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Vers un gouvernement de rupture ? Entretien avec Dimitris Hilaris. 

Des champs épandus par des poisons militaires

Cinq pigargues à queue blanche sont mortes il y a quelques jour sur le territoire de la localité de Vajska (municipalité de Bač), après s’être nourris des restes de chacals empoisonnés sur un champ ensemencé par du soja, a confirmé officiellement l’Institut provincial pour la protection de la nature. Les chasseurs qui ont trouvé les aigles morts, une espèce strictement protégée, supposent qu’ils ont été tués par l’un des pesticides souvent utilisés dans les champs. L’Association des chasseurs de Serbie soupçonnent en premier lieu le « furadan », fréquemment employé pour lutter contre les insectes et les rongeurs.

La substance toxique active dans le « furadan » est le carbofuran fabriqué dans les laboratoires militaires comme neurotoxine  à fins militaires. De même que les tristement célèbres soman, sarin et tabun, il désorganise le fonctionnement du système nerveux et provoque une mort rapide. En raison de son extrême toxicité ce produit est interdit dans l’UE, au Canada et aux Etats-Unis, mais en Serbie on peut encore le trouver en vente libre.

Le poison particulièrement puissant a foudroyé les aigles, ils sont tombés à quelques mètres seulement des cadavres des chacals, nous a confié Marko Tucakov, un expert attaché à l’Institut provincial pour la défense de l’environnement. L’utilisation du poison dans la nature est très répandue en Serbie et s’intensifie d’année en année. De plus en plus souvent périssent des espèces d’oiseaux et de mammifères après avoir ingéré une proie empoisonnée ou des semences traitées par de dangereux biocides.

L’interlocuteur du journal Novosti signale qu’aucun particulier n’a encore été condamné pour empoisonnement d’oiseaux ou d’animaux sauvages. Il espère néanmoins que l’empoisonneur des aigles sera découvert et poursuivi en justice dès que les résultats de l’autopsie seront établis.

Il est tout à fait clair que les oiseaux ont été empoisonnés, soit qu’ils ont mangé de la viande de chacal empoisonné soit celle de rongeurs qui ont ingéré des graines empoisonnées, déclare le professeur Dušan Orlić de l’Institut scientifique pour la médecine vétérinaire « Novi Sad », qui a réalisé l’autopsie. A première vue le principal soupçon se porte sur deux groupes de matériaux toxiques, parmi lesquels les biocides connus sous l’appellation commerciale « furadan » et cink-fosfit.

L’Association des chasseurs de Serbie signale quant à elle que les semences aspergées de « furadan » sur le terrain de chasse à Kać ont décimé il y a quelques années un millier de faisans, trente chevreuils et trois sangliers.

La terrible toxicité du « furadan » transparait au travers du fait que les chevreuils n’ont pas mangé les semences mais ont brouté du froment et se sont contaminés par les émanations du sol, déclare le professeur Orlović. Les personnes inconscientes fabriquent souvent des pièges à partir de semence empoisonnée pour lutter contre les rongeurs ; le poison se répand alors à travers la chaîne alimentaire.

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Source : kontra-punkt.info, le 28 mai 2012.

Sixième jour de manifestation à Banja Luka

Après s’être réunis, les citoyens ont défilé jusqu’à la localité d’Ante Jakić/Simo Matavulj dans le centre de la ville afin de rejoindre les habitants de cette localité qui s’étaient pacifiquement regroupés dans un espace vert.

Les habitants de cette localité mènent eux aussi un combat pour préserver l’unique espace vert dans cette ville. Au milieu des bâtiments s’étend une prairie où ont grandi des générations d’habitants de Banja Luka et qui représente l’unique oasis verdoyant de cette localité. Or le nouveau plan d’aménagement introduit par les autorités municipales prévoit son bétonnage et la construction d’un parking.

La police a encadré les manifestants comme à l’habitude mais cette fois elle les a également photographiés.

« Nous avons appris que la police a photographié les participants du rassemblement, nous ignorons pourquoi. Il serait normal qu’on nous dise pourquoi la police prend en photo les citoyens de la Republika Srpska et sur l’ordre de qui. Tous les jours nous recevons de plus en plus d’informations nous apprenant que ce qui se fait dans le parc est tout à fait illégal ; on peut même parler d’association de malfaiteurs dans laquelle les hautes institutions et les individus tentent en dépit des lois de détruire l’un des derniers espaces verts dans la ville », a déclaré Miodrag Dakić, le président du Centre pour l’environnement.

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Source : 6yka.com, le 3 mai 2012.

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Les brassards blancs :

Du Népal à la Nouvelle-Zélande