Auteur : Balkanikum
Date de création : 14-08-2008
Croatie : L’Eglise doit respecter la loi
Zagreb – Lors de la séance gouvernementale d’aujourd’hui, un groupe de manifestants s’est réuni en face du Palais du ban pour dérouler aux abords de l'Eglise Saint-Marc une banderole sur laquelle on pouvait lire « Vous protégez les pédophiles – L’Eglise maltraite, le Gouvernement feint de ne rien voir ». Le groupe a prié les ministres qui sortaient de leur réunion de défendre les enfants contre les maltraitances. Milanka Opačić, vice-Premier ministre et ministre de la politique sociale et de la jeunesse, leur a expliqué qu’elle se bat depuis des années pour les droits des enfants et qu’il incombe à la justice et à la police de poursuivre les abuseurs. Parmi les derniers à sortir de la réunion figurait le Premier ministre Zoran Milanović qui a répondu que « Tous doivent respecter les lois croates » lorsqu’il lui a été demandé comment il comptait obliger l’Eglise à respecter les lois.
Les manifestants s’étaient d’abord rassemblés à Ksaver, en face de la conférence épiscopale, avant de gagner la place Saint-Marc où ils se sont adressés aux ministres et leur ont demandé si les choses se passeraient autrement s’il s’agissait de leurs enfants, rapporte le site T-portal. A part la ministre Opačić et le Premier ministre Milanović aucun des ministres interpellés n’a daigné répondre aux questions posées.
Les manifestations ont eu lieu après que l’évêque Želimir Puljić eut quasiment relativisé les cas de pédophilie parmi le clergé et affirmé que l’Eglise n’est pas tenue par les lois de l’Etat, une déclaration pour le moins curieuse puisque la Constitution croate stipule expréssement la sécularité de l’Etat.
Source : jutarnji.hr, le 22 mars 2012.
Ci-dessus, Nedeljko Ivanov, le prêtre de Bibinje à l'impressionnant tableau de chasse. En encadré l'êvêque Želimir Puljić, son ange gardien, qui estime que l'Eglise de Croatie n'est pas tenue de dénoncer les faits de pédophilie.
En croate, la récente conférence de presse de l'évêque où celui-ci relativise la pédophilie en demandant de replacer le cas du prêtre de Bibinje dans son contexte et où il pose la question "Que signifie la pédophilie ? Où commence-t-elle ? Où finit-elle ?"
