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Balkanikum

posté le 11-10-2010 à 00:04:40

Il semble que quelques citoyens croates aient participé à la Gay pride de Belgrade, d'où le récit suivant : 

 

 

Sur le bitume un graffiti tout frais : "Le sang va couler à Belgrade, la marche gay n'aura pas lieu". Quoiqu'il y ait eu du sang, la marche gay a eu lieu.
 


Pour l'instant nous avons récupéré saines et sauves nos têtes croates de la première Gay Pride de Belgrade. Il est rassénérant de voir les visages amicaux de Pero, Bojan, Milica, Goran, Toma et Žarko après avoir vécu les événements des rues de Belgrade durant la marche et à son retour.

Les rues désertes avec juste des cordons de policiers à pied, à cheval, dans des véhicules, dont certains blindés, avaient un air de ghetto de Varsovie. Même les bracelets que les participants ont reçu au moment de se joindre au défilé étaient de couleur jaune. Les rues parcourues sont sûres, des rangées de policiers s'étendent à perte de vue, le monde extérieur n'existe pas. Nous n'y avons pas accès ni ne savons ce qui s'y passe. Après un court défilé, il est temps de se réunir au Centre culturel des étudiants pour envisager la suite des événements.

Tracer son chemin jusqu'à la rédaction du site fraternel "e-novine" n'est pas une opération simple à concevoir ni à réaliser. Vu qu'il n'y a pas de fourgons cellulaires dans cette partie de la ville pour ramener les participants, la rédaction recommande à notre collègue Dušan qu'on vienne à pied. De toute façon faire le voyage dans la partie arrière exiguë d'un panier à salade, dans lequel se sont fourrés des participants, ne nous semble pas trop folichon. Il n'est pas non plus facile de choisir entre le trajet à pied, alors que Dušan n'arrête pas de recevoir des appels annonçant que dans telle partie de la ville il y des échauffourées, ou alors se diriger dans un coin reculé de la ville d'où l'on ne saurait pas non plus comment en ressortir. Dušan prend la décision - on y va à pied ! Nous nous dirigeons alors vers le premier groupe de policiers pour leur demander conseil. Ils nous expliquent quelle rue prendre pour arriver le plus facilement à la rédaction. A cela ils ajoutent :"Mais faites vite". De l'endroit où ils se tiennent nous distinguons le cordon suivant de policiers. D'un pas rapide on va vers eux. Ils sont postés à côté de l'hôtel Park. Personne dans la rue à part nous et un bonhomme qui voudrait se rendre à un self-service. Il nous demande si on le laissera passer. Nous haussons les épaules en guise de réponse.

Le chemin jusqu'au Centre culturel des étudiants tout au long de rues en état de siège nous donne l'impression d'être dans un jeu vidéo. Les policiers représentent des points sûrs qu'ils nous faut atteindre sans que l'on reçoive quelque chose sur la tête ou que quelqu'un ne nous assaille. Les cartes de légitimation se tiennent depuis longtemps à disposition bien au fond du sac. De même que l'appareil photo et le sifflet.

En cours de route on accélère le pas. Le son des sirènes dans le lointain vient parfois interrompre la voix du présentateur à la télévision que de petits groupes de spectateurs regardent dans certains cafés. On arrive au siège du Parti démocrate où nous attendent des containers poubelles renversés, l'odeur de la fumée, des verres brisés et des rangées de policiers. L'air effaré, un monsieur plus âgé jette des regards autour de lui et demande ce qui se passe "Maintenant c'est redevenu sûr", répond un policier. On se dépêche de faire quelques photos de la scène puis on reprend notre chemin. Les cent prochains mètres on les parcourt au milieu de cailloux, de briques, de motos renversées et de restes de battes en bois brisées. Dans la rue suivante la situation a déjà l'air plus normale. La circulation suit son cours, les feux tricolores fonctionnent. Les passants ordinaires déambulent dans la rue et s'échangent des propos sur la situation exceptionnelle. Nous voila tranquillisés, la peur se dissipe. Nous ne nous sentons plus en première ligne des combats, mais au contraire sur un champ de bataille où viennent justement de cesser les hostilités. Les traces des émeutiers sont encores visibles. A deux pas de la rédaction on peut lire sur le bitume le graffiti suivant :"Le sang va couler à Belgrade, la marche gay n'aura pas lieu". L'auteur ayant signé Fantom s'est néanmoins trompé. Quoiqu'il y ait eu du sang, la marche gay a eu lieu.

Pourtant si on a pu entendre des appels à la tolérance et à la conciliation de la part de la Gay pride, une fois que l'on a annoncé à nos familles préoccupées que nous allons bien, nous n'avons pas d'autres images en tête qui nous reviennent que celles des scènes de la rue et des hurlements de la veille "Les pédés ne vont pas défiler dans la ville" qui furent lancés lors de la Marche des familles. La journée est encore longue, le chemin jusqu'à la gare des bus ne l'est pas moins...

Na asfaltu svježe napisan grafit: “Beogradom će krv liti, gay parade neće biti.” Iako je krvi bilo, parada se održala.
 


Zasad smo izvukle svoje hrvatske glave žive sa prvog beogradskog Prajda. Prijateljska lica Pere, Bojana, Milice, Gorana, Tome i Žarke smirujući su prizor nakon doživljaja beogradskih ulica na paradi i povratka s nje. Prazne ulice ograđene policajcima pješacima, na konjima, autima, blindiranim vozilima, izgledale su poput Varšavskog geta. Čak su i narukvice, koje su učesnici dobili na ulazu, bile žute boje. Ulice kojim prolazimo sigurne su, dokle nam pogled seže pružaju se redovi policajaca, vanjski svijet ne postoji. Tamo ne možemo niti znamo što se događa. Nakon kratke šetnje, vrijeme je za druženje u Studentskom kulturnom centru s mišlju gdje i kako dalje.

Put do redakcije prijateljskog portala e-novina nije baš jednostavan za isplanirati i realizirati. Pošto do tog dijela grada nema marica koje odvode sudionike, kolegi Dušanu iz redakcije javljaju da idemo pješke. Vožnja u stražnjem skučenom dijelu marice, u kojoj su se naguravali sudionici, ionako nije pretjerano privlačna. Uputiti se pješke, dok Dušanu stalno stižu pozivi da je u nekom dijelu grada frka, ili otići u neki zabačeni dio grada odakle se ne znamo ni kako vratiti, teška je dilema. Dušan odlučuje - idemo pješke. Upućujemo se prema prvoj skupini policajaca da ih pitamo za savjet. Govore nam kojim ulicama je najpametnije do redakcije. Uz to poručuju: "Samo požurite". S mjesta gdje stoje, vidimo sljedeći kordon njihovih kolega. Brzim korakom krećemo prema njima. Stoje pored hotela Park. Na ulici nema nikog osim nas i jednog čovjeka koji treba do samoposluge. Pita nas hoće li ga pustiti da prođe. Sliježemo ramenima.

Put od Studentskog kulturnog centra preko ulica pod opsadnim stanjem izgleda kao da se nalazimo u video igrici. Policajci su sigurne točke do kojih trebamo proći bez da nam nešto padne na glavu ili nas netko napadne. Akreditacije su već odavno spremljene duboko u torbi. Kao i fotoaparat te zviždaljka.

S vremenom ubrzavamo korak. Zvuk sirena u daljini tek povremeno prekida glas spikera vijesti koje u pokojem otvorenom kafiću gledaju malene skupine ljudi. Dolazimo do sjedišta Demokratske stranke, gdje nas dočekuju prevrnuti kontejneri, smrad dima, razbijeno staklo i redovi policije. Jedan stariji gospodin zbunjeno gleda oko sebe i pita što se događa. "Sad je sigurno", odgovara policajac. Pravimo brzinski par fotografija s mjesta poprišta i nastavljamo dalje. Narednih stotinjak metara hodamo među kamenjem, ciglama, prevrnutim motorom, ostacima razbijenih drvenih palica. U sljedećoj ulici stanje je već normalnije. Promet se uredno odvija, a semafori rade. Obični prolaznici hodaju cestom i raspravljaju o vanrednoj situaciji. Smirujemo se, strah popušta. Više se ne osjećamo kao na prvoj liniji udara, već kao na bojištu na kojem je upravo završila bitka. Tragovi huligana i ovdje su vidljivi. Nadomak redakcije na asfaltu stoji svježe napisan grafit: "Beogradom će krv liti, gay parade neće biti." Autor potpisan kao Fantom ipak se prevario. Iako je krvi bilo, parada se održala.

No, unatoč tolerantnim i pomirljivim porukama s Prajda, nakon što smo javile svima zabrinutim u domovini da smo ok, trenutno nam se po glavi vrte jedino filmovi sa ceste i jučerašnji uzvici: "Neće peder gradom šetati!" sa Porodične parade. Dan je još dug, a put do autobusne stanice dalek...



Source : h-alter.org, le 10 octobre 2010.

 

Autre témoignage, cette fois-ci d'un Français de passage à Belgrade

 

 

 


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posté le 10-10-2010 à 16:57:07

Brefs incidents avec l'extrême droite avant la Gay Pride de Belgrade

      
Belgrade — De brefs incidents ont opposé les forces de l'ordre à des militants d'extrême droite dimanche à Belgrade alors que plusieurs milliers de policiers étaient déployés dans la capitale serbe pour protéger le défilé de la Gay Pride.

Des militants d'extrême droite ont lancé des pierres sur des policiers aux cris de "Mort aux homosexuels" et, selon des responsables hospitaliers, un groupe de jeunes gens a attaqué pendant la nuit le siège d'une organisation de défense des droits des femmes, blessant l'une des activiste. L'organisation "Femmes en noir" a affirmé que les agresseurs cherchaient des homosexuels.

Le bon déroulement de la marche des organisations de défense des droits des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) représente un test majeur pour le gouvernement serbe qui s'est engagé à protéger les droits de l'Homme dans le cadre de sa demande d'adhésion à l'Union européenne.

Des groupes d'extrême droite avaient interrompu la Gay Pride en 2001 et forcé les organisateurs à annuler la marche en 2009.

Source : nouvelobs.com, le 10 octobre 2010.

Galerie de photos sur jutarnji.hr, qui montre qu'il n'y a pas de quoi être fier pour la Serbie.

 


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posté le 09-10-2010 à 19:23:19

Le 5ème Salon du livre anarchiste des Balkans au Festival antifasciste de Zrenjanin
 

Cette année le Festival antifasciste de Zrenjanin aura lieu conjointement avec le 5ème Salon du livre anarchiste des Balkans (BASK). Et cela du 29 au 31 octobre au Centre culturel de Zrenjanin. Le Salon du livre anarchiste des Balkans est une manifestation organisée au niveau régional. Son idée centrale est la solidarité des Balkans dans la lutte, une idée qui s'oppose aux Balkans du nationalisme et de l'exploitation. Jusqu'à présent le salon a eu lieu à Ljubljana (2003), Zagreb (2005), Sofia (2008), Athènes et Salonique (2009). Etant donné que le Festival antifasciste de Zrenjanin est une manifestation qui depuis le début affirme la lutte contre toutes les formes d'exploitation et de domination, nous sommes convaincus que l'organisation commune de ces deux événements à Zrenjanin est une heureuse initiative qui permettra de tisser de meilleurs liens au niveau des Balkans et de favoriser le développement des initiatives communes et de la lutte.

Site : http://balkanbookfair.anarhija.org



5. Balkanski anarhistički sajam knjiga na ZAF-u
 

Ove godine Zrenjaninski antifašistički festival će se održati zajedno sa 5. Balkanskim anarhističkim sajmom knjiga i to od 29. do 31. oktobra u Kulturnom centru Zrenjanina. BASK je manifestacija koja se organizuje na regionalnom nivou, a osnovna ideja vodilja manifestacije jeste Balkan solidarnosti u borbi, nasuprot Balkanu nacionalizma i eksploatacije. BASK se do sad održao u Ljubljani - 2003. , Zagrebu - 2005. , Sofiji - 2008. i u Atini i Solunu 2009. godine. Kako je ZAF manifestacija na kojoj se od početka afirmiše borba protiv svih vidova eksploatacije i dominacije, uvereni smo da je zajedničko organizovanje dva događaja u Zrenjaninu dobar potez koji će omogućiti bolje umrežavanje na balkanskom nivou i dalji razvoj zajedničkih inicijativa i borbi.Program će Za sve informacije i predloge možete nas kontakirati na balkanbookfair2010@gmail.com


Source : kontra-punkt.info, le 3 octobre 2010.


 


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posté le 08-10-2010 à 19:46:35

Le Ministère de l'Education croate tarde à verser l'argent destiné aux collaborateurs étrangers de sorte que certaines filières vont être supprimées
 

Zagreb - Les étudiants de la Faculté de Philosophie [sorte de Faculté des Lettres, N.D.T] qui ont achevé leurs études du premier cycle universitaire ne se sont guère étonnés lorsqu'ils ont appris que cette annéee il n'y aurait pas de cours de traducteur d'espagnol qui leur seront offerts pour le cycle suivant. C'est pourtant ces études qui attirent le plus les étudiants. Motif ? La récession.

En effet, comme nous l'a expliqué le doyen Damir Boras, la Faculté de Philosophie y a temporairement renoncé par manque d'argent, mais aussi à d'autres cours

A peu près 20% de nos enseignants sont des collaborateurs étrangers. Ces 20 dernières années ils étaient payés par le Ministère [de l'Education], mais cette année on tarde à nous verser l'argent. On nous doit trois millions de kunas.

On nous avait promis de nous verser l'argent en janvier, mais comme nous ne pouvons pas être sûrs qu'il n'y aura pas non plus de problèmes dans le futur, nous avons décidé de n'inscrire personne dans certains cours, a déclaré le doyen Boras.

Il a précisé que, outre ceux de traducteur d'espagnol, les cours ne seront pas n'ont plus organisés pour les études de néerlandais, de lexicographie et d'encyclopédie.



Filozofski fakultet zbog besparice ukinuo čak četiri studija
 

Ministarstvo kasni s uplatom novca za vanjske suradnike pa se neki studiji ukidaju

ZAGREB - Studenti zagrebačkog Filozofskog fakulteta koji su završili preddiplomski studij španjolskog jezika i književnosti nemalo su se iznenadili kad su čuli da im ove godine na diplomskom studiju neće biti ponuđen prevoditeljski studij, iako upravo za njega među studentima vlada najveći interes. Razlog - recesija.

Naime, kako nam je objasnio dekan prof. dr. Damir Boras, Filozofski je fakultet zbog manjka novca privremeno odustao od tog, ali i nekih drugih studija.

- Oko 20 posto naših nastavnika su vanjski suradnici. Posljednjih 10 godina njih je plaćalo Ministarstvo, no ove godine kasne s uplatom. Dužni su nam tri milijuna kuna.

Novac su nam obećali isplatiti u siječnju, no kako ne možemo biti sigurni da i ubuduće neće biti problema, odlučili smo da ove godine na neke od studija nećemo nikoga upisati - rekao je dekan Boras.

Prema njegovim riječima, osim prevoditeljskog studija španjolskog jezika, neće biti organizirani ni studij nederlandistike te leksikografije i enciklopedistike.


Source : jutarnji.hr, le 8 octobre 2010.
 


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posté le 08-10-2010 à 13:44:09

L'église serbe opposée à la Gay Pride et contre toute violence



Belgrade — L'église orthodoxe serbe (SPC) s'est déclarée "résolument opposée" à la tenue d'une Gay Pride, prévue dimanche à Belgrade, tout en qualifiant d'"inacceptable toute violence" qui entacherait la manifestation, dans un communiqué diffusé vendredi sur son site internet.

La SPC "est opposé à l'expression en public de l'orientation sexuelle (...) et, dans ce contexte, s'oppose résolument à l'organisation d'une prétendue parade de la fierté", selon le communiqué.

L'église orthodoxe serbe estime, par ailleurs, que "toute violence est inacceptable".

"Cela est valable aussi pour la violence envers les personnes ou les groupes qui selon les positions de l'église sont dans l'erreur, qui violent ou menacent les valeurs morales", estime la SPC.

L'église a critiqué "certains médias et organisations non gouvernementales qui ont, inspirés par leurs intérêts, imposé ce thème (de la Gay Pride) à toute la société alors qu'il n'est pas pertinent", ajoute le communiqué.

Le défilé des homosexuels et autres minorités sexuelles à Belgrade doit se tenir un an après qu'une telle manifestation a été annulée en raison des menaces de groupes ultra-nationalistes.

Le ministre serbe pour les Droits de l'Homme et les Minorités, Svetozar Ciplic, a annoncé sa présence dimanche, accompagné "d'au moins deux ministres" et de plusieurs parlementaires.

Le chef de la délégation de la Commission européenne à Belgrade, Vincent Degert, a également annoncé sa présence.

L'organisation ultra-nationaliste Dveri a annoncé, de son côté, pour samedi à Belgrade une manifestation contre la tenue de la Gay Pride.

Une Gay Pride à Belgrade serait la première depuis 2001, date à laquelle un tel défilé, le tout premier en Serbie, s'était achevé dans des violences perpétrées par des mouvements ultra-nationalistes.


Source : AFP, le 8 octobre 2010.

 


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