Un geste désespéré de la mafia
Le meurtre d'Ivo Pukanic est la culmination de la situation qui perdure depuis l'année 1999, lorsque avait eu lieu une tentative avortée de mettre au pas ce que l'on appelle l'organisation criminelle, a déclaré Milos Vasic. [1]
Comment en Croatie le terrain a-t-il été créé pour que se produisent des règlements de comptes répétitifs entre les membres des milieux criminels, qui ont culminé avec l'assassinat hier du rédacteur de Nacional ?
Le meurtre d'Ivo Pukanic est la culmination d'une situation qui perdure depuis l'année 1999, lorsque avait eu lieu une tentative avortée de mettre au pas ce que l'on appelle l'organisation criminelle. C'est alors qu'avait été menée une action qui, quoique dans une faible mesure, ressemblait à Sabre. [2] Cependant, cette mise au pas avait été mal préparée sur le plan du renseignement et menée à la hâte, ce qui avait conduit à ce que toute l'action fasse les frais de l'inaptitude de la justice croate. Depuis lors, les membres de cette organisation criminelle se cherchent les uns les autres alors que le contrôle sur le crime organisé avait été relâché bien avant cela, je dirais dès 1990, lorsqu'en Croatie, de même que chez nous, les criminels étaient apparus comme les plus grands patriotes, des héros avec des passés guerriers, avant tout fait de rapines.
La Croatie peut-elle mener sa propre version de Sabre ?
La Croatie est perçue dans le monde comme un pays non sérieux car elle ne peut rien mener de semblable à l'action Sabre. En Croatie il est actuellement impossible de mener quelque chose de la sorte étant donné que Sabre avait été préparée pendant des mois dans le cadre de l'action Svedok (témoin). Toutes les structures du système croate doivent partir de zéro, mais à la seule condition que soit créée la volonté de ne s'arrêter devant personne, pas même devant divers héros, paladins et patriotes.
Qui était Ivo Pukanic, quelles étaient ses relations avec les groupes criminels et comment décririez-vous le journal dont il était le rédacteur ?
Pukanic avait commencé sa carrière comme photographe journalistique en travaillant dans le magazine Start, plus tard il avait épousé une femme riche dont il avait investi l'argent pour lancer Nacional. Rapidement dès sa création, Nacional avait perdu de sa crédibilité car il existait un consensus général sur le fait que Pukanic était lié à Petrac et à d'autres durs à cuire. C'est ainsi que Nacional a été instrumentalisé tandis que Pukanic s'illustrait en justifiant et défendant Ante Gotovina. Il avait même obtenu le prix décerné par l'Association croate des journalistes pour l'interview avec Gotovina, dont il s'est avéré par la suite que c'était un faux. Nacional était, mutatis mutandis, ce qu'Identitet était à la Serbie. [3]
La pègre croate avait vu dans le personnage de Pukanic une sorte d'appui médiatique et un allié. Autour de l'année 2000, Pukanic avait commencé à se lier à Hrvoje Petrac et par la suite, après la victoire du Parti social-démocrate aux élections de janvier 2000, il l'avait conduit au travers des ministères en le présentant comme un homme d'affaires. Petrac est un homme très riche qui a été mêlé dans l'enlèvement du fils du général Zagorec conjointement avec Ivan Matekovic, lequel nous est bien connu depuis le 11 mars 2003. IL s'agit de cet homme qui était venu de Croatie pour visiter ses amis, les membres des Bérets rouges [4], le jour avant que ne soit assassiné le Premier ministre Djindjic. Il avait alors été attendu par Bosko Jovic, qui en ce temps-là était un officier de gendarmerie et deviendra un faux témoin dans le procès contre les meurtriers du Premier ministre Djindjic.
Ces derniers mois, Petrac avait accusé Zagorec d'avoir escamoté des diamants et des bijoux pour une valeur de cinq millions [de kunas], la propriété de Juifs croates ayant été rançonnés à l'époque du NDH et qui avait été planquée auprès de l'Eglise, lesquels diamants et bijoux étaient une caution pour acquérir des armes. Zagorec s'était ensuite réfugié en Autriche et il a récemment été extradé en Croatie.
Depuis lors les choses ont commencé à se bousculer. Ivana Hodak a été tuée, la fille de l'avocat du général Zagorec, ce qui avait également rendu nerveux Pukanic dès lors où ses liens avec Petrac et la mafia étaient bien connus.
Pukanic a été assassiné dans une action de la mafia de manière à le faire taire une fois pour toute. Il était probablement au courant de diverses choses qui menaçaient quelqu'un appartenant aux structures mafieuses auxquelles il était lié.
Le meurtre d'Ivo Pukanic est un geste désespéré de la mafia. Cela s'est produit dans un contexte où la police est très active, lorsque les structures mafieuses sous pression entreprennent ce genre d'initiatives. Pukanic a été éliminé en raison d'informations qu'il détenait. Il y a trois ou quatre jours de cela une nouvelle exclusive avait été publiée dans le Nacional selon quoi Ivana Hodak a été tuée dans un vol classique, et que son meurtre n'avait rien à voir avec la criminalité, ce qui indique fortement à quel point une grande nervosité avait régné avant le meurtre.
Ivo Pukanic est une sorte de Gradisa Katic qui aurait réussi dans la vie, de même que Hrvoje Petrac est une sorte de Dusan Spasojevic [5] qui aurait réussi dans la vie.
La réaction unanime de tous les facteurs politiques en Croatie concernant le meurtre de Pukanic est-elle prometteuse dans le sens où l'Etat entendrait sévir contre la criminalité organisée ?
Tous les facteurs politiques ont sévèrement réagi à cet événement, mais la police continue de ressentir qu'il existe un manque de volonté politique pour aller jusqu'au bout quitte à ce qu'en pâtissent les grands héros de la Guerre pour la Patrie. Tant que cette barrière n'est pas franchie, il n'en sera rien d'un substantiel règlement de compte avec le crime organisé.
Ces actes de violence sont en fait la continuation d'opérations criminelles par d'autres moyens. Le problème principal est une organisation mafieuse pleine aux as et ramifiée. Lorsque l'on commencera à questionner d'où leur vient cet argent, ces Mercedes et Hummers, autrement dit lorsque l'administration du fisc prendra les choses en mains, alors les choses commenceront à s'éclaircir. Je rappelle que le fameux Eliot Ness n'était pas un agent du FBI ni un policier, il était un agent du trésor.
D'un autre côté, je pense que les changements de cadres opérés sont une excellente manoeuvre. Le diplomate expérimenté Simonovic est arrivé à la tête du ministère de la Justice croate tandis que deux brillants policiers, Karamarko et Faber, ont été placés respectivement à la tête du ministère des Affaires intérieures et de la direction de la police. Si on laisse faire leur travail à ces trois-là, il existe l'espoir que soit assené un sérieux coup au crime organisé en Croatie.
Dans quelle mesure les effets de la lutte contre le crime organisé en Croatie se refléteraient-ils sur la région et la Serbie ?
Le milieu organisé croate, aussi bien que serbe, déborde avant toute chose sur le territoire de la Bosnie-Herzégovine, car les membres des groupes criminels, dans une bonne mesure, sont des camarades de guerre avec la double nationalité, des copains de guerre. Si on se lance en Croatie dans une grande mise au clair, alors tout le monde dans la région s'en portera mieux parce que ces organisations se renvoient les unes aux autres, ce qui en l'espèce sera favorable pour tous dans la région.
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[1] Un journaliste serbe considéré comme l'un des meilleurs spécialistes des phénomènes criminels et mafieux dans la région.
[2] L'opération Sabre avait suivi l'attentat contre le Premier ministre serbe en février 2003 afin de réduire le crime organisé en Serbie.
[3] Pendant plusieurs mois avant que ne soit assassiné Zoran Djindjic, cet hebdomadaire avait publié des articles consacrés à la criminalité, tout en suggérant dans presque chacun des textes que les principaux inspirateurs de ces crimes devaient être recherchés au sein même du gouvernement serbe, allant jusqu'à accuser aussi son président, Zoran Djindjic. Après la proclamation de l'état d'urgence, cette revue n'a plus paru et la police a arrêté son rédacteur en chef, Gradisa Katic, estimant que le principal suspect dans l'affaire de l'assassinat de Djindjic était précisément le propriétaire et sponsor d'Identitet - Miodrag Lukovic Legija.
[4] Les Bérets rouges sont une milice mise en place par Milosevic et qui ont pris part à plusieurs guerres dans les années 1990.
[5] Dusan Spasojevic était le chef d'un clan mafieux. Il avait été soupçonné d'avoir organisé l'assassinat de Djindjic et fut tué par les forces de l'ordre le 27 mars 2003 au cours de son arrestation.
Scandale gazier en Serbie : encore un obstacle pour le South Stream (Kommersant)
Moscou - La Serbie est le théâtre d'un grand scandale lié aux livraisons de gaz russe, au centre duquel se trouve une compagnie intermédiaire contrôlée par Gazprom, lit-on vendredi dans le quotidien Kommersant.
Cette situation remet en question le récent accord entre la Serbie et la Russie en matière de pétrole et de gaz, qui prévoit le passage du monopole énergétique serbe NIS sous le contrôle de Gazprom.
Le scandale a été initié par la signature le 14 octobre à Moscou du protocole annuel de l'accord gazier russo-serbe, prévoyant en 2009 la livraison de 2,39 milliards de m3 de gaz en Serbie pour une somme de 700 millions d'euros. Il s'est trouvé que le directeur par intérim de Srbijagas Sasa Ilic avait signé ce document sans l'aval de la direction de la compagnie. De plus, l'accord n'a pas été signé directement avec Gazprom, mais avec Iougorosgaz, société intermédiaire qui recevra pour ses services 5% du montant de la transaction (35 millions d'euros). Il s'est avéré par la suite que M. Ilic occupait en même temps le poste de vice-président de Iougorosgaz.
Iougorosgaz a été créé en 1996 à parité entre la Russie et la République fédérale de Yougoslavie. En 2005, Gazprom y a augmenté sa part jusqu'à 75%. Iougorosgaz est devenue début 2006 l'intermédiaire pour les livraisons de gaz entre les deux pays. Mladjan Dinkic, qui faisait à l'époque partie du gouvernement de Vojislav Kostunica, a indiqué hier que Moscou aurait lancé un ultimatum à Belgrade : ou bien la Serbie coopérait avec Iougorosgaz, ou bien il n'y aurait tout simplement pas de gaz. Des sources proches du gouvernement serbe affirment cependant que le passage de Iougorosgaz sous le contrôle de Gazprom et l'octroi à la compagnie du rôle d'intermédiaire constituent un paiement pour le soutien accordé par la Russie à la Serbie dans la lutte pour le Kosovo.
Les discussions houleuses autour de ce protocole moscovite signé par M. Ilic ont soulevé encore une fois la question des accords pétrogaziers conclus cette année. Selon ces ententes, la Russie construira en Serbie un gazoduc dans le cadre du projet South Stream, et Gazprom acquerra 51% du monopole serbe NIS pour une somme très avantageuse de 400 millions d'euros.
Belgrade a certainement relevé que dans le schéma général de développement de l'industrie en Russie jusqu'en 2030, le lancement de South Stream avait été reporté de 2013 à 2015. De plus, le patron de Gazprom Alexeï Miller a mené la semaine dernière à Moscou des négociations avec les dirigeants d'un certain nombre de compagnies roumaines, négociations qui portaient sur la participation de la Roumanie au South Stream et la possibilité qu'elle remplace la Bulgarie. A Belgrade, on estime que tout cela témoigne du fait que Gazprom fait face à des difficultés dans la réalisation du projet.
"Cet accord, auquel la Serbie attache tant d'importance, ne résout pas un certain nombre de questions", indique une source proche du gouvernement serbe. "Quand la Serbie recevra-t-elle le gaz russe ? A quel prix ? Quel est l'itinéraire du gazoduc ? Si la question de Iougorosgaz n'est pas résolue dans un avenir proche, les doutes sur l'avantage pour la Serbie de ce contrat pétrogazier ne feront que se renforcer, et les opposants à la transaction recevront un atout majeur."
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Source : Ria Novosti, le 25 octobre 2008.
Z Magazin encore et toujours dans la clandestinité
L'édition régionale de la revue mondialement renommée ne peut être acquise en Croatie que dans quelques librairies alternatives, car Tisak (le distributeur national, N.d.T.) refuse de la distribuer, soi-disant pour raison d'inadéquation au marché. Il ne nous reste qu'à deviner en quoi consiste l'inadéquation de Z Magazin : dans son contenu subversif, dans le fait qu'il est imprimé en serbe, dans son faible tirage ou alors dans une combinaison des trois facteurs plus d'autres choses encore ?
Au milieu des années 80, le Mouvement pour la liberté (Pokret za slobodu) de Serbie avait lancé une édition balkanique de Z Magazin. L'édition originale de cette revue remonte déjà à l'année 1987, aux USA. Elle avait été lancée par des intellectuels engagés, des activistes et l'auteur Michael Albert ainsi que par l'écrivaine, actrice et féministe radicale Lidya Sargent. Quelques-uns des auteurs planétaires les plus importants, dont Noam Chomsky et Naomi Klein, y avaient publié leurs travaux. A la différence des publications d'un contenu libéral similaire qui sont le plus souvent distribuées par les circuits alternatifs, les citoyens de Serbie peuvent acheter tous les trois mois l'édition balkanique de Z Magazin dans leurs kiosques. Toutefois, les éditeurs n'ont pas eu la même chance pour percer sur le marché croate parce que le groupe Tisak refuse de les distribuer.
"En Serbie nous n'avons pas eu de trop gros problèmes pour trouver des distributeurs pour le magazine, mis à part les ennuyeuses formalités administratives, tandis que le groupe Tisak croate refuse de le distribuer au motif que la revue n'est pas adéquate au marché", nous a déclaré Milenko Sreckovic, un des rédacteurs de la revue.
Pourquoi se taisent-ils à Tisak ?
D'après Sreckovic, la rédaction de Z Magazin était auparavant informée que seul le groupe Tisak distribue les publications serbes en Croatie.
"Il semble que cela ait désormais changé et qu'il existe deux distributeurs, mais après que Tisak nous ait refusés nous avons commencé à nous appuyer sur le réseau d'infoshop qui se développe de plus en plus sur le territoire de l'ex-Yougoslavie, de sorte que nous n'avons pas même pris la peine de contacter d'autres distributeurs", explique Sreckovic.
"Pendant plusieurs jours nous n'avons pas pu contacter la direction de Tisak pour commenter cette affaire. Si à première vue il semble que par cette décision le groupe Tisak viole la loi sur les médias, où il est clairement stipulé que les distributeurs de presse sont obligés d'établir et d'annoncer de façon habituelle les conditions générales pour la distribution de la presse et qu'ils ne peuvent refuser d'assumer la distribution de la presse d'un autre éditeur qui le demande et déclare accepter les conditions générales énoncées, ces conditions générales stipulent néanmoins que ne sont pas concernées les publications étrangères. Toutefois, nous ignorons en vertu de quels critères la direction de Tisak décide de distribuer ou non certaines publications étrangères."
"Nous ignorons d'après quelles lois ou règles internes de la maison ils refusent la distribution. La personne de contact chez Tisak nous a dit d'en discuter avec la centrale auprès de laquelle nous avions demandé une justification écrite et une confirmation pour nous avoir éconduits, mais nous n'avons jamais reçu de réponse en retour", a ajouté Sreckovic.
Même si les publications d'un contenu similaire sont rarememt vues ou presque jamais dans des points de vente comme le sont les kiosques, les membres du Mouvement pour la liberté se sont décidés à en assurer la distribution de la sorte, car ils tiennent à répandre le plus largement les idées qu'ils défendent. Le tirage du premier numéro avait été de mille exemplaires, et ensuite il a progressé de numéro en numéro, de sorte qu'il s'élève maintenant à près de deux milles.
Tous les gens de Z
Le Z Magazin actuel est constitué de textes traduits à partir de l'exemplaire original global mais aussi de textes d'auteurs de nos contrées qui traitent de thèmes balkaniques. C'est ainsi que certains des anciens titres contiennent des textes de Marija Simovic, une activiste...
[s'ensuit une description d'auteurs et de leurs contributions que je n'ai pas traduite]
Ils bénéficient d'un gros appui de l'étranger, de la part de personnes originaires des pays balkaniques qui se sont rassemblées sous le nom Global Balkans. Le premier numéro de la version locale de Z Magazin avait été financé par des travailleurs organisés disposant de revenus un peu plus consistant, puis ce rôle avait été repris par des donations de lecteurs du magazine. La rédaction américaine avait également promis un flux régulier d'une certaine aide financière après avoir douté dans un premier temps lorsque l'édition espagnole avait fait fiasco.
"La rédaction dissocie rigoureusement son média alternatif des contenus médiatiques qui nous cernent quotidiennement. Les médias sont devenus une sorte de marchandise sur le marché qui tente de s'attirer les faveurs des lecteurs aux travers des "charmes des magazines", tels que les femmes à poil, les couleurs photographiques, les nouvelles à sensation, les interviews exclusives... Z Magazin n'entend pas rivaliser avec l'industrie de la manipulation mais plutôt trouver sa voie vers le lecteur de diverses manières, le plus souvent par le biais des recommandations de lecteurs qui sont déjà tombés dessus", déclare Sreckovic.
Le Mouvement pour la liberté
Les rédacteurs de la version locale de Z Magazin sont des activistes de l'organisation Pokret za slobodu (Le Mouvement pour la liberté), laquelle était née en Serbie peu après la chute de Slobodan Milosevic, lorsque s'étaient rassemblées des personnes engagées dans des luttes particulières - certaines pour les droits des travailleurs, d'autres pour les réfugiés ou pour les droits des étudiants.
"Le nouveau pouvoir "démocratique" a également continué à mener la société dans une direction qui laisse une énorme couche de la population sans moyens élémentaires pour vivre et se développer. Les travailleurs restent sans travail et usines, on ne tient pas compte des réfugiés et des Roms, des taxes scolaires toujours plus élevées sont introduites pour les étudiants, et en même temps les politiciens et les organisations non gouvernementales tentent de persuader la population de la nécessité d'en sacrifier certains pour que d'autres s'emparent d'une part du gâteau venant de la table des pays développés", nous a déclaré Sreckovic.
Si pour des raisons obscures il n'est pas possible de trouver Z Magazin dans les kiosques croates, tous les exemplaires publiés peuvent néanmoins être acquis dans la maison d'édition indépendante Sto citas ou durant les Subverzija, qui sont des soirées de guérilla médiatique et de terrorisme poétique ayant lieu chaque lundi à 19 heures au club internet MaMa, dans la rue Preradovic n°9 à Zagreb, à Rijeka dans l'infoshop Skatula, et à Pula dans l'infoshop Mica-Maca.
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Source : H-alter, le 24 octobre 2008.
Serbie : la crise économique va ralentir la croissance
Belgrade - La crise économique mondiale va entraîner en Serbie un ralentissement de la croissance et une réduction des investissements, écrit vendredi le gouverneur de la Banque centrale serbe, Radovan Jelasic, dans le quotidien Danas.
"La crise (mondiale) est plus profonde et va durer plus longtemps que prévu initialement, ce qui nous oblige à prendre très au sérieux les défis qui sont devant nous", avertit le gouverneur dans une contribution au journal.
"Ces défis sont une diminunition des investissements, un ralentissement de l'activité économique, une offre diminuée des capitaux. Cela aura comme répercussion en Serbie une hausse ralentie de la production et de la croissance économique", ajoute le gouverneur en appelant l'Etat à avoir une "réaction responsable".
Dans une interview à l'agence Fonet, reprise par le site internet de la radio et télévision B92, le Premier ministre serbe, Mirko Cvetkovic, a estimé que la croissance en Serbie devrait être de 4% en 2009, contre 7% environ en 2007.
Mirko Cvetkovic a également assuré que son gouvernement allait s'atteler à réduire les dépenses publiques dans le budget de l'année prochaine.
Pour Radovan Jelasic, "les effets de la crise financière se font déjà sentir en Serbie, ce qui est normal (...) Nous devons nous préparer sérieusement à y faire face."
Le gouverneur de la Banque centrale a d'autre part réitéré ses assurances sur l'état du secteur banquaire en Serbie.
Celui-ci est "hautement solvable et capitalisé, ce qui signifie qu'il dispose de suffisamment d'argent pour couvrir les dépôts bancaires", a déclaré Jelasic.
Il n'existe aucune raison (pour les particuliers) de retirer leur argent des dépôts, mais il est clair que le temps de l'argent bon marché est derrière nous en Serbie, comme dans le monde entier", a encore souligné le gouverneur.
Le gouvernement serbe a décidé de garantir les dépôts bancaires des particuliers jusqu'à une valeur de 50.000 euros, contre 3.000 euros précédemment.
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Source : Romandie.com, le 24 octobre 2008.
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