il faudra concéder que la chute des cours mondiaux du coton a ruiné les paysans maliens, et que la sécheresse du Sahel s’accentue avec le réchauffement climatique.

 

 

Ovaj (nepotpuni) spisak tema koje obično nikog ne zanimaju nagoveštava da će svako „oslobođenje“ Malija koje budu izvele strane sile ostaviti netaknute prave uzroke predstojećeg sukoba. Kad na taj sukob dođe red, ponovo će od nas tražiti da „izaberemo“ – naravno, nakon što nas obaveste da više nemamo nikakvog izbora.

 

Très partiel, cet inventaire de sujets qui n’intéressent personne en temps ordinaire suggère qu’une « libération » du Mali par des armées étrangères laisserait intactes les causes du prochain conflit. Lors duquel, parions-le, on nous sommera à nouveau de « choisir » — après nous avoir expliqué que nous n’avons plus le choix.

 

 


(1) Intervju u France Inter, 18.01.2013.

(1) France Inter, 18 janvier 2013.

 

 

Izvor : http://pescanik.net/2013/02/pogresan-izbor/

 

 

 

 


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posté le 10-02-2013 à 12:45:20

Crise en Slovénie : manifestation de partisans et d'adversaires de Jansa

 

 

 

LJUBLJANA - Environ 30.000 partisans et adversaires du Premier ministre conservateur slovène, Janez Jansa, mis en cause pour corruption, ont au total manifesté vendredi à Ljubljana à quelques heures d'intervalle.

En fin de matinée, environ 12.000 personnes, selon les organisateurs, 9.000 selon la police, se sont rassemblées à l'appel du groupe conservateur favorable au gouvernement Forum de la République.

La seconde manifestation, nettement plus importante - 20.000 manifestants, selon la police -, la troisième du genre, était organisée, via le réseau social en ligne Facebook, à l'initiative de mouvements civiques qui dénoncent la corruption de la classe politique.

Ces deux manifestations traduisent la grave crise politique en cours en Slovénie, où le gouvernement ne dispose plus de la majorité absolue au Parlement, le tout sur fond de marasme économique et social.

S'adressant à ses partisans, Janez Jansa, mis en cause par la Commission nationale de lutte contre la corruption, s'en est vivement pris à l'opposition de gauche : Nous en sommes réduits au point où nous allons devoir agir fermement contre ce fascisme de gauche, contre les menaces, la violence et le chaos, a-t-il affirmé. Le chef du gouvernement étant au sommet européen à Bruxelles, ce discours avait été pré-enregistré.

Janez Jansa se bat pour rester au pouvoir à la tête d'une coalition n'ayant plus que 36 sièges sur 90 au Parlement après le départ de deux petits partis.

La liste citoyenne (DL, centre droit) et le parti des retraités (DeSUS) se sont retirés de la coalition - réduite à trois partis - après que la Commission de lutte contre la corruption eut reproché à M. Jansa des irrégularités dans la déclaration de ses biens. Une autre formation a menacé de quitter la coalition.

Janez Jansa, déjà sous le coup d'un procès pour corruption présumée liée à un gros contrat de défense avec l'entreprise finlandaise Patria pour la livraison de chars pendant son premier mandat de Premier ministre, a rejeté les accusations de la commission et a exclu de démissionner.

Je ne suis pas de droite, je suis une patriote, je suis pour la Slovénie, pour que mes enfants et moi ayons un emploi, a déclaré à l'AFP l'une des manifestantes favorables à M. Jansa, Irina, 52 ans, au chômage, confiant sa crainte de voir la crise s'aggraver jusqu'à aboutir à une guerre civile.

De leur côté, les opposants, qui ont bloqué pendant plusieurs heures le centre de la capitale slovène, proclamaient sur leurs banderoles à l'adresse de Janez Jansa : Il est fini ou encore Jansa : le dernier dictateur en Europe et dans les Balkans.

Il faut que tous les politiques corrompus partent, a déclaré à l'AFP une des manifestantes, Zala Prevolsek, âgée de 33 ans, spécialiste de biologie génétique, au chômage.

La Slovénie, petit pays de la zone euro issu de l'ex-Yougoslavie, souffre d'une sévère récession, appelée à se poursuivre en 2013, et d'un chômage élevé. Le secteur bancaire, plombé par des actifs toxiques, pèse sur les finances publiques.


Depuis son arrivée au pouvoir début 2012, le gouvernement Jansa suit une politique d'austérité qui passe mal auprès de la population.

De grandes manifestations ont eu lieu fin 2012 et le 23 janvier pour protester à la fois contre l'austérité, mais aussi la corruption des élites politiques du pays.
 
Source : romandie.com, le 8 février 2013.
 
 
Avec en toile de fond l'éternel message des peuples opprimés
 

 
 
 
 Source de la photo : http://instagram.com/p/VegaGEB4VR/
 

 

 

 

 

 

 


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posté le 07-02-2013 à 16:20:43

Eric Denécé

 

 


 

« Kaos u regiji je posljedica intervencije NATO saveza na Libiji”

 

 «Le Qatar mène une opération aérienne pour exfiltrer des dizaines de terroristes du Sahel »

 

 


Eric Denécé , doktor političkih znanosti, direktor francuskog Centra za istraživanje sigurnosnih službi (CF2R) i podružnice centra; tvrtke za procjenu rizika (Risk Management -CF2R Services), autor brojnih publikacija o povijesti i radu sigurnosnih službi, za alžirski dnevni list Les Temps d’Algerie je dao intervju u kojem kao glavni razlog nestabilnosti u Sahelu navodi upletenost monarhija iz Perzijskog zaljeva i kaos u Libiji, koji je posljedica intervencije NATO saveza na tu zemlju. Pozivajući se na svoje izvore iz francuskih sigurnosnih službi, s kojima zbog prirode posla kojeg obavlja blisko surađuje, tvrdi kako Katar zrakoplovima prebacuje salafiste u Sahel, kako bi nametnuo svoju viziju Islama u tom dijelu Afrike.

 

 

 

 


Les Temps d’Algerie: Predsjednik Francuske je upravo posjetio Mali i bio u Timbuktuu. Što mislite, da li njegova posjeta ima kakvog učinka na moral francuskih vojnika koji ratuju na sjeveru zemlje?
Eric Denece: Nema, budući da se radi o protokolarnoj posjeti predsjednika države postrojbama koje sudjeluju u vojnim operacijama. Ovu posjetu bi prije mogli nazvati podrškom privremenoj vladi u Maliju koju je potrebno ohrabriti kako bi našla zajednički jezik s Tuarezima koji žive na sjeveru.

 

Le Temps d'Algérie : Le président de la République française, François Hollande, vient d'effectuer une visite au Mali et s'est rendu à Tombouctou entre autres. Quel est l'impact de cette visite présidentielle sur le moral des troupes sévissant au nord du Mali ?

Eric Denécé : Aucune, c'est une tradition que le chef de l'exécutif rende visite aux troupes engagées dans une opération, surtout après un succès ou un événement marquant (par exemple, un attentat). C'est aussi une visite politique de soutien au gouvernement provisoire du Mali afin de l'encourager dans la recherche d'une solution négociée avec les Touaregs.



LTA: Mislite li da će teroristi ubiti taoce koje drže u zatočeništvu, kao što su to učinili u Tiguenturinu ili će ih ostaviti u životu kako bi se njima služili u pregovorima?
Eric Denece: Postoji mogućnost da učine takvo što. No, oni koji drže taoce dobro znaju da im oni jamče život. Ako ih ubiju, specijalne postrojbe ili vojska bi ih napali svom žestinom i poubijali bez imalo premišljanja.

 

Ne craignez-vous pas que les terroristes détenant des otages tentent, comme ils l'ont fait à Tiguentourine, d'exécuter leurs otages ou sont-ils contraints de maintenir les otages en vie pour tenter de les utiliser comme moyen de pression?
C'est effectivement un risque. Mais ceux qui détiennent nos otages savent aussi que c'est là leur assurance vie. S'ils les assassinent, les services spéciaux ou l'armée les retrouveront et les élimineront sans hésiter.

 

 


LTA: Lider Islamskog pokreta Azawada (MIA), koji je nastao podjelom pokreta Ansar al-Din (Branitelji vjere), prije nekoliko dana je kritizirao Alžir "da strahuje kako bi alžirski Tuarezi mogli krenuti putem kojim su pošli njihovi sunarodnjaci u Maliju, samo kada bi bili dovoljno snažni za takvo što".
Što mislite o toj tvrdnji?
Eric Denece: Mislim da se radi o verbalnim prijetnjama. Alžir nije Mali, a napori koji su proteklih godina učinjeni kako bi se uspostavila suradnja s Tuarezima u Alžiru polučili su dobre rezultate. Tuarezi u Alžiru imaju svoja prava i očuvali su svoj identitet. Postoje, doduše, određene skupine među Tuarezima, muslimani i ine, koje još uvijek odbijaju priznati granice i koje tvrde da su pokradeni preraspodjelom teritorija.

 

Le leader du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA), né d'une scission d'Ançar Eddine, s'en est récemment pris à l'Algérie, l’accusant de «craindre que les Touaregs en Algérie soient inspirés par les Touaregs au Mali si ces derniers arrivaient à obtenir une position de force». Qu'en pensez-vous?
Je pense que ce sont des menaces verbales et gratuites. L'Algérie n'est pas le Mali, en particulier les efforts faits depuis plusieurs années en direction des Touaregs ont été réels, surtout pour la préservation de leur identité et de leurs droits. Mais il existe quelques groupes touaregs, islamistes ou non, qui refusent toujours l'idée de frontières et considèrent qu'ils ont été spoliés de leurs territoires de nomadisation.




LTA: Vojna intervencija u Maliju nije dovela do uhićenja nekih od čelnih ljudi Al-Qauide Islamskog Magreba, Mokhtara Belmokhtara i Abdelmaleqa Druqdela. Što mislite, gdje se kriju ostali teroristi iz Al-Qaede i pokreta MUJAO (Pokret za jedinstvo jihada u zapadnoj Africi).
Eric Denece: Teroristički vođe bez ikakvih skrupula šalju svoje ljude u borbu, dok se oni skrivaju u planinama. Većina lidera terorističkih skupina se ponašaju na taj način. Teroristički vođe u Sahelu nisu iznimka.
Veći dio njih se na taj način suprotstavio francuskoj intervenciji. To je bio slučaj i s Moqtarom Belmoqtarom, koji nije bio u Amenasu. Skrivaju se i stalno mijenjaju mjesta. Nekada su u srcu pustinje, a ponekad se slobodno kreću u gradovima Sahela. Obavještajne službe tvrde kako je u posljednje vrijeme iz Katara zrakoplovima prebačeno na desetine terorista u Sahel kako bi se borili protiv Francuza. Teroristi imaju bezbroj mogućnosti za bijeg ili za skrivanje, ali ako bi se počeli ponašati na taj način istopit će im se karizma koji imaju među sljedbenicima.

 

L'intervention militaire au Mali n'a, jusqu'à présent, pas permis la mise hors d'état de nuire ou l'arrestation d'un chef terroriste comme Belmokhtar ou Droukdel. Où pourraient s'être cachés les terroristes d'Aqmi et du Mujao, selon vous ?
 Il n'est guère difficile à un chef terroriste d'envoyer ses troupes au combat et de rester caché dans les montagnes. C'est ce que beaucoup de chefs islamistes du Sahel ont fait face à l'offensive française. C'est aussi le cas de Mokhtar Belmokhtar qui n'était pas à In Amenas. Ces hommes se terrent, changent de lieu en permanence : parfois au cœur du désert, parfois dans des villes du Sahel…Certaines sources ont récemment fait état d'une opération aérienne qatarie pour exfiltrer des dizaines de terroristes du Sahel face à l'intervention française. Les possibilités de fuite ou de dissimulation sont donc nombreuses, mais ce n'est guère glorieux.

 

 

 

LTA: Britanski premijer, David Cameron, u Alžiru je govorio o terorizmu i suradnji između dvije zemlje. Kako vi gledate na suradnju između Alžira i Londona u borbi protiv terorizma?
Eric Denece: Britanci su, nakon što su uputili oštre kritike Alžiru zbog prekomjerne uporabe sile u Amenasu, ubrzo stišali tonove.
Oni ne mogu a da ne surađuju s Alžircima u borbi protiv terorizma u Sahelu. Moraju braniti svoje interese, tj. naftna polja na kojima British Petrol vrši eksploataciju sirove nafte u Alžiru. Ni David Cameron nije bezu grijeha, nakon što je, zajedno s Nicolasom Sarkozyem stajao na čelu intervencije NATO saveza protiv Libije, a što je glavni uzrok kaosa u cijelom Sahelu.

 

Le Premier ministre britannique, David Cameron, a évoqué à Alger la coopération sécuritaire et antiterroriste entre les deux pays. Comment voyez-vous le renforcement de cette coopération ?
Les Anglais, après avoir critiqué de manière excessive l'intervention des forces spéciales algériennes à In Amenas, sont rapidement revenus à la raison. Ils ne peuvent pas se passer de l'alliance algérienne dans la lutte antiterroriste au Sahel et surtout pas pour la protection de leurs activités d'exploitation des hydrocarbures (British Petroleum est très présente en Algérie). Peut-être David Cameron a-t-il aussi des choses à se faire pardonner pour avoir piloté, avec Nicolas Sarkozy, l'intervention de l'Otan en Libye, laquelle est largement responsable du chaos actuel au Sahel.

 

 


LTA: Postoji li ozbiljna prijetnja energetskoj infrastrukturi (naftovodi, plinovodi i bušotine) u zemljama Magreba i u Sahelu nakon terorističkog napada na operativnu bazu Sonatrach-Statoil-British Petroleuma?
Eric Denece: Da, to je realnost, ali ne i novost. Cijelo jedno desetljeće su se u Alžiru vršili napadi na energetska postrojenja i infrastrukturu. U odnosu na taj nesretni period u povijesti Alžira, sigurnosne mjere su danas ojačane. Ono što je drugačije, to su teroristi, koji danas kao metu napada odabiru postrojenja u kojima rade strani radnici, prvenstveno Francuzi. Ne razumiju kako rade protiv interesa Alžira.

 

Y a-t-il une grande menace sur les installations gazières et pétrolières des pays du Maghreb arabe et du Sahel après l'attaque terroriste contre la base de vie Sonatrach-British Petroleum-Statoil?
Oui, c'est une réalité. Mais cela n'a rien de nouveau. Pendant la décennie noire, l'Algérie était tout autant soumise à des actions terroristes contre ces installations. D'ailleurs, c'est de cette époque que date le renforcement des mesures de sécurité de ces sites. Ce qui est différent, c'est que les terroristes vont peut-être aujourd'hui plutôt chercher à frapper des sites où il y a beaucoup d'Occidentaux, notamment des Français. Toutefois, cela ne les empêchera pas d'agir contre les intérêts algériens.

 



LTA: Mislite li da postoje zemlje koje žele prisiliti vlasti u Alžiru da im daju dozvolu da rasporede svoje oružane snage na naftnim i plinskim postrojenjima u Alžiru?
Eric Denece: To bi me jako iznenadilo, jer se to nigdje ne prakticira. Rijetkost je i da su pripadnici zaštitarskih tvrtki, koji čuvaju postrojenja, naoružani. Osobno sam, polovinom 90-ih, radio na čuvanju plinovodu u Myanmaru i bilo nam je zabranjeno nositi oružje, iako smo radili u iznimno opasnim uvjetima. Postoje zemlje koje to dopuštaju. S druge strane, naprosto je nemoguće i pomisliti da bi Alžirska vlada pristala na prisutnost stranih trupa na svom teritoriju.

 

Croyez-vous que des pays tenteront d'imposer à l'Algérie le déploiement de leurs forces militaires dans des sites gaziers et pétroliers se trouvant en Algérie?
Cela m'étonnerait beaucoup. Parce que cela ne se fait nulle part. Il est même extrêmement rare que les sociétés de sécurité privées qui interviennent au profit des pétroliers soient armées. J'ai moi-même assuré la sécurité sur un chantier de construction de pipe-line très exposé en Birmanie, au milieu des années 1990, et nous avions l'interdiction d'être armés. Seuls quelques rares pays l'autorisent. D'autre part, il me paraît totalement inconcevable que le gouvernement algérien autorise la présence d'une force armée étrangère sur son territoire.


 


LTA: Što nam govori činjenica to što su teroristi koji su izvršili napad na Amenas bili raznih nacionalnosti?
Eric Denese: To samo dokazuje ono što je odavna poznato: internacionaliziacja islamskog terorizma koja je još više izraženija nakon intervencije u Libiji. Granice u regiji je nemoguće nadzirati, i fanatici svih nacionalnosti slobodno putuju kamo žele. Bave se krijumčarenjem, ubijaju, otimaju ljude, a ponekad se i bore… Moram dodati kako se pojedine petro-monarhije iz Perzijskog zaljeva ne ustručavaju slati salafiste u Sahel, kako bi nametnuli svoju verziju islama u regiji. Prije nekoliko dana je specijalni izaslanik Ujedinjenih Naroda objavio podatak kako se u regiji nalazi 200 000 naoružanih militanata koji su došli iz Libije, i kako je na stotine njih, a koji su pod izravnom kontrolom libijskih vlasti, upravo ovdje, u Alžiru.
Pripadnici terorističkih skupina iz Libije su izvršili napad na Tiguenturin. Specijalni izaslanik UN-a je upozorio na moguću povezanost tih skupina sa situacijom u Maliju, a kao dokaz je predočio etničku i vjersku povezanost libijskih ekstremista i onih u Maliju.

 

Quel enseignement tirer du fait que les terroristes auteurs de l'attaque d'In Amenas soient de différentes nationalités ?

Cela illustre un phénomène que nous connaissons bien : l'internationalisation du terrorisme djihadiste, lequel a été accéléré par l'intervention en Libye. Les frontières de la région n'étant pas, pour l'essentiel, contrôlées, des individus fanatiques de toutes nationalités se déplacent librement pour s'adonner aux trafics, aux meurtres, aux enlèvements et accessoirement au combat… J'ajoute que certaines monarchies pétrolières du Golfe persique n'hésitent pas à continuer de recruter et de transporter ces combattants salafistes pour imposer leur vision étroite et extrémiste de l'Islam.
Un émissaire de l'ONU a, il y a quelques jours, annoncé qu'il y a 200 000 miliciens armés en Libye et que des centaines de personnes armées, dans ce pays, ne sont pas contrôlées par le gouvernement libyen. Des djihadistes libyens se trouvaient parmi les terroristes auteurs de l'attaque du site de Tiguentourine. L'émissaire de l'ONU a alerté sur une éventuelle relation avec la situation au Mali, évoquant d'éventuels liens ethniques entre nombre de ces miliciens et djihadistes au Mali.

 



LTA: Znači li to da je situacija u Libiji prijetnja za sigurnost i stabilnost u čitavoj regiji?
Eric Denese: Naravno, i što je najgore takvo stanje će potrajati duži period, budući da situaciju u Libiji možemo zvati kako hoćemo samo ne stabilnom. Isto možemo reći za Tunis i Egipat. No, budimo iskreni, iako je 200 000 naoružanih militanata činjenica, nisu svi kriminalci i fanatici. U Libiji se jedan dio plemena, koji su bili vjerni predsjedniku Gaddafiju, naoružao kako bi se suprotstavio hegemoniji klana iz istočne provincije Cyrenaica, koji pokušava preuzeti nadzor nad cijelom zemljom. Osim toga, zemlja je u kaosu, a ljudi se naoružavaju kako bi pokušali zaštititi svoje obitelji ili svoja sela. Budući da se oružje nalazi posvuda, nikakav problem nije doći do njega.


Cela signifierait-il que la situation en Libye continue à menacer la sécurité et la stabilité des pays de la région ?

Evidemment, cela continue et cela devrait malheureusement durer quelque temps, car la situation est loin d'être stabilisée en Libye, comme en Tunisie et en Egypte. Toutefois, si les 200 000 miliciens sont une réalité, tous ne sont pas des djihadistes ou des criminels. En Libye, un certain nombre de tribus, auparavant fidèles à Kadhafi, se sont armées pour faire face à l'hégémonie des clans de la Cyrénaïque qui tentent de prendre le contrôle total du pays. Par ailleurs, le pays étant en situation chaotique (Ali Zeidan, le Premier ministre, a lui-même été victime de deux tentatives d'attentat en quelques mois), beaucoup d'habitants se sont armés afin d'assurer la sécurité de leur famille et de leur village. Et comme il y a des armes partout, ce n'est pas difficile.  

 

 

 

Izvor : http://www.advance.hr/vijesti/eric-den-c-kaos-u-regiji-je-posljedica-intervencije-nato-saveza-na-libiju/

 

 

 

 


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posté le 06-02-2013 à 13:19:59

Peticija UEFA-i : Odustanite od organiziranja europskog nogometnog prvenstva 2013. u Izraelu

 


M. Platini - Président de l'UEFA: Revenez sur votre décision d'organiser l'Euro Espoirs 2013 en Israël.

 

 

 


Prijevod teksta peticije francuske Kampanje za bojkot, dezinvestiranje i sankcije protiv Izraela upućene predsjedniku UEFA-e M. Platiniju kojom tražimo da UEFA odustane od organiziranja Europskog nogometnog prvenstva za igrače mlađe od 21 godine 2013. u Izraelu i koju možete potpisati na linku:

M. Platini - Predsjednik UEFA-e

Odustanite od svoje odluke da Europsko nogometno prvenstvo za mlađe od 21 godine bude 2013. organizirano u Izraelu

UEFA je odabrala Izrael za domaćina Europskog nogometnog prvenstva za igrače mlađe od 21 godinu 2013. Tražimo od predsjednika UEFA-e Michela Platinija da odustane od te odluke kako bismo Izraelu pokazali da sportski moral i etika ne mogu tolerirati kršenja ljudskih prava kakva provodi država Izrael.

Povijest je pokazala, za vrijeme aparthejda u Južnoj Africi, da je sportski bojkot nenasilno sredstvo borbe protiv rasizma i nepravde: južnoafrički je savez 1976. godine isključen iz FIFA-e.

S poštovanjem,


Za potpisivanje peticije potrebno je na linku u odgovarajuća polja upisati Ime (Prénom), Prezime (Nom), Email adresu i Grad (Ville) (ako ne želite da vam ime, prezime i lokacija budu vidljivi na internetu, uklonite kvačicu iz kvadratića ispred teksta Afficher ma signature sur Change.org) i zatim kliknuti na Signer.

 

 

***

 

 


Pétition adressée à :
M. Platini - Président de l'UEFA

Je viens de signer la pétition suivante adressée à: M. Platini - Président de l'UEFA

 

Revenez sur votre décision d'organiser l'Euro Espoirs 2013 en Israël.

L’UEFA a choisi Israël pour accueillir l'Euro Espoir 2013. Nous demandons à M. Platini de revenir sur cette décision
pour montrer à Israël que la morale et l’éthique sportives ne peuvent tolérer les violations du droit pratiquées par l’état d’Israël.
L’histoire a montré, du temps de l’apartheid en Afrique du Sud, que le boycott sportif était une arme non violente pour combattre le racisme et les injustices: la Fédération Sud-Africaine avait ainsi été exclue de la FIFA en 1976.

 

 

 

Source : http://ambient-palestine.blogspot.com.es/2013/02/peticija-uefa-i-odustanite-od.html

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 


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posté le 02-02-2013 à 20:45:49

Jacques Attali

 

Evropa po Gruču Marksu

Europe, version Groucho Marx 

 

 


Tražeći novo pregovaranje Evropskog sporazuma pre nego što se Britanci na referendumu izjasne da li žele da ostanu u Evropskoj uniji, britanski premijer Dejvid Kameron primenjuje čuveno geslo Gruča Marksa: „Odbijam da uđem u bilo koji klub koji bi mene primio za člana.“

 

En demandant à renégocier le Traité de l’Union Européenne, avant de soumettre par référendum à ses concitoyens la décision d’y rester ou de la quitter,   le premier ministre britannique David Cameron applique la célèbre maxime de Groucho Marx : « je ne serai jamais membre d’un club qui m’accepterait comme membre ».

 

 

Koliko god nadrealno zvučao, ovaj zahtev je pre svega manevar za unutrašnju upotrebu – britanska desnica svakog trenutka može da implodira. Konzervativnu partiju sada čine dva sukobljena krila: jedno je proevropsko (i njemu pripada Kameron), a drugo je nacionalističko (po ugledu na američki Tea Party). Njegov zahtev je pokušaj da se očuva privid jedinstva ove dve frakcije i da se ublaži Kameronova nepopularnost. On se nada da će to poslužiti kao ventil onima u Britaniji koji Evropsku uniju doživljavaju kao birokratsku diktaturu, opsednutu sitničavom i detaljnom regulacijom.

 

Si surréaliste qu’elle soit, cette demande   est d’abord une manœuvre de politique intérieure : la droite anglaise est au bord de l’implosion : le parti conservateur est désormais  composé de deux courants,  fort hostiles l’un à  l’autre : l’un pro-européen (dont fait partie Cameron), l’autre nationaliste (à l’image du Tea Party américain). Et c’est pour tenter  de maintenir une unité de façade entre ces deux factions, et réduire son impopularité,  que Cameron a fait cette proposition.  Il espère ainsi fournir un exutoire  à  tous ceux qui, en Grande Bretagne, considère l’Union Européenne comme une sorte de dictature bureaucratique,  à la réglementation tatillonne et envahissante.

 

 

Predlog se možda čini lukavo smišljenim: niko ne može biti protiv referenduma i Laburistička partija će morati da ga podrži ne želeći da ostavi utisak nepoverenja u birače. A Kameron se nada da će primenjujući doktrinu koja Britancima dobro služi od 18. veka (zavadi Evropljane) – dobiti neki ustupak koji će mu omogućiti pobedu na sledećim izborima i referendumu posle njih.

 

En apparence, cette proposition est habile : personne ne peut être contre un référendum et les travaillistes seront obligés de s’y rallier,  pour ne pas paraitre  se défier des électeurs. Et Cameron, appliquant  la doctrine qui a si bien réussi aux Anglais depuis le 18ème siècle, (diviser les autres Européens), espèrera obtenir des autres Européens une ou deux concessions, qui lui permettront  d’emporter les  prochaines élections législatives et le  référendum qui suivra.

 

 

Međutim, njegov predlog je veoma opasan: i ostale zemlje bi mogle da zatraže poseban sporazum. Partije u Švedskoj i Italiji se već kolebaju, a slediće ih i druge, čak i u Francuskoj. To bi bio kraj Evropske unije, koja ne može biti skup različito skrojenih bilateralnih sporazuma bez ikakve uzajamne solidarnosti.

 

En réalité, cette proposition est fort dangereuse : d’autres pays pourraient s’engouffrer dans la brèche et demander, eux aussi, des statuts spéciaux. D’ores et déjà,  des partis politiques, en  Suède et en Italie semblent tentés ; d’autres suivront ; en France, même. Ce serait la fin de l’Union Européenne, qui ne peut être une collection d’accords bilatéraux sur mesure, sans solidarité.

 

 

Francuska i Nemačka, dakle, moraju odgovoriti što pre u jedinstvenom frontu: treba ponovo ispregovarati ugovore tako da Unija može da napreduje. Naravno, pregovara se svakodnevno zbog uvođenja monetarne unije. Ali odobriti specijalni status Britaniji ili bilo kojoj drugoj zemlji ne dolazi u obzir. Ko god želi da dobije specijalni status prvo će morati da napusti Uniju, pa tek onda da pregovara o statusu kandidata. Ovo se mora jasno reći i to mora biti apsolutna linija razgraničenja.

 

La France et l’Allemagne doivent donc répondre au plus vite, d’une même voix: renégocier les Traités, pour faire progresser l’Union, évidemment : on le fait tous les jours  et cela sera de toute façon nécessaire, pour mettre en œuvre l’union monétaire. Mais accorder un statut spécial à la Grande-Bretagne ou à tout autre pays, pas question.  Quiconque voudrait obtenir un statut particulier devra  d’abord sortir de l’Union et ensuite négocier un statut d’association. Cela doit être dit clairement, et constituer une ligne infranchissable.

 

 

Kako bi to postigla, Francuska mora da razume i drugima objasni da bi izlazak Britanije bio veoma žalostan događaj (zbog uloge ove zemlje u istoriji Evrope, naročito pobedom nad totalitarizmom koja je omogućila evropski projekat), ali da bi to bio manje tragičan ishod od ostanka Britanije u Uniji kao države sa specijalnim statusom, izuzete od svake kontrole, koja je često prva svetska lokacija za pranje novca i koja uporno podriva proces izgradnje Evropske unije, pa čak i evrozone, iako joj sama ne pripada.

 

Pour imposer cette ligne, la France doit  savoir et faire savoir que la sortie de la Grande Bretagne serait fort triste, (au regard du rôle de ce pays dans l’histoire de l’Europe, et en particulier  dans la victoire contre les forces totalitaires, qui donna naissance au projet européen) , mais  que cette sortie serait beaucoup moins tragique que le maintien  dans l’Union avec un statut spécifique, l’exonérant de tout contrôle,  d’un pays qui devient chaque jour d’avantage le principal lieu de blanchiment de l’argent du monde, et qui s’obstine à freiner tout progrès dans la construction de l’Union et même  de celle de l’Eurozone, dont elle ne fait pourtant pas partie.

 

 

Ovo je jedini način da se Britancima pošalje odlučna poruka da napuštanjem Unije gube mnogo više nego njihovi partneri: najveći deo njihove trgovinske i finansijske razmene obavlja se sa kontinentom i zahvaljujući Evropskoj uniji. Dakle, kao vrli naslednici „naroda piljara“, kako ih je po rečima Bernarda Šoa nazvao Napoleon, Britanci će uzeti plajvaz u ruke, podvući crtu i neće izaći iz Evropske unije.

 

Seule une telle fermeté fera comprendre aux Anglais qu’ils ont  plus  à perdre à quitter l’Union que leurs partenaires : l’essentiel de leurs échanges commerciaux et financiers se font avec le continent et  grâce à l’Union. Alors,  en dignes héritiers de la « nation de boutiquiers », selon la formule que Bernard Shaw prêta un jour à Napoléon,  les Anglais feront leurs calculs, et ils resteront.

 

 

Izvor : http://pescanik.net/2013/02/evropa-po-grucu-marksu/

 

 

 

 


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