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Balkanikum

posté le 09-04-2012 à 16:54:27

Le profil de l’étudiant belgradois

 

 

Accablés par les frais scolaires et les loyers élevés, et plus généralement par la crise, les étudiants de Belgrade sont aujourd’hui loin de l’image des révolutionnaires de mai 68. Leur temps libre, ils le passent pour l’essentiel devant l’ordinateur et seul un pourcent d’entre eux utilise leur temps de loisir pour fréquenter les musées, les théâtres ou le cinéma. Presque 40% des étudiants pensent qu’ils ne peuvent obtenir un travail qu’en faisant jouer des relations.

 

Et malgré cela les étudiants de Belgrade terminent relativement vite la faculté, ce qui n’empêche pas qu’un bon nombre (27%) envisage de quitter la Serbie pour toujours.

 

« Nos étudiants ne sont pas suffisamment motivés que pour compléter ou parfaire leur formation en Serbie. Pour prendre un exemple, nous sommes parmi les rares en Europe qui n’ont pas d’entrée gratuite dans les musés ou tout au moins de prix de billets symboliques pour les théâtres ou les cinémas. La situation dans la société est par ailleurs l’image fidèle de l’étudiant belgradois ordinaire. Si le Musée national est en rénovation depuis des années et si l’entourage des jeunes leur suggère qu’il est préférable de fréquenter les cafés plutôt que de s’occuper de travaux de recherches, alors il ne faut pas s’attendre à ce que les étudiants soient d’ardents bibliophiles et à ce qu’ils passent leur temps libre dans des manifestations culturelles », déclare l’étudiant prorecteur de l’Université de Belgrade Milan Krstić.

 

Entraînés dans la crise morale, les étudiants ne semblent pas non plus être des parangons de vertu : 39,4% passent les examens en utilisant des antisèches et 3,9% recourent à des mini oreillettes. Pris dans l’ensemble, les moins favorisés sont les étudiants qui viennent de l’intérieur de la Serbie. S’ils n’arrivent pas à prendre place dans les maisons d’étudiants, ils sont réduits à payer plus de 300 euros rien que pour le logement, les factures et la nourriture, sans compter les frais scolaires.

 

 

Source : studentskeborbe, le 9 avril 2012.

 

Note : S’agissant du temps libre voici les résultats de l’enquête sur laquelle se base l’article :

 

  • 43,1% s’adonnent au sport et à la détente
  • 23,4% se servent d’Internet
  • 19,5 lisent des livres
  • 9,1% fréquentent les cafés et les clubs
  • 1,4% assistent à des événements culturels
  • 20,8% ne regardent pas du tout la télévision
  • 15,8% n’ont pas de relations sexuelles (37,3% utilisent toujours un moyen de contraception, 7,9% ne se servent jamais de moyen de contraception).

 

 


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posté le 08-04-2012 à 18:31:29


Milan Kučan assume lui aussi la thèse sur un accord entre Tuđman et Milošević

 

 

L’ancien président slovène Milan Kučan a déclaré qu’en intervenant la communauté internationale pouvait empêcher la guerre en Bosnie-Herzégovine et ses conséquences catastrophiques  et il affirme que ce conflit armé reposait sur l’accord présumé entre Franjo Tuđman et Slobodan Milošević sur le partage de la Bosnie-Herzégovine.

 

« J’ai pensé qu’il fallait immédiatement intervenir et j’ai réclamé, non seulement moi mais d’autres appartenant à la direction slovène, des canaux vers la communauté internationale pour leur dire d’intervenir à temps. Nous pressentions que cela ne s’arrêterait pas aux snipers et qu’au contraire cela aurait des conséquences terribles. Hélas, Srebrenica n’est que le dénouement cauchemardesque, crucial », a déclaré Kučan, cité vendredi par le journal Dnevni avaz de Sarajevo.

 

Dans l’entretien accordé à l’occasion du 20ème anniversaire du début du siège de Sarajevo,  Kučan a observé que durant le processus d’éclatement de l’ex-Yougoslavie on pressentait ce qui allait arriver à la Bosnie-Herzégovine, notamment à cause de l’indifférence de la communauté internationale.

 

« C’était une guerre contre la Bosnie-Herzégovine. Plus tard elle a revêtu certaines caractéristiques de conflit ethnique, mais en réalité c’était une guerre contre la Bosnie-Herzégovine fondée sur l’accord manqué entre Milošević et Tuđman sur le partage de la Bosnie-Herzégovine », a déclaré Kučan.

 

L’ancien président slovène estime que la communauté internationale aurait pu empêcher la réalisation de cet accord si elle avait compris à temps que la date de péremption de la Yougoslavie avait expiré  en tant que « construction artificielle » et si elle avait pris les mesures pour que son démantèlement se fasse de manière pacifique.

 

« Ils ont pensé que Milošević était le seigneur de la guerre et qu’il convenait de lui donner satisfaction, qu’ensuite il assumerait la pacification de cette région », affirme Kučan.

 

Il a ajouté qu’en dépit des horreurs de la guerre il n’a jamais douté que la Bosnie-Herzégovine subsisterait.

 

Il recommande de tenter maintenant d’arriver à un nouvel accord sur le vivre ensemble en Bosnie-Herzégovine afin de remplacer les parties des Accords de Dayton qui ont mené à ce qu’en Bosnie-Herzégovine on vive « comme dans une camisole ».

 

 

Source : zamirzine.net, le 6 avril 2012.

 

 

 


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posté le 07-04-2012 à 22:40:12

Misère et grandeur des naintellectuels croates
 
 

Un article de Mirjana Kasapović, de la Faculté des sciences politiques de Zagreb.

 

Mais qui est Mirjana Kasapović ? Selon mes observations, il s’agit d’une intellectuelle proche du Parti social-démocrate de Croatie. Elle écrit régulièrement des articles pour le Večernji list, qui est l’un des principaux journaux croates, lequel ne se différencie en rien par sa philosophie des autres titres de la presse locale tournée vers le sensationnalisme et l’abêtissement.

 

Le Parti social-démocrate quant à lui est considéré de centre-gauche tandis que son rival, le HDZ (désormais dans l’opposition), est un parti conservateur.

 

L’article que j’ai traduit n’est pas complet parce qu’il ne s’agit que d’un début publié dans la version numérique du journal, le reste étant publié dans le journal lui-même ou dans l’un de ses suppléments qu’il faut évidemment acheter, ce que je ne suis pas en mesure de faire ici à Namur en Belgique.

 

Néanmoins rien que le début de l’article montrera facilement au lecteur ce que signifie le centre-gauche en Croatie, (et accessoirement ce que signifie être « intellectuel » dans ce pays).  

 

 

 

Kasapović : Il faut interdire les états-majors pour la défense des entreprises.

 

 

 

Ces quinze dernières années dans la vie économique et politique de la Croatie ont fonctionné des sortes de groupes d’intérêt comme il n’en existe nulle part au monde. Il s’agit des états-majors pour la défense de diverses entreprises et institutions privées et publiques. Ils sont constitués par les salariés qui s’organisent afin de défendre la simple survie de leurs entreprises ou la survie sous des conditions qui leur paraissent justes. « L’ennemi » qui les menace se manifeste sous deux formes : en tant qu’état et en tant que propriétaire privé.

 

L’état se manifeste comme « ennemi » dès lors qu’il tente de privatiser ou de mettre en faillite les entreprises dont il est le propriétaire intégral ou majoritaire, cela pour répondre à de longues années de mauvaises affaires et de « création de pertes ».

 

Aujourd’hui l’état est l’ennemi de Petrokemija de Kutina, du chantier naval « 3. Maj » de Rijeka, de Dalmacijavino de Split et du chantier naval à Kraljevica, et demain ce sera dans d’autres firmes. Les propriétaires privés sont l’ennemi lorsqu’ils tentent d’acheter une firme, lorsqu’ils tentent de la céder, lorsqu’ils veulent déposer son bilan ou lorsqu’ils veulent restructurer ses activités.

 

Aujourd’hui ils sont les ennemis des [entreprises] Div, Dioki, Bilokalnik et Jadrankamen, demain apparaîtra un nouveau visage et un nouveau nom. Dans ces cas-là et d’autres similaires la règle générale est que s’organisent de nouveaux états-majors de sauvegarde ou bien que se mobilisent d’anciens pour parer aux attaques ennemies des propriétaires publics ou privés contre ce qui est « nôtre ».

 

Tout et n’importe quoi

 

Il est difficile d’énumérer le nombre d’états-majors qui ont été créés jusqu’à présent et là où ils sont nés. Il y en a eu dans l’agriculture et dans l’industrie, dans les entreprises publiques et privées, sur le continent et sur le littoral. Ces derniers temps un des états-majors les plus anciens et les plus militants – l’état-major pour la défense de Petrokemija de Kutina, dont l’activité remonte aussi loin que 1998 – est à nouveau entré par la grande porte dans notre vie publique. A la moindre alerte que Petrokemija puisse être privatisé, cet état-major s’est activé pour faire savoir à tous que cela ne se fera pas contre sa volonté. Il estime son acte entièrement légitime parce qu’il est convaincu que l’intérêt stratégique de l’état est de posséder une usine d’engrais chimique.

 

Le socialisme a formellement disparu, mais la conscience socialiste que les « usines sont aux travailleurs et la terre aux paysans » a subsisté. Il ne faut donc pas s’étonner si chaque tentative de remettre en cause cette règle non écrite suscite une résistance. Or la forme la plus visible de résistance est justement les états-majors de défense.

 

Les états-majors de défense sont un phénomène tout à fait déviant dans la vie économique et politique du pays. Tout d’abord, il s’agit de groupes qui se sont formés en temps pacifiques, qui se sont organisés et se sont nommés comme si nous étions en guerre. Aussi bien « état-major » et « défense » relèvent conceptuellement et linguistiquement d’un état de guerre et non de paix. Ils sont directement empruntés à la pratique de la Guerre patriotique [la guerre d'indépendance croate, N.d.T.], lorsque quasiment chaque village et chaque ville possédaient leurs propres états-majors de défense contre les attaques de l’armée ennemie ou des paramilitaires locaux insurgés.

 

 

[Lisez le reste de l’analyse dans (le supplément) « Obzor » sous la version imprimée de Večernji list]

 

Source : vecernji.hr, le 7 avril 2012. 

 

 

Comme je vous l’ai dit, je n’ai pas ce supplément mais le début de l’article me parait suffisamment clair. En Croatie, il faut nationaliser le dernier carré d’entreprises qui ne l’ont pas déjà étés. Le résultat de cette politique ? Pour ne pas vous encombrer avec des faits et des chiffres je n'en citerai que deux : 20% de chômeurs et une nouvelle classe de pauvres que sont les jeunes diplômés.

 

 

 
 


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posté le 07-04-2012 à 15:29:40

Bon, j'ai un problème d'édition. Rendez-vous sur un site d'appoint.
 


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posté le 06-04-2012 à 23:59:07

 
Sarajevo "La ligne rouge"
 
 

 
 


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