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Le cas Croatia Airlines et les lourdes pertes financières qui affectent cette compagnie ont servi d'occasion à l'ambassadeur américain en Croatie, James Foley, pour illustrer le rôle disfonctionnel de l'Etat dans les secteurs stratégiques en Croatie.

C'est ce que trahi un câble diplomatique sorti hier des chaudrons de Wikileaks à propos d'une réunion qui s'est tenue entre le directeur de l'Aéroport de Zagreb, Tonči Peović, et l'ambassadeur américain, remontant au 12 février de l'année dernière.

Peović a alors confié à l'ambassadeur que Croatia Airlines se trouve dans une situation financière délicate et que ses pertes s'élèvent à 50 millions de dollars. Le directeur a fait part de sa crainte que les pilotes et les hôtesses de l'air n'entament une grève et que Croatie Airlines ne soit pas en mesure de survivre à un arrêt d'activité allant au delà de quelques jours. Les médias avaient alors fait état de rumeurs sur une reprise de la compagnie par Lufthansa.

Au cours de leur entretien Peović a alors expliqué à Foley que selon lui il s'agit avant tout d'un problème politique. Croatia Airlines compte trop de salariés (1 salarié pour 1,3 voyageurs), ce qui est une séquelle des années où les emplois étaient distribués par faveur (en comparaison Peović cite la compagnie EasyJet où le rapport est de 1:5).

Croatia Airlines détenue par l'Etat a grand besoin d'être restructurée, mais d'après Peović le ministère du Transport* est dans une mauvaise posture politique et n'a pas la volonté de résoudre les problèmes qui se sont accumulés au sein de la compagnie. Il est ajouté que le ministre [des Transports] Božidar Kalmeta, est un des chefs les plus puissants du HDZ mais que son influence s'est affaiblie ces derniers temps en raison des nombreux scandales où apparaît son nom ainsi que de la mauvaise gestion des domaines qui lui sont dévolus. A cela s'ajoute des accusations de corruption dans la construction routière ainsi que plusieurs accidents ferroviaires survenus. 

Les propos de Peović laissent entendre que le Gouvernement est mal préparé à un risque de faillite de son principal transporteur aérien et aux dommages économiques subséquents que provoquerait un tel épisode. Cela la Croatie ne peut se le permettre au cours de l'année où elle doit démontrer aux membres de l'UE, rendus vigilants par la crise grecque, que l'économie croate est solide, conclut le câble.


Source : h-alter.org, le 26 août 2011.

* Il s'agit du ministère de la Mer, des Transports et des Infrastructures.

L’Allemagne est le premier partenaire commercial de la Serbie. Durant la première moitié de cette année, l’échange entre les deux pays s’est monté à 1.19 milliards d’euros.

La chancelière allemande Angela Merkel, à travers la Banque allemande pour la Reconstruction, propose d’aider la Serbie à construire une Banque du Développement. C’est ce qu’annonce le gouvernement serbe pour le site internet Bloomberg.com.

Lors de sa rencontre avec le Premier ministre serbe Mirko Cvetkovic à Belgrade, Angela Merker a ainsi proposé l’aide de l’Allemagne dans cette entreprise. La Serbie planifie de mettre sur pied ce projet de banque pour le Développement d’ici la fin de cette année.

Cette banque fera office de structure étatique qui ne sera pas sujette aux règles et contraintes des banques commerciales. Elle remplacera également les Fonds serbes pour le développement ainsi que les crédits d’exportation.

« L’Allemagne est le premier partenaire commercial de la Serbie et un des principaux investisseur étranger sur le territoire serbe » a déclaré le Premier ministre Cvetkovic. Les échanges commerciaux entre les deux pays durant les six derniers mois se sont montés à 1.19 milliards d’euros.

Basée à Francfort, la Banque allemande pour le Développement a engagé une collaboration à hauteur de 70 millions d’euros avec l’entreprise étatique serbe Elektroprivredi. Le projet vise à terminer la construction de la centrale électrique de Zvornik.

La banque allemande devraient également investir 74 millions d’euros pour l’exploitation des sources d’énergies minières les plus importantes en Serbie.


Source : albinfo.ch, le 26 août 2011.

 

Lecture

 

Pierre Kropotkine - Le Salariat 

Simpo ferme une usine à cause de l'embargo commercial

Vranje - La direction de la société Simpo basée à Vranje a annoncé que son usine de meubles en bois lamelé à Zubin Potok au Kosovo ne travaille plus depuis presque un mois.

"Quelques jours seulement après la décision de Pristina de décréter un embargo sur l'importation des marchandises en provenance de Serbie, la production a été arrêtée dans notre usine de meubles en bois lamellé à Zubin Potok, et nous avons mis en chômage technique les 150 travailleurs", lit-on dans un communiqué de la firme.

La direction signale que l'embargo coûtera un million à cette usine, mais aussi à la compagnie entière, des pertes qui ne pourront être compensées.
Elle précise que la production dans l'usine de meubles en bois lamellé a été interrompue suite à l'impossibilité d'expédier les matières premières et le matériel de production depuis l'usine principale à Vranje et le fournisseur à Zubin Potok.

"La décision de Pristina de décréter un embargo sur l'importation de marchandises de Serbie nous a lié les mains, si bien que nous ne sommes plus en mesure d'expédier les matières premières, le matériel, les couleurs et les laques à l'usine de Zubin Potok."

Simpo ajoute qu'il n'y a pas que la production dans l'usine au Kosovo qui a été arrêtée mais aussi la vente de meubles dans les salons de Pristina et Gnjilane, suite à l'impossibilité de transporter sur ce marché les meubles de Vranje.

Pour clore la compagnie appelle Belgrade et Pristina, avec l'aide de la communauté internationale, à trouver au plus vite une solution afin que les marchandises parviennent sans encombres aux acheteurs du Kosovo.

Source : b92.net, le 25 août 2011.