http://balkanikum.vefblog.net/

  VEF Blog

Balkanikum

posté le 03-05-2010 à 15:24:32

Tariq Ali : les politiciens dans les Balkans sont totalement inutiles

 

 

Note du traducteur : j'ai passé la première partie de cette interview, pour n'en garder que ce qu'il pense sur les Balkans.

 

[...]

Votre conférence à Zagreb a pour thème : "Un plaidoyer pour le socialisme". Quel sens cela a-t-il de discuter du socialisme alors qu'il est clair pour tout le monde que la gauche politique n'existe plus et qu'en dépit de la crise actuelle le capitalisme va survivre ?

- Je suis d'accord, si aucune alternative n'apparaît le capitalisme va survivre. Aussi effrayant qu'il soit, sans une politique alternative cohérente, aucun tort ne peut lui être fait. Je pense qu'il n'y a pas de divergence sur ce point. Ce qui peut être fait est de préparer une alternative, rassembler autant d'idées que possible, les exposer et en discuter. Il ne faut pas se faire d'illusions, le capitalisme deviendra encore pire - regarder seulement ce qui se passe en Grèce ou dans les pays baltes, en Lettonie, en Estonie... C'est une catastrophe complète, le chômage massif, la fin de tout.

 

 

L'âge d'or de Tito


Et la situation dans les Balkans est loin d'être idéale. En Serbie et en Bosnie il existe un nombre énorme de gens sans travail, l'économie informelle prévaut, les organisations criminelles exercent une immense influence sur les structures politiques et déterminent le cours des événements.

Je suppose que la situation en Croatie n'est guère différente. C'est pourquoi il me paraît très important de commencer à débattre concrètement des alternatives qui s'offrent à nous, que pourraient être les alternatives au sein du capitalisme, en dehors du capitalisme, afin d'examiner toutes les options.

Du reste, tous ces thèmes ont été retirés de l'ordre du jour depuis bien longtemps et il me semble essentiel de se remettre à en discuter.


Est-ce que le socialisme est la solution ? Pouvons-nous parler du socialisme et ignorer tout le mal qu'il a entraîné avec lui ?

- La première grande expérience avec le socialisme entamée après la révolution de 1917 a tristement échoué. Nous sommes tous conscients qu'il s'agit d'une expérience ratée. Cependant le capitalisme a failli au moins 30 fois durant les 200 dernières années et personne ne le considère comme un projet raté.

Le socialisme, en dépit de tout, me semble être une option bien plus acceptable, à condition de tout reprendre à zéro, conscients des erreurs commises et désireux d'y remédier. J'ai discuté avec nombre de gens à Sarajevo et à Belgrade qui parlent de l'époque de Tito comme d'un âge d'or. Ce sentiment est fréquent et il provient de ce que pour les gens certaines choses allaient de soi, qu'ils avaient une sécurité sur laquelle ils pouvaient compter. De cela il n'en est plus rien. Je ne suis pas sûr que la plupart des gens dans les Balkans et en Europe de l'Est rejettent entièrement cette période. Il me semble plutôt qu'ils se souviennent de beaucoup de bonnes choses. Je suis d'accord, ce n'était pas idéal. Il manquait la responsabilité démocratique, la possibilité de critiquer en public, de débattre en public. Tout cela était des erreurs du système. Mais je crois qu'il aurait été possible d'y remédier.

 

 

Approfondissement de la crise


Vous avez mentionné la Grèce. Que va-t-il se passer là-bas ?

- Il est difficile de le dire à l'heure actuelle. Le Gouvernement a récemment été élu, ce qui signifie qu'il est peu probable que les gens souhaitent rapidement le renverser. La droite en Grèce a été sage, elle savait que la crise allait s'approfondir et elle a donc organisé des élections en sachant qu'elle les perdrait. Elle a laissé d'autres se démerder avec les problèmes. Un grand nombre de gens a conscience des manoeuvres qui se jouent. Cependant les conditions posées à la Grèce auront pour résultat une hausse du chômage. La question est de savoir si les citoyens de là-bas vont attendre cela les bras en l'air et se rendre ou s'ils vont se battre.

S'ils se décident pour la lutte, la question est de savoir comment la lutte va commencer et comment elle s'achèvera, en sachant qu'il n'y a pas de grande alternative politique. Peut-être que quelque chose de nouveau va poindre. La Grèce est un pays où, tous les facteurs pris en compte, de grands mouvements sociaux pourraient avoir lieu. Ce type de mouvements qui conduisent à la création de nouveaux et puissants partis qui peuvent concourir pour le pouvoir. Parmi tous les pays européens, c'est l'arène la plus vraisemblable pour quelque chose de la sorte.

 

 

Des blocs régionaux


Qu'en est-il du renforcement de la droite radicale ? On ne peut ignorer, par exemple, le cas de la Hongrie. A quel point l'Europe est-elle responsable ?

- Ces choses arrivent en période de crise, c'est-à-dire lorsque les partis du centre n'ont aucune solution pour sortir de la crise et lorsqu'il n'existe pas de gauche. J'observe ce qui se passe en Hongrie, mais aussi en Grande-Bretagne, en France, en Italie : dans les rues de Naples on a commencé à brûler des gens. Je dirais qu'il s'agit d'un instant critique qui ne fait que confirmer que l'Europe est une piètre entité sans utilité. Ces choses arrivent lorsque au lieu du modèle social-démocrate on accepte le système banquier. Les priorités changent alors fortement. Cependant, les gouvernants ont préféré suivre l'Amérique du Nord, ce fameux modèle anglo-saxon. Maintenant ils doivent faire face aux conséquences, à l'effondrement du système pour lequel ils n'ont pas de réponse.

Quelle est votre solution ?

- La création de blocs régionaux ; et je ne pense pas seulement en Europe, mais aussi dans le monde. C'est la seule façon pour que la société aille de l'avant. Dans le cas des Balkans cela me paraît une solution évidente, une sorte d'union post-yougoslave, une confédération, appelez cela comme il vous plaira.

L'effondrement de la Yougoslavie a été chèrement payé. Pensez-vous réellement que les citoyens pourraient croire en quelque chose du genre ?

- Je ne vois pas d'autre solution. Lorsque je dis "Yougo-union", je ne pense pas nécessairement à une solide alliance, mais plutôt à une confédération entre pays égaux, sur un même pied, dans laquelle personne n'aurait à redouter qu'en pâtisse sa souveraineté nationale.

Je pourrais maintenant être ironique et dire que je suis parmi ceux qui ont profité de l'effondrement de la Yougoslavie. Mes livres sont édités dans quatre pays, pratiquement dans la même langue, et c'est grotesque. Quelque chose doit être fait si on veut aller de l'avant, et non pas plutôt créer des barrières et des frontières artificielles dans la société, l'économie et la culture. Non seulement dans les Balkans, mais partout dans le monde les pays doivent se tourner vers la création de blocs régionaux. Mais pour ce faire, il faut une volonté politique.

Sur base des expériences glanées par votre séjour dans la région, quelle image en avez-vous ?

- Les politiciens dans les Balkans sont presque partout complètement inutiles. A Belgrade j'ai été invité dans une de ces émissions très populaires et parfaitement stupides où des filles superbes, magnifiquement habillées, posent des questions d'une bêtise sans borne. Ainsi une des animatrices m'a demandé : "Donc, maintenant vous voilà venu dans notre pays. Avez-vous rencontré un de nos chefs politiques ?" Je lui ai répondu : "Ecoutez, si j'avais voulu discuter sur la criminalité, j'aurai discuté avec des criminels, si j'avais voulu conclure une affaire, je me serais adressé à des gens d'affaires. Je n'ai pas besoin de politiciens comme de proxénètes".

D'abord elle s'est contentée de rire, ensuite cela s'est concrétisé dans sa tête, puis elle s'est affolée en toute apparence. Après cela elle m'a déclaré qu'encore personne ne lui avait dit une pareille chose durant l'émission.

C'est là mon opinion sur les politiciens dans les Balkans - pour autant que je comprenne, ils ne font que s'enrichir, raison pour laquelle ils entrent dans la politique. La seule différence dans le changement des diverses options consiste à ce que divers groupes, diverses bandes viennent et s'enrichissent. La politique ne change pas, elle est toujours la même et ne tient aucun compte de la vie des gens ordinaires.

 

Source : kontra-punkt.info, le 3 mai 2010. 

 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
0 commentaire
 
 
posté le 03-05-2010 à 02:12:02

Une conférence sur les relations entre la France et la Serbie

 

 

Dušan Batakovic, ambassadeur de la République de Serbie en France donne une conférence intitulée «Les relations entre la France et la Serbie hier et aujourd'hui» à Besançon le lundi 3 mai 2010 à 18h, Faculté des Lettres, salle Préclin (20 rue Chifflet).
 
Une conférence fort intéressante qui permettra aux étudiants francs-comtois d'enrichir leur culture générale sur les relations entre les deux pays. Dušan T. Bataković (né le 23 avril 1957 à Belgrade) est historien et diplomate serbe. Après les études d’histoire à la Faculté de Philosophie de l’Université de Belgrade, il travaille en Institut d’histoire en Belgrade (1983-1992) puis en Institut des Etudes balkaniques de l’Académie serbe des Sciences et des Arts (1993-1998).

En janvier 1997 il a soutenu la thèse du doctorat en histoire : « La France et la formation de la démocratie parlementaire en Serbie 1830-1914 », à l’Université Sorbonne-Paris IV, il enseigne depuis 1998 l’histoire européenne et méthodologie d’histoire à l’Université de Belgrade. Opposant au régime de Milošević, président du Conseil des changements démocratiques (1998-2001), Bataković fut nommé en janvier 2001 l’ambassadeur de la République fédérale de Yougoslavie (depuis 2003 Serbie et Monténégro) dans la République hellénique. Dès son retour de Grèce en 2005 il fut nommé conseiller du Président de la République de la Serbie.

En tant qu’expert pour la question du Kosovo, il fut élu en novembre 2005 membre de l’équipe de négociations serbe sur le statut futur du Kosovo, dans le cadre de l’ONU à Vienne. En juillet 2007 il fut désigné l’ambassadeur de la Serbie au Canada, et en janvier 2009 l'ambassadeur de Serbie en France. Il est venue en France le 27 mars 2009 et a présenté ses lettres de créances le 3 juillet 2009.

Il est auteur des dizaines de livres dont en français : Kosovo. La spirale de la haine, Lausanne: L'Age d'Homme 1993 (deuxième édition 1998) ; La Yougoslavie : nations, religions, idéologies, Lausanne: L'Age d'Homme 1994 ; Histoire du peuple serbe (sous la direction), Lausanne: L’Age d’Homme 2005 ; Kosovo. Un conflit sans fin? Lausanne: L'Age d'Homme 2008.

 

 

Source : macommune.info, le 3 mai 2010. 

 

***

 

Le blog groupe-proudhon.fr propose pour sa part de profiter de cette conférence pour interpeller l'ambassadeur serbe sur la répression dont font l'objet dans son pays les militants de l'Initiative Anarcho-syndicaliste (ASI, section serbe de l'Association Internationale des Travailleurs).  militants de l'Initiative Anarcho-Syndicaliste (ASI, section serbe de l'Association Internationale des Travailleurs)militants de l'Initiative Anarcho-Syndicaliste (ASI, section serbe de l'Association Internationale des Travailleurs) 

 

 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
0 commentaire
 
 
posté le 02-05-2010 à 14:18:10

Croatie : 21 personnes blessées et 91 arrêtées
 


Quinze policiers et six supporteurs ont été blessés et 91 arrêtés dans les violences survenues hier soir à Zabreb pendant et après la rencontre entre le Dinamo et Hajduk Split (0-0), a rapporté un quotidien croate en ligne, citant la police. Un policier a été grièvement blessé à un oeil, probablement par un engin pyrotechnique, alors qu'un supporteur du Dinamo a été blessé par balle à la poitrine.


Les violences sont survenues à la suite d'une intervention policière dans les tribunes après que des supporteurs du Dinamo eurent allumé plusieurs feux de Bengale. Après le match, qui a apporté au Dinamo le titre de champion pour la cinquième année consécutive, des supporteurs ont attaqué des policiers à plusieurs endroits en ville. Sur 91 supporteurs arrêtés, 66 sont des fans du Dinamo.

Source : leparisien.fr, le 2 mai 2010.

 

Galerie de photos sur le Jutarnji list

 

et un zéro pointé pour le gouvernement croate en raison de sa passivité légendaire!  

 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 

1. horizon66  le 02-05-2010 à 14:41:15

Salut, je te souhaite une belle après-midi de dimanche, gros gros bisous. Stéphane.

2. balkanikum  le 02-05-2010 à 18:40:43  (site)

Malheureusement, il n'y a pas de bel après-midi car il fait maussade à Zagreb.
Que le ciel soit avec toi, horizon 66.

Premier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
 
 
 
posté le 02-05-2010 à 12:26:57

Štrajk, notre journal - de la presse à la rue !
 

Aujourd'hui le 1er mai,
journée internationale de la lutte des travailleurs,
les membres et les sympathisants du Réseau des Anarchosyndicalistes de Croatie (MASA) ont distribué au travers de la Croatie le premier numéro de Štrajk (Grève), un journal gratuit en faveur de l'organisation autonome des travailleurs.

A la surprise générale des divers syndicats et des représentants syndicaux, nous avons montré que les organisations fondées sur la démocratie directe révèlent un degré nettement plus élevé de conscience, de combativité et d'aptitude. Quoique nous soyons actuellement peu nombreux, grâce à notre détermination et notre engagement personnel nous sommes parvenus à éditer notre premier journal dont nous sommes particulièrement fiers. Notre journal expose tout l'avantage que comporte le mode d'organisation fondé sur l'autonomie et la démocratie directe de tous les membres de la classe laborieuse, qu'ils soient employés, chômeurs, retraités ou en voie de formation vers le travail.

Nous répétons et continuons de répéter que la liberté et la justice ne viennent pas des divers leaders syndicaux et de la classe dominante, à savoir les politiciens et les chefs, mais que pour la liberté et la justice il convient de se battre à tous les niveaux, en s'appuyant sur ses propres forces, sans se prêter à aucune autorité que ce soit. Ce n'est que structurés au sein d'organisations fondées sur la démocratie directe dans le champ politique et économique, en réclamant tout ce qui nous appartient de plein droit, sans se contenter des miettes que l'on nous jette de la table, que nous pouvons conquérir la liberté et la justice dans le vrai sens du terme.

Aujourd'hui nous répétons que plus que jamais nous est nécessaire en Croatie un mouvement autonome des travailleurs ; nous vivons à une époque où de gré ou de force l'on tente de nous ôter tous les droits acquis, d'abaisser les standards de vie et de nous amener à nous débarrasser de tout ce que nos grands-mères et grands-pères ont construit.

A cela une seule réponse peut être adéquate
un mouvement autonome des travailleurs, fort et sans compromis



Source : masa-hr.org, le 1er mai 2010.
 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
0 commentaire
 
 
posté le 01-05-2010 à 20:18:44

Les crimes de l'Opération éclair doivent être instruits
 

L'Initiative de la Jeunesse pour les Droits de l'Homme (YIHR) en Croatie et les activistes du réseau moja inicijativa (mon initiative) ont marqué le quinzième anniversaire des crimes commis durant l'Opération éclair, lorsque plusieurs dizaines de civils furent tués et que des violations des lois et coutumes de la guerre furent enregistrées à plusieurs reprises.

Ce matin à 8h00, les activistes de l'Initiative de la Jeunesse pour les Droits de l'Homme ont monté une action en face du bâtiment où siège le Parquet de la République de Croatie. Avec une craie ils ont dessiné les contours de corps humains afin de souligner le fait que les crimes commis ce jour même il y a quinze ans n'ont pas été instruits.

Très rapidement les activistes ont été interrompus et les services de sécurité du Parquet ont appelé la police. Celle-ci a contrôlé les activistes et les a ensuite relâchés.

Au sein de l'Initiative ils déclarent qu'il est important que les institutions telles que le Parquet s'écartent de l'angle politique et veillent à instruire tous les crimes, peu importe qui les a commis et contre qui.

La seule façon d'instaurer la justice dans la société passe par une approche plus professionnelle du travail de mise en accusation pour les crimes de guerre. Les accusations pour crime de guerre ne peuvent être lancées insidieusement tout en ayant à l'esprit la perception politique suscitée par les cas particuliers. Face aux crimes de guerre il faut une approche tout à fait indépendante, disent-ils au sein de l'Initiative.

Ainsi l'Initiative a-t-elle une fois encore pointé la nécessité d'instaurer un Bureau du procureur spécialement chargé pour les crimes de guerre car manifestement un cadre institutionnel tel que celui-ci se révèle trop insuffisant.

L'Initiative signale également qu'il est "important lors de pareilles commémorations et anniversaires de parler des victimes". Les interprétations unilatérales des événements du passé récent sont inexactes, injustes et ne font qu'approfondir les divisions dans la société.



Zločini iz akcije „Bljesak“ moraju biti procesuirani
 

Inicijativa mladih za ljudska prava (YIHR) u Hrvatskoj i aktivistička mreža moja inicijativa obilježili su 15. godišnjicu zločina počinjenih tijekom operacije Bljesak u kojoj je ubijeno više desetaka civila te je u više navrata zabilježeno kršenje prava i običaja ratovanja.

Aktivisti/kinje Inicijative mladih za ljudska prava su jutros u 08:00 sati izveli akciju ispred zgrade Državnog odvjetništva Republike Hrvatske. Kredom crtali obrise ljudskih tijela kako bi upozorili na činjenicu da zločini počinjeni na današnji dan prije 15 godina nisu procesuirani.

Aktivisti/kinje su vrlo brzo prekinuti te je osiguranje DORH-a pozvalo policiju. Policija je uzela podatke aktivista/kinja te ih nakon toga pustila.

U Inicijativi su izjavili kako je važno da se institucije poput DORH-a odmaknu od političke perspektive i rade na procesuiranju svih zločina, bez obzira tko ih je i nad kime počinio.

— Jedini način da se uspostavi pravda u društvu je da se poslu podizanja optužnica za ratne zločine pristupi profesionalnije. Optužnice za ratne zločine se ne smiju podizati usput i pazeći na političku percepciju pojedinog slučaja. Ratnim se zločinima mora pristupati sasvim neovisno, izjavili su u Inicijativi.

Inicijativa je ovim još jednom upozorila i na potrebu osnivanja zasebnog tužiteljstva za ratne zločine, jer je očita nedovoljna sposobnost ovakvog institucionalnog okvira.

U Inicijativi su također istaknuli kako je "važno prilikom ovakvih godišnjica i obljetnica razgovarati o žrtvama. Jednostrana tumačenja događaja iz nedavne prošlosti su netočna, nepravedna te produbljuju podjele u društvu".

Source : zamirzine.net, le 1er mai 2010.
 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
0 commentaire
 
 
 

Ajouter un commentaire

Pseudo : Réserve ton pseudo ici
Email :
Site :
Commentaire :

Smileys

 
 
 
Rappel article