Turkish Airlines rompt son partenariat avec BH Airlines
Turkish Airlines a annoncé officiellement que le conseil d’administration de cette compagnie avait pris la décision de mettre fin au partenariat qui le liait avec BH Airlines, annonce le correspondant de l’agence Anadolija.
Le conseil d’administration de Turkish Airlines n’a pas révélé les raisons qui l’ont amené à se retirer de BH Airlines, mais il a fait savoir que serait signé le contrat de cession de 49% des parts de BH Airlines au Gouvernement de la Fédération de Bosnie-Herzégovine, l’actionnaire majoritaire de cette compagnie aérienne bosno-herzégovinienne.
Le ministre du transport et des communications de la Fédération de Bosnie-Herzégovine, Enver Bijedić, avait auparavant déclaré que le gouvernement de cette entité avait déjà entamé des négociations avec d’autres compagnies étrangères en vue d’une éventuelle collaboration, après que les représentants de Turkish Airlines eurent démissionné de la direction de BH Airlines.
Source : 6yka.com, le 18 mai 2012.
Milovan Djilas
La Nouvelle Classe dirigeante
1. Après avoir été l'un des dirigeants du Parti communiste de Yougoslavie, Milovan Djilas se livre à une critique radicale du système, ce qui lui vaut d'être démis de toutes ses fonctions et, à plusieurs reprises, condamné à des peines de prison. Dans "La Nouvelle Classe dirigeante", publié d'abord à New York en 1957 sous le titre "The New Class", l'auteur s'est proposé d'analyser le communisme contemporain sur la base de sa propre expérience, tout en se défendant de critiquer le communisme en tant qu'aspiration à l'égalité et à la fraternité entre les hommes.
2. Selon Djilas, il y a à l'origine des nocivités du communisme contemporain une erreur capitale. Les militants communistes, partant de l'idée qu'ils connaissent seuls les lois du monde social, se sont arrogés le pouvoir et le droit exclusif de changer la société et d'en régler les activités. Alors que Marx s'était refusé à ériger un système complet, ses continuateurs (plus idéologues que chercheurs scientifiques) ont transformé ses découvertes en une conception définitive du monde abusivement qualifiée de scientifique.
3. Djilas constate que les révolutions communistes se produisent dans des pays où les tâches de l'industrialisation n'ont pas été assumées par la bourgeoisie nationale. Il était inévitable que ce processus, en l'absence de forces sociales aptes à le conduire par des voies démocratiques, s'accomplisse par la force sous l'autorité du parti révolutionnaire. Seuls des partis monolithiques, possédant une idéologie stéréotypée, étaient aptes à mener à bien une telle entreprise.
4. Dans ces conditions, poursuit Djilas, naît une nouvelle classe inconnue jusque-là dans l'histoire. Elle est identifiable à la bureaucratie politique. Elle a pour origine l'ancien appareil clandestin de la révolution. Elle s'étend à tous ceux qui tirent avantage du monopole politique et administratif du parti. Elle tire sa puissance historique du fait qu'elle est l'instrument de la révolution industrielle. En outre, elle s'appuie sur les travailleurs et les masses populaires dont les intérêts se sont trouvés, pour une longue période, coïncider avec les siens. Mais parvenue au pouvoir, cette classe use à son gré de la propriété nationale.
5. Mais pour cette nouvelle classe, il n'y a pas de sécurité absolue. Ses cadres sont perpétuellement mobiles et en constante épuration. Très ouverte à sa base, elle est très étroite au sommet et la sélection des chefs est impitoyable. Les critères du choix sont le dévouement et le loyalisme sans bornes à l'égard du parti et de la nouvelle classe elle-même. Ceux des révolutionnaires qui n'ont pas compris les principes de cette sélection, et le premier de tous, Trotsky, ont été nécessairement éliminés.
6. Pour Milovan Djilas, le communisme yougoslave n'échappe pas à cette analyse. La gestion ouvrière et l'autonomie des entreprises, conçues comme des mesures démocratiques, ont été reléguées parmi les tâches politiques prises en charge par le parti lui-même. L'effort yougoslave d'administration directe n'aurait été pour le régime qu'une soupape de sûreté. Selon l'auteur, le communisme national est une contradiction dans les termes. Sa nature est celle du communisme soviétique. Son aspiration à s'en détacher le mène tôt ou tard à l'abandon du communisme lui-même.
Source : Les idées du XXe siècle, collection dirigée par Charles-Henri Favrod, le Livre de Poche, pp 152-153, 1978.
Comme on peut le voir, le livre ne date pas d'hier. Je l'ai trouvé dans une bouquinerie. Je me permets de retranscrire cette présentation de Milovan Djilas qui y figure. Il est du reste le seul penseur yougoslave qui apparaît dans cet aperçu schématique des idées qui ont marqué le XXe siècle.
Kusturica affirme avoir pris les pierres avec la permission du maire de Trebinje
Un groupe d’habitants de Trebinje s’est réuni hier sur la colline de Strač qui domine Trebinje, là où des travailleurs de Višegrad qui travaillaient pour le réalisateur Emir Kusturica ont tenté d’emporter des pierres de la forteresse de Petrinja en vue de construire « la Ville d’Andrić » à Višegrad. Les habitants de Trebinje ont bloqué la route avec leurs voitures et arrêté les travaux.
« Pour les besoins de l’aspect authentique de la ‘Ville d’Andrić’ nous avons ramassé des pierres éboulées envahies par les herbes, cela avec l’autorisation verbale de Dobroslav Ćuk, le chef de la commune de Trebinje. Mes Herzégoviniens auraient dit que c’est faire beaucoup de bruit pour rien », déclare Emir Kusturica pour le journal Blic.
Le chef de la commune de Trebinje, Dobroslav Ćuk, a tenté d’expliquer la situation aux citoyens rameutés et a reconnu être au courant de toute l’entreprise mais qu’il était convaincu que cela concerne le « mauvais état de la forteresse ».
En effet, Kusturica a reçu la permission d’abattre plusieurs vieux ouvrages sur le territoire de Trebinje et d’Herzégovine afin d’utiliser les pierres taillées pour construire des bâtiments qui lui serviront pour tourner son film.
Ainsi après avoir démoli des maisons et des étables abandonnées dans les villages de Grebci, Dračevo et Popovo Polje, Kusturica s’en est pris à la forteresse austro-hongroise de Petrinja qui domine la ville, un monument culturel et historique.
"Lorsque j’étais il y a peu à Belgrade, Kusturica m’a de nouveau appelé et m’a demandé s’il peut prendre des pierres d’une certaine forteresse en ruine dont il disait qu’elle est en très mauvais état et jadis abattue. Je lui ai dit qu’il pouvait s’il obtenait la permission des autres institutions compétentes", a déclaré Ćuk.
Il affirme qu’il s’est tout de suite rendu sur les lieux dès qu’il a appris qu’on enlève les pierres et qu’il a arrêté les travaux, aucune pierre n’ayant été emportée.
Le réalisateur de renommée internationale prétend savoir d’où émanent les accusations selon lesquelles il détruit l’héritage culturel de la Bosnie-Herzégovine. Selon lui, ces gens suivent avec obsession chacun de ses pas.
« La
Ville d’Andrić sera un lieu de paix et de prospérité. Un espace où les gens
commercent et échangent des idées, là où se rejoignent l’Empire ottoman et
Byzance, le néoclassicisme et la Renaissance », explique Emir Kusturica.
Source : blic.rs, le 16 juin 2012.
A lire ou à relire sur Yougosonic : Béton sur la Drina
A-t-il reçu un caillou sur la tête ?
Croatie : Les décisions se prennent à Hvar
C’est loin des regards de l’opinion que le Premier ministre croate Zoran Milanović a discuté sur l’île de Hvar, dans la Villa Floriana d’Emil Tedeschi*, du récent impôt sur les dividendes. Selon toutes apparences le futur gouverneur de la Banque nationale de Croatie (HNB), Boris Vujčić, actuellement l’adjoint du gouverneur Željko Rohatinski, a tenu compagnie au Premier ministre et à l’entrepreneur controversé.
La Banque nationale de Croatie n’a pas souhaité confirmé si Vujčić était présent à Hvar. A notre question posée hier il nous a été répondu que Vujčić est en voyage et qu’il ne sera pas disponible jusqu’à la semaine prochaine.
On ne nous a pas davantage dit si Vujčić, qui exerce actuellement les fonctions d’adjoint du gouverneur de la HNB, acceptera de nous dire s’il s’agissait d’une visite officielle dans la résidence privée de Tedeschi ou si à l’instar du Premier ministre il connaît celui-ci depuis de nombreuses années et entretient avec lui des relations amicales.
Chez Atlantic grupa [la société de Tedeschi, N.d.T] ils nous ont fait savoir qu’ils ne souhaitaient pas aborder ce sujet et ils nous ont renvoyé à Vujčić en personne. Le Gouvernement n’est pas davantage disposé à s’expliquer sur cette question.
Comme nous l’avons appris, Siniša Petrović, conseillé pour le droit européen auprès du Premier ministre Milanović, était lui aussi à Hvar, mais pour l’instant cela n’a pas été confirmé.
Ils ont discuté de l’impôt sur les
dividendes
La rencontre entre le Premier ministre et Tedeschi date du 7 juin de cette année, Index ayant révélé en exclusivité que le Premier ministre se reposait à Hvar. Milanović avait alors affirmé que la visite chez Tedeschi à Hvar était d’ordre personnel et qu’il connaissait Tedeschi depuis des années.
Le Premier ministre Milanović a dit aujourd’hui qu’il regrettait que personne ne lui ait demandé quel avait été l’objet des discussions à Hvar et il a lui-même confié qu’il avait discuté de l’impôt sur les dividendes.
« Nous discutons de l’impôt sur les dividendes qui vont lui ôter des mains des millions de kunas. Je discute tout autant avec d’autres personnes dont j’estime qu’elles ont une vision du bien commun. Peut-être suis-je naïf, mais je crois à cela. Il s’agit de gens qui n’ont aucune relation avec le Gouvernement ni avec mon parti. J’ai conscience depuis des années du travail que j’effectue ; les gens que je fréquente ne sont pas des donateurs du SDP », a déclaré Milanović dans un entretien pour le journal Novi list.
Source : index.hr, le 15 juin 2012.
* Emil Tedeschi, deuxième fortune du pays
Hvar : la capitale économique de la Croatie
Liberté pour les prisonniers politiques
La répression menée par les régimes dans les pays capitalistes européens se renforce au fur à mesure de l’aggravation de la crise générale. On n’hésite pas à profiter de toute forme de protestation contre la situation dans laquelle sont plongées les larges masses pour sévir de la façon la plus brutale contre les manifestants.
La répression ne s’arrête toutefois pas aux attaques brutales, souvent elle passe par les fausses accusations et les procès montés afin d’intimider les manifestants et d’affaiblir la résistance croissante des masses.
Les militants antifascistes constituent une cible privilégiée, aussi plus la répression s’accroît-elle et plus augmente le nombre de prisonniers politiques en Europe.
Elevons partout la voix de la contestation contre la répression exercées par les pays capitalistes !
Solidarité avec les activistes emprisonnés en raison de leur lutte pour un monde plus juste et plus libre.
Source : partijarada.org, le 15 juin 2012.
Note : Le capitalisme occidental est le plus veule et le plus tordu parce qu'il est en déclin. Ainsi pour maintenir ses taux de profits, il est celui qui va le plus pressurer ceux qu'il tient sous sa coupe.
Malheureusement pour les gens ça ne change rien parce qu'ils se disent : "Ce capitalisme est peut-être mauvais, mais c'est NOTRE capitalisme !" Manière typique de raisonner qu'ont les moutons.
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