La corruption en Croatie : Merkel a chassé Sanader à cause d'un CD renfermant des comptes
Le politologue Darko Petričić a présenté un livre sur la corruption en Croatie
Les pires ennemis des citoyens croates sont le pouvoir et les politiciens locaux, tandis que le pire ennemi du pouvoir sont les citoyens car nous empêchons ces gens de voler autant qu'ils le souhaitent et nous réclamons ces droits dont nous bénéficions auparavant. La vérité est nue, il n'y a plus d'ennemi extérieur.
Ivo Sanader est parti... à cause d'un CD. Le Gouvernement allemand a racheté à un hacker suisse, ou à un banquier, un CD renfermant des comptes secrets sur lequel étaient mentionnés des politiciens allemands et des flux d'argent qui s'écartaient d'opérations régulières. Sur ce CD est apparu le nom d'Ivo Sanader, avec certains comptes de l'Hypo Banka.
Angela Merkel, ainsi que des représentants des USA, a appelé Sanader à Bruxelles et lui a demandé de se retirer de la politique - a déclaré Darko Petričić, souvent interrompu par de longues salves d'applaudissements résonnants dans la Bibliothèque municipale [de Split] noire de monde, lors de la présentation de son livre "La Croatie dans le réseau de la mafia, de la criminalité et de la corruption". A ses côtés on pouvait voir les invités don Ivan Grubišić, le chef de l'Association syndicale croate (HUS) Ozren Matijašević et l'analyste de Belgrade Miloš Vasić. Dans son exposé le politologue Petričić, originaire de Varaždin, a présenté la politique croate comme un moyen d'enrichissement spontané au travers des partis qui fonctionnent tels des sociétés commerciales sur le marché politique qui est installé au Parlement croate. Il affirme qu'ont atterri au moins dix milliards d'euros sur les comptes privés des politiciens, des oligarques, des agents secrets, des généraux et des profiteurs.
D'après Petričić, la Croatie est gouvernée par six groupes mafieux provenant des secteurs suivants : la politique, le secteur bancaire, la construction, la production du tabac, le tourisme et l'écologie (les pollueurs), auxquels il faut ajouter la mafia albanaise "classique" ainsi que la mafia spécifique du sport. Pareillement sont présents trois lobbies particulièrement dangereux : celui de l'importation des armes, celui des avocats et du renseignement, ainsi que celui du groupe de la mafia. Tous tirent leurs origines de la fameuse déclaration du président Tuđman à propos des deux cents familles et particuliers choisis pour gouverner le pays.
Bien que la plupart des acteurs de ce livre soient constitués par les tenants du pouvoir national HDZ issus de la métropole croate, l'auteur se penche aussi brièvement sur les autres villes du pays, de même qu'il n'épargne pas non plus les autres partis politiques, y compris le SDP et le HNS. Dans le chapitre traitant de Split, outre Željko Žderić, dont la prise de contrôle par privatisation de la firme "Konstruktor" a jusqu'a présent fait baisser leurs pantalons à tous les gouvernements et procureurs généraux, par crainte ou par intérêt, Petričić cite également l'équipe du café bar Teak, et plus particulièrement Miroslav Buličić.
Source : kontra-punkt.info, le 21 juillet 2010.
La rue Varšavska : Les manifestants réclament un référendum contre Milan Bandić
En demandant au Conseil municipal d'initier un référendum afin de démettre le maire de Zagreb Milan Bandić, les activistes et habitants ont continué de protester contre la construction d'une rampe d'accès pour le garage souterrain dans la rue Varšavska située dans le centre-ville de Zagreb. Un politicien qui feint d'ignorer 55.000 signatures contre ce qui se passe à Varšavska, ainsi que les avis d'experts, mérite d'être le premier politicien à être démis par les citoyens, ont déclaré les activistes. Le chantier de construction à Varšavska est assuré par la police. Les protestations ont débuté jeudi dernier, lorsque la police a procédé à l'arrestation de 150 activistes qui recouraient à la résistance passive afin d'arrêter les camions et les machines.
Varsavska Street: Protestors want anti-Bandic referendum
Demanding the City Council to launch a referendum for discharging Zagreb Mayor Milan Bandic, on Monday activist and residents continued to protest against the building of the ramp for the underground garage in the Varsavska Street in downtown Zagreb.A politician who ignores 55,000 signatures against the development in the Varsavska, as well as experts’ opinions, deserves to be the first politician to be dismissed by the citizens, the activists said. The construction site in the Varsavska is being secured by the police. The protest started on Thursday, when the police arrested 150 activists who employed passive resistance in an attempt to stop the trucks and machines.
Source : seenews.com, le 20 juillet 2010.
Voir plus en détail l'article du Courrier des Balkans
Le document clé pour boucler les négociations : 21 conditions pour l'UE
La position communautaire de l'Union européenne sur le Chapitre 23 : Appareil judiciaire et droits fondamentaux - un document confidentiel auquel le Večernji list a réussi à avoir accès - contient 21 conditions que la Croatie doit satisfaire si elle souhaite boucler ce chapitre d'ici la fin de l'année et signer son adhésion à l'UE au début de l'année prochaine. Parmi les 21 critères dans ce document adopté le 25 juin 2010 à Bruxelles figurent des conditions qui jusqu'à présent n'ont été que très peu discutées en public. Plus de 90% des points non résolus concernent le Gouvernement, la politique qu'il mène et les moyens qu'il investit dans le troisième segment du pouvoir. La justice n'est mentionnée que dans deux critères non remplis, tandis que le Parquet et l'USKOK [ Bureau pour la prévention de la corruption et du crime organisé] sont placés dans le contexte de la poursuite de la lutte contre la corruption.
Protégez vos journalistes !
Une des conditions peu souvent abordée pour boucler le Chapitre 23 est l'administration publique. Il est demandé à la Croatie qu'elle dépolitise l'administration publique, crée un cadre législatif afin de mettre en place une administration publique professionnelle, et il lui est suggéré d'y parvenir à l'aide d'un nouveau système de rénumération. D'ici la fin de l'année les fonctionnaires dans les divers ministères devraient être rénumérés en fonction des résultats de leur travail, ce qui serait en même temps le critère pour leur promotion. L'UE demande à la Croatie de prêter une attention particulière aux enquêtes et aux procès liés à l'intimidation de journalistes et aux faits de violence dont ils sont victimes, notamment les journalistes qui s'occupent d'enquêter sur les affaires de corruption et de la criminalité organisée. Les formules dont use le document sur la position communautaire de l'UE montrent clairement que l'on songe par là à l'inefficacité des organes de répression dans le cas du passage à tabac qu'a subi le journaliste Dušan Miljuš dont les agresseurs après deux ans n'ont toujours pas été démasqués. D'après les informations dont dispose l'Association des journalistes croate, ces quinze dernières années, outre le cas le plus dramatique - l'assassinat d'Ivo Pukanić - ont eu lieu une quarantaine d'agressions contre des journalistes, or seules quelques affaires ont été résolues. Le détenteur du record en la matière est Branimir Glavaš qui malgré tout n'a jamais répondu de ses attaques contre des journalistes. Bruxelles exprime également son inquiétude pour la liberté des médias en raison de l'influence de la politique sur les médias. C'est ainsi que "l'UE demande à la Croatie de faire en sorte que les rédacteurs et les journalistes ne fassent pas l'objet de pressions politiques aux niveaux étatique et local."
Rien ou presque rien n'est dit sur la police à laquelle il convient de consacrer un gros effort. L'UE remarque qu'il faut accroître l'efficacité de la police et elle signale que cela se fera si l'on s'attaque à sa dépolitisation, si l'on veille à une meilleure professionnalisation des policiers et si les nominations se basent sur les résultats.
L'USKOK sous-équipé
Il est reproché à la police de ne pas être spécialisée, notamment en matière de criminalité financière. Bien que depuis qu'il soit entré en fonction le ministre de la police Tomislav Karamarko affirme que son objectif est de dépolitiser la police et de la professionnaliser, l'UE lui fait remarquer que c'est exactement l'inverse qui se produit. Visiblement Bruxelles ne semble pas juger suffisants les résultats obtenus et elle n'a pas vu d'un bon oeil les remplacements massifs ainsi que la complète réorganisation de la police criminelle dont ont été expulsés des personnes qui dirigeaient les actions les plus complexes pour réprimer la corruption et la criminalité organisée et celles qui mettaient en place des organes spécifiques pour ces formes de criminalité. Aux sérieuses critiques sur le compte de la police s'ajoute les moyens insuffisants affectés pour le travail, le mauvais équipement technique, notamment en ce qui concerne l'USKOK.
Un gros chapitre dans le document en ce qui concerne la nomination des juges vient rappeler à quel point l'UE est rebutée par l'ingérence de la politique dans la justice et la mise à mal de son indépendance. Les affectations douteuses et politiquement motivées dans la magistrature sont mal perçues au point qu'il est demandé à la Croatie de changer entièrement le système de recrutement des juges et d'ouvrir de surcroît une école spéciale de l'Etat par laquelle devront passer les candidats après être sortis de la Faculté de Droit.
Les juristes émettent de nombreuses critiques envers ce système de recrutement des juges, ils lui trouvent une quantité de lacunes, mais visiblement c'est le prix que nous avons à payer après une série de scandaleuses nominations. Un exemple en est l'ancienne ministre de la Justice Ana Lovrin qui a ouvert un concours pour les juges du Tribunal d'instance de Zadar et dans lequel a été choisie sa fille Iva Lovrin. Parmi les problèmes politiques figure le besoin d'amender la Loi sur le financement des partis politiques, et cela de façon à toucher également les campagnes électorales. Pour la plupart des critères il est demandé au Gouvernement d'assurer les conditions techniques pour le travail des juges et des procureurs. Enfin, il est clair qu'une des conditions pour boucler ce chapitre est de continuer de collaborer avec La Haye.
Source : vecernji.hr, le 19 juillet 2010.
Serbie/Croatie : la recherche d'une coopération plus étroite pour résoudre les questions ouvertes
La rencontre entre le président croate Ivo Josipovic et son homologue serbe Boris Tadic à Belgrade dimanche à Belgrade a eu pour objectif de renforcer la coopération entre ces deux anciennes républiques yougoslaves afin de résoudre les différends restant en suspens entre elles.
La question la plus controversée reste la contre-plainte concernant le génocide entre la Serbie et la Croatie, déposée auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ).
Lors du premier jour de sa visite officielle de deux jours dans son pays voisin, la Serbie, M. Josipovic a fait un geste symbolique en plantant un arbre au Parc de l'Amitié de Belgrade, a rapporté le Radio Télévision de Serbie.
Parmi les questions restant en suspens entre les deux pays figurent le retour des réfugiés et la protection de leur propriété et de leurs droits de location, la protection de la langue et de l'alphabet serbe en Croatie, ainsi que la délimitation des frontières, a indiqué M. Tadic.
Selon M. Josipovic, la Croatie a demandé à la Serbie de transférer les documents concernant les incidents survenus aux alentours de l'hôpital de Vukovar pendant la guerre, où il est rapporté que les milices serbes ont éxécuté 260 personnes.
"La Serbie souhaite promouvoir les meilleures relations avec la Croatie dans les domaines de la culture, de l'économie et de la sécurité, ainsi que du devenir en commun avec la Croatie, les deux pays ayant pour même objectif de devenir membres de l'Union européenne", a annoncé M. Tadic. "La Croatie adhèrera certainement à l'UE avant la Serbie. La Serbie est satisfaite de l'adhésion rapide de son pays voisin à l'UE", a-t-il ajouté.
M. Josipovic a également félicité la Serbie de son itinéraire menant à l'intégration à l'UE.
Concernant le verdict imminent de la CIJ sur la légalité de la déclaration unilatérale d'indépendance du Kosovo, le président croate a indiqué qu'il était prématuré de discuter du soutien de la Croatie à la requête formulée par la Serbie à l'ONU d'ouvrir les négociations sur le Kosovo.
"Avant de spéculer sur les décisions possibles de l'ONU, nous devons attendre les opinions consultatives de la CIJ et la demande de la Serbie", a annoncé M. Josipovic, en ajoutant que la Croatie avait déjà reconnu l'indépendance du Kosovo.
"Nous croyons que la Serbie et le Kosovo peuvent et doivent trouver ensemble, en coopérant avec la communauté internationale, les solutions appropriées, et la Croatie n'a aucune intention d'arbitrer", a t-il continué.
"Je souhaite que les pays de la région tiennent compte de l'opinion éventuelle de la CIJ et de la résolution serbe qui consiste à trouver une solution durable par le biais d'une voie pacifique", a fait savoir M.Tadic, en soulignant qu'il s'agissait d'un moyen clé pour assurer la mise en oeuvre de la stabilité et instaurer la sécurité à long terme dans la région.
Les deux dirigeants ont ensuite participé au 20ème anniversaire de la création de l'unique parti politique croate en Serbie, l'Union démocratique des Croates de Voïvodine, dans la ville de Subotica, aux confins de la Hongrie.
Source : peopledaily.com.cn, le 19 juillet 2010.
Zagreb : Les manifestants construisent un mur en face d'un ministère
Dans la soirée du samedi, lors d'une démonstration dans le centre-ville de la capitale croate Zagreb, a été construit un mur devant l'entrée du ministère de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Construction. Quelque 2000 personnes, qui manifestent contre la construction d'un projet immobilier dans la rue Varšavska à Zagreb, ont ainsi voulu montrer que le ministère tolérait la construction d'un centre commercial privé en face des fenêtres d'un immeuble d'habitation.
Les manifestations dirigées contre le projet privé de l'entrepreneur Tomislav Horvatinčić durent depuis plusieurs mois. Ce projet controversé n'aurait soi-disant pas reçu tous les permis requis, et il doit en partie être construit dans la rue Varšavska située dans la zone piétonne de Zagreb au sein d'un espace ouvert. Jeudi, lors d'une manifestation pacifique à Varšavska, 142 personnes avaient été arrêtées. La prochaine manifestation est prévue ce lundi en face du Conseil municipal, lorsque sera réclamée la démission du maire de Zagreb Milan Bandić
Zagreb : Demonstranten bilden Mauer vor Ministerium
Bei einem Protest im Stadtzentrum der kroatischen Hauptstadt Zagreb ist am Samstagabend eine Mauer vor dem Eingang zum Bau- und Umweltschutzministerium errichtet worden. Etwa 2.000 Personen, die gegen ein Immobilienprojekt in der Zagreber Varsavska Straße protestierten, wollten damit zeigen, dass das Ministerium den Bau eines privaten Einkaufszentrums vor den Fenstern eines Wohnblocks toleriert.
Die Proteste gegen das private Projekt des Unternehmers Tomislav Horvatincic dauern schon mehrere Monate. Für das umstrittene Projekt gibt es angeblich nicht alle notwendigen Erlaubnisse, und es soll teils auf der Varsavska Straße in der Fußgängerzone Zagrebs, auf öffentlichem Raum, gebaut werden. Am Donnerstag waren bei einer ruhigen Protestaktion in Varsavska 142 Personen festgenommen worden. Der nächste Protest ist für Montag vor dem Stadtmagistrat geplant, wenn die Abdankung des Zagreber Bürgermeisters Milan Bandic gefordert wird.
Source : kleinezeitung.at, le 18 juillet 2010.
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