Guerre des Balkans : un Serbe perd son recours contre son extradition d'Australie
Le commandant d'une unité paramilitaire serbe, Dragan Vasiljković, a perdu son recours mardi contre son extradition d'Australie, afin de comparaître pour crimes de guerre en Croatie.
L'homme de 54 ans, connu sous le nom de "Capitaine Dragan", a toujours nié avoir ordonné à ses subordonnés de tuer et d'ouvrir le feu sur les civils, lors des affrontements sanglants qui se sont déroulés en ex-Yougoslavie entre Serbes et Croates, de 1991 à 1993 et ont tué quelque 10.000 personnes.
Il cherche à éviter son extradition depuis son arrestation en 2006 et peut encore faire appel de la décision du juge de la cour fédérale Dennis Cowdroy, qui a rejeté l'argument comme quoi l'accusé ne pourrait avoir de procès équitable en Croatie.
Dragan Vasiljković, de nationalité australienne, encourt en Croatie une peine maximale de 20 ans de prison.
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Source : LeNouvelobs.com, le 3 février 2009.
Le Monténégro frappé de plein fouet par la crise immobilière
Un silence inhabituel règne sur des dizaines de chantiers de construction le long de la côte adriatique du Monténégro, le pays étant frappé de plein fouet par la crise immobilière après la période d'euphorie qui a suivi l'indépendance.
Chantier à l'arrêt
Au cap Zavala, à la périphérie de Budva, l'une des stations balnéaires les plus réputées du Monténégro, tout s'est arrêté pendant des semaines sur le site de construction d'un village de vacances huppé, Mirax, les investisseurs russes en faisant porter la responsabilité sur la crise financière et économique. Ailleurs, des chantiers ont été abandonnés et des appartements prêts à être livrés attendent en vain leurs propriétaires.
Les affaires immobilières se sont pratiquement arrêtées au Monténégro, ce pays de quelque 650.000 habitants qui a pourtant connu une véritable frénésie de construction au lendemain de son indépendance d'avec la Serbie, en 2006.
Les prix en chute libre
Les agences se démènent désormais pour tenter de vendre les quelque 4.000 appartements actuellement sur le marché à Budva et les quelque 10.000 autres qui attendent un propriétaire à Podgorica, la capitale. Depuis 2007, les prix des appartements sur la côte Adriatique ont chuté d'environ 50% et de 20% à Podgorica.
Devant le tribunal municipal de Kotor, sur la côte, où les gens attendaient des heures il y a encore quelques mois pour conclure une transaction, il n'y a plus d'acquéreur. "Je n'ai pas vendu une seule propriété en neuf mois, alors qu'au plus fort du boom immobilier, j'en vendais huit par jour", confie Dušan Stanković, un agent.
Dušan Stanković a été contraint de vendre son agence "Some place else" à Kotor, une ville pourtant prisée des acheteurs étrangers et célèbre notamment pour son port répertorié par l'UNESCO. Son agence travaillait essentiellement avec des clients venus de Grande-Bretagne et d'Irlande, qui lui ont acheté quelque 250 biens au plus fort de l'euphorie immobilière, en 2006 et 2007. "Ils désirent désormais vendre leurs appartements, étranglés qu'ils sont par leurs emprunts "auprès des banques britanniques", poursuit M. Stanković.
Les Russes désertent
Même les Russes, qui avaient autrefois la réputation d'acheter sans s'interroger sur les prix, se font rares. Ce que l'on a appelé "l'invasion russe" au Monténégro a contribué sensiblement à l'augmentation de la demande et à la hausse vertigineuse des prix.
Les prix des appartements et des terrains s'étalaient, jusqu'à récemment, de 3,500 à 10.000 euros par mètre carré. Mais ces derniers mois, le prix d'un mètre carré à Budva atteignait péniblement 1.100 euros et les clients prêts à payer cash pouvaient obtenir un rabais de 300 euros par mètre carré.
La crise immobilière a pour ainsi dire stoppé l'activité de la construction et l'industrie, qui jouait également un rôle important dans le développement du pays depuis son indépendance, est confrontée à des problèmes financiers.
Selon le groupe mondial d'expertise Colliers International, il n'est "pas facile de fournir une prévision quelconque" sur l'avenir de l'immobilier au Monténégro. La réalisation des principaux projets "dépend du rétablissement du marché financier mondial", ajoute le groupe dans un communiqué à l'AFP. Les prix pourraient encore reculer, en raison de l'abondance de l'offre, de l'absence des investisseurs et de la suspension des prêts bancaires pour des achats immobiliers.
Le Fonds monétaire international (FMI) envisage une croissance de 2% pour cette année au Monténégro, contre une croissance à deux chiffres qui prévalait depuis l'indépendance du pays.
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Source : 7sur7.be, le 1er février 2009.
Les écrans nettoyés des journalistes qui ne conviennent pas
Les médias croates sont sous la forte pression de la politique mais, à la différence des époques antérieures, il s'agit aujourd'hui de méthodes plus subtiles qui passent par les patrons de presse et les annonciateurs, avertissent les analystes des médias ainsi que les journalistes.
A la veille des prochaines élections locales, puis de celles présidentielles, c'est la télévision publique (la plus puissante) à être la première visée, elle qui est adonnée à tout pouvoir. Cependant, les autres rédactions ne sont pas non plus épargnées par l'étreinte politique et patronnale ainsi que par la mise au pas des indésirables.
"A intervalle régulier, un par un, les journalistes politiques sont les premiers à disparaître des écrans. Presque toute l'équipe du Journal télévisé a été écartée. A tout instant un journaliste ou l'autre est suspendu pour avoir exprimé son opinion ou usé de la liberté rédactionnelle ; le dernier cas en date est celui de Petar Štefanić qui a été écarté de l'émission télévisée "Dosje", parce qu'il avait invité des hôtes indésirables qui ne plaisaient pas à la rédactrice en chef", déclarent ces sources.
Le chroniqueur du site Indeks.hr, Tomislav Klauški, fut le dernier à avoir été invité dans l'émission "dosje" de Štefanić. Visiblement son passage n'avait "nullement plu" à la rédactrice en chef de la Télévision nationale croate (HTV), Hloverka Novak-Srzić, étant donné ses critiques fréquentes contre le pouvoir de Sanader et la direction de la Télévision nationale.
"On savait clairement pourquoi elle avait été placée là et c'est ce qu'elle fait systématiquement depuis le premier jour. Elle a remplacé 12 rédacteurs depuis son arrivée, elle a supprimé certaines émissions, certains journalistes se sont évaporés. On travaille systématiquement à nettoyer le programme d'information et à créer les conditions de façon à ce qu'il n'y ait pas de note dissonnante à la Télévision publique", a déclaré Klauški à Radio Free Europe.
D'après lui, Hloverka Novak-Srzić a créé les conditions préalables pour que le HDZ [la Communauté démocratique croate, N.d.T.] puisse regarder en toute tranquillité le Journal télévisé à 19h30, sans aucunes craintes ni secousses.
"Certaines émissions chatouilleuses font désormais défaut. Les conditions ont été créées pour que le HDZ, en ce qui concerne la télévision publique, mais aussi une bonne partie des autres médias, s'engage sereinement dans la campagne électorale", suggère Klauški.
L'expert médiatique et professeur à la Faculté des sciences politiques Stjepan Malović trouve inquiétant que tout cela se déroule tranquillement, sans grandes réactions de la part de l'opinion, de l'opposition politique, et mêmes des journalistes.
Il ajoute que la Croatie n'a toujours pas de contrat collectif au niveau de l'Etat, or elle est la première parmi tous les pays en transition à avoir commencé à travailler là-dessus.
"Nous ne disposons pas de conseil pour les médias, alors que chacun dispose d'un conseil pour les médias. On va même jusqu'à se moquer de la Bosnie-Herzégovine en tant que protectorat, alors qu'ils ont entièrement résolu la chose. A tout le moins, il existe une sorte de système légal dans lequel les journalistes exercent. Nous, nous n'avons rien de tout cela, et tous se taisent là-dessus, à commencer par l'organisation professionnelle", fait savoir Malović.
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Source : Oslobođenje, le 31 janvier 2009.
Ringier reprend des plateformes en Croatie et Serbie
Zurich - La maison d'édition Ringier SA reprend par le biais de sa filiale Xmedia SA 70% de la société croate Foto-Nekretnine ; les 30% restants doivent être repris fin 2010. Foto-Nekretnine exploite les deux plateformes online immobilières www.foto-nekretnine.hr, en Croatie, et www.foto-nekretnine.rs en Serbie, a indiqué Ringier, vendredi dans un communiqué.
La plateforme croate couvre les données concernant 25.000 propositions, soit environ 70% de l'offre immobilière croate, ce qui correspond à une part de marché de 40% environ. Par ailleurs, l'entreprise publie un magazine immobilier dans ce pays. Foto-Nekretnine dispose en Croatie d'une position clé dans ce créneau. La plateforme de Serbie n'a été ouverte qu'en novembre 2008, mais est visitée par 5.000 intéressés chaque mois, ce que Ringier qualifie de "début réjouissant".
En reprenant les activités citées en Croatie, Ringier est à présent actif au total dans 10 pays d'Europe et d'Asie.
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Source : Romandie.com, le 30 janvier 2009.
Nova TV en raison de Vedrana Rudan a suspendu Delale
L'écrivain et journaliste Vedrana Rudan dans un communiqué adressé à l'opinion s'est référée à la rupture de sa collaboration avec Nova TV en raison de sa chronique dans l'émission "IN Magazin" de ce groupe télévisé.
Le communiqué indique : "Moi, Vedrana Rudan j'ai commis un crime horrible. Dans une émission télévisée j'ai publié les noms et prénoms des enfants palestiniens tués à Gaza. Pour cette raison j'ai été licenciée. Je suis dans la crainte. J'implore ceux qui m'ont licenciée d'être miséricordieux. Ne tuez pas mes enfants, ne rasez pas ma maison par un missile. Avec reconnaissance Vedrana Rudan."
Vedrana Rudan, dans une commentaire sur "IN Magazin", avait parlé de la guerre à Gaza, à l'occasion de quoi elle avait tiré un parallèle avec l'Holocauste et dans ce contexte avait cité Ana Frank, qui dans son livre avait demandé quand est-ce que les Juifs allaient enfin cesser d'être des Juifs et deviendraient des personnes.
Son commentaire dans "IN Magazin" a été condamné par le président du Conseil pour les minorités nationales de la République de Croatie, Aleksandar Tolnauer, par la Communauté juive de Zagreb ainsi que par la Communauté religieuse juive Bet Israel en Croatie.
Nova TV a fait savoir que l'évaluation de la rédaction quant au niveau acceptable d'utilisation de la liberté d'expression et d'expression artistique a été fautive, ce qu'ont confirmées les réactions de l'opinion et c'est pourquoi Nova TV a adressé des excuses publiques et supprimé la rubrique de Vedrana Rudan dans son programme.
En outre, sur base d'une enquête interne, ils ont pris la décision de suspendre le rédacteur de l'émission de IN Magazin Daniel Delale.
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Source : Business.hr, le 29 janvier 2009.
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