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Blic se remet à mentir

Dans son édition d’aujourd’hui, dans un article consacré à la poursuite du procès en réhabilitation du traître et criminel de guerre Dragoljub Mihailović,  le bulletin de la classe dominante serbe « Blic » déclare notamment que « lorsque le procès a débuté en face du tribunal sont apparus plusieurs dizaines de membres de l’Initiative Anarcho-Syndicaliste et de la SKOJ qui se sont joints aux Femmes en noir. Ils ont lancé des cris contre les compagnons d’arme du général Mihailović qui ne manquent jamais de venir au procès. Ils ont scandé ‘Draža traître’ et ont entonné des chants partisans, la venue de la police ayant quant à elle empêché de plus gros incidents. »

Il est vrai que des membres de l’Initiative Anarcho-Syndicaliste (ASI) ont participé à la manifestation de la campagne « Non à la réhabilitation ! », il est vrai qu’ils ont scandé des slogans antifascistes et ont entonné des chants partisans. Il est faux que la venue de la police a empêché de plus grands incidents puisqu’aucun signe laissant transparaître de plus grands incidents n’était à noter. Plusieurs dizaines de personnes étaient tranquillement postées, en chantant et en reprenant des slogans, en arborant des banderoles sur lesquelles étaient énumérés les crimes tchetniks commis contre les peuples musulman, croate et serbe.

Il est également faux que les membres de l’ASI se sont joints à la manifestation des « Femmes en noir ». La manifestation en face de la Haute Cour a été organisée par la campagne ad-hoc « Non à la réhabilitation ! », les membres de l’ASI ayant répondu à l’appel de la campagne.  

Cet article et les mensonges qu’il contient s’inscrivent dans la campagne des médias bourgeois visant à criminaliser notre organisation et à créer dans l’opinion l’image d’anarchistes porteurs de violence. Le seul incident à noter rue Timoćka est le fait qu’un groupe de réactionnaires et d’obscurantistes œuvrent à la réhabilitation juridique du chef des égorgeurs tchetniks de la Seconde Guerre mondiale.

Le Secrétariat général de l’Initiative Anarcho-Syndicaliste

Section de l’Association internationale des Travailleurs

Source : inicijativa.org, le 23 mars 2012. 

Croatie : L’Eglise doit respecter la loi

Zagreb – Lors de la séance gouvernementale d’aujourd’hui, un groupe de manifestants s’est réuni en face du Palais du ban pour dérouler aux abords de l'Eglise Saint-Marc une banderole sur laquelle on pouvait lire « Vous protégez les pédophiles – L’Eglise maltraite, le Gouvernement feint de ne rien voir ». Le groupe a prié les ministres qui sortaient de leur réunion de défendre les enfants contre les maltraitances. Milanka Opačić, vice-Premier ministre et ministre de la politique sociale et de la jeunesse, leur a expliqué qu’elle se bat depuis des années pour les droits des enfants et qu’il incombe à la justice et à la police de poursuivre les abuseurs. Parmi les derniers à sortir de la réunion figurait le Premier ministre Zoran Milanović qui a répondu que « Tous doivent respecter les lois croates » lorsqu’il lui a été demandé comment il comptait obliger l’Eglise à respecter les lois.  

Les manifestants s’étaient d’abord rassemblés à Ksaver, en face de la conférence épiscopale, avant de gagner la place Saint-Marc où ils se sont adressés aux ministres et leur ont demandé si les choses se passeraient autrement s’il s’agissait de leurs enfants, rapporte le site T-portal. A part la ministre Opačić et le Premier ministre Milanović aucun des ministres interpellés n’a daigné répondre aux questions posées.

Les manifestations ont eu lieu après que l’évêque Želimir Puljić eut quasiment relativisé les cas de pédophilie parmi le clergé et affirmé que l’Eglise n’est pas tenue par les lois de l’Etat, une déclaration pour le moins curieuse puisque la Constitution croate stipule expréssement la sécularité de l’Etat.

Source : jutarnji.hr, le 22 mars 2012.

Ci-dessus, Nedeljko Ivanov, le prêtre de Bibinje à l'impressionnant tableau de chasse. En encadré l'êvêque Želimir Puljić, son ange gardien, qui estime que l'Eglise de Croatie n'est pas tenue de dénoncer les faits de pédophilie.

En croate, la récente conférence de presse de l'évêque où celui-ci relativise la pédophilie en demandant de replacer le cas du prêtre de Bibinje dans son contexte et où il pose la question "Que signifie la pédophilie ? Où commence-t-elle ? Où finit-elle ?" 

La Croatie rejoint l’embargo pétrolier européen contre l’Iran

Zagreb - La Croatie, futur membre de l'Union européenne (UE), a rejoint jeudi l'embargo pétrolier européen contre l'Iran, a annoncé le gouvernement de Zagreb.

Cette décision complète le système existant des mesures de restrictions contre l'Iran, a déclaré le ministre adjoint croate des Affaires étrangères, Josko Klisovic, lors d'une réunion du gouvernement, ouverte à la presse.

La décision du gouvernement stipule l'interdiction des importations en Croatie du brut iranien, de dérivés du pétrole et de produits pétrochimiques, et aussi des exportations vers l'Iran des équipements et de la technologie destinés à l'industrie pétrochimique iranienne, a expliqué M. Klisovic.

Les pays de l'UE avaient décidé en janvier d'imposer un embargo pétrolier graduel contre l'Iran pour le sommer ainsi de dissiper les doutes des Occidentaux et de l'Agence internationale de l'énergie atomique qui le soupçonnent de chercher à se doter de la bombe nucléaire, sous couvert d'activités civiles.

Téhéran rejette ses soupçons mais refuse depuis des années des négociations sérieuses à ce sujet.

La Croatie est appelée à adhérer à l'UE en juillet 2013.

Source : romandie.com, le 22 mars 2012.

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Après avoir obligé la compagnie pétrolière croate à stopper ses opérations en Syrie, Bruxelles et Washington décident d'infliger un nouveau coup à l'économie croate. Ainsi on continue de saborder un pays où le chômage a désormais franchi la barre des 20%. 

Une seule solution pour la Croatie : rejoindre le camp des pays qui refusent le diktat de Bruxelles et Washington. 

La pétition : Les Croates CONTRE les sanctions envers l'Iran et la Syrie ! : annulation des décisions gouvernementales relatives à l'introduction de sanctions envers l'Iran et la Syrie. 

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Brève rétrospective des relations entre la Croatie et l’Iran

Avant que des sanctions ne soient décrétées, la Croatie entretenait des relations bilatérales positives avec l’Iran. D’après les informations du « ministère des Affaires étrangères et européennes », la République islamique d’Iran a reconnu l’indépendance de la République de Croatie le 15 mars 1992. L’instauration de relations diplomatiques remonte au 18 avril 1992.

Dans un entretien avec le journal Slobodna Dalmacija daté du 8 novembre 2008 l’ambassadeur d’Iran en Croatie, Hassan Fadaifard, s’arrête sur le fait que l’Iran fut l’un des premiers pays islamiques à avoir reconnu la Croatie. A la question « Quelles sont vos relations avec le gouvernement croate » il répond : « Avec le gouvernement croate nous avons d’assez bonnes relations. Actuellement nous n’avons pas de questions politiques en suspens et il importe de souligner que l’Iran fut très actif à l’époque de la création de l’Etat croate. Nous sommes parmi les premiers pays du monde islamique à avoir reconnu la Croatie. Personnellement, en tant qu’ambassadeur, j’ai aussi de bonnes relations avec le gouvernement ».

Il n’y a pas si longtemps, le 20 février 2010, le président croate Ivo Josipović déclarait que la Croatie allait étendre sa coopération avec l’Iran à « tous les domaines politique, économique et culturel ». Josipović insista sur l’élargissement de la coopération lors d’une réunion avec l’ambassadeur iranien à Zagreb, Ali Ahani, directement après l’investiture présidentielle. « Considérant les vastes équipements et potentiels iraniens, mais aussi les capacités techniques croates, j’espère que la coopération entre nos deux pays va continuer de s’étendre au domaine économique », avait alors déclaré Ivo Josipović.  

Šemso Tanković, député au Parlement croate, a rencontré le député iranien Ali Larijani le 28 octobre 2010. Larijani déclara alors que la promotion de relations « positives et respectueuses » entre la Croatie et l’Iran serait une force positive dans les relations internationales communes.  A son tour Tanković estima que l’Iran est un pays important dans la région du Proche-Orient et que le parlement croate et toute la nation nourrissent un respect particulier envers l’Iran.

Il est également à noter que la position officielle de la Croatie concernant les sanctions contre l’Iran n’a pas toujours été ce qu’elle est aujourd’hui. Le journal Teheran Times dans son édition du 18 août 2011 a publié un texte portant le titre suivant « Croatie : L’énergie nucléaire pacifique est le droit légitime de l’Iran ».

Dans le texte est citée la déclaration de l’ambassadeur croate en Iran, Esad Prohić : « Depuis que des sanctions économiques ont été imposées à l’Iran, les échanges commerciaux entre la Croatie et l’Iran ont quadruplé ». Toujours selon le Teheran Times, l’ambassadeur croate en Iran déclare : « Téhéran est légitiment en droit d’utiliser les avantages de l’énergie nucléaire pacifique et ce problème devrait être résolu par la voie du dialogue. Il est impossible d’ignorer l’importance que l’Iran a sur la scène internationale ». D’après le Teheran Times, l’ambassadeur croate a également estimé que « les sanctions internationales [prises] à ce jour contre l’Iran ont échoué ».

Source : advance.hr, le 22 mars 2012.