Agitation étudiante en Croatie
Après la Faculté de philosophie, les étudiants en sciences politiques s'insurgent à leur tour contre les fausses promesses d'études gratuites.
Après que les étudiants de la Faculté de philosophie eurent bloqué l'accès au bureau des inscriptions pour protester contre l'introduction des droits d'inscription à charge des étudiants, qui jusqu'à présent étudiaient gratuitement, c'est au tour de la Faculté des sciences politiques de réagir.
Pendant que les étudiants de la Faculté de philosophie de Zagreb [sorte de super faculté regroupant diverses disciplines, N.d.T.] continuent d'interdire l'accès du bureau des inscriptions, les futurs politologues et journalistes annoncent eux aussi des actions en signe protestation.
Les étudiants de cette faculté avaient d'ailleurs déjà attiré l'attention sur ce même problème d'introduction des droits d'inscriptions, sensiblement différent de celui concernant la Faculté de philosophie dans la mesure où dans ce cas-ci est introduit le modèle linéaire. Les conséquences sont néanmoins identiques : les étudiants ayant satisfait à toutes leurs obligations doivent de toute façon débourser pour étudier.
Source : h-alter.org, le 4 octobre 2011.
Agitation étudiante à Podgorica
Plusieurs centaines d'étudiants ont manifesté ce jeudi devant le bâtiment du Parlement monténégrin à Podgorica, en réclamant de meilleures conditions d'études. La manifestation a été organisée par l'Union des étudiants. Il s'agit de la première manifestation publique des étudiants monténégrins de l'enseignement supérieur ces deux dernières décennies.
Les étudiants s'insurgent contre la mauvaise application de la Déclaration de Bologne, les droits d'inscriptions élevés mais aussi plus généralement contre la situation économique et sociale au Monténégro
Lors de la manifestation ils ont réclamé de meilleures conditions d'études, une amélioration des logements dans les foyers d'étudiants ainsi que l'arrêt du trop plein d'inscriptions dans les facultés.
Les étudiants ont demandé à pouvoir discuter des problèmes qui les assaillent avec les représentants du Parlement et du Gouvernement monténégrins, en annonçant qu'il patienteraient deux semaines pour être invités au dialogue auprès de ces deux institutions.
Le président du Comité de direction de l'Union des étudiants, Demir Hodžić, a déclaré qu'il était satisfait de la façon dont les étudiants ont réagi à la manifestation.
"Nous sommes enregistrés depuis peu et ne sommes pas parvenus jusqu'à présent à mieux s'organiser et à contacter les personnes du Gouvernement et du Parlement, mais nous espérons qu'il trouveront le temps et le lieu pour discuter avec nous", a-t-il déclaré.
La manifestation des étudiants a été soutenue par les représentants de l'Union des syndicats libres du Monténégro.
Source : h-alter.org, le 3 octobre 2011.
"Ils nous ont mis dans le pétrin"
Le Plénum de la Faculté de philosophie de Zagreb a annoncé hier qu'il bloquerait l'activité du bureau des inscriptions conformément à la décision prise lors du plénum du 30 septembre. De fait les étudiants ont bloqué l'accès au bureau en empêchant ainsi les versements d'inscription pour cette année académique.
"Nous avons bloqué le bureau afin de souligner que l'éducation gratuite que vante le ministère n'est pas une éducation gratuite puisqu'à partir d'aujourd'hui elle se facture au prix de six milles kunas, et cela justement pour la soit-disant "génération gratuite", inscrite en 2010, dont il a été dit publiquement que si elle remplissait dûment ses conditions elle serait exonérée de participation", a déclaré pour le site Index l'un des étudiants de la Faculté de philosophie qui s'est exprimé lors de la conférence de presse organisée aujourd'hui à midi.
Il affirme que la moitié des étudiants sont concernés et devront payer la faculté. A cela s'ajoute que le critère d'excellence n'est pas prépondérant, comme le clament souvent les instances dirigeantes, mais bien les résultats obtenus lors de l'examen d'admission.
La majorité des étudiants, ajoute notre interlocuteur, ignorent dans quel quota ils se trouvent, étant donné qu'ils ont étudié gratuitement la première année, et ils ne savent donc pas s'ils doivent payer cette année ou non.
Les étudiants bloquent le bureau en se relayant par groupe de 50. Ils décideront de la suite à donner à leur action lors du plénum de cet après-midi.
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Source : index.hr, le 3 octobre 2011.
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