Les chemins de fer croates ont transporté 73 millions de voyageurs en 2009 contre seulement 22 millions en 2014.
D'aprés les estimations de la Commission européenne, la Croatie est avec la Roumanie en queue de peloton en ce qui concerne la qualité des infrastructures ferroviaires parmi les 26 pays membres.
Pour les citoyens croates cela n'a rien d'une découverte car il est bien connu que la situation générale de la compagnie nationale, ainsi que son matériel roulant, est la plaie des transports croates depuis presque deux décennies. L'absence d'investissements dans les infrastructures et les trains, s'ajoutant à tous les autres problèmes organisationnels auquel l'Etat n'a pas été capable d'apporter une réponse, ont eut pour conséquence de diminuer drastiquement le nombre de voyageurs et de marchandises transportés par rapport à la situation d'avant-guerre.
Pour les voyageurs le trajet en train est tout simplement trop lent et trop inconfortable. Alors que la Croatie négligeait les infrastructures ferroviaires, elle a investi massivement dans la construction de routes de sorte que les transporteurs routiers ont accaparé les marchandises et les voyageurs malgré que le transport routier est plus cher qu'en mode ferroviaire. La situation ne vaut guère mieux dans les sociétés ferroviaires des pays voisins comme la Serbie et la Bosnie-Herzégovine. Il en résulte que le trafic ferroviaire international, particulièrement en direction du sud et de l'est, est presque devenu inerte.
C'est dans ce contexte qu'arrive une nouvelle des médias bosno-herzégoviniens annonçant que la rénovation de la ligne joignant Sarajevo à la frontière croate (à Ploče), intégrant le corridor c5, devrait être achevée dans le courant du 1ersemestre de l'année prochaine. Cette ligne, comme le note le site Klix.ba, a été rénovée la dernière fois il y a quarante ans !!!? Cela en dit long sur l'état des lignes en Bosnie, surtout lorsque l'on sait que Ploče représente le rail le plus important pour la Bosnie-Herzégovine.
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Des chemins de fer à l'abandon
Le nombre de voyageurs transportés par train en Croatie varie grandement d'une année sur l'autre, ce qui a trait aux conditions de cette catégorie de transport. Jusqu'en 2009 le nombre de voyageurs a augmenté. Par exemple, en 2002, 35,6 millions de voyageurs ont emprunté le train, dont 750.000 en trajet international. Sept ans plus tard, en 2009, ce sont 73 millions de voyageurs (et un peu moins de 700.000 en trajet international) qui ont voyagé en train. Puis le nombre de personnes qui ont utilisé le transport ferroviaire est tombé à 21,8 millions en 2014. D'après les données de HŽ Putnički Prijevoz [ Société à responsabilité limitée pour le transport de passagers, N.d.T. ], seuls 387.000 voyageurs ont été transportés en train en 2014. La plus grosse baisse de voyageurs s'est produite entre 2010 (70 millions de personnes transportées) et 2013 lorsque ce chiffre tombe à 24,3 millions. Les transports ferroviaires ont été désertés ces quatre années puisque le nombre de voyageurs s'est réduit de presque deux tiers.
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Source : glas-slavonije.hr, le 28 novembre 2015.
Croatie : le SDSS écartelé
Milorad Pupovac, le vice-président du SDSS, a déclaré ce soir au journal télévisé de la télévision publique croate que Mirko Raskovic doit dire “s'il est un homme libre”. Ce dernier a refusé hier son soutien à la coalition La Croatie grandit et s'est dit “victime de pressions” pendant un entretien isolé avec la présidente [Grabar Kitarovic].
“Lui-même dira qui fait pression sur Raskovic. Mais qu'il dise où il se trouvait mercredi au moment des consultations. Qu'il dise qui il a rencontré à l'hôtel et de quoi ont-ils discuté”, a lancé Pupovac. Selon lui, les représentants des minorités n'admettent pas de pressions extérieures ni ne les exercent de l'intérieur.
Pupovac est resté évasif à la question accusant Raskovic d'être un faux vétéran de guerre. “Il appartient aux institutions compétentes de le dire, moi je suis informé de tout ce qui compte, alors que lui a d'autres choses à dire.”
Interrogé sur une possible exclusion de Raskovic du parti, Pupovac déclaré d'un ton prudent qu'il en décidera après en avoir discuté avec les membres et le comité exécutif.
“S'il a besoin d'une aide nous sommes disposés à la lui fournir. S'il est prisonnier nous le libérerons, nous ne sommes pas DAESH que pour couper des têtes”, a laissé entendre Pupovac.
Pupovac a au cours de l'entretien affirmé que Tomislav Karamarko, le président du HDZ, a recruté Raskovic.
Croatie : un ex-premier ministre libéré
L'ancien
premier ministre croate Ivo Sanader a été remis en liberté sous
caution mercredi après l'annulation par la Cour suprême de Croatie
de sa condamnation à neuf ans de prison pour corruption et sa
décision d'ordonner un nouveau procès.
"Je
ne fais plus de politique, c'est terminé, je vais me concentrer
pleinement sur les procès à venir et je suis convaincu que je vais
les gagner", a déclaré Ivo Sanader à la presse devant la
prison de Zagreb où il était incarcéré depuis trois ans.
Ivo
Sanader, 62 ans, ainsi que son ancien parti conservateur (HDZ)
avaient été déclarés coupables en mars 2014 d'avoir détourné
dix millions d'euros de fonds publics. Début octobre, la Cour
suprême a annulé sa condamnation à neuf ans de prison et ordonné
un nouveau procès en raison de la violation "du droit à un
procès équitable". Ivo Sanader a été remis en liberté
contre le versement d'une caution de 1,7 million d'euros.
Son
procès a été l'un des plus importants procès de corruption depuis
l'indépendance de la Croatie en 1991. D'autres condamnations
pour corruption de Ivo Sanader, qui fut premier ministre de 2003 à
2009, ont été annulées par la Cour suprême qui a également
ordonné de nouveaux procès.
Source : lefigaro.fr, le 25 novembre 2015.
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