Monténégro : Création du Parti pirate
La scène politique monténégrine vient de s’enrichir d’un nouveau parti politique : le Parti pirate constitué à l’image d’autres formations politiques similaires en Allemagne ou en Suède.
Vladimir Urdešić, le représentant du Parti pirate, a déclaré que le parti visait à ce que le Monténégro devienne une société fondée sur la diffusion des connaissances, de la non-violence et de la tolérance.
Il a annoncé que fin juin ou début juillet aurait lieu le congrès du Parti pirate, lorsque sera élu le président du parti et les membres du Comité principal. Urdešić a déclaré à la presse que le Parti pirate participera aux prochaines élections parlementaires, qui auront probablement lieu en automne.
La nation n’est pas l’objet du débat
Interrogé sur la position du Parti pirate au regard des questions identitaires, il a déclaré que les nations, tout comme les autres acquis de l’ère industrielle, ne constituent pas les thèmes du 21ème siècle.
Urdešić estime que le Monténégro a bien davantage de défis à relever dans la période à venir et qu’il convient donc de dépenser son énergie sur la formulation de solutions durables pour assurer une vie sécurisée et confortable aux générations futures.
Les médias de Podgorica avait auparavant annoncé que les élections anticipées au Monténégro pourraient avoir lieu le 23 ou le 30 septembre, et non pas au printemps de l’année prochaine à la date réglementaire.
Le président du Monténégro, Filip Vujanović, avait déclaré plus tôt qu’au cas où le pays obtiendrait fin juin la date pour entamer les négociations d’adhésion avec l’Union européenne, il serait logique que les élections parlementaires aient lieu en automne de cette année, et non pas en mars de l’année prochaine lorsqu’expire le mandat des actuels pouvoirs législatif et exécutif.
Je considère cela logique. C’est ainsi qu’ont agi tous les pays qui étaient en phase d’intégration européenne, avait-il déclaré.
Au Monténégro ont récemment été formés trois nouveaux partis politiques : Monténégro juste, Monténégro positif et Le Mouvement du régime du droit, ce qui a été perçu dans l’opinion comme un signal favorable annonçant la préparation d’élections parlementaires.
Source : abrasmedia.info, le 11 juin 2012.
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La Bosnie-Herzégovine n’est pas prête pour une Gay Pride
La Bosnie-Herzégovine n’est pas prête pour organiser une « Marche des fiertés », les personnes d’orientation sexuelle différente (LGBT) ne peuvent être ce qu’elles sont, elles ressentent de la peur et de l’insécurité dans le milieu où elles vivent, elles ne sont pas des citoyens libres dès lors où la société est homophobe, affirment les activistes LGBT, qu’ils soient de Bosnie-Herzégovine ou de la région.
Le Centre pour l’égalité des LGBT de Croatie considère que pour organiser une « Marche des fiertés » en Bosnie-Herzégovine il faudrait qu’existe une volonté politique, faute de quoi les risques sont importants. D’autre part, pour qu’un tel événement puisse avoir lieu, disent-ils, il faut se battre énergiquement au moins une dizaine d’années pour se faire sa place et ainsi pouvoir changer radicalement les opinions ancrées.
Le Centre d’information gay et lesbien de Serbie insiste quant à lui que la communauté LGBT ne peut se résumer à se promener une fois par an au cours d’un défilé. L’enjeu principal est la question de la liberté et de la dignité, affirme Predrag Azdejković qui travaille dans ce centre.
« Pour beaucoup la question se pose de savoir si la famille et le milieu les accepteront ou les rejetteront ; s’ils les maltraiteront sur le plan physique et psychologique », pointe-t-il.
Il affirment être souvent contacté par des personnes de Bosnie-Herzégovine, en particulier lorsqu’elles habitent dans les petites localités. Outre qu’elles se plaignent de la peur et de la pression, elles déplorent que la population LGBT ne soit pas solidaire en Bosnie-Herzégovine.
« Le seul conseil que nous puissions leur donner est de s’organiser et de commencer à se battre pour leurs droits, et non pas d’attendre que d’autres le fassent à leur place », préconise Azdejković.
Du côté du Médiateur de la Bosnie-Herzégovine, on signale que les personnes LGBT en Bosnie-Herzégovine évitent le plus souvent de déclarer leur orientation sexuelle parce qu’elles ont peur. On y dénonce également les propos haineux dans les médias.
« Il est rare que l’on réclame notre aide, probablement à cause de la peur d’être jugé par l’entourage, à cause de l’intolérance traditionnelle de la société envers ces catégorie de citoyens, mais aussi à cause de l’influence des organisations religieuses. En 2011 nous avons reçu trois plaintes, cette année nous n’avons eu qu’un seul cas tandis que deux dossiers ont été ouverts spontanément », indique Pedrag Raosavljević, chef du Département pour la répression de toutes les formes de discrimination auprès de l’Ombudsman de Bosnie-Herzégovine.
Au Centre ouvert de Sarajevo, qui s’occupe notamment des droits des personnes LGBT, ils ne disposent d’aucune information sur le nombre d’habitants de la Bosnie-Herzégovine qui appartiennent à cette communauté.
« Les pourcentages varient, mais de même que nous n’avons pas de données sur le nombre d’hétérosexuels nous ignorons combien il existe de personnes LGBT dans le monde et en Bosnie-Herzgovine. Nous n’avons pas de cellule de consultation ni d’aide psychologique pour ces personnes, toutefois nous discutons avec elles par le biais d’ateliers. Tous les jours elles sont confrontées à des gros problèmes. Le Médiateur de la Bosnie-Herzégovine et la police ont offert leur aide dans les cas où les personnes LGBT en avaient besoin », déclare Lejla qui travaille dans ce centre et nous demande de ne pas citer son nom de famille.
La communauté LGBT en Bosnie-Herzégovine peut compter sur l’aide des activistes de Croatie, aussi ont-ils déjà envisagé de répertorier les cas de discrimination, en premier lieu à Sarajevo, Banja Luka et Zenica.
« Etant donné que nous ne partageons pas le même cadre juridique, nous ne sommes pas en mesure d’aider, par contre nous les conseillons, car les droits humains et citoyens sont inaliénables. Il faut faire en sorte que les personnes LGBT puissent vivre en Bosnie-Herzégovine et non pas qu’elles s’expatrient. La ‘Marche des Fiertés’ peut se faire, soit que les personnes LGBT se joignent dans un rassemblement public, avec la garantie politique que se vérifie le droit constitutionnel à se réunir publiquement, soit qu’elles se rassemblent sans annonce préalable sous forme d’actions appelées flash mob », déclare Marko Jurčić, le coordinateur de l’Association « Zagreb Pride ».
Les sociologues en Bosnie admettent communément que la discrimination doit être réprimée. « La ‘Marche des Fiertés’ n’est pas le plus gros problème, avant cela il nous faut respecter l’égalité, la liberté et les droits fondamentaux des individus. Cela dit, il reste un long chemin à parcourir en Bosnie-Herzégovine pour tout ce qui a trait aux communautés minoritaires, aussi un tel événement n’est actuellement pas possible », estime Senada Majkić, un sociologue de Sarajevo.
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Source : abrasmedia.info, le 10 juin 2012.
Irie FM remportent l’European Reggae Contest 2012
Le groupe serbe Irie FM est proclamé vainqueur de l'European Reggae Contest 2012 lors de la finale célébrée à Udine devant un public fasciné. Après être arrivé jusque la finale l'an dernier, le groupe de Belgrade a cette fois enlevé le titre de champion.
La finale s'est déplacée au PalaCus d'Udine en raison de la pluie mais cela n'a pas été un obstacle pour le public qui a rempli la capacité de la salle et a constamment participé aux shows de tous les groupes.
Arrokibi Roots (Italie), Irie FM (Serbie), Sundyata (France), Ital Audio (Royaume-Uni), Chalwa Band et King Konsul (Espagne) et Sattatree (Allemagne) ont brillamment bouclé un parcours initié il y a quelques mois avec la première sélection, réalisée grâce à l'opinion du public au travers du vote en ligne et l'évaluation par des jurys techniques nationaux. Après cette première phase, les trois premiers groupes de chaque région se sont affrontés dans des demi-finales directes qui ont récompensé les champions émergents de ses pays avec les six groupes qui ont animé cette grande fête à Udine.
Finalement, le prix est pour Irie FM, ce sera une grande tournée sur les meilleurs festivals européens, pour partager la scène avec les grands noms du reggae mondial: Rototom Sunsplash (Benicàssim), United Island Festival (Prague), Summerjam (Cologne), Reggae Radio Station Summer Festival (Milan), Reeds Festival (Zurich), Mighty Sounds Festival (République Tchèque), Sardinia Reggae Festival (Sassari, Sardaigne), Uprising Reggae Festival (Brastislava), Reggae Sun Ska (Pauillac) et Foundation Reggae Festival (La Corogne). Ce sont, de fait, les partenaires du réseau du Contest qui mettront ces scènes à la disposition du talent du groupe vainqueur.
Source : rototomsunsplash.com, le 2 juin 2012.
Croatie : 300 participants à la Gay Pride à Split sous surveillance policière
Environ 300 personnes participaient samedi à une Gay Pride à Split, dans le sud de la Croatie, une manifestation sous haute surveillance policière en raison de violences ayant émaillé une marche similaire l'année dernière.
Des policiers en tenue anti-émeute étaient en tête du cortège, suivis de jeunes
hommes et femmes frappant sur des tambours, soufflant dans des trompettes et
brandissant des drapeaux arc-en-ciel. Cinq ministres du gouvernement croate,
dont celui de l'Intérieur, Rajko Ostojic, et celle des Affaires étrangères,
Vesna Pusic, ainsi que des diplomates occidentaux en poste à Zagreb,
participaient à cette marche en signe de soutien. "Je crois qu'il est très
important de montrer notre soutien à la lutte contre la discrimination, à la
lutte pour l'égalité des droits et contre la violence", a déclaré aux
journalistes Mme Pusic. En revanche, la police a indiqué avoir empêché à un
groupe d'environ 200 opposants à la marche de s'en approcher. Le défilé, parti
d'un parc du centre-ville, doit rallier la célèbre promenade face à la mer
Adriatique, la Splitska Riva, quelques centaines de mètres plus loin. Environ
900 policiers, dont des membres des forces spéciales, y ont été déployés. La
première Gay Pride, qui avait été organisée à Split en 2011 avait été émaillée
d'incidents, des protestataires anti-homosexuels ayant jeté des pierres et des
bouteilles sur la parade, blessant une dizaine de personnes.
Source : rtl.be, le 9 juin 2012.
Une marche a également eu lieu à Rijeka en signe de soutien avec la Gay Pride de Split. Organisée au travers du réseau Facebook, elle a rassemblé environ 300 participants et aucun incident majeur n'a été noté. Il est vrai que Rijeka est réputée pour son esprit libertaire bien différent de celui de Split où organiser une Gay Pride était devenu un véritable psycho-drame qui monopolisait toute l'actualité depuis plus d'un mois.
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