Accord de coopération en Serbie entre les Verts et le Parti pirate
L’équipe du Parti pirate de Serbie a rendu visite hier au parti des Verts de Serbie. Un accord initial de collaboration et de soutien mutuel a été atteint sur trois points essentiels :
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L’opposition rationnelle à l’industrie des aliments génétiquement modifiés est une composante dynamique de l’agenda des Pirates. Les produits non agricoles, les inputs synthétiques et les cultures OGM n’ont pas reçus le feu vert de la Commision européenne.
Lors d’entretiens informels avec Goran Mitić, conseiller du président du parti des Verts de Serbie et membre du comité exécutif, un consensus s’est également dégagé concernant les questions de la réglementation ACTA ainsi que les produits bio qui sont la preuve éclatante que sans brevets il est également possible de vivre mieux et plus sainement.
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Source : piratskapartija.com, le 21 mars 2012.
Signalons qu’au Monténégro aussi une alliance naturelle semble s’instaurer entre les Verts et le Parti pirate comme on peut le constater à partir des logos sur la page Facebook Zelena Politika/Montenegreens & Pirati
Mieux vaut la guerre que le pacte !
Dans ce numéro d’ « Action directe » nous consacrons une partie au thème du soulèvement populaire et du coup d’Etat militaire du 27 mars 1941. Non pas seulement parce que d’ici quelques jours aura lieu l’anniversaire de cet événement, si important dans notre histoire, non pas seulement parce que les truands au pouvoir font tout pour tenter de discréditer et de détourner le sens des événements historiques afin de justifier leurs crimes de guerre, leurs pillages et privatisations, mais surtout parce que les événements du 27 mars sont un modèle de force et de détermination des peuples de la Yougoslavie d’alors pour ne pas plier devant les fripouilles fascistes et engager la lutte pour la liberté... coûte que coûte et en dépit d’un gouvernement fantoche.
Ce modèle nous devons tous l’avoir en tête et essayer de nous guider à sa faveur. La politique pro-nazie, que menaient alors les autorités yougoslave sous la férule du régent Paul de Yougoslavie et du gouvernement Cvetković-Maček, finit par aboutir à la signature du protocole sur l’adhésion de la Yougoslavie au Pacte tripartite du 25 mars 1941. Le peuple méprisa cette scélératesse. Indignation générale et refus d’un tel geste des collabos au pouvoir provoquèrent un coup d’Etat militaire, entraînant la démission du gouvernement et la proclamation comme roi de Petar II Karađorđević. L’autre facette furent des manifestations massives partout en Yougoslavie dont les plus amples se tinrent à Belgrade.
« Belgrade ressemblait à une ruche d’abeilles », racontent les témoins d’alors. Les manifestants saccagèrent les bureaux et les représentations de l’Allemagne nazie pendant que les foules scandaient dans la ville « Mieux vaut la guerre que le pacte » et d’autres slogans antinazis. Même les curés, ressentant l’élan antifasciste irrésistible des masses, s’insurgèrent contre les agresseurs, ce qui constitue une vraie rareté historique. Après ces changements du pouvoir et de la politique yougoslaves Hitler ne tarda pas à se lancer contre la Yougoslavie. Belgrade, bombardée le 5 avril dans la matinée, eut particulièrement à souffrir. Après la courte guerre dite d’avril, le Royaume de Yougoslavie succomba et subit le dépeçage.
Mais, quatre ans plus tard, les peuples de Yougoslavie, parachevant quatre années de lutte libératrice et la débâcle des nazis, venaient d’écrire les plus belles pages de l’histoire de notre peuple.
Le 27 mars nous enseigne qu’il existe toujours une alternative. Il nous enseigne qu’il existe toujours une autre solution que celle que les autorités essayent de nous servir. Les collabos, comme le prince Paul, une fois revenus de leur rencontre avec Hitler en 1939 en déduisirent que les Allemands étaient si forts que « le diable lui-même ne peut les vaincre ». Or il n’aura fallu que quelques années pour que les Allemands mordent la poussière de Berlin devant l’intervention de l’Armée rouge. La situation aujourd’hui est telle que nos gouvernants nous persuadent que nous n’avons que deux options : ou bien la Serbie dans l’UE comme membre périphérique d’une alliance impérialiste ou bien l’isolation de la Serbie au sein des intérêts de la sphère russe. Mensonge ! L’alternative révolutionnaire, ouvrière, existe toujours. Pour elle il convient de se battre !
Source : Direktna akcija, n° 10, 22 mars 2012.
Croatie : plus de visas pour les Russes dès le 1er avril
Le gouvernement croate a pris la décision d'abroger les visas pour les citoyens de Russie, d'Ukraine, du Kazakhstan et d'Azerbaïdjan pour la période allant du 1er avril au 31 octobre 2012, annonce mercredi le bureau croate pour le tourisme à Moscou.
"Pendant cette période, les citoyens des pays évoqués n'auront besoin que de leur passeport étranger pour entrer et séjourner sur le territoire de la Croatie. Ni bon de séjour ni invitation ne sont nécessaires", lit-on dans le communiqué.
Source : fr.ria.ru, le 21 mars 2012
Croatie : les travailleurs de Jadrankamen prennent le contrôle de la firme
Les travailleurs de Jadrankamen ont démontré ces jours-ci leur persévérance à éviter la ruine de leur société et à préserver leurs emplois. Leur lutte dure sans interruption depuis décembre de l’année dernière lorsqu’ils sont entrés en grève après l’annonce du licenciement de 83 travailleurs. Ils y ont été poussés par la destruction systématique d’une firme qui au fil des ans a généré des dettes pour 150 millions de kunas, une destruction dont est responsable l’actionnaire majoritaire, Bruno Orešar, jadis partenaire au tennis de Tuđman. Depuis lors les travailleurs durcissent et radicalisent leur combat peu à peu. Ainsi, en dépit des menaces de licenciement, de l’envoi de gardiens de sécurité et de la police ainsi que des interdits judiciaires déclenchés par la direction chapeautée par Vedran Vilović, une vingtaine d’entre eux ont-ils occupés les installations en janvier de cette année sur les sites de Pučišća et Selca.
Une nouvelle étape dans la radicalisation a été franchie il y a quelques jours, le 15 mars, lorsque les travailleurs ont pris la direction de la firme. Afin de mettre un terme au pillage de la firme, les travailleurs contrôlent le départ de chaque camion chargé de marchandises et ils ne délivrent la marchandise qu’aux commanditaires qui l’ont payée. Comme prochaine initiative ils annoncent déjà la création d’une nouvelle firme avec un nouveau compte qui devrait entièrement assumer la production et les opérations de Jadrankamen. Comme il fallait s’y attendre, la direction qui défend les intérêts de Bruno Orešar, a déclaré illégale une pareille mesure et promis de saisir la police et le parquet. Nous pouvons constater qu’un domino de l’auto-organisation ouvrière vient de tomber et que cela ne s’arrêtera plus tant que le but n’aura pas été atteint, à savoir le plein contrôle ouvrier sur les usines et la marche de leurs affaires.
Car alors que nous assistons ces jours-ci aux tentatives désespérées des travailleurs de la société Dioki, qui ont décidé de défendre leurs droits par l’inefficace méthode de la grève de la faim, faisant fi des expériences en la matière, l’action des travailleurs de Jadrankamen devrait quant à elle servir d’exemple. Aussi bien à eux qu’à tous les autres travailleurs délestés et sans-droits partout en Croatie.
Source : crvena-akcija.org, le 21 mars 2012.
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